JOURNAL D'TFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3624. 35me année, TPRBS, 25 Juin. L'inauguration religieuse et civile de la Statue colossale de Notre-Dame, Patronne d'Ypres au frontispice des Halles pourra rehausser l'éclat du Tuindag de celte année. Cette partie du programme attirerait in failliblement un immense concours d'étran gers. Les hôtels, les magasins, la foire, toutes les industries, y trouveraient une compensation de l'absence simultanée de la garnison qui a disparu, et du Chemin de fer toujours montré dans un insaisis sable lointain. La Statue grandiose qui est destinée dominer un des plus beaux édifices mu nicipaux du monde, si elle répond sa mission séculaire aura le mérite particulier de mettre noblement en relief le talent d'un de nos compatriotes M. Fiers, jeune sculpteur qur est allé s'inspirer aux modè les de Rome et dans les ateliers de nos premiers artistes. Déjà l'échafaudage est placéj mais eu égard aux ouvrages acces soires, les travaux devront être poussés avec une extrême vigueur, pour que le vœu dont l'exécution serait si agréable aux habitants, poisse être réalisé par les au torités. Il semble résulter de la correspondance bruxelloise du Journal de Liège, 1° qu'il y aura une session d'été; 2° que le ministère, alin de pouvoir jouer une nouvelle comé die, sera partiellement modifié avant l'ou verture de la session. C'est ainsi que MM. Frère et Rogier espèrent pouvoir rester en possession de leurs portefeuilles, car il va sans dire-qu'ils ne seront pas compris, eux, dans la modification ministérielle. Le pays entier sifflera cette nouvelle co médie organisée par la triple sincérité; ce qu'il veut avant tout, c'est un changement des choses, et non pas un replâtrage qui ne saurait durer; or, le changement des choses ne saurait se faire par les hommes arrivés au pouvoir avec l'idée préconçue de mettre le gouvernement dans un parti. Dès-lors, il faut que ces hommes disparais sent; le corps électoral l'a proclamé, et la Chambre,qui est sa fidèleexpression, saura bien les y contraindre. (Pairie.) »«e«4 MM. Frère et Hogier sont de retour Bruxelles du voyage qu'ils ont fait dans le Luxembourg auprès de leur collègue, M. Tesch. On assure que le ministre de la jus- lice persiste dans la résolution de se re tirer. (Pairie.) Vendredi dernier, vers onze heures du matin, le feu a pris la maison occu pée Rumbeke, district de Rouler», par Edouard Dumoulin, meunier et boulanger en cette commune. La maison, l'écurie et une partie des meubles, sont devenues la proie des flammes. Le tout est assuré. On évalue le dommage 2300 fr. Le 19' courant, vers une heure de l'après-dîner, un orage épouvantable a éclaté au-dessus de la ville d'Eecloo et la foudre est tombée sur le clocher de l'église que l'on a cru un mapient tout eu feu, va que le fluide électrique l'enveloppait de tous côtés. Heureusement le feu n'a pas pris et l'on n'a déplorer que quelques dégâts de peu d'importance faits la toi ture du clocher. Un accidentqui aurait pu occasionner de grands malheurs est arrivé Borght, sous Crimbergen, (Brabant). La voûte en pierre de l'église, qui est dans un état de vétusté et de délabrement complet, vient en partie de s'écrouler. Si cet événement était arrivé pendant les heuresde service, un grand nombre de personnes auraient puêire ensevelies sous les décombres. Cette malheureuse commune a eu déjà bien des victimes déplorer en 1839, la suite d'un orage dont le souvenir n'est pas encore oublié. On lit dans le Journal d'Anvers: Des centaines de personnes se trouvaient dimanche devant lllôlel S1 Antoine, où, di sait-on, M™" de Rocarmé était descendue. Une voiture de poste sortant de l'hôtel a dispersé les curieux. Toutefois il est vrai que celte dame est arrivée en cette ville samedi vers le soir. Mais nous ne savons où elle est descendue. En ce moment Mm° deliocarmc est parti pour Osiende, où dit- on, elle doit s'embarquer pour Londres. Un pari assez bizarre a eu lieu ces jours derniers Anvers. Un capitaine de navire a fait le pari qu'un de ses matelots resterait assis pendant six heures sur le coq de la flèche de Notre-Dame. Ce pari a été accepté par un autre capitaine, il était de fr. 400. On a pu voir, en effet, un matelot assis sur le coq de 3 heures de l'a près-midi jusqu'à neuf heures du soir et cette singulière idée a fourni prétexte pen dant tout ce temps, un grand nombre de badeaux, pour stationner en groupes aux alentours de Notre-Dame, le nez au vent. VÉRITÉ ET JK7STICE. - On s'abonue \pres, ru« de Lille, »o, près la Grande Place, et chez. 