munal est autorisé exécuter provisoirement la convention conclue avec l'évêché, sanf en ce qui concerne i'anuexion d'une école primaire l'école moyenne. On écrit de Mons: On se rappelle qu'un sieur Leclercqrentier, qui venait de décéder en notre ville, ordonnait par son testament de brûler ce qu'il avait en sa possession des minutes du juge ment qui condamne le comte d'Egmont a la peine de mort. En vertu d'un ordre du gouvernement, M. Ro bert Petit, jnge d'instruction accompagné de sou greffier, M. Moreau, s'est transporté hier, dans la matinée, au domicile du défunt. Il y a saisi trois volumes contenant les documents importants dont il s'agit. Dans le second volume se trouvaient deux pièces (pétitions ou adhésions), revêtues de plus de 3oo signatures. M. Leclercq n'avait en sa possession qu'une par- tie de,la procédure instruite h la charge du comte d'Egmont; l'autre partie a été remise, il y a quel que temps, au gouvernement, par un propriétaire des environs de Bruxelles. On écrit de Béthune (Pas-de-Calais): Il y avait environ six semaines qu'un petit chien hargneux avait été remarqué parcourir les environs de Beuvry, se précipitant sur tous les animaux de son espèce, et leur causant des bles sures par ses morsures réitérées. En outre, le jeune fils, âgé de neuf ans, de Thomas Beil, cultivateur, avait été mordu. D'abord, les parens de cet enfant n'attribuè rent pas sa légère morsure une importance très grande, et d'ailleurs leur fils paraissait n'en souf frir que faiblement, et il n'avait point cessé de fréquenter l'école communale de sa commune, lorsque jeudi dernier il quitta la classe, se plai gnant d'une soif dévorante et d'horribles souf frances dans les entrailles. M. Henri, médecin de Festubert, appelé le surlendemain, prescrivit des remèdes; mais les souffrances du pauvre petit ne firent qu'augmenter, et enfin dimancbe dernier elles étaient arrivées leur paroxysme. L'enfant écumait il était en proie une rage portée au pins haut degré; il s'est jeté successivement sur sa mère, sur son père, et sur un de ses frères âgé de 19 ans, qu'il voulait dévorer h belles dents et auxquels il fit de sanglantes mor sures, sortout h sa mère, qui n'opposait que des pleurs aux violences dont elle était l'objet de la part de son malheureux fils. Des voisins, Louis Mallebrancque, sa femme et d'autres personnes, vinrent au secours de la famille Beil; eux aussi eurent subir les mor sures de l'enfant enragé avant de parvenir l'at tacher et comprimer ses mouvemeus. Dans cet intervalle, MM. Brame et Ducroc, fermiers Festubert, s'étant rendus Béthune, en rapportèrent une médecine qui devait calmer les souffrances de l'enfant malade, mais dont l'in- fluence fut inutile: l'enfant est mort dans la jour née, après d'horribles convulsions. Les personnes mordueset tout le voisinage, du reste, sont sons l'influence d'une grande ter reur on craint de nouveaux malheurs. La cérémonie commémorative de la Cène a été rétablie, cette année, l'hôpital de S' Julien d'Anvers. La table, servie avec une grande sim plicité, était couverte de mets exquis. Un groupe travaillé en beurre, par M. Geefs, sculpteur, et re présentant le Christ s'affaisant sur la croix, for mait la pièce du milieu. On lit dans Y Organe de UwyL'église de Saint-Pierre, la plus ancienne, semble-t-il de celles qui nous restent, vient d'être la proie des flammes. Jeudi, vers onze heures du soir, quelques passants s'aperçurent que quelque chose brûlait dans l'intérieur de l'église et allèrent en prévenir M. le cdré de la paroisse, qui s'empressa d'aller avec eux vérifier ce que ce pouvait être; d'autres personnes pénétraient en même temps dans l'église par la porte d'entrée qu'on était parvenu ouvrir; on vit alors que les orgues étaient en feu et si on avait pu disposer immédiatement d'une pompe incendie ou renverser les orgues, tout se serait borné là, mais dans l'impossibilité de combattre l'incendie, force fut en attendant les premiers se cours, de sauver ce que le mobilier présentait de plus précieux. Lorsque les pompes arrivèrent, le feu avait fait de tels progrès dans la charpente de la flèche et de l'église, qu'on dut se borner sauver, si pos sible, le chœur séparé par un mur de refend du reste de l'église: on y est heureusement parvenu, et on a ainsi sauvé la partie du temple qui venait d'être l'objet d'assez notables réparations. On sup pose que cet incendie aurait été occasionné par une chandelle oubliée sur le jubé et qui aura mis le feu aux boiseries de l'orgue. L'église, dit-on, est as surée ainsi que le mobilier. Cet incendie a été ce qu'on peut appeler une magnifique horreur. On voyait, par les Incarnes de la flèche, que le feu y existait de la base au faîte, mais un instant donné et comme par l'effet d'une baguette magique, toutes les ardoises se détachè rent en même temps et découvrirent une immense pyramide de feu d'où s'échappait une pluie de charbons incandescents, une véritable pluie de feu, belle a voir mais extrêmement dangereuse pour le quartier d'outre-Meuse, dont les maisons en furent littéralement couvertes. Il était craindre, en outre, que la flèche, déjà sensiblement hors plomb, ne vînt être brûlée d'une manière inégale sa base et tomber par suite sur les maisons voisines. Ce danger ne se réalisa heureusement pas; après avoir brûlé quel que