9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3570. 35me année. Le Receveur des contri- 'butions directes prie les con tribuables qui sont en retard de payer les termes échus, de vouloir bien les acquitter dans la huitaine, faute de quoi il se verrait regret dans la nécessité de leur occasionner des frais de poursuites. LA SITUATION DE L'EUROPE, L'état déplorable de l'Europe fait ressen tir de mieux en mieux le besoin de donner l'éducation une base religisuse. Tous les jours le désordre moral s'empare de plus en plus de l'esprit des peuples; tous les jours des erreurs capitales, des maximes désastreuses dont l'application suffirait, si elles pouvaient prévaloir, pour bouleverser le monde social, se répandent et s'enraci nent dans le cœur perverti des masses. Ici c'est la révolte rompant tout pacte avec l'autorité; là ce sont les folles passions bri sant les liens du pouvoir, des lois, des institutions gouvernementales. D'un coté ce sont des doctrines mensongères attisant le feu de la convoitise des honneurs, et des richesses; de l'autre ce sont des êtres aveu glés, cherchant dans l'insurrection la fatale pratique de leurs systèmes dissolvants. Partout enfin, c'est la violation flagrante des principes, d'ordre, de famille, de pro priété, et de patriotisme. Jetons aujourd'hui un coup d'œil sur la plupart des États, des provinces, des cités, des villages, de l'Europe; interro geons les familles, les individus et ne ver rons-nous pas que le monde, vrai dire, n'est plus un monde, et que la société est ébranlée jusque dans ses fondements. Quelle est donc la cause secrète de cet abaissement du corps social? Hélas! la cause essentielle de tous nos malheurs n'est un secret que pour les aveugles qui s'obstinent fermer les yeux la lumière. Le ver qui ronge les individus comme les peuples, c'est l'athéisme, c'est l'irréligion. Les dépositaires du pouvoir ont voulu bâtir l'édifice social sans Dieu; ils ont bâti sur le néant; ils ont bâti sur une base fausse et ruineuse. En présence de ces calamités sociales qui affligent le monde; en présence surtout de ces effroyables tempêtes politiques, de ces scènes de barbarie qui se déroulent en France, il est consolant de voir notre patrie offrir constamment le beau spectacle de la paix, de la soumission et de l'obéissance aux lois, et aux principes de propriété et de famille. Ce bonheur dont jouit la Belgique, c'est évidemment l'influence qu'exerce la re ligion sur les masses, qu'elle le doit; oui, si jusqu'ici les Belges ont résisté au torrent révolutionnaire, c'est que la religion qui, seule peut mettre les peuples l'abri de toute dissension, de toute révolte, est res tée jusqu'à ce jour vivante dans les cœurs. Qu'ils sont donc imprudents et coupables ceux qui séparent l'homme de,Dieu, la so ciété de la religion, en séparant la jeunesse de l'influence religieuse! Qu'ils sont aussi peu dignes de sympathie ces établissements d'instruction publique, d'où le prêtre et ses doctrines demeprent bannis; et que ne méritent-ils la confiance des familles, l'es time et la protection des gouvernements ces collèges, ces asiles du jeune âge, où les préceptes vivifiants du christianisme for ment et dévéloppent l'esprit et le cœur des générations naissantes. Sous le rapport de l'excellence des prin cipes et de la solidité des éludes, la Belgique offre aux pères et mères, un choix étendu d'établissements d'éducation. Notre ville, elle aussi, trouve dans le collège S1 Vineent, toutes les garanties désirables. Là les purs sentiments de l'âme sont cultivés avec les belles facultés de l'intelligence; l'amour des parents, l'amour de la patrie y est fé condé par la connaissance intime des de voirs qui lient l'enfant ceux dont il tient la vie. ceux dont il dépend litre d'au torité. Oui, le collège S' Vincent justifie la confiance que 150 chefs de famille lui ac cordent. Dans cette maison, les élèves sont des frères, et les maîtres des amis travaillant avec zèle, avec bonté avec talent avec une douceurpaternelle former leurs disciples aux vertus et aux qualités d'un âge plus avancé. Une autorité non pas menaçante et âpre, mais affecteuse et bienveillante règne dans cet établissement; et comme l'a dit M. Laurentiedu Collège chrétien, c'est l'autorité des pères remise un père