'es Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX. RE i'ARMlMBHRNT, par (rlmciitre, Ifpres fr. 3* - Les autres localité* fr. 3—5®. Uw itP c. Ee Propagateur payait le 8.1MEW et le MERCREDI de chaque semaine. (insertions il centimes la ligne.) Oit écrit de Bruxelles la Gazelle de Cologne Il est presque cerlairr que, s'il ne survient pas d'événement extraordinaire, la session des cham bres annoncée pour lé milieu de juillet, n'aura pas Heu. H est impossible de soumettre dès le mois prochain ces assemblées le traité de' commerce avec la France. Il est vrai que le traité qui règle actuellement nos rapports commerciaux avec ce pays expire le 10 août; mais nous apprenous que le statu quo sera prolongé de deux mois. Le correspondant de la Gazelle de Cologne ne peut être parfaitement informé. Le voyage de MM. Frère et Rogier dans le Luxembourg où ils sont allés se concerter avec M. Tesch, prouve qu'il y a hésitation dans le cabinet sur la question de la session extraordinaire. A moins qu'il ne prenne la résolution de se retirer, le ministère ne peut man quer 'a l'engagement qu'il a pris avant la dissolu- lion, et il devra convoquer les chambres pour se réunir dans une session d'été. Êmancip Nous appreoons que l'une des causes qui font hésiter le cabinet k tenir parole en convoquant les Chambres en session extraordinaire est la violation manifeste de la loi dont il s'est rendu coupable dans l'affaire du chemin de fer de Wavre. On se rappelle que M. le Ministre des travaux publics avait arbitrairement changé le tracé du chemin de fer de Bruxelles Ailon dans l'unique intérêt de la Compagnie du Luxembourg. Cette illégalité signalée la Chambre par la population sacrifiée de Wavre, y souleva un blâme si général, que le cabinet se vit menacé d'être mis eu accusation. Il ne se tira d'embarras qu'en promettant avec so lennité de se livrer k un nouvel examen de la ques tion et de ne rien résoudre avant d'avoir fourni des explications h la Chambre. L'ordre du jour for mulé dans ce sens par M. Delehaye, passa k l'u nanimité des suffrages. Or, peine la Chambre était-elle congédiée, que le ministère, ne consul tant que les convenances de la Compagnie du Luxembourg, se hâta de donner gain de cause k celle-ci et de maintenir sa première décision. Cet excès de pouvoir, cette violation de la parole donnée, cette insulte k la chambre ont provoqué l'indignation de tous les députés qui s'intéressent k l'honneur de La législature. Nous apprenons sans surprise qu'un compte sévère sera demandé là dessus au cabinet, dès l'ouverture de la session prochaine, et que des représentants de toute opinion défendront la cause de la ville de Wavre, qui est devenue celle de la Chambre et de la loi. Journde Bruxelles.) (Précurseur.) Il vient d'arriver k Bruxelles plusieurs jeunes officiers lurcs que leur gouvernement envoie con tinuer leurs e'ludes militaires dans cette capitale, sous la direction de la le'gion ottomane. Cette pré- fe'rence accorde'e k la Belgique sur tant d'autres pays dont la réputation militaire est si bien établie, peut nous inspirer un légitime orgueil et atteste l'estime dont la Belgique et sou armée jouissent k Coiislautiriople. Les journaux d'Anvers annonçaient avant- hier, que pendaot la traversée de la goélette belge Belgique, venant de Rio-Jaueiro6 passagers étaieut décédés de la fièvre jaune, dont une famille belge de 5 personnes. Nous apprenous que c'est la famille Vincent de Gandt qui a trouvé ainsi la mort. Partis, il y a 6 ans pour le Brésil, M. et M"' de Gandt revenaient dans leur patrie, avec leurs 2 enfants. Un de ceux-ci a survécu au fléau, et, a l'arrivée du navire, il a été rerais aux parents éplo- résqni s'étaient rendus k Anvers pour recevoir la famille. On lit dans le Courrier de Luxembourg Deux de nos plus belles propriétés sont passées hier entre les mains d'étrangers Beaufort et Waldhoff, dont la vente était annoncée depuis

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1