ces documents la disposition du commerce et de
l'industrie dans leur ressort. Passé ce terme, ils
pourront être communiqués a d'autres chambres
de commerce sur leur demande.
On lit dans le Morning-Adoertiser\» nouvelle
suivante qui nous parait peu vraisemblable
a Nous apprenons d'une source qui ne nous a
jamais trompée que le prince de Joinville, qui se
trouve en ce moment Esher, s'est en effet, con
formément a ce qu'a dit le Time» rendu Lille
dans l'intention de provoquer uue démonstration
en sa faveur si toutefois il parvenait obtenir le
moindre encouragement. Le fait dont le Times seul
a annoncé la nouvelle, prouve une fois de plus
que ce journal est au service de la famille d'Or
léans. ai ittit ?dtuifioji sol ti Hi9
En arrivant Lille, le prince de Joinville a
trouvé qu'il n'y avait pas la moindre chance pour
lui, même dans cette ville désafïectioqnée, et il s'est
haté de prendre le plus prochaiu convoi pour re
tourner en Angleterre, espérant qu'on ne saurait
jamais qu'il avait eu l'intention de monter une
expédition contre Louis-Napoléon.
Nous avons fait aujourd'hui une observation
assez singulière. Tous les journaux belges qui
avaient l'habitude de donner leurs nouvelles de
France sous la rubrique de République Jran-
çaise, ont fait disparaître ces deux mots depuis le
2 décembre et aujourd'hui la République fran
çaise a fait place h la France. Dans cette simple
substitution de mots, il y a une profonde appré
ciation politique des derniers événements.
M. le ministre de la guerre vient d'adresser
aux commandants des corps d'infanterie, de cava
lerie, d'artillerie, du génie et la gendarmerie, aux
intendants dans les divisions territoriales et dans
les provinces, etc., une circulaire portant que M.
le ministre des finances, jugeant qu'il est indispen
sable d'apporter des modifications au mode suivi
actuellement pour le paiement de la pension de
100 fr. allouée aux sous-officiers, caporaux et sol
dats en activité de service qui sont décorés de
l'ordre de Léopold, et de mettre ainsi ce mode en
harmonie avec le système du contrôle trimestriel
des paiements en matière de pension adopté d'un
commun accord entre le département des finances
et la cour des comptes, vient de réunir toutes les
dispositions contenues dans les circulaires précé
dentes en uue seule instruction, qui devra être
suivie par le corps de l'armée, a partir du Ier jau-
vier i852.
Gand. Nous apprenons que le parti minis
tériel h Gand propose comme candidat au Sénat,
en remplacement de M. Van Remoortqre, M. C.
de Kerchove-Denterghem, bourgmestre de Gand.
On nous assure que M. de Kerchove a accepté la
candidature. Journal des Flandres.)
HOLLANDE.
M. J. Backer, secrétaire de la ville d'Amsterdam,
vient de succomber subitement h une attaque d'apo
plexie foudroyante, daus le bureau du bourgmestre,
avec lequel il était en conférence.
FRANCE. Pakis, 45 décembre.
ordre du jour de la division.
t-iîK ÙV fffBfllTon eillOJ' J3 («|9II3I3J7I 5 ÎJIIIJIHMHJ
Les événements que nous venons de traverser
ont donné h l'armée l'occasion de prouver d'une
manière éulatanle, ce que l'on peut attendre d'elle,
lorsque le pays fait un appel sa valeur; mais, non
coutente de se montrer braves devant les barrica
des, les soldats de cette armée donnent chaque
jour, dans l'accomplissement de leurs devoirs, des
exemples plus modestes peut-être, mais tout aussi
méritoires, de dévouement et d'abnégation.
Daos la soirée du 6 du courant, le cavalier Glade,
guide du 2* escadronchargé de dépêches impor
tantes, et lancé au graud trot, vint se heurter con
tre une voiture dont les lanternes n'étaient pas
allumées; il fut renversé et eut la jambe gauche
fracturée en deux endroits; malgré ce grave acci
dent Glade se fait hisser sur son cheval et repart
pour porter ses dépêches destination. Ce ne fut
qu'après avoir accompli sa mission qu'il se fit trans
porter l'hôpital.
