SUPERBE COLLECTION Le Constitutionnel publie en outre la dépêche M. le général de Leuriston, qui était détenu au Mont-Valérien, a été mis eri liberté aujourd'hui. ANGLETERRE. TBïtaa LITTÉRATURE, VOYAGES, SCIENCES, Un des fonctionnaires de la ville de Sisteron qui ont trouvé un refuge dans la citadelle, a pu faire parvenir sa famille une lettre dans laquelle nous trouvons le passage suivant Les insurge's qui sont loin de former la majorité de la population, ont établi un comité de résis tance qui dirige le mouvement» Us sont au nombre de cinq six mille; ils se sont emparés de Digne et l'autorité a été obligée de se retirer au fort de Seyne. Le sous-préfet de Sisteron, le receveur par ticulier et sa caisse, ainsi que quelques fonction naires, sont a la citadelle. Le capitaine du géuie a organisé la défense; ils tiendrout tant qu'ils vou dront, du moins tant qu'ils auront des vivres; des habitants bien intentionnés réussissent avec des peines inouïes leur en faire passer. Le fort ren ferme 120 hommes, y compris la troupe. Ce uom- bre suffit au service. Les habitants défendront la ville, avec l'aide de la citadelle, dont les canons empêcheront l'approche des iusurgés; ils pourront maintenir l'ordre. Les personnes reulermées dans la citadelle ne courent aucun danger. Une partie du département de Vaucluse a reçu le contre-coup des événements de Digne et de Sislerou. Dans la unit du 8 au 9 une bande d'in surgés a envahi la ville d'Apt et a pris possession de la mairie. Plusieurs habitants uotahles ont été assas sinés. A la date des dernières nouvel les (9 décembre, deux heures du soir), une colonne mobile arrivait aux portes d'Apt; sans aucun doute la tranquillité y est maintenant rétablie. PARIS, A4 décembre. M. le Président de la République a reçu, ce matin, dix heures, une nombreuse députation des daines de la Halle, qui est ailée Le féliciter sur sa vigueur contre les rouges et les fauteurs de désordre. Après avoir entendu une des daines fleu ristes, chargée de parler m Président au nain de la députation, il s'est informe' avec une grande sol licitude auprès de ces visiteuses de la situation des affaires; et leur a demande' si la vente des marchés se ressentait encore des derniers événements. Tou tes ont été unanimes lui répondre qu'elles avaient remarqué, depuis plusieurs jours, une grande amé lioration, ce qui a part; impressionner très-favora blement le prince. M. le président a fait servir ensuite aux dames de la Halle des gateaux et du vin de Champagne auquelelîes ont fait honueur en buvant avec en thousiasme a la santé de celui qu'elles considéraient comme le sauveur de la France. Plusieurs ecclésiastiques viennent de s'offrir pour aller Cayenneaccompagner les nombreux déportés et leur donner les secours de la religion. Plus de 200 mariages civils et religieux ont été célébrés, Paris, aujourd'hui. On lit dans le Constitutionnel Le Toulonnais, en annonçant dans son nu méro du 10 décembre, la répression alors presque complète,et elle est presque complète aujour d'hui, des troubles du Var, dit quelques mots de la bande d'insurgés qui avaient été recrutés dans l'arrondissement de Brignolles et qui devaient, si l'autorité avait été moins énergique, se diriger sur le chef-lieu du département. Cette troupe de factieux, dit le Toulonnais, est composée d'envirou deux mille hommes. Elle sème la terreur partout où elle se montre, et est commaudée par un nommé Dutheuril, rédacteur du journal le Peuple, h Marseille. On lui donne le titre de général, et, en son nom, la troupe qu'il dirige frappe des impôts sur les pays qu'elle par court, arme forcément les hommes valides et em mène prisonniers les notables. La tranquillité est revenue dans le départe ment de la Drôme. Les insurgés de Crest, mis en déroute, ont été vigoureusement poursuivis par M. Imbert de Trémiolles, commandant les pelotons h cheval du 2* régiment d'artillerie. Ils sont réfugiés dans les montagnes, et font demander grâce au préfet. Ce fonctionnaire s'est refusé rien pro mettre jusqu'à ce que les chefs de l'insurrection soient livrés. télégraphique suivante, datée de Gap, 10 décent" bre, six heures et detnie du soir Le préfet des Basses-Alpes, après avoir assuré l'armement du fort de Seyne, a quitté le canton et est parti pour parcourir les arrondissements sou levés, pour y rétablir l'autorité. La réception de M. de Montalembert h l'A cadémie française est ajournée ainsi que l'élection de deux membres en remplacement de MM. Du- paty et Saint-Priest. Nous avons dit hier, d'après la Gazette de France, que MM. Creton et Duvergier de Han- ranne avaient été mis en liberté. C'était une erreur. Nous apprenons aujourd'hui que MM. Creton et Duvergier de Hauranne sont toujours détenus a Vincennes. M. Nettement a été mis en liberté. {Journal des Débats.) M. Bruno Devès, préfet du Fiuistère, a donné sa démission. Son successeur n'est pas encore counu. Une pauvre ouvrière, la fille H... avait voulu teotev la fortune en risquant la loterie une mo deste pièce de 1 franc, le juste salaire d'une de ses journées de travail; son billet portait le chiffre 5,283,574 et gagnait, par conséquent ud des deux lots de 5o,ooo francs. La fille B..., qui ne comptait guère sur une si grande faveur du destin, fut quelque temps avant de s'assurer si la chance avait tourné son profit; mais dernièrement elle acheta une liste, et faillit devenir folle en y trouvant son numéro inscrit. La joie débordait de son âine; elle contait sou bon heur tout