de plusieurs fois le jour, excepté le Di
manche.
Nous engageons les fidèles de notre dio
cèse qui préfèrent verser celte aumône
s'acquitter généreusement de cette dette,
dont le produit tout entier est destiné aux
institutions pieuses, qui, sans ce secours,
ne pourraient point subsister. Nous regret
tons souvent, chargés que nous sommes de
nombreuses obligations, de ne pouvoir
faire davantage pour ces maisons si utiles,
si nécessaires au bien-être de la religion en
Belgique. Que les pieux fidèles nous sou
lagent dans cette sollicitude quotidienne,
et tout en augmentant notre joie, ils em
belliront leur couronne dans le ciel.
Pour que personne n'oublie l'obligation
qu'il contracte en profitant des dispenses
du Carême, un tronc destiné recueillir
ces aumônes sera placé en un lieu patent
dans toutes les églises du Diocèse, et Mes
sieurs les curés auront soin de rappeler
plusieurs fois leurs paroissiens, surtout
vers la fêle de Pâques, ce devoir impor
tant.
Comme les gendarmes et les employés
de la douane en service actif, exigent les
mêmes égards, cause des fatigues aux
quelles ils sont astreints la nuit aussi bien
que le jour, Nous les assimilons aux mili
taires.
mortel. Enfin, que les jours de jeûne sont,
outre le Carême, les Mercredis, Vendredis
et Samedis des Quatre-temps, les vigiles
de la Pentecôte, de la solennité de saint
Pierre et de saint Paul, de l'Assomption
de la sainte Vierge, de la Toussaint et de
Noël.
Conformément au désir du Souverain
Pontife, nous engageons les fidèles qui
feront usage de celle dispense, y sup
pléer par d'autres bonnes œuvres, et sur
tout d'observer exactement le précepte du
jeûne et de l'abstinence les Vendredis et
Samedis de l'année.
Dans plusieurs diocèses les fidèles qui
profilent de cette nouvelle dispense ont
coutume de faire cette occasion une au
mône spéciale. Nous recommandons celte
pieuse pratique aux fidèles de notre diocè
se. Ceux d'entre eux, qui voudraient cette
occasion confier leurs pasteurs quelqu'-
aumône pour le soutien des institutions
religieuses participeront aux mérites qui
sont attachés aux bonnes œuvres spéciales.
Sera notre présente Instruction Pasto
rale lue dans toutes les églises et oratoires
publics du Diocèse, le Dimanche qui en
suivra la réception.
Donné Bruges, dans notre Palais épis-
copal, le 15 Janvier 1852.
f JEAN-BAPTISTE,
V. 11 est défendu même le Dimanche de
manger de la viande et du poisson dans le
même repas.
VI. Il est permis de faire usage dégraissé
fondue, au lieu de beurre, même plusieurs
fois, les jours qu'il est permis de manger
de la viande, quand même au lieu de vian
de on ne mangerait que du poisson.
VII. Nous enjoignons nos diocésains,
de réciter trois ISotre Père, et trois Je vous
salue Marie, et une fois les actes de Foi,
d'Espérance, de Charité et de Contrition,
chaque jour qu'ils profiteront de la permis
sion de manger de la viande, accordée par
le présent Mandement. Ils pourront cepen
dant se libérer de cette obligation, en ver
sant uneaumône,selon leurdévolion, dans
le tronc du Carême.
VIII. Comme les militaires de tout gra
de, leurs femmes, enfants et domestiques,
ainsi que les autres personnes attachées
de fait au service militaire, sont soumis
notre juridiction, et que leur état exige
des égards particuliers, Nous leur accor
dons, par extension de dispense, la per
mission de faire gras tous les jours de
l'année, excepté le Vendredi-saint, où ils
devront se conformer aux autres fidèles.
IX. Nous croyons devoir rappeler tous
nos diocésains, qu'il leur est permis de
faire usage de bouillon et de graisse fon
due tous les Samedis de l'année, qui ne
sont pas jours de jeûne, qu'il leur est aussi
permis de manger de la viande le jour de
la Nativité de Notre Seigneur, lorsque
celle-ci tombe un Vendredi ou un Samedi,
ainsi que tous les Samedis depuis la dite
Nativité jusqu'à la Purification de la Sainte
Vierge inclusivement mais que tous les
autres Samedis de l'année l'usage de la
viande est rigoureusement défendu, aussi
bien que les Vendredis, sous peine de péché
X. Vu les circonstances du temps, et en
vertu des pouvoirs spéciaux que Notre
Saint Père le Pape nous a accordés, Nous
permettons tous nos diocésains de faire
celle année usage de la viande, même plu
sieurs fois, les jours de S. Marc et des
Rogations.
évêque de bruges.
Par mandement de Monseigneur CÊvêque
P. J. Tanghe, chan. secrét.
Dans la nuit de vendredi k samedi le feu a
réduit en cendres la maison et la grange du nommé
Jean De Ruytler, tisserand a Stadeu. Tout le mo
bilier est devenu la proie des flammes, et la perle
est évaluée a iooo fr. Ou attribue ce sinistre 'a la
malveillance.