La conduite de ce militaire, oubliant sa blessure,
et surmontant sa douleur pour accomplir un devoir,
est au-dessus de tout éloge. On est heureux et fier
de commander a de pareils soldats.
Au quartier-général h Paris, le 10 décembre
1851
Le général commandant en chef,
Signé Magnan.
Les détails fournis par les lettres particulières
de Bédarieux (Hérault) montrent jusqu'il quels
excès et a quelle férocité les brigands armés du
Midi auraient poussé partout leurs violences si no-
Ire brave armée ne les avait pas réprimés.
A la nouvelle de l'insurrection des déma
gogues de Paris, les socialistes de Bédarieux se di
rigèrent vers la mairie et demandèrent que trois de
leurs délégués y fussent admis.
Sur le refus qu'ils éprouvèrent, ces ouvriers,
qui occupaient laGrand'Rue et la promenade au
nombre d'invirou 4oo se dispersèrent en criant
Aux armes! 3 heures après, ils se rassemblèrent de
nouveau armés de fusils et de tout ce qu'ils avaient
pu convertir en arme quelconque, et s'emparèrent
de la mairie.
Ce ne fut qu'environ une heure et demie
après, vers 9 heures du soir, que les ouvriers se
portèrent sur la caserne de gendarmerie, située
dans le fanbourg. Les gendarmes, se voyant ainsi
assaillis, firent feu, et tuèrent un jeune homme,
qui montait déjà la garde pour les empêcher de
sortir. An même instant, la fusillade s'engagea. Le
combat fut long et acharné. Voyant qu'ils ne pou
vaient pas vaincre la résistance que leur opposaient
ces braves soldats, les insurgés mirent le feu h la
caserne. C'est alors que les gendarmes tentèrent de
se sauveret que le brigadier et deux gendarmes
tombèrent criblés de balles.
Un d'entre eux a réussi h gagner Lodève. Un
autre, pris par les ouvriers, a été traîné dans les
rues, après qu'on lui eût attaché les uiaius derrière
le dos, puis assassiné. On ignore encore ce qu'est
devenu le sixième. La fetuine du gendarme qui
s'est sauvé Lodève et dont on avait annoncé pré
maturément la mort, n'est morte que le 7. Elle
avait été frappée d'une balle dans l'œil.
Ou ne doute plus que Louis-Napoléon n'ob
tienne les sept huitièmes des votes.
On lit dans la Patrie
Nous n'avons pas encore de détails précis sur
les déplorables événements qui se sont passés
Clamecy pendant l'occupation des insurgés. Depuis
l'entrée des troupes et des autorités, la tranquillité
est, ainsi que nous l'avons dit, complètement
rétablie.
M. Lyonnet, ingénieur des ponts et chaussées
h Clamecy, qui avait accepté des insurgés la mis
sion de traiter pour eux, a été immédiatement ré
voqué de ses fonctions par M. Cartier.
M. le commissaire extraordinaire a également
révoqué MM. Rousseau, avoué, et Marcou, huissier
Cletnecy, dont la connivence avec les factieux
était signalée par la rumeur publique.
Les fuuérailles des malheureux gendarmes
assassinés par les insurgés ont eu lieu au milieu
d'une douloureuse émotion. M. Carlier, commis
saire général du gouvernement, marchait après les
familles, avec le général Pellion et M. Corbin, pro
cureur général. M. le préfet Petit de La Fosse ve
nait ensuite avec toutes les autorités et douze a
quinze cents habitants. Les 27* et 4i* de ligne, les
x**et io* chasseurs fermaient le cortège.
Voici le discours prononcé par M. le procureur
général sur la tombe des gendarmes massacrés par
les factieux
Officiers, soldats de toutes armes, et vous
messieurs.
a En présence de ces deux cercueils, qui ue cé
derait sa vive émotiou?
Là, reposent deux braves, tous deux morts
pour la sainte cause de l'ordre et de la société.
