La Cour d'assises du /?rabaut a juge' hier l'af faire de la Nation. Les accuse's ont été acquittés. Les bureaux télégraphiques secondaires de Ter- monde, Courtrai, Monscron, Tournai, Louvain, Tirleiuoat, llasselt, Bruxelles (midi), Z?raiue-le- Comte, Jurbise et Quiévrain sont ouverts aux cor respondances privées. Depuis que la visite du Roi est officiellement connue b Louvain, tous les comités qui, l'année dernière, s'étaient chargés de l'ornement des rues, se sont remis au travail avec un zèle et une ardeur que rien ne peut arrêter. Dans certaines sections, on se réunit tous les jours. Peintres, statuaires, architectes, tous ceux, en un mot, qui peuvent uti lement concourir h transformer la ville en une brillante cité, sont h l'ouvrage. Les plans sont com binés avec autant d'art que de bon goût. On écrit d'Oslende La plupart des bateaux de pêche sont partis pour Ferroè' et le Doggers- bauk. Il ne reste plus qu'une dixaioe de cbaioupes la pêche au poisson frais. Celte dernière pêche a été assez productive depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte, sous le rapport de la quantité; mais quant aux prix, le résultat n'a guère été avanta- geux. Le Moniteur publie une liste d'instituteurs primaires qui ont été admis au serment dans les neuf provinces du royaume. Les décombres de l'incendie du moulin vapeur de Moteubeek que l'on est occupé dé blayer et qui continuent fumer, exbalaient en core pendant la nuit dernière et une grande distance tant en ville qu'au faubourg de Flandre une forte odeur de matières carbonisées. Le jeune ouvrier qui a été si gravement atteint par les flammes dans cet affreux incendie, est heu reusement en voie de guérison. Un nouveau malheur vient de frapper une de nos exploitations charbonnières du Borinage. Un incendie s'est déclaré jeudi matin dans les tra vaux du puits, n° 5, du charbonnage du Grand Buisson sur Wasmes, et il a fait de si rapides pro grès que quelques heures après, il n'était plus possible de s'en rendre maître. M. le sons-ingénieur Ziane qui visitait tin char bonnage voisin, s'est rendu immédiatement sur les lieux; M. l'ingénieur en chef Ganot et M. l'in génieur Toilliez sont arrivés l'après-midi. Ces officiers des raines ont décidé l'immersion de l'ex- ploitatiou pour éteindre l'incendie et les mesures nécessaires vienneot d'être prises en conséquence. Le sinistre paraît être dû l'explosion d'une mine destinée élargir une galerie, qui a commu niqué le feu la paille et aux bois des remblais. Deux jeunes ouvriers occupés travailler une grande distance de l'endroit où l'incendie s'est dé claré, ont été asphixiés par les fumées abondantes qui se dirigeaient vers eux, et il a été impossible de les sauver malgré les efforts que l'ou a tentés pour leur porter secours. Ou lit dans le journal de Neufchâteau Dans la nuit du dimanche lundi, la glace a fortement endommagée les pommes de terre et quelques pièces de seigle du canton de Neufchâteau. Le hasard vient de mettre au jour une curio sité artistique dans l'église du béguinage Tongres. En époussetaut l'édifice, les ouvriers ont fait tom ber des parcelles de plâtre qui ont décelé en diffé rents endroits, sous le badigeon, des peintures mu rales, d'une composition assez estimables pour mériter d'être couservées. Trois des arcades des bas côtés de droite offrent des sujets tirés de la vie du Sauveur il est supposer qu'ils représentaient les Stations et qu'ils occupaient tout le pourtour de l'église. Une chose remarquable que l'on con state, avec quelque attentiondans l'une de ces compositions, c'est une double peinture dont l'une, beaucoup plus ancienne que l'autre, a été cachée sous celle-ci et porte u» caractère visiblement by zantin. M. le curé du béguinage, dont le zèle éclairé en cette circonstance mérite les plus sincères éloges, a fait surseoir an badigeonnage qu'on était en train d'opérer, jusqu'à ce qu'on ail des rensei gnements précis sur la possibilité de conserver les fresques que l'on vient de découvrir et sur le pro cédé employer cet égard avec le plus de succès. Un aéronaute anglais, M. Goulstan vient de périr Manhester, victime de son intrépidité. Il exécutait sa 5 i* ascension. Il paraît que le gaz de son aérostat a été enflammé en l'air par une déchar ge électrique. Dernièrement, un journal américain termi nait ainsi une notice biographique Par la mort de cet homme la société perd un de ses plus beaux ornements, l'église un fidèle, sa femme un mari constant, et nous un abonné régulier dans ses payements. On écrit de Tongerloo: Lundi dernier, M. Martens, receveur des contributions Brée (Litn- bourg), était en route pour Hassell où il allait opérer un versemeut, lorsque arrivé au milieu de la lande qu'on nomme le Meuwensche-Neide, il a été at taqué l'improviste par 3 individus. Ces malfai teurs ne se sont pas bornés le dévaliser et h lui enlever la somme de 4,ooo fr. montant de la recette dont il était porteur, ils l'ont en outre horriblement maltraité, et dans la lutte M. Martens été blessé la gorge et a eu trois doigts coupés. Demeuré sur le lei rain, M. Martens a dû être transporté b Zoon- hoven, dans l'état le plus alarmant. Il était 7 8 heures du matin lorsque le fait s'est passé, ce qui témoigne chez les auteurs du crime une audace vraiment incroyable. La justice de Hasselt s'est reucfûe sur