3 pital, une messe d'action de grâces qui a été célébrée le 10, 9 heures du matin. Tout le corps y assistait; les dignes sœurs de S1 Vincent priaient pour ces militaires. Un rùaréchal-des-Iogisa voulu s'agenouiller aux pieds des autels et servir la messe. Tous les assistants étaient émus jusqu'aux larmes de sentiments si religieux et si fran çais. HOLLANDE. On vient de consacrer la nouvelle église catholique, au Wynhaven Rotterdam. Une foule nombreuse, parmi laquelle on remarquait une commission du conseil communal, le bourgmestre et le secrétaire de la ville, l'adjudant de la garnison et d'autres invités assistait la cérémonie. La bénédiction de l'église a été faite par l'Ampl. E. Van der Haagen, archiprêtre de la Hollande. L'édifice en style romain, a été bâti en une année. Aussi bien l'inté rieur qu'à l'extérieur il est d'un aspect im posant. L'église est consacrée la Sainte- Vierge et s'appelle église Notre Daine. FRANCE. Pauis, 20 décembre. Plus de 100,000 personnes ont volé sa medi Paris. Ce résultat du premier jour fait voir combien est grand le concours des électeurs. On a placardé sur les murs quelques affiches aulographiées qui conseillaient l'abstention. Ces affiches ont été peu lues. Il est fortement question de la créa tion d'un ministère des lettres et des arts, qui remplacerait la direction actuelle des beaux-arts. La censure, dont le caractère est particulièrement politique, ne serait pas cependant distraite des attributions du ministère de l'intérieur. Les adhésions arrivent. M. l'évêque de S'-Brieuc a donné la sienne. Deux cents municipalités ont fait remettre des adresses au prince-président. Avec les faits officiels du jour, il faut mentionner la nomination du général de Panis au grade de comman deur de la Légion-d'bonneur, la création de trois officiers et d'une trentaine de che valiers de cet ordre. Une demande d'extradition des réfur grés politiques du Var et des Lasses-Alpes a été adressée au gouvernement sarde. Depuis la révolution de 1848, les ma gasins de marchands de gravures étalaient une foule de lithographies et d'images, dont la morale publique avait rougir. On s'était plus d'une fois étonné que l'ad ministration de la police tolérât la vente et l'exposition de ces obscénités. Dès son entrée en fonctions, M. de Maupas a pres crit des mesures de rigueur. Partout les images obscènes, publiquement exposées ou secrètement vendues, ont été saisies par la police. Et désormais le scandale de ces exhibitions ne se renouvellera pas. En même temps on a saisie une immense quantité d'écrits socialistes et d'ouvrages immoraux que l'on trouvait chez certains libraires avec une déplorable facilité. Un relevé qui vient d'être fait des personnes atteintes dans l'émeute du 4, il resuite qu'il y a eu 191 tués et 210 blessés, dont quelques-uns ont succombé depuis. On lit dans le Courrier de Limoges: Le maréchal Bugaud, quelques heures avant sa mort, disait au Président de la Républiqu, qui lui serrait affectueusement la main: Je suis bien aise de vous voir... Vous avez une grande mission remplir. Vous sauverez la France avec l'union de tous les gens de bien. Dieu ne m'a pas jugé digne de me laisser ici pour vous aider... Je me sens mourir. Le maréchal voyait les périls qui me naçaient notre malheureuse patrie, et ne trouvait de salut que dans Louis Bona parte. Ces paroles prophétiques, qui avaient tant de valeur dans la bouche d'un homme aussi haut placé et arrivé son heure su prême, ont été confirmées par les événe ments qui viennent de s'accomplir. Les trente-sept conseils municipaux, qui composent l'arrondissement de Saint- Denis, ont voté une adresse de sympathique adhésion aux actes de M. le Président de la République. On peut juger par là ce que sera leur vote. On lit dans Yllalia e f'opolo, journal démocratique, et non suspect assurément pour ce genre de nouvelles: Le sang de la démocratie italienne a coulé en France, pour la défense de la Ré publique: Cernuschi, Montanelli, Manin ont été blessés;Giannone, Rieciardi, Jean- Baptiste Cambiasio, ont été tués. La même feuille ajoute dans son numéro du 15 décembre: Mercredi prochain on honorera dans l'église de Saint-Donal la mémoire de notre illusLre concitoyen Jean-Baptiste Cambia sio, mort dans les derniers événements de Paris. Les électeurs se pressent en foule, et tout se passe avec le plus grand calme Bar-le-duc, Blois, Besançon, Angers, Calais, Nantes, Rouen, au Hàvre, Poitiers, Amiens, h Angers, Nîmes, Melun,àChâleauroux, Bordeaux, Bour ges. A Amiens, Mgr. l'évêque, son clergé et les membres des congrégations religieuses ont voté oui bulletins ouverts. Dans différentes communes rurales du département de la Marne, le scrutin a été