temps comme uous l'avû'n's dit, cette immense charpente s'affaissa sur elle-même, et disparut, comme par un nouveau coup de théâtre, dans la tour qu'elle surmontait. On peut donc se féliciter, bou droit, que ce sinistre n'ait pas occasionné d'autre malheur. Il est positif que la mesure prise l'égard du général Kruzewski a été appliquée tous les offi ciers polonais au service de la Belgique le Cour rier de Louvain dit que le major Vanbrochowski, du 1" régiment de lanciers, né a Dresde, a été atteint par la même mesure. Ou assure que tous les membres du cabinet n'ont pas été informés de celte résolution. Les offices de la Seinaine-Sainte ont été cé lébrés Londres avec beaucoup de pompe. S. Em. le Cardinal Wiseman a officié; l'assistance était nombreuse et recueillie. Un de nos touristes a eu une surprise fort agréable. Pendant l'office divin, une voix, dont le timbre ne lui était pas inconnu, frappa ses oreilles. Il crut reconnaître cette voix. Effectivement c'était M. Henry, ex-maître de cha pelle de S'°-Gudule, qui avait prêté son bienveil lant concours, et a chanté divers morceaux avec une grande expression et un beau talent. M. Henry a été complimenté par S. Em. Mgr Wiseman et plusieurs autres personnages distingués. Le Journal de Toulouse raconte ainsi un événement déplorable qui vient de jeter dans la désolation les habitants de Gavarnie (Hautes Py rénées) Trente colporteurs de cette commune, escortés de deux préposés de douanes, ont été surpris près de la brèche de Roland par une immense avalan che. Les préposés, marchant en arrière, n'ont pas été ensevelis sous la neige et se sont empressés de porter secours ceux qui pouvaient être sauvés. Ranimés par leur exemple, les colporteurs qui n'avaient pas été trop grièvement blessés ont tra vaillé avec eux dégager tous les hommes dont on pouvait découvrir les traces. Parmi ceux qui leur dévouement a été le plus utile, on cite un malheu reux dont ils ont entendu le cri plaintif, malgré la tourmente, et qui a été retiré sain et sauf d'une couche de neige de plus d'un mètre de hauteur. A la dernière nouvelle de ce sinistre, tous les habitauts de Gavaruie, hommes et femmes, se sont transportés sur les lieux mais leurs efforts ont été peu fructueux. Cinq hommes n'ont pas été retrou vés, deux autres étaient déjà morts lorsqu'on lésa découvert, et plusieurs de ceux qui ont été rendus leurs familles sont dans un état qui inspirent de graves inquiétudes. On lit dans le Morning Adverliser On a reçu hier, dans la Cité, la nouvelle de l'incendie du navire anglais Hillon-Grave, qui se rendait de Liverpool Aden. Il était chargé de charbon pour le dépôt des bateaux vapeur de l'Inde, et avait doublé le cap depuis quelques jours, lorsque, le i5 janvier, par le 3o° 5" et 53° est (méridien an glais), l'équipage aperçut de la fnmée sortir par les écoutilles. La chaleur du pont et d'autres cir constances firent bientôt connaître que le feu était bord. On tenta miffe efforts pour l'éteindre; tout fut inutile. La chaleur, la fumée augmeutèrent, et trois jours après le pout éclatait par l'explosion du gaz. Le capitaine et l'équipage, prévoyant cet accident, avaient pris la mer dans les canots et croisaient autour du navire, qu'ils espéraient sauver. Mais enfin, incendié jusqu'à flottaison, il s'abîma dans les flots. L'équipage se dirigea alors vers l'île de France; enfin, le 28, après de longues souffrances, ils furent aperçus et recueillis par le trois mats hollandais Marie-Elisabeth de Batavia, qui entra au cap de Bonne-Espérance huit dix jours après, et débarqua les pauvres naufragés, qui se trou vaient sans aucune ressource. Le Hillon-Grave était presque neuf. La saison est beaucoup plus rigoureuse en Orient qu'en occident. Voici ce qoe nous lisons dans l'Impartial de Smyr ne, du 26 mars: L'hi ver, sa fin, redouble de rigueur. Toute cette se maine, il a fait un temps affreux. Les ruines antiques dont l'Egypte est cou verte, et qui font encore la gloire de ce pays, avaient depuis longtemps éveillé la sollicitude du vice-Roi. Il vient de charger un artiste français, M. Meunier, de daguerréctyper tous les monu ments de la Haute-Egypte, de sorte que le Caire possédera un musée complet de tous les chefs- d'œuvre qui restent de l'époque pharaonique. Le prince de Canino n'ira pas Rome. Après avoir passé quelques jours en Italie, pour conférer de ses intérêts avec les administrateurs de ses biens, il reviendra en France. Le prince Félix deSchwartzenberg, qui vient de mourir Vienne, était neveu de M. le duc d'A- renberg. La mère du prince était née princesse Paulioe d'Arenberg. On sait que cette princesse périt dans l'incendie lors du bal donné Napoléon l'occasion de son mariage avec Marie-Louise d'Autriche. Le Bulletin des Lois de Hesse-Darmstadt, du 5, publie la loi concernant la procédure pu blique et orale devant les tribunaux criminels de Starkenbourg et de la Hesse supérieure. Ces tri bunaux jugeront sans assistance de jurés. La loi ne restera en vigueur que jusqu'à l'époque de la promulgation d'un nouveau code d'instruction cri minelle. Un jonrnal allemand annonce que le R. P. Becks, supérieur de la maison des Jésuites Lou vain, que le Général de l'Ordre a appelé Vienne pour soigner les intérêts de la Société, a été reçu en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2