Morts pour vous, habitants de Clamecy. Tous
deux lâchement assassinés par les hordes de la
démagogie.
a Deux jours et deux nuits durant, la démagogie
a été maîtresse en cette ville... La populace ameu
tée, les maisons forcées, envahies et pillées, la
terreur dans toutes les âmes honnêtes; huit assas
sinats et près de vingt victimes, les plus hideuses
saturnales; le sac et le meurtre, voilà ses œuvres;
les voilà telles qu'on nous les promettait pour i852.
a Et sans le 3 décembre, sans le patriotique
dévouement de Napoléon Bonaparte, qui doute
qu'elle n'eut tenu parole?
A Mais elle comptait sans vous, notre bétoïque
armée! qui, il y a quelques jours peine, versiez
votre sang Paris et arrivez encore temps au
fond de nos provinces.
Elle comptait sans vous, brave gendarmerie,
arme d'élite, type du dévoûtnent et de pins vrai
courage
...Et maintenantMessieurs, recueillez- vous
daus un suprême hommage pour glorieux martyrs!
a Honneur vous, Clerel honneur vous, Bro-
hant! an nom de la magistrature, et au nom de vos
camarades de toutes armes, au nom de tous les
bons citoyens, honneur vous
La patrie n'oubliera pas sa dette envers vos
familles, et la justice aura bientôt son conrs. a
a Ce discoursa produit parmi tous les assistants
l'émotion la plus profonde, a
La Gazette dè Lyon constate le fait suivant
A la tète du pont du Collège, est établi un
bivouac de chasseurs de Viucennes qui faisaient
entendre, hier soir,des chants religieux. Ces chants,
si différents de ceux que Ion a jusqu'à présent en
tendus retentir dans les corps-de-garde et les
casernes, étaient dits avec un entraînement qui
donne une nouvelle preuve dé la foi de ces braves
soldats.
On lit dans le Courrier de la Drôme du 10
décembre
Voici divers détails que nous avons recueillis
sur le mouvement, aujourd'hui comprimé, qoi vieut
d'être tenté suf la ville de Crest.
a On a remarqué que les bandes, qu'on aurait
pu croire complètement désordonnées, obéissaient
cependant une sorte de discipline militaire.
Ces malheureux,pour détourner deJeurs rangs
(es coups de nos soldats, avaient fait une horrible
chose, conforme du reste aux instructions socialistes
pour la grande bataille de i85u ils avaient mis
aux premiers rangs, exposés au premier feu des
troupes, quatre prêtres qu'ils avaient faits prison
niers, et de ce nombre, le curé de Grâne, le maire
de cette commune et des femmes dont ils s'étaient
emparés.
a Après une action très-vive, le terrain qu'oc
cupaient les anarchistes fut déblayé, et la troupe
demeura complètement maîtresse de la situation.
Dès que les insurgés ont été complètement
maîtres de la ville de Digne, ils l'ont littéralement
mise sac; le viol, l'assassinat, le pillage sont
devenus les incidents d'une hideuse saturnale; la
recette générale a été dévastée.
Toutes les forces ont été mises par le gouverne
ment sous le commandement d'un général de divi
sion.
Il est indubitable queleur action combinée étouf
fera sans peiqe cette criminelle insurrection.
Le Luc, Vidauban et Cuers sont les localités
qui ont eu le plus souffrir des tentatives socia
listes. Dans ces trois eodroits, les prêtres, les gen
darmes et les notables ont été arrêtés, horriblement
maltraités, et contraints de marcher devant les
insurgés la chaîue au col. Plusieurs de ces dignes
citoyens ont été assassinés, un grand nombre bles
sés; tous 001 eu souffrir dans leur fortune des
pertes irréparables. Les insurgés se portaient snr
Fréjus, afin de s'emparer de l'évèque qui réside
dans cette ville, lorsque l'approche des troupes, en
tête desquelles marahaient M. Pastoureau, uouveatt
préfet, et QJ. Romand, ancien administrateur dit
départementest venue le» empêcher d'accomplir
leur projet.