qui les remplace, et des maîtres qui partagent son zèle et son amour. Ce qui tout est, la religion préside dans ce collège; c'est elle qui fécond les études, et anime les travaux des élèves. L'ensei gnement y est aussi varié solide, et la hauteur des besoins de l'époque. En un mot la jeunesse y est environnée des soins les plus constants et les plus assidus. L'éducation fait aussi l'objet unique des efforts et du dévouement des professeurs du Collège S* Vincent; là, ni l'or, ni la soif des honneurs, ni des intérêts de famille ne clouent les maîtres leurs chaires. La seule pensée qui fait agir ces hommes res pectables c'est une pensée morale et chré tienne c'est le désir de former pour la famille de bon fils, de bons époux, de bons pères; pour la société des citoyens capa bles, honnêtes instruits; pour la patrie de vrais belges, pour la religion de fervents chrétiens. Evidemment, assis sur une base si solide le Collège S' Vincent doit marcher, doit fleurir; les hommes qui le dirigent sont dignes de toute estime de toute reconnais sance, leurs travaux sont des gages de bon heur pour notre ville, comme les efforts couronnés de succès des amis de la jeu nesse sur tous les points du pays, sont des garanties de bien-être conslanlpour la Bel gique entière. fÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'abonne Y près, rue de Lille, 10, près la Graude Place, et cli«t les Percepteurs des Postes du Royaume. I»RIX l»E LUIKO.VNEMEIT, par trlme«tre, Y près fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° 25 c. V.e Propagateur pat ait le 9.1 M El» et le llKHCREUI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) 7P3F13S, 1*7 Décembre. es—i et l'enseignement religieux. M. Vermeulen, curé a Moorseele, passe en la même qualité a Elverdinghe. M. Maes, vicaire a Thourout, esl nommé curé S' Michel, en rem placement de M. Lefebure, qui a (foune sa démission M. De Geetere, curé Meetkerke, esl nommé curé Leke. cour d'assises de la flandre occidentale. Audience du io décembre. Les Dominés r° Henri De Vos, âgé de 55 ans ouvrier, né Ardoye domicilié Beveren; 2° Au gustin Lewilly, âgé de 38 ans, ouvrier, né Gbits, domicilié Roulers; 3° Brunon De Vos, âgé de'38 ans, ouvrier, né a Ardoye, domicilié Beveren, convaincus d'avoir commis plusieurs vols avec cir constances aggravantes, ont été condamnés les deux premiers chacun 8 années des travaux forcés et le troisième k 7 années de la même peine et tous a rester pendant huit ans sous la surveillance de la police. Les co-accpsés ont été acquittés. Audience du 11 décembre. Vï.a nommée Euphémte Gittebaert; âgée dé 34 ans, servante, née Neuve-Église et domiciliée Stavele, accusée d'infanticide, a été acquittée. 2° Le nommé Augustin De Borchgrave, âgé de 32 ans, boulanger, né et domicilié Wacken convaincu d'avoir le 23 mars 1851Vive-Saint- Bavon porté des coups et fait des blessures sur Dominique Delnatte, a la suite desquels il est dé cédé le 28 suivant, a été condamné par contumace aux travaux forcés perpétuité et 'a l'exposition. Audience du 12 décembre. Le nommé Frédéric Delvoye, âgé de 28 ans, domestique, né et domicilié Wervicq, convaincu d'avoir volé avec circonstances aggravantes une quantité de colza au préjudice de M. Delva Vàn den Berghe, a été condamné dix années de ré clusion, l'exposition et dix années des urveillance. Pierre Dumon, co-accusé, a été acquitté. Audience du i3 décembre. Les nommés Charles DeHarael, 13 ans, tisserand, né Menin domicilié Reckhem, et Louis Hofman, 48 ans, tisserand et brocanteur, né et domicilié k Courtrai, convaincus d'avoir commis un vol avec circon stances aggravantes, ont été condamnés le premier k dix années de travaux forcés, k l'exposition, et le second k cinq années de réclusion sans exposi tion,et tous les deox k rester après avoir subi leur peine, pendant dix ans sous la surveillance de la police. Après le prononcé de l'arrêt de condamnation M. le président a déclaré la session close. actes du gouvernement, Un exemplaire de nouveau tarif autrichien et de l'ordonnance de promulgation de ce tarif vient d'être envoyé, par M. le ministre des affaires étran gères, aux chajnbres de commerce d'Anvers et de Liège, avec invitation de mettre, pendant 20 jours,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1