9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3632. 36rae année. 7PB.SS, 21 Juillet, la PROCESSION DU S1 SCAPULAIRE. La procession de Dimanche n'a pas ré pondu seulement l'attente, mais elle l'a de beaucoup surpassée. Tous les étrangers sont partis émerveillés du luxequ'ilsavaient vu déployer en l'honneur de Dieu et de sa divine Mère. Toutes les ressources avaient été mises en œuvre pour célébrer digne ment cet anniversaire de six siècles Ypres se voyait tout coup transformé en une riche capitale, ornée et animée. Le cortège a fourni son itinéraire en quatre heures, passées rapidement comme une illusion. Les musiques et les chants alternés dissi paient toute monotonie; la marche du MontCarmel, composition deM. Moerraan, notre concitoyen, chef de musique de la Sarde civique, artiste distingué, éleclrisait e temps a autre les innombrables assis tants. Tous les reposoirs répandus avec profusion de distance en distance, rivali saient d'élégance; mais l'hôtel du Petit Ypres se trouvait adossé l'autel le plus ma gnifique. Ou ne savait qu'admirer le plus, ou la richesse des décorations, ou l'élé gance de l'ensemble, ou l'exactitude par faite des proportions, ou le fini soigné des détails. La Montagne du Carmel, Marché au Bétail, et la représentation de S* Simon Stock, recevant le scapulaire des mains de N. D., dans la rue des Chiens, attiraient tous les regards. Aux deux extrémités op posées de la vaste rue de Lille étaient des arcs de triomphe. A mi chemin de cette longue traversée, deux énormes colonnes de trente coudées supportaient les statues colossales de S* Pierre et de S* Paul. Ces peintures de circonstance dues M. Des camps jeune, malgré l'extrême rapidité de l'exécution, accusaient un véritable talent. Les parterres, les ranagrammes, les chro nogrammes, des emblèmes de tout genre, se rencontraient partout. Les petits dra peaux comptaient par milliers, de grands drapeaux, la plupart ornés flottaient pres que toutes les maisons. A quelques habi tations jaillissaient des fontaines: on a remarqué particulièrement celle de M. Valcke, la fonderie de fer. Le temps fut constamment superbe et la chaleur sup portable. L'illumination a entretenu fort tard le mouvement dans les rues, sans accident et sans désordre. Ce matin de 4 5 heures, un orage ac compagné d'éclairs, de coups de tonnerre et d'averse vient de tempérer les chaleurs étouffantes qui nous accablaient. Des ma res d'eau entouraient dans quelques quar tiers les égouts obstrués, et obligaient les voisins barricader léurs portes. Ces inon dations seraient prévenues par la Régence, si elle fesait élargir l'orifice des égouts, ou si elle fesait construire un second orifice là où il en est besoin. Une pierre trouée d'absorption côté de l'orifice serait un troisième moyen de remédier des incon vénients fort désagréables. La stagnation des eaux non-seulement expose les meu bles et les provisions de grands dégâts, mais imprègne les maisons d'une humidité qui ne les quitte plus, et finit par compro mettre la solidité des façades, part les miasmes qui minent la santé. A l'occasion de la procession de Di manche, la Regence a fait mettre décou vert les décorations en pierre de la façade des Halles sous le beffroi il demeure tou jours incertain si l'inauguration de la Sta tue de N. D. pourra avoir lieu au Tuyndag prochain. Aujourd'hui 21" anniversaire de l'inau guration du Roi, un Te Deum a été chanté l'église S1 Martin. Après, une parade a eu lieu sur la place, La garde civique dé passait trois fois au moins la garnison en nombre. Hier huit heures du malin, une solen nité touchante a eu lieu Voormezeele. La V* Gerardy âgée de cent ans et sept jours, a fait sou jubilé en présence de ses enfants, petits et arrière petits enfants. Cette femme qui vit d'une honnête aisance jouit encore de toutes ses facultés intel lectuelles. Jeudi passé une espèce de trombe a éclaté sur Wervicq. Une trique-balle a été jetée cinquante pas de dislance, de gros arbres ont été déracinés et portés loin de leur puits. Les bas fonds des routes avaient jusqu'à six pieds d'eau. Aucun malheur n'est arrivé aux personnes. vcsrr»: et justice. