Un arrêté royal fixe 15,400 fr. le subside de l'école d'agriculture de Thou- rout pour l'année 1852. A la suite d'une correspondance entre les départements de la justice et des finan ces, il a été reconnu que les vues écono miques de l'article 16 de la loi du 1" juin 4849, n'étaient pas remplies en ce qui Con cerne le recouvrement des amendes et frais de justice. En conséquence, M. le Ministre des finances vient d'adresser aux directeurs de l'enregistrement, des instructions des tinées assurer l'exécution de la loi. De son côté, M. le Ministre de la justice ap pelle, par deux circulaires, l'attention des procureurs-généraux et procureurs du Koi et des directeurs de prisons sur ces instruc tions. M. le Ministre de là guerre, par une circulaire adressée aux généraux, fait sa voir que lés miliciens de 1845 et de 1846 sont admis substituer les miliciens des deux plus jeunes classes. Les miliciens de 4845 peuvent en outre remplacer ceux de toutes lés autres classes. M. le Ministre de la guerre informe les jeunes gens qui désirent entrer ré colte militaire pour le service des armes spéciales, que lesexamenspour leconcours de 1852 s'ouvriront lé 20 août prochain et que l'entrée l'école aura lieu le 1er no vembre suivant. Ceux qui voudront se présenter ces examens pourront se faire inscrire jus qu'au 20 juillet. S'ils ne sont pas domiciliés Bruxelles, l'inscription pourra se faire par un habitant de cette ville. Chacun des candidats recevra ultérieurement, domi cile, un avis qui lui indiquera le jour fixé pour son examen. 11 pourra être admis celte année en viron dix élèves pour le service de l'armée de terre (armes spéciales). Il en sera ad mis trois pour le service de la marine. La connaissance de la langue latine ou de la langue allemande ne sera pas exigée de ces derniers candidats. On lit dans la Gazette de Mons: Dans la commune de St-Vaast (Hainaut), un en fant s'arausanl monter sur une échelle, cassa un des échellons et prit aussitôt la fuite. Le propriétaire saisit le morceau de bois cassé et le jetant après l'enfant, at teignit malheureusement celui-ci la tête et le tua sur le coup. Le brick belge Bourse d'Anvers, capi taine Coppenolle, arrivé le 26 courant de la Havane, avait bord l'équipage du na vire belge Vkilomène qui a péri totalement sur la côte de Vera-Cruz. Un de ces hom mes, après une grande peine de se sauver du naufrage, est tombé la mer pendant la traversée et s'est noyé. Dans notre N° d'hier, nous avons parlé de l'incendie qui avait'eu lieu Gul- leghem chez le fermier Vanderplancke. Un de nos correspondants nous informe que les officiers du parquet du tribunal de Courtrai sont arrivés, hier, sur les lietfx du sinistre et qu'il est résulté de leurs inves tigations qu'il le faut attribuer la ven geance d'un amour dédaigné. Dans la commune, il existe une rumeur publique qui accuse un certain Desnidder, terrassier, natif de Meulebeke, d'avoir mis le feu l'élable aux vaches, attenant l'écurie, dans l'espoir que le domestique et la ser vante, qui avaient leur lit dans cet endroit, auraient péri dans les flammes et qu'ainsi ils n'auraient pu donner suite leur projet de mariage. On ajoute que ce terrassier a eu dans le temps des liaisons avec la servante et que dans la même soirée de Dimanche il avait juré que la dernière heure de celle dont il avait ainsi été abandonné avait sonné. Cet Othello d'un nouveau genre, aussitôt qu'il aurait eu vent que son crime était décou vert, aurait, dit-on, pris la clé des champs, et se serait réfugié en France. FRANCE. Paivisle 28 avril. Le prince-Président de la République qui avait ajourné le bal des Tuileries, par suite du décès du grand duc de Bade, l'a fixé au samedi 4" mai. En traversant la commune de Chaon, le Président, pressé par l'appétit que lui donnaient l'air vif du voyage, entra dans la chaumière d'une paysanne et lui de manda un morceau de pain. Voilà, M. l'ingénieur, lui répondit la brave femme, qui n'avait pas reconnu le prince sous son habit de voyage. Le prince, en la remer ciant, lui remit deux louis de 20 fr. Qu'est- ce que je disais, un ingénieur! s'écria la paysanne c'est Louis-Napoléon!.... Vive l'Empereur! (Public.) Le Constitutionnel donne les détails suivants sur la mort de M. Teste, Tex-tni- nistre M. Teste;a succombé soixartte-et-onze ans nnë attaque d'apoplexie qu'il pres sentait depuis quelques temps. Depuis longtemps ses amis lui conseillaient le repos, et son médecin lui en faisait entre voir la nécessité; mais M. Teste n'avait pas de fortune et le travail était redevenu pour lui une nécessité. -11 n'y a pas huit jours que M. Teste disait au médecin de la Con ciergerie resté son ami: «J'ai passé, docteur, une mauvaise nuit; j'ai foi tan rêve qui m'a fatigué beaucoup; j'ai rêvé que je mourais d'une attaque d'apoplexie. Trois jours après. M. Teste est frappé; il reste quelque temps sans connaissance, revient un peu lui, et retombe dans uu état de-congestion célébrale qu'on a prise un moment pour une fluxion de poitrine. Le troisième jour, il est sorti un instant de cet état Léthargi que, et il a pu recevoir les secours de la religion. M. Teste avait été ministre de la justice et des travaux publics: c'était une des grandes intelligences de notre époque. (Journal de Courtrai.) La maladie pulmonaire sur le gros bétail en Hollande fait de tels progrès que le système de la non-contagion perd du terrain. On ne peut préci ser l'époque de l'invasion delà maladie; son géVnte inolfensif d'abord est long b se développer, l'ex térieur du sujet n'en paraît affecté qu'après de lents et grands ravages l'extérieur. On pose aujourd'hui cette question, si la viande des animaux abattus, crus en santé, mais affectés du germe, est saine? On hésite se prononcer. Mais ou conseille de laver et de préparer les viandes avec du vinaigre. Non seulement la médecine vétérinaire s'occupe de cette maladie pulmonaire des bestiaux, niais la haute médecine le fait et doit le faire, car l'aliraeB- tation y est intéressée. 11 résulte d'une statistique intéressante que l'on peut évaluer le nombre des hommes vivant sur là surface du globe 700 raillions et la perte annuelle par la mort 18 millions, ce qui produit environ 624,4oo totrnes de matières animales, les quelles produisent leur tour, en se décomposant 900 millards pieds cubes de gaz, lesquels sont ex trait de l'atmosphère par les végétaux qui les décomposent et les assimilent pour leurs propres usages. La Bourse de Hambourg assure qu'on s'oc cupe Vienne d'organiser entre Trieste etOsten- de pour le transport des dépêches et des voyageurs de la poste, un convoi qui ferait le trajet en quatre jours, au lieu de six, entre Trieste et Londres. Des négociations seraient engagées avec la Saxe, la Prusse, Brunswick, Hanovre, le chemin de fer rhénan et la Belgique. Un navire arrivé dè Gbitre San-Frarfcisttt le 2 mars, a apporté la nouvelle d'un incendie Con sidérable qui a consumé presque toute la ville dé Hong-Houg. Cë navirè n'apportait aucun journal attendu que toutes les imprimeries avaient été con sumées par le feu, et les récils se bornent ceux fait par l'équipage de ce bâtiment. Le feu a com mencé le 26 décembre dans le China-Bazaar. Il s'est répandu avec rapidité daus les maisons de bambous des Chinois et s'est bientôt communiqué aux plus belles maisons de la ville, résistant tous les efforts humains. Le nombre de Chinois qui ont perdu la vie est effrayant, mais on ne peut jusqu'ici s'en rendre uu compte exact. On lit dans la Correspondance générale ministérielle Le conseil d'État va s'occuper de la loi de l'enseignement qui doit compléter les deux décrets rendus par le Prince-Président de la République, lesquels règlent uniquement ce qui concerne le personnel du corps enseignant, et le programme des éludes dans les Lycées. Beaticoupde points restent encore h déterminer pour établir les limites dans lesquelle l'Etat exer cera son action sur l'enseignement public, et ces matières que le Prince-Président a réservées l'examen du Corps-Législatif et qui doivent an préalable être élaborées par le conseil d'État. On annonce, et nous accueillons cette nouvelle avec la pins vive joie, que le Priuce Louis-Napoléon fidèle aux traditions de son glorieux oncle, diri gera en personne 1a discusion de ce projet de loi au sein de son conseil d'État. C'est le moyen sûr de féconder cette discusion, d'imprimer 'a l'ensemble de nos lois sur l'enseignement cette forte unité qui a été le cachet d'une autre époque et que l'époque actuelle s'attache 'a faire revivre. Le bruit s'est répandu qu'un certain nombre de membres du corps diplomatique français allaient être mis en disponibilité. Le sacre de Mgr. Lyonnet, évèque de Saitit- Flotir, a en lien b Lyon. Le prélat consécrâteur était son Etu. le cardinal de Bonald. Mgr. Fransoni archevêque de Turiit; Mgr. Pavy évêqoe d'Alger; Mgr. Dufètfe, évêqne de Nëvers; Mgr. Canoz, vicaire apostolique du Maduré, et Mgr. Chalandon, évêque de Thaum3cun coadjuteur de Belley as sistaient Mgr. de Lyon. Le Courrier de l'Eure annonce que les membres du tribunal de commerce d'Evreux ne se sont pas présentés la séance de prestation du ser ment de,la magistrature de cette ville. Ils ont écrit M. le Conseillier Le Nepveur, commissaire délé gué par la-cour d'appel de Rouen l'effet de rece voir ce serment, une lettre collective dans laquelle ils lui déclarent que leur conscience ne leur per mettait pas de figurer cette séauce. Le greffier a seul comparu et a prêté'sertoeht. Le ministère de la police générale est, dit-on décidé poursuivre devant les tribunaux, en vertu de l'art. i5 de taloisur la presse, les correspondants des journaux français ou étrangers convaincus d'avoir publié de fausses nouvelles. On sait que l'article i5 porte que les propaga teurs de fausses nouvelles' seront condamnés on an de prison et 1,000 Ifrancs d'amende.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2