On écrit d'Ostende, en date du 21 février:
Un temps affreux a régné sur nos côtes pen
dant toute la semaine. Il en résulte un grand
préjudice pour la pêche. Toutes les chaloupes, k
l'exception d'une vingtaine, sont retenus dans le
port. Le poisson frais sera donc très-rare la se
maine prochaine, ce qui causera une perte de 3o,ooo
a 4o,ooo fr., puisque la première semaine du ca
rême est toujours la meilleure de l'hiver.
M. le ministre des travaux publics vient
d'assurer l'établissement d'une ligne télégraphique
sous-marine entre Ostende et Londres. Deux com
pagnies se présentaient pour celte importante
entreprise l'une représentée par MM. James Char-
micaël et J. Britt, fondateurs du télégraphe de
Douvres a Calais; l'autre MM. Narval et C°., re
présentée par MM. Lewis D.-B. Gordon, ingénieur
de l'amirauté anglaise. MM. Nerval! et C* sont les
constructeurs du cable qui sert k la communication
eutre Douvres et Calais.
Ces deux compagnies, un instant en concurrence,
ont depuis hier réuni leurs efforts. Il n'est donc pas
douteux que -peu de mois suffiront pour réaliser
cette satisfaction nouvelle donnée au commerce des
peuples et k l'industrie.
MM. James Charmicaël et John Britt deviennent
concessionnaires de la nouvelle ligue télégraphique.
MM. Nerval et C' construiront le cable élec
trique. Indép
Les négociations qui doivent amener la con
struction du chemin de fer direct de Bruxelles k
Gand sont fort avancées. Plusieurs Anglais, qui
stipulent au nom de grands capitalistes de ce pays,
sont en ce moment k Bruxelles. Émancipation
Une escroquerie, souvent renouvelée, se pra
tique k Bruges depuis quelque temps. Déjk elle a
eu lieu il y a quinze jours et vendredi elle s'est
encore reproduite. Voici en quoi elle consiste Un
paysan se rend chez le frère d'une femme de
Cleruskerke dont le mari est décédé, il y a quinze
jours, et lui annonce que cette veuve vient de mou
rir subitement. Ce mesager de malheur reçoit une
récompense, mange et boit aux dépens de la famille.
De l'a il se rend chez un neveu de la prétendue
défuute, où la même manœuvre se renouvelle.
Cependant la veuve jouit de la meilleure santé;
toutefois la lausse nouvelle a produit un mauvais
résultat, deux personnes en sont sérieusement in
disposées.
On écrit de Roubaix L'estaminet d,Jsty,
près la station du chemin de fer, est l'établissement
favori des coqueleux, qui persistent daus leurs jeux
inhumains, malgré la défense de l'autorité. Di
manche, de nombreux amateurs étaient rangés
autour d'un enclos en planches dans lequel se dé
chiraient deux pauvres coqs, lesdits amateurs se
délectaient k ce triste spectacle, lorsque plusieurs
gendarmes firent irruption parmi eux.
Cesageutsconstatèrent que lesanimaux avaient
aux pattes des griffes artificielles en acier, afin qu'ils
pussent plus facilement se détruire, et, en vertu de
la loi de i85o,ils dressèrent procès-verbal k la
charge des sieurs Huges, Achilles et Théodore
Delamadrie, les propriétaires des volatiles et les
teneurs du pari.
Un journal de Bruxelles a publié la nouvelle
suivante
k Depuis le jour où ont été publiées par le Mo
niteur les nominations dans l'armée, le lieutenant-
colonel Brincour, du régiment des grenadiers en
garnison k Bruxelles, a disparu de son domicile et
l'on ne sait ce qu'il est devenu. Il avait été nommé
commandant de place de 2* classe, et devait se
rendre k Arlon. Par cette mutation, ses appointe
ments se trouvaient diminués de près de deux mille
francs.
On raconte que son fils était entré dans sa
chambre et loi avait annoncé sa nomination. Il en
parut très-abattune répondit rien prit sa bourse
et son épée et sortit, se dirigeant vers Ixelles. On a
su qu'il s'était arrêté dans un estaminet et qu'il
avait pris ensuite sa direction vers le bois de la
Cambre. Hier et avant-hier la gendarmerie a fait
des recherches dans le bois, mais elles n'ont abouti
k aucun résultat. M. Brincour, par sa disparition,
a jeté sa femme et ses enfants daos une désolation
cruelle.
0
Nous n'avions pas cru devoir reproduire cette
nouvelle dont nous étions informés depuis quelques
jours déjk. Mais les autres journaux n'ayant pas
imité notre réserve et les craintes que l'on avait
conçues k l'endroit de M. Brincour s'étant malheu
reusement réalisées, nous publions ici les rensei
gnements ultérieurs qui nous sont parvenus.
Le corps de M. le lieutenant-colonel Brincour
a été retrouvé hier, vers les trois heures, dans un
fourré de la forêt de Soignies près de Vleurgat. Il
s'était pendu k un jeune arbre que son poids avait
peu k peu courbé, de sorte que le cadavre avait
fini par être étendu tout de son long le visage tourné
contre terre. Le cadavre a été déposé k la morgue
au cimetière d'Ixelles. Journal de Bruxelles.)
Le numéro du mois de janvier du Journal
militaire officielle, qui vient de paraître annonce