clos hier, tous les électeurs ayant volé. Le dépouillement du scrutin ayant donné oui l'unanimité. Nous recevons, dit encore la Patrie, de Digne les renseignements suivants sur les exigences dont M. deMalharel, rece veur général des Basses-Alpes, a été l'objet de la part des démagogues de ce déparle ment, qui, l'exemple de Bilboquet, te naient avant tout sauver la caisse: o Dès l'approche des bandes insurgées qui marchaient sur Digne, M. de Malhurel lit déposer la caserne, par mesure de prudence, une partie de son encaisse (15,000 fr.), et il se chargea d'une somme égale en billets de banque. La caserne, qui n'était gardée que par quelques conscrits du 25° léger, a dû, pour éviter le désar mement dont ils étaient menacés, faire des concessions aux chefs de l'insurrection et particulièrement celle de remettre l'argent du trésor qu'ils réclamaient au nom de 7,000 paysans armés jusqu'aux dents. Un refus eût nécessairement amené des con tributions forcées et probablement le pil lage et l'incendie de la ville. Le lendemain, non satisfaits des res sources trouvées la caserne, les chefs de la révolte revinrent auprès du receveur gé- déral pour lui demander une somme de 14,000 fr. qu'il fallait encore, disaient-ils, pour la solde des hommes. Heureusement le saugfroid de AL deMalharel ue fil pas défaut, et il résista aux instances qui lui furent faites. Il a pu non seulement sous traire l'insurrection la moitié de son en caisse, maisencoresauvegarder les bureaux et les archives de la recelte générale en restant son poste, jusqu'à la fin. On nous écrit de Sisteron (Basses- Alpes): Après la tragédie dqùt le dépar tement des Basses-Alpes a été le théâtre, il y a eu place aussi pour la petite pièce. Le 10 décembre, au moment où le préfet des Hautes-Alpes délivrait Sisteron, les bandes qu'on avait recrutées dans un des cantons de cet arrondissement, revenant de Digne et de Malijai, manquant de vivres et n'osant s'approcher de la ville où l'or dre venait d'être rétabli, se jetèrent sur les basses-cours, les colombiers, les volières de la belle campagne que le général Ley- det, député montagnard, possède dans les environs. On entendit une décharge générale; on crut, Sisteron, que la bataille recom mençait. C'était tout simplement les oies, les dindes, les chapons, les paons du gé néral qu'on immolait sans pitié. Que vou lez-vous? ces honnêtes bandits avaient mis en pratique les exhortations de la Feuille du village de Joigneaux, que le général ja cobin leur envoyait ses frais depuis deux ans. HONGRIE. On éerit de Szegedin (Hongrie) ta Ga zette des Tribunaux a Le petit village de Hareez, situé environ trois quarts d'heure de chemin de notre ville, vient d'être Je théâtre d'un crime horrible. Vendredi soir, une nombreuse bande de brigands armés entourèrent subitement la maison habitée par M. le comte de Pal- layicinj, ancien directeur des domaines royaux de Hongrie. Six d'entre ces mal faiteurs pénétrèrentdans la salle manger, où M. de Pallaviccini, vieillard septuagé naire, soupait avec sa femme et sa petite fille, âgée de 12 ans. Les bandits garoltè- rent ces deux dernières et sommèrent M. de Pallaviccini de leur livrer tout l'argent qu'il avait en sa possession. Le vieillard refusa, il menaça son tour les brigands et il cria au secours. C'est inutile, ré pondit l'un d'eux, personne ne viendra vous protéger, car nous ne sommes pas seuls, et nos camarades se sont déjà as surés de tous vos gens. M. de Pallaviccini persistant avéc cou rage dans son refus, l'un des malfaiteurs lira de dessous son manteau un pistolet d'arçon et déchargea cette arme contre les jambes du vieillard, qui aussitôt tomba par terre grièvement blessé. Les bandits lui déclarèrent que s'ils n'obtenaient l'ar gent, ils le tueraient ainsi que toutes les autres personnes de la maison. Le comte, voyant que toute résistance était impas sible, se traîna dans une pièce voisine, ouvrit un secrétaire, et y prit 40,000 flo rins en papier-monnaie (70,000 fr.),. qu'il remit aux brigands. Et votre or? reprirent ceux-ci. Je Aujourd'hui, les forces vives du pays, qui se trouvaient comprime'es par les incertitudes et les anxiétés de l'avenir, ont recouvré toute leur énergie et toute leur puissance. A lire les nouvelles que nous recevons chaque jour des principaux centres de commerce et d'industrie, on dirait presque un changement a vue. Les prix des marchandises se relèvent; les commandes arrivent de toutes parts aux fabriques; les transactions éprouvent une re prise sans exemple. Partout la confiance, l'activité, le travail. Jamais transformation n'avait été tout la fois si merveilleuse et si prompte. Constitut I

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3