les lieux et procède aux informations les plus scrupuleuses. Nous signalons un nouveau moyen appliqué depuis peu de temps dans l'industrie pour con server le poisson frais et lui faire parcourir de grandes distances sans qu'il se gâte, On avait ob servé que les poissons s'engourdissaient par les temps froids; plusieurs espèces s'enfonçaient la tête dans la vase, la queue élevée, et restaient ainsi immobiles pendant toute la durée des temps froids. Delà est venue l'idée d'envelopper le poisson, au sortir de l'eau, d'une couche épaisse de glaise molle, saturée de sel et d'eau. Ainsi préparé, le poisson arrive vivant, même après uu long voyage. On le place dans une glacière, et on le retrouve, après des mois entiers, aussi frais qu'au moment où on l'avait placé. Si l'espèce est vivace, il est encore vivant, et en mettant le poisson dans un baquet d'eau, on le voit peu peu se dégourdir et renaître. Ce phénomène de l'engourdissement des poissons est fort remarquable. La plupart de ces animaux peuvent rester très-longtemps dans la glace et re couvrer la vie dès qu'elle est en fusion. Le trésor anglais vient d'allouer 1,000 livres (25,ooo francs) eu faveur de la propagation des connaissances nécessaires la culture du lin en Ir lande. actes officiels. Des arrêtés royaux du 5 juin, nomment M. Lebeau, représentant, ancien membre du Congrès, commandant de l'ordre de Léopold. MM. Delfosse, représentant, et Delebaye, repré sentant et ancien membre du Congrès, officiers du même ordre. FRANCE. Paris, 5 Juin. Ce matin, sept heures, a eu lieu, l'église de Notre-Dame de Paris, la cérémonie de l'ordina tion. A cause de l'insuffisance de l'étendue du chœur, celle cérémonie a été faite dans la grande nef, 180 abbés dont 5o devaient être ordonnés prêtres et les autres diacres, sous-diacres et ton surés, en garnissaient le tour. Les bas côtés de l'é glise et les nefs latérales étaient remplies par une foule de parents et d'amis, édifiés et émus du re cueillement pieux des jeunes ecclésiastiques. On lit dans VUnion Tout porte croire que les projets d'organisation nouvelle de l'instruction publique sont ajournés maintenant pour un an, sauf les modifications tou jours possibles par voie de décret. Ou écrit du Mans VAmi de la Religion Mgr. l'évêque vient de donner l'assurance b son chapitre, qui précédemment lui en avait ex primé le désir, que c'est de sa part une détermi nation irrévocablement arrêtée, de rétablir dans son diocèse la liturgie romaine, dans le délai le plus prochain. Sous quelques jours il se concertera avec le chapitre sur les moyens prendre pour préparer et hâter cette importante mesure. Le Messager du Midi, journal de Mont pellier, annonce que Mm* Lafarge, qui vient d'être graciée par le président de la République, se trou vait dans cette ville le 1" de ce mois. 6 juin. Une dépêche télégraphique annonce que la fré gate de troisième rang VErigone venait de mettre b la voile, b destination de Cayenne. Ce bâtiment emmène un convoi de 161 forçats et une partie du personnel administratif. L'état-major de VErigone se compose de MM. Montfort, capitaine de frégate, commandant; Royer, lieutenant de vaisseau, se cond; Bonxinlieutenant de vaisseau; Brunet, Ganteaume et Garnier, enseignes; Lefer de La- motte, aide commissaire officier d'administration; Bretel, chirurgien de 1" classe, chirurgien-major Cheron, chirurgien en second. La goélette neuve Vile-Madame, commandant Barbotin, vient également de partir pour Cayenne. Elle est destinée au service local de la colonie. On écrit de Marseille, b VUnivers, que les sociétés secrètes travaillent avec activité b se réor ganiser dans les départements du Midi. Les réfu gies politiques sont déjà parvenus, sous la direction d'une des illustrations du carbonarisme italien, a former une association qui ne compte pas moins de cent affiliés. Les membres, dont la majorité se com pose de Siciliens et de Napolitains, sont arrivés a s organiser en s'aidanl de la franc-maconuerie et du nom du prince Murât, dont ils espèrent se faire un bouclier. Cette société s'imagine arriver b trom per la vigilance de l'autorité, parce qu'elle couvre ses dessius en prétendant tout bas n'avoir d'autre but que d'éveiller dans le royaume de Neples des sympathies en faveur du prince Murât. Un terrible sinistre vient de frapper la com mune d'Evoges (Ain), canton de S'-Rambert; voici ce qu'on nous écrit Vers onze heures du soir, dans la nuit du 28 au 29 mai, un violent incendie s'est déclaré au mi lieu du village, et comme c'est ici tout couvert en chaume, il a, en moins d'une demi-heure, enve loppé la toiture de 6 maisons qui sont devenues, eu quelques heures, la proie des flammes. Les ménagers n'ont rien pu sauver que leur bétail. Tout le monde étant coucbé b cette heure, le feu a été découvert par deux hommes de Lacoux qui se trouvaient de passer en ce moment; sans eux, cet événement serait peut être bien plus déplorable. Bientôt tous les habitants furent sur pied, et secourus, une heure après, par les habitants de Chanay, par ceux de Tenay, par ceux d'Oucieu, conduits par leur maire et leur adjoint; on dut laisser au feu sa terrible part, mais on concentra les efforts pour sauver les habitations voisines, qui beuteusement ont pu être conservées, sans quoi il

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 2