on annonce qu'une convention provisoire va être
conclue, qui en conservera les principales disposi
tions.
On lisait hier dans la Patrie sur le même
sujet
Voici, d'après nos informations particulières,
quelles seraient les bases de cette convention pro
visoire
Le traité serait prorogé pour six mois, c'est-
à-dire jusqu'en janvier i853. Le gouvernement
pose comme condition sine quânon du renouvel
lement du traité, l'introduction d'un article pour
la suppression de la contrefaçon littéraire.
Le gouvernement belge accepte en principe
cette suppression, mais il demande une compen
sation sur laquelle on n'est pas encore parvenu
se mettre d'accord.
M. Godard et son compagnon aérien, M.
l'abbé Stoffels, qui ont fait ces jours-ci une as
cension Verviers (Belgique), ont été victimes
d'une agression de la brutalité la plus révoltante.
Après avoir opéré leur descente Galoppe et
fait accord avec un charretier pour le transport
du ballon trois ou quatre lieues de là, pour le
prix de i5 fr. (somme certainement plus que suf
fisante), les voyageurs se mirent en route pour
revenir Verviers. A quelque distance de Ga
loppe, ils furent arrêtés une barrière ou se
trouve en même temps un cabaret, et sommés par
le cabaretier de payer la dépense faite par le char
retier, qui était parti eu disant que le propriétaire
du ballon allait payer pour lui.
M. Godard se refusa naturellement satisfaire
une pareille prétention il déclara qu'il avait
traité du transport avec son charretier pour une
somme fixe, qu'il ne pouvait être question de l'ar
rêter chaque cabaret de la route pour solder des
dépenses qu'il aurait plu son voiturier d'y faire.
A ces raisons, sept ou huit paysans répondirent en
tombant sur M. Godard avec des bâtons et des
pioches; M. Stoffels vint son secours et dut
son tour se défendre. Accablés par le nombre, nos
deux voyageurs eurent le dessous et furent presque
assommés; M. Godard a été le plus maltraité, il
porte encore les traces des coups qu'il a reçus.
Heureusement, quatre gendarmes vinrent passer,
M. Godard et son compagnon pétèrent plainte
et procès-veabal fut dressé. Depuis MM. Godard
etiStoffels ont été appelés devant le juge d'instruc
tion.
On écrit de Rome, le 27 juillet:
Mm° la princesse de Canino a résolu de faire
exécuter de nouvelles fouilles entre le Tibre et le
Garigliano, pays des anciens Volsques, et où déjà
tant de précieux inonumens ont été découverts.
La direction de ces fouilles a été confiée par Mmo
de Canino un très savant archéologue, M. Ales-
sandro François, qui va d'abord faire explorer un
terrain situé sur les bords du Garigliano, et qui
anciennement servait de cimetière.
Le gouvernement a reçu des nouvelles ré
centes de Cayenne. Elles portent la date du juillet.
A cette époque, la situation de la colonie péniten
tiaire était satisfaisante. Les travaux avaient com
mencé sur un plan excellent et se continuaient
avec activité. Les déportés se trouvaient toujours
aux îles du Salut. Leur nombre total, en y com
prenant les derniers convois partis de France, va
s'élever 1,900. Tous les transports ont été effec
tués d'une manière heureuse. Les instructions et
les ordres du Ministre de la marine ont été suivis
avec soin, et ont produit de très^bons résultats. Le
gouverneur général, M. deSarda Garriga, se pré
parait effectuer son voyage dans l'intérieur du
pays. L'état sanitaire était bon.
Le voyage du maréchal Jérôme Bonaparte
dans les villes qui bordent le littoral de l'Ouest, a
un caractère officiel, si on en juge par les récep
tions qui lui sont faites.
Le maréchal était le 6 Saint-Malo, où il a en
tendu la messe célébrée par Mgr. l'évêque de
Rennes.
VOcéan, de .Brest, annonce que les préparatifs
faits par la ville sont considérables.
Une lettre de Vienne annonce que dans une
note adressée par le cabinet de Saint-James au
gouvernement autrichien, l'assurance est donnée
que toutes les mesures de précaution nécessaires
seront prises pour empêcher que la présence de
Kossulh Londres ne trouble les relations établies
eutre l'Angleterre et l'Autriche.
Jeudi prochain, quatre heures, l'Hôtel
de-Ville, dans la salle du Trône, seront signés les
contrats de mariage des ouvriers dotés de 3,000 fr.
l'occasion de la fête du i5 août. Les contrats
sont rédigés par MM. Casimir Noël et Delapalme,
notaires de la ville.
On sait que le poivre de Cayenne joue uu
graud rôle parmi les condiments de nos voisins
d'outre-Manche. La commission sanitaire, qui pour
suit le cours de ses recherches sur les falsifications
des substances alimentaires, a reconnu que cet ar
ticle était altéré 24 fois sur 28, et 22 fois par des
matières colorantes minérales. C'était du minium
dans i3 échantillons, des terres ferrugineuses dans
7 autres, du cinabre dans un autre, et dans beau
coup d'autres cas il y avait réunion de ces falsifi
cations. Union médicale.)
M. Dufaure, qui depuis huit mois s'est tenu
éloigné des affaires, vient de se faire inscrire au
tableau de l'ordre des avocats de Paris.
Le conseil municipal de Toulouse a voté cin
quante mille francs pour frais de réception du
prince-Président.
Les funérailles de Mgr Devie, évêque de
Belley ont eu lieu mardi, avec une très grande
pompe et une immense influence. S. Em. le car
dinal de Ëonald y présidait et a officié, assisté de
cinq prélats et Mgr Chalandon, évêque de Belley.
