la mise au traitement de re'forme pour excès qui
ont résisté aux punitions disciplinaires, d'un capi
taine d'infanterieet la mise en non-activité par
mesure d'ordre, d'un capitaine et de cinq lieute
nants de la même arme.
Deux capitaines, quatre lieutenants et un mé
decin de bataillon de 1" classe, sont mis en outre
en non-activité, pour infirmités temporaires.
On lit dans le Courrier de CEscaut:
La société commerciale, agricole et indus
trielle de Tournai a, par son scrutin préparatoire
d'hier, admis le candidat que lui proposait son
comité pour la place de sénateur rendue vacante
par le décès si regrettable de M. Dumou-Dumor-
tier. Ce caudidal est M. d'Anstaing, conseiller
provincial et propriétaire.
Libre de tout engagement, exempte de tout
esprit de parti, la société n'avait, pour arrêter son
choix, qu'il chercher l'homme qui, parmi les cen
sitaires, réunissait k la plus grande indépendance la
connaissance de nos intérêts et la capacité pour les
défeudre.
M. d'Anstaing a fait ses preuves par ses tra
vaux pour la restauration de la cathédrale; par la
part qu'il a prise aux discussions du conseil pro
vincial par les divers ouvrages qu'il a publiés,
ouvrages justement estimés dès savants, et qui lui
ont acquis un haut rang par les littérateurs belges.
Nous sommes donc certains de trouver en lui un
homme d'une capacité incontestable nous le som
mes encore de porter nos votes, noo sur un
enceuseur du pouvoir, mais sur un caractère indé
pendant, sur un homme modéré voulant le bien
public et rien pour lui-même que l'estime de ses
concitoyens.
Le conseil communal de Tournai a voté,
vendredi dernier, une somme de ô,ooo francs qui
sera affectée l'érection d'un mouumenl a la mé-
mémoire de M. Dumon-Duraortier.
Parmi les livres k vendre provenant de la
bibliothèque du feu roi Louis-Philippe, il y a uu
ouvrage d'histoire naturelle dont il n'existe qne
deux exemplaires, celui-ci et un autre qui appar
tient a une bibliothèque de l'Angleterre. Cet ou
vrage se compose de deux volumes in-folio. Acheté
par le duc d'Orléans en Amérique pour la somme
énorme de i4,ooo fr. Il a coûté encore 4,ooo fr. de
reliure. C'est un vrai phénomène de librairie.
On lit dans Y Impartial du Nord:
m Mardi dernier, la princesse Naraki, petite-
nièce de l'Empereur Nicolas de Russie est arrivée
h Valenciennes avec la dame supérieure de l'ordre
de Saint Vinceut-de-Paul. Elle est venue pour
examiner les bâtiments de l'Hospice général et
prendre des arrangements convenables pour l'in
stallation des saintes sœurs. Cette pieuse princesse
a désiré occuper une cellule dans l'humble asile
des sœurs de la Providence.
On rapporte que, descendue volontairement
des premières marches du trône impérial où l'ap
pelaient son rang et sa naissance, elle a abjuré le
rite greco-russe pour se convertir h la religion ca
tholique romaine et prendre le voile parmi les plus
humbles sœurs de la charité. Cette vocation lui est
venue dans un voyage qu'elle fit a Paris après avoir
perdu son père. Elle fut édifiée de la vie exem
plaire des sœurs de St-Vincent-de-Paul et elle
résolut de finir sa vie parmi elles, loin des gran
deurs du monde. Pour arriver h ce but, rien ne lui
coûta, ni la perte de ses biens qui furent confis
qués, ni l'exil, ni l'abnégation la plus complète de
son existence. Au mérite d'une éducation parfaite,
d'une instruction solide et variée, elle joint la mo
destie qui ajoute un fleuron de plus h son angé-
gélique couronne, a
On lit dans le Pays
Nous apprenons que les gouverneurs des pro
vinces d'Espagne ont fait parvenir au ministère
des proclamations qui ont été saisies, et qui toutes
étaient conçues an point de vue d'un changement
possible dans le gouvernement espagnol.
Ces proclamations sont parvenues dans les
diverses provinces, le 2 février; le même jour où
a eu lieu l'attentat de Merino.
Une correspondance de Rome, du i o, publié
par la Gazette Nationale de Berlin du 19, fait
connaître qu'il y a eu Rome, le 9, une tentative
républicaine k l'occasion de l'anniversaire de la
proclamaton de la république de Mazzini. On a
orné le premier escalier du Capiiole de guirlandes
et de fleurs. On a distribpé quelques feuilles vo
lantes révolutionuaires, et tiré des salves et des
coups de fusil dans les quartiers retirés. La police,
malgré les mesures qu'elle avait prises, est inter
venue trop tard. Elle n'a pu s'interposer que sur un
seul point. Il y a eu des collisions qui ont obligé les
carabiuiers k faire usage de leurs aimes. Un répu
blicain a été blessé grièvemeut; trois autres l'ont
été légèrement. Outre les arrestations opérées en
flagrant déliton a mis la main dans la nuit du 9
au to, sur quatre-vingts individus. Parmi les per
sonnes arrêtées, il y a des femmes, et selon la
Gazelle d'Augsbourg, un jeune homme de vingt-
deux ans, appat tenant une famille princière.
On écrit de Freux (Luxembourg), j 6 février
Nous venons d'avoir, daus notre commune,
un phénomène assez singulier de fécondité.
Hier, par uoe assez belle journée, on voyait
rentrer le troupeau de notre paisible village au
milieu d'une foule de curieux. Leurs regards étaient
attirés par une brébis qui suivait lentement le ber
ger, accompaguée de quatre agnelets. Elle venait
de mettre bas cinq petits; quatre d'entre eux
étaient, quoique très-délicats, assez courageux
pour suivre pédestrement leur féconde mère.