le moude et s'inforinaii comment elle devait s'y prendre pour retirer son trésor. Cependant, comme la fille B..., est de sa nature très-laborieuse, elle commua, malgré sa bonne for tune, se rendre sou travail, et on mit profit son absence pour s'introduire dans sa chambre et soustraire le bieuheureux billet. On comprend le désespoir de la pauvre ouvrière, quand elle se vit ainsi frustrée tout coup du bien-être qui lui était acquis. Elle adressa ses plaiuies la préfecture de police, et parvint prouver qu'elle était bien légi-* tintement propriétaire du billet gagoaut. Par suite de l'eoquête, un commissaire des dé légations s'est présenté hier la Banque, en vertu d'un mandat, potlr retirer le lingot, mais le caissier n'a pas voulu le livrer sans l'autorisation de M. Monnin-iappy, président de la commission de la loterie. Cette difficulté u'a pas tardé a être levée, et le lingot a été remis au comtnisiseire. Ou écrit d'Orléans, le 15 décembre: «Une arrestation a eu lieu hier la gare dans des cir constances assez curieuses. Une dépêche télégra phique de Tours avait signalé l'arrivée probable a Orléaus d'une femme qui avait pris la fuite après avoir commis uu vol Tours. Le gendarme qui se trouvait daus la gare au moment de l'arrivée du train voit sortir d'un waggon une femme dont l'al lure lui parait sur-le-champ suspecte. Il s'ap proche d'elle et le bref dialogue qui suit s'établit entre eux D'où venez vous? D'auprès de Blois.Comment vous appelez-vous Marie Faucheux. C'est bien. Et le gendarme laisse là cette femme, qui lui a répondu avec beaucoup d'assurance. Mais il ne s'éloigne pas cependant et il la suit une certaine distance. Au bout de quelques minutes et se trou vant dix pas derrière elle, il appelle demi-voix Rosine La femme suspectée tourne immédia tement la tête, et devient rouge et embarrassée en comprenant qu'elle s'est trahie. Ah! ah dit alors le gendarme, c'est bien vous que je cherchais; je vous arrête. Et il la conduisit la prison, d'où elle sera probablement transférée Tours pour y répoudre du vol dont elle est accusée. On lit dans le Courrier de la Drôme du 12 décembre Nous apprenons que ce n'est point le maire de Grâne qui est en fuite, mais le fils de l'an cien maire de cette commune, l'honorable M. Ar- ribat, que les insurgés de Crest ont fait prisonnier et mis en tête de leurs bandes. Outre M. le curé de Grâne, ils ont pris égale ment les curés de Chatiilon et deMontéléger et M. Larger, missionnaire; ils les ont forcés de marcher avec eux et les ont exposés aux premiers feux des troupes, espérant, par cette horrible cruauté, dé tourner d'eux-mêmes toute répression. On lit dans VÉcho, de Valenciennes, du i5 décembre La Belgique s'est mise de moitié avec les autorités françaises du département du Nord pour atteindre les proscrits de Londres qui avaient médité un second Risquons-Tout. A peine nos cuirassiers étaient-ils installés la frontière, qu'un aide-de-camp du Ministre de la guerre de la Bel gique est arrivé Quiévrain pour s'assurer des causes du mouvement militaire qui s'opérait. Quelques heures après qu'il en fut instruit, des instructions arrivaient dans les villes belges de la frontière et la police se mettait en quête. A Tournai, on a visité immédiatement tous les hôtels, pour voir quelle sorte de voyageurs ils récélaient; probablement la mesure a été prise jusqu'à Os- tende. Si les proscrits de Loudres pénètrent eq Belgique, certainement ils n'y resteront pas, et ils pe pourront traverser ce royaume qu'en transit rapide. DÉPÊCHES TÉEÉGBAPHIQUES. Toblor, 1 décembre, 9 heures du matin. L'arrondissement de Toulon est pacifié en.entier. Tous les boos citoyens, sans nuance d'opinion, mettent leur confiance dans le Président de la Ré publique. Ltoh, 13 décembre, 4 heure* du .soir. Lyon et Saint-Étienne sont calmes ainsi que le reste du département. Les métiers battent la Croix-Rousse; il y a des nombreuses commandes. Les nouvelles des départements de l'Isère, de la Loire, de l'Ain et de la Drôme annoncent que tout est tranquille. Hal-te-Saôre (Vésoul), i3 décembre, 9 heures du matin. Les dépêches reçues ce malin sont très-favora bles; la tranquillité est complète. Les populations rurales sont animées du meilleur esprit les denrées ont épronvé partout une aug mentation qui est de bonne augure. Isère (Grenoble), 13 décembre, 6 heures du soir. Calme profond dans tout le département. Le mouvement en faveur du président se dévéloppe et s'affermit. a jaccio, 8 décembre, 8 heures 1/3. Les proclamations du Président ont rencontré une immense sympathie parmi les populations. Toutes les autorités municipales civiles et mili taires se sont empressées de donner leur adhésion la mesure adoptée par le gouvernement. Perfigsau, 10 décembre. Sur tous les points, où la démagogie a voulu lever la tête, une prompte repression en a fait jus tice. Cette heureuse situation paraît durable. Un brouillard épais a régné h Londres pendant la journée d'hier. Tous les établissement publics et les magasins étaient éclairés comme en pleine nuit. La circulation a du être interrompue sur la rivière, dans les rues et sur le chemin de fer. d'usé de de Éditions Illustrées de Paris et Bruxelles, Le JEUDI 18 DÉCEMBRE i85i, et jours sui vants 10 heures du matiu et deux heures de relevée par le ministère de l'Huissier DUMORD, Y Hôtel de la C/iatellenieYpres. Au comptant, plus 10 pour frais. Le Catalogue se distribue chez ledit DUMORD.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3