9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3645. 36me année. Une des questions auxquelles la bour geoisie d'Ypres attacha constamment une immense importance, ce fut de connaître, chaque levée du camp, l'emplacement des différents corps de troupes composant notre armée, et la part réservée notre ville dans la classification des garnisons diverses. Habituée voir dans ses vastes casernes uu personnel militaire considé rable, Ypres se sentit vivement blessée dans ses intérêