fait la courte échelle, le vol consommé, les deux
malfaiteurs se sout brouillés, Hooruaert se réser
vant tout le butin. (Pairie.)
Samedi les ouvriers travaillant a l'église de
Ghistelles se sont mis en grève, et ont demandé
une augmentation de salaire, l'entrepreneur la leur
a accordée et les travaux ont immédiatement été
repris. Le même jour uu rassemblement s'est for
mé devant le cabaret du sieur Van der Moeren
celui-ci la tête de 3o 4o individus, s'est porté
devant l'église pour empêcher les ouvriers de con
tinuer leur travail quelques pierres ont été jetées.
Après des efforts inutiles cette bande s'est dissipée.
On écrit de Roulers, en date du 19:
Cette nuit un horrible orage a éclaté sur notre
ville. La foudre est tombée sur une maison deux-
demeures, située au hameau Espagne, et l'a
réduite en cendres.
L'école d'agriculture de Tirlemont dépense
paran i4,i5o fr. pour le personnel, en très grande
partie, et compte i4 élèves suivant le compte-
rendu de la dernière inspection. La rétribution
affectée au personnel de l'école de réforme de
Ruysselede ne s'élève qu'à i6,o5o fr. ét compte
plus de 5oo écoliers auxquels l'enseignement et
l'apprentissage professionnel et agricole sont pro
digués. Ce rapprochement nous a paru curieux.
Mardi matin, on a retiré de la Lys Harel-
beke le cadavre d'un individu inconnu, paraissant
être âgé de 5o 60 ans et appartenant la classe
ouvrière.
Un des hauts fonctionnaires du royaume des
Pays-Bas, M. Vanderkun, ingénieur en chef du
waterstaet, est en ce moment Bruxelles en mis
sion auprès du gouvernement belge. Sa présence
se rattache aux projets conçus et étudiés dans les
deux pays pour l'exécution d'une ligne interna
tionale de chemins de fer d'Anvers Bréda et
Rotterdam.
Le 18, vers 6 heures du soir le premier et le
2* étages d'un magasin situé Anvers près de la
plaine de Hesse, se sont écroulés; ils étaient char
gés de froment et de seigle qui se trouvaient mêlés
avec les décombres provenant de la chute des murs.
Le troisième étege également chargé de grains, a
été déblayé le soir même, car on craignait qu'il ne
cédât également au poids. 11 n'y a pas, fort heu
reusement, de malheur déplorer; la femme du
portier venait de sortir avec ses enfants, sans quoi
tous auraient infailliblement péri sous les décom
bres.
Un journal de Namur parle d'un déplorable
événement qui vient de mettre en émoi toute la
population de cette ville. Voici les faits dans toute
leur simplicité: Vers les trois heures de l'après-
midi, un négociant M. Janus cheminait dans la rue
des Fossés, accompagné d'un de ses amis. Un om
nibus le suivait de près. Arrivé vis-à-vis du Café
des Messageries, M. Janus aperçut un sous-lieu
tenant du 2' régiment de lanciers, M. Van Remoor-
tere, qui, marchant l'encontre de l'omnibus,
courait le danger d'être écrasé par les chevaux.
Gare-à-vous, cria M. Janus au lieuteuant, qui se
de'gagea aussitôt de l'avant-train, et qui soudain
par le plus étrange des mouvements, courut sur
M. Janus en lui disant que celui-ci avait voulu
l'insulter. Ce dernier se défendit d'une pareille
intention. Une altercation s'en suivit, M. Janus fut
bousculé, le lieutenant dégaina son sabre, de la
pointe fit sauter le chapeau de M. Janus, lui asséna
un coup de tranchant sur le sommet de la tête et
lui fit une profonde blessure puis suivirent des
coups qui, heureusement, ne portèrent pas et fu
rent parés par la canne de M. Janus. Celui-ei fut
transporté eu vigilante son domicile; sa blessure
ne sera pas mortelle. Le sous-lieutenant a été mis
aux arrêts et une enquête judiciaire est ouverte.
Parmi les néophytes qui ont été confirmés le
dimanche 9 de ce mois, dans la chapelle de Notre-
Dame-de-Sion, on a remarqué Mlle Siona Lévy,
actrice distinguée du Théâtre-Français, L'Univers
raconte ainsi cette conversion
Mlle Siona Lévy a un frère, artiste fort distin
gué, qui, lisant pour la première fois l'Evangile, se
sentit ému si profondément qu'il deviut tout aus
sitôt apôtre dans sa propre fami le et prouva, le
livre en main, que toutes les promesses de l'Ancien
Testament se trouvaient accomplies dans le chris
tianisme. Il reçut le baptême NotreDame-de Sion,
où il sétait fait instruire; et, peu après, il entra
dans une maison réligieuse pour se préparer au
sacerdoce. Sœur, dans le but d'empêcher cette der
nière résolution, se rendit auprès du prêtre qui
pourrait exercer quelque influence sur les déter
minations du jeune néophyte. Mais la lumière de
la vérité qui avait éclairé son frère ne tarda point
la toucher elle-même: elle recounut en Jésus-
Christ le Messie promis au monde et devint chré
tienne. C'est le R. P. Marie Ratisbonne, de la
Compagnie de Jésus, qui lui conféra le baptême.
On assure que cette jeune chrétienne n'attend
que la fin de ses eugageraens embrasser une sainte
carrière.
La Gazette du midi, du 16, assure que le
voyage du président de la république dans le Midi
est décidé. Il aura lieu le mois prochain Louis-
Napoléou visitera Bordeaux et Marseille. Ou dit
qu'il ira de là parcourir la Corse et l'Algérie mais
cette excursiou maritime est moins certaine. Il n'y
a d'assuré que le voyage Bordeaux et Marseille
qui a été auuoncé par le président lui-même M.
de Suleau.