Le chapitre et plus de quatre cents ecclésiastiques
du diocèse étaient réunis pour payer ce tribut de
vénération et de regret leur premier pasteur.
M. l'abbé Guien, chanoine et archidiacre de
la cathédrale de Marseille, est mort mercredi, après
une maladie de quelques jours.
Voici le chiffre des exécutions, par suite de
condamnations la peine capitale, dans différents
Etats de l'Europe, pendant une période de cinq
ans. En Espagne, les exécutions annuelles ont été
dans la proportion d'un condamné mort et exé
cuté sur chaque 120,000 habitants; la proportion
en Suède a été d'un sur 172,000; en Irlande, un
sur 200,000 en Angleterre, un sur 25o,000; dans
le duché de Bade, un sur 4oo,ooo; en France, un
sur 470,000; en Prusse, un sur 170,000; en Ba
vière, un sur 200,000. C'est en Belgique que la
proportion est le moins élevée.
La mort de M. le comte d'Orsay a fourni
M. Guinot l'occasiou de raconter l'anecdote sui
vante:
Un jour, en revenant d'un steeple-chase
monté sur un cheval de course et suivi d'un jockey,
il est surpris par la pluie, accident assez commun
sous l'aimable climat britannique, mais contre le
quel il se trouvait sans défense. Le jockey avait
oublié de se munir, pour son maître de la re
dingote supplémentaire qu'il portait d'habitude
soigneusement pliée et attachée son dos par une
ceinture de cuir. L'averse redoublait, et le roi de
la mode était menacé d'attraper un rhume, lors
qu'il aperçoit un malçlot vêtu d'une large et
longue veste en gros drap qui l'enveloppait con
fortablement du menton jusqu'au milieu des jam
bes.
Eh l'ami, dit le comte d'Orsay en arrêtant
son cheval, veux-tu entrer dans ce cabaret et boire
ma santé jusqu'à ce que la pluie soit passée?
Ce serait avec plaisir, répond le matelot.
Eh bien ôte ta veste et vends-la moi. Tu
n'eu auras pas besoin pour boire, et tu en achè
teras nne autre après la plnie.
Volontiers, mylord.
Le matelot se dépouille de son enveloppe,
le comte d'Orsay lui donne dix guinées, met la
grosse veste par dessus son frac, pique des deux,
et entre dans Londres ainsi vêtu.
La pluie avait cessé sur ces entrefaites, le so
leil avait reparu; c'était l'heure de la promenade
dans Hyde-Park: le comte d'Orsay se dirige de ce
côté, et le voilà apparaissant au milieu de la foule
élégante avec sa veste de matelot en guise de se
conde redingote.
C'est original c'est charmant c'est délicieux
disent les dandys.
Le lendemain, tous les fashionables de Lon
dres avaient des enveloppes pareilles, et le paletot
était inventé; le paletot qui a fait le tour du monde
et qui est encore florissant après dix ans d'exer
cice. Telle fut son origine.
La rue Neuve-Vivienne Paris a été, ven
dredi 6 août, 6 heures, sous le coup d'une vive
émotion. Des gémissements se sont échappés vers
cette heure d'un appartement situé au n* 4g, et y
ont attiré les locataires voisins. Là, un spectacle
affreux s'est offert leurs yeux. Une jeune femme
d'environ 24 ans, d'un extérieur distingué et agréa
ble, était gisante sur le carreau, percée de 7 ou 8
coups de poignard. L'un de ces coups n'avait
atteint le cœurqu'après avoir traversé l'avant-bras
les autres blessures portaient principalement dans
la région de la nuque. Ces blessures étaient d'une
nature si grave que l'on n'a pu obtenir de la victi
me aucune espèce de renseignement. Quelques
instants après elle expirait.
Cette dame a été reconnue par diverses person
nes de la maison pour être venue plusieurs fois
dans l'appartement où elle a trouvé la mort, uo-
tammeut ces jour ci, tenant la main un jeune
enfant; elle y visitait un riche espagnol qui l'ha
bitait.
On présume que le meurtrier avait attiré chez
lui cette jeune femme a cette heure, sous le prétexte
d'une invitation dîner. Tout donne penser que
ce crime est le résultât de la jalousie.
On assure que vers 5 heures et demie, avant le
crime, on tout au moins avant sa découverte, cet
espagnol avait fait porter ses malles un chemin
de fer; il n'était plus dans l'appartement lorsque
le meurtre a été découvert.
Une enquête judiciaire a été immédiatement com
mencée la justice s'est rendue sur les lieux, où sa
présence a contribué prolonger le rassemblement
considérable qui, depuis 6 heures s'est formé en face
et la porte de la maison où le crime a été commis.
On continue en ce moment, au quai de Billy,
les préparatifs pour le simulacre de combat nafval
qui aura lieu le 1 août. Cette partie de la fêle,
qui sera la plus intéressante, préoccupe vivement
l'attention publique. Elle représentera tous les
épisodes d'un combat naval, an nombre de huit,
depuis la rencontre jusqu'à l'abordage. Elle offrira
aux habitants de Paris un spectacle tout failincon-
uu pour eux. Le Président de la République y
assistera.
La revue de la garde nationale aura lieu, le i5
août, onze heures du matin.
Pams, 8 Août.
On lit dans le Moniteur du Loiret de ce matin
Le Président de la République est passé hier
soir samedi Orléans, se rendautà sa propriété de
Lamotte-Beuvron.