Quant au cinquième, il était rapporté par le berger
comme objet de curiosité avec la forme et de la
grosseur d'une belette,il avait trois yeux, six pattes
et deux queues. Il a vécu trois heures.
On constate que cette brebis-mère est âgée de
8 ans, et qu'elle a déjà donné neuf agneaux k son
propriétaire, dont 6 en 2 ans.
On écrit de Hambourg, le 11 février:
a Depuis quelque temps la rage s'est déclarée
chez uu très-grand nombre de chiens k Hambourg
et dans tous les envirous, ainsi que dans la ville
d'Altona, et maintenant cette maladie se propage
de plus en plus dans le reste du Holsteio, en sui
vant la direction du sud au nord. Beaucoup de
personnes ont déjk été victimes de la morsure de
chiens enragés, qui, dans le Holstein surtout, atta
quent aussi les animaux demestiques, notamment
les vaches et les chevaux.
Un jeune homme de 22 ans, signale dans le
journal de Madrid, la Espana, les bizarres coïn
cidences suivantes
C'est la deuxième année de la seconde moi
tié du siècle, le deux du second mois (février),
vers deux heures de la seconde moitié du jour
que la reine Isabelle deuxième k l'âge de vingt-
deux ans, après avoir présenték l'église sa seconde
fille, a été frappée par un assassin qui demeurait
rue del Arco de Triunfo, n° deux, au second
étage.
FRANCE. Paris, le 22 février.
Le prince Président de la République a reçu de
Sa Sainteté et de LL. MM. l'Empereur de Russie,
le Roi de Suède et de Norwége et le Roi de la
Grèce, les réponses aux lettres de notification tou
chant les nouveaux pouvoirs conférés au prince
par la nation française.
Ces lettres ont été remises au prince-Président
par S. Exc. Mgr. Garibaldi, nonce du Saint-Siège
apostolique; par M. Kisseleff, Ministre chargé de
la direction de l'ambassade de Russie M. le comte
de Lœwenheim, envoyé extraordinaire et Ministre
plénipotentiaire de Suède et de Norwége, et M.
Mavrocordatos, envoyé extraordinaire et Ministre
plénipotentiaire de Grèce.
Le prince-Président fait faire en ce moment
de grands embellissements an palais deSainl-Cloud,
qui va devenir sa résidence d'été.
La police a saisi hier quinze k vingt mille
exemplaires d'une profession de foi adressée par
M. Crocé-Spinelli aux électeurs de la Seine k l'oc
casion des prochaines élections. Cette saisie a été
motivée, k ce que l'on assure, par une ordonnance
récente de la commission militaire qui a classé
M. Crocé-Spinelli au nombre des individus qni
doivent être expulsés de France, et qui ne jouissent
plus, par couséqueut, des qualités nécessaires pour
remplir le mandat de représentant au Corps légis
latif.
On lit dans le Journal de Calais du 20
février
Dimanche dernier, dans la soirée, la douane
de Calais a saisi quatre mille exemplaires d'un ou
vrage intitulé Faits l'appui de la défense du
droit de propriété, contre le décret du 22 janvier
18Ô2. Ces imprimés se trouvaient cachés dans des
malles k double fond, appartenant k un voyageur
nommé Renou, architecte anglais, débarqué du
bateau k vapeur anglais le Famé, venu de Londres.
Le sieur Renou a été immédiatement arrêté par
le commissaire de police et conduit dans la prison
de la ville. Les imprimés ont été saisis par ordre
de l'autorité municipale.
M. Bocher est déteuu k la Conciergerie. Un
juge d'instruction est chargé de son affaire. M. Bo
cher déclare qu'il n'a eu l'intention ni de complo
ter contre la sûreté de l'Etat, ni d'embaucher des
militaires. Il dit qu'il n'a fait que remplir son de
voir, en propageant les protestations dont les
décrets de confiscation ont été l'objet en faisant
connaître surtout la lettre par laquelle les princes
d'Orléans répondent aux outrages dirigés contre
la mémoire de leur père. On croit que la magistra
ture ne verra dans la conduite de M. Bocher qu'un
délit de presse et de colportage. En ce cas, M.
Bocher pourrait être condamné k un emprisonne
ment de ou k cinq ans.
D'après le ministre de la police, le président de
la république devrait bannir M. Bocher, au lieu de
laisser l'affaire suivre la voie des tribunaux.
M. le duc de Monpensier vient d'écrire de son
côté, une lettre aux exécuteurs testamentaires du
roi Louis-Philippe. Sa lettre est conçue en ces ter
mes
Messieurs,
Informé de la lettre que mes frères, le duc de
Nemours et le prince de Joinville ont cru devoir
vous adresser pour vous remercier de vos pre-
mières démarches et protester contre ce que les
considérants des décrets du 2 5 janvier con-
tiennent d'injurieux contre la mémoire de notre
bien-aimé pèrej'éprouve impérieusement le
besoin de vous faire parvenir aussi l'expression
de ma douloureuse indignation. Séparé de mes
frères par le hasard des circonstances, le malheur
commun me trouvera toujours uni de cœur avec
eux pour le supporter avec dignité, etlacalom-
nie ponr la repousser avec énergie.
Madrid, 7 février i852.
Antoine d'Orléans.
Cette lettre a été portée k Paris par M. de La-
tour, secrétaire du prince.
On lit dans une correspondance particulière
Le décret du 22 janvier continue k être lacéré
de la main des jurisconsultes. Voici qne le couseil
désigné par le président lui-même pour lutter con-