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIT RE L'ABONNEMENT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. TJun° a5 c. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions II centimes la ligne.) A peine de retour Bruxelles, le Roi s'est oc cupé de la formation d'un Douveau ministère: S. M. a mandé, dimanche, M. Leclercq, procu reur-général près la cour de cassation, et lui a offert la mission de constituer un cabiuet. On dit, lisons-nous dans iIndépendance que dans une audiepce qui n'a pas duré moins d'une henre, M. Leclercq aurait exposé au Roi les motifs et les considérations qui l'empêchaient d'accepter la mission que lui offrait Sa Majesté. Si ces renseignements sont exacts, tous les hom mes modérés regretteront le refus de M. Leclercq, qui, par sa belle conduite dans le ministère Le- beau-Rogîer de i84o, sut mériter les sympathies générales. On écrit de Baileux (cautou de Chituay), le 17 juillet Une calamité est venue foodre aujourd'hui sur notre commune. Depuis envirou midi, les hom mes et les animaux pouvaient peine se tenir de bout, tant ils étaieDt accablés par la chaleur et éprouvaient un certain malaise indéfinissable; les plantes languissaient et se fanaient. Tout-a-coup, vers 4 heures de relevée, arrive du sud une obscu rité presque complète, accompagnée d'un bruit sourd et continu produit par le tonnerre qui gron dait dans le lointain elle fut suivie immédiatement d'une grêle épouvantable, qui en uu clin d'oeil a détruit tout ce qui s'est présenté sur son passage. Les grêlons ou plutôt les glaçons, durs comme la pierre, étaient généralement de fa grosseur d'uue noix; ou en a vu gros comme des œufs. Les admirables récoltes qui couvraient la terre et qui promettaient au cultivateur une riche mois son, sont anéanties! Blés, avoines, pommes de terre, jardinages, etc., tout a disparu et ne présente que la trace du fléau destructeur. Les toits et les vitres des maisons et des édifices publics sont fracassés; des maisons et des arbres soDt renversés, des per sonnes fortement contusionnées. Tel est en abrégé l'état de désolation dans lequel se trouve actuelle ment presque toute notre commune. La perle est incalculable. On écrit d'Ostende le 18 juillet Trois malheureux accidents sont arrivés eu uu seul jour dans notre ville Vendredi 16 courant, vers 7 heures du inatin, 2 chariots chargés de tonneaux, appartenant an sieur Feys, fermier des immondices, entraient en ville par la porte d'Ouest, attachés l'un l'antre. Arrivé dans les fortifications on détacha le dernier, pour le traîner par deux hommes; mais le chariot dévia et prit le nommé Edouard Termoote entre une des roues et une borne. Il a été immédiatement trans porté l'hôpital, ayant la jambe fracturée. Le même jour, vers midi et demi, le nommé P. Vaudenbroele, âgé de 17 ans, demeurant rue des Cordiers, étant aller se baigner derrière la caserne h plalte-forme, s'y est noyé. Lorsqu'on l'a retiré de l'eau, il ne donnait plus signe de vie. Dans la matinée, vers 8 heures du matin on avait retiré du 1" bassin le cadavre du nommé P. Ver- burgh, âgé de 12 ans. Cet enfant avait quitté ses pareuts depuis mercredi i4 courant. La processioo de N. D. du Scapulaire a eu lieu h Gand, dimanche dernier, avec une pompe extraordinaire. Sortie h 5 j/2 heures, elle n'est rentrée que vers 9 heures. Le saint cortège était de la plus grande magnificence, et une foule des plus compactes se trouvait sur son passage. Mgr. l'é— vêque de Gand a porté le Saiot-Sacrement durant tout le trajet. Chaque année apporte la Belgique une preuve nouvelle de la sympathie et de l'estime que notre Université catholique conquiert k l'étranger- Après beaucoup d'autres pays, l'Allemagne, cette terre classique des hautes et solides études, rend un éclatant hommage k l'établissement d'in struction supérieure fondé par l'Épiscopat belge. Sa Majesté le roi de Prusse vient d'envoyer a M. De Ram, Recteur de l'Université de Louvaio, les insignes d'officier de l'ordre de VAigle Rouge. Cette marque flatteuse de distinction n'est pas

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1