Uu des principaux condamnés politiques du
département de la Vienne, le sieur Félix Jarrassé,
ancieu maire, ancien rédacteur de l'Echo de
l'Ouest, auteur de la chanson et du pamphlet ayant
pour titre les Vignerons rougesa traversé
Chartres ces jours derniers, se rendant Calais, où
il va s'embarquer pour l'Angleterre.
Quatre autres exilés du déparlement de la Vien
ne doivent partir très prochainement pour la même
destination ce sont les uommés Fradin, avocat, et
Aubin ex-instituteur de Chatellerault Barrai, ex
rédacteur de la Presse, et Collard, doreur Poi
tiers.
On assure que tous les autres individus sur le
sort desquels la commission mixte a prononcé dans
le même département, sont internés ou déportés
en Afrique et Cayenne.
Nous apprenons que trente des individus
condamnés la déportation, et qui sont renfermés
au fort de Bicêtre, viennent d'être grâciés. Ils ont
été transférés aujourd'hui la préfecture de police,
où devra s'opérer leur mise en liberté.
Un chien, présumé atteint d'hydrophobie,
traversant le 8 de ce mois, la commune d'Espelette
(Basses-Pyrénées), mordit un enfant au visage.
Pendaut que de prompts secours étaient donnés
ce pauvre enfant, les gendarmes s'élançaient la
poursuite de l'animal, qu'ils ont traqué et abattu
d'un coup de feu.
l'Echo saumurais rapporte que trois per
sonnes de la commune de la Chouetlerie ont été
mordues par des chiens enragés.
Les malheurs de ce genre se multiplient d'une
manière effrayante.
Le ministère hollandais est en dissolution.
M. Nedermeyer Van Rosenthals, ministre de la
justice, a donné sa démission, il y a quelques jours,
l'occasion du rejet par la seconde chambre, du
projet de loi de réorganisation judiciaire. M. le
général Sprengler, ministre de la justice, vient
d'imiter son collègue. Jusqu'ici ces démissions
u'ont pas été acceptées par le roi, mais si elles le
sont, il paraît certain que M. Van Sonsbeek, mi
nistre des affaires étrangères se retirera également
du cabinet, et celle triple retraite amènerait pres
que forcément celle de M. Thorbeke.
Quoi qu'il eu soit, on parle de M. C. Backer,
actuellement commissaire du roi dans la province
d'Overyssel, pour remplacer M. Van Rosenthal
la justice; mais on ne sait encore s'il acceptera.
incendie d'un village entier.
Dimanche dernier, vers six heures du soir, on
apercevait d'Orléans, dans la direction du nord-
ouest, une lueur immense qui semblait embrasser
le ciel. D'après les renseignemens que nous avons
pu recueillir la hâte, uu violent incendie a éclaté
daus le bourg de Fonteoay sur Conie, cautor d'Or-
gères (Eure-et-Loir). Le feu aurait consumé le
village entier, l'exception de quelques maisons.
Comme nous le disions, on apercevait d'Orléans
la lueur projetée par les flammes, malgré la dis
tance, qui n'est pas le moins de 4o kilomètres. Déjà
un détachement des troupes en garnison dans
notre ville et un assez grand nombre d'autres per
sonnes se dirigeaient du côté de l'Abattoir, pensant
que le feu u'était qu'à quelques kilomètres.
P. S. Nous recevons l'instant d'autres détails
sur ce sinistré. Le feu a pris dans une maisou située
près de l'église. En moins d'une heure, trente cinq
maisons, presque toutes couvertes en chaume, ont
la proie des flammes. L'église, couverte en
ardoises, a été préservée.
C'était un spectacle navrant de voir vingt ou
vingt-cinq familles laissant leurs meubles et leurs
effets dispersés dans la rue, et cherchant pour elles-
mêmes un asile qu'elles ne trouvaient pas.
A une distance de vingt kilomètres, il était
facile de lire ou d'écrire la lueur de l'incendie.
Nous ignorons encore la cause de cet effroyable
désastre. (Moniteur du Loiret An 18.)
FRANCE. Paris, 19 Mai.
Le ministre des travaux publics avait été invité,
par les forts et les dames de la halle, assister au
grand bal de la halle aux draps. Le ministre s'est
empressé de se reudre cette invitation, mais l'af-
fluence était telle qu'il a attendu un quart-d'heure
saus pouvoir entrer. Il s'est retiré, après avoir té
moigné, par sa présence, de l'intérêt qu'il porte
cette classe si intéressante.
On lit dans la Presse
Nous apprenons avec satisfaction que les com
missaires français, belges et prussiens, chargés de
conclure la convention relative au service inter
national des télégraphes électriques, sont tombés
d'accord sur les différents points en litige. Cette
convention a une grande importance, puisque
toutes les nations devront y adhérer successive
ment au fur et mesure de J'extension du réseau
électrique. Elle n'attend plus pour être valable,
que la signature des trois gouvernements.
Quant la convention littéraire pour la sup
pression de la contrefaçon les choses sont moins
avancées.
Un malheur bien cruel vient de frapper M.
le prince de la Moskowa. Son jeune fils, peine
âgé de i5 ans, et qui donnait les plus belles espé
rances, a été enlevé, en quelques jours, par une
maladie aiguë.
Au bal de l'Ecole-Militaire, la princesse
Mathide a été l'héroïne d'une petite aventure qui
défraie en ce moment les causeries des salons. Elle
se disposait franchir l'escalier conduisant la
tribune du prince Président, quand le passage lui
fut barré par un chasseur de Vincennes, homme
la figure énergique et basanée, encadrée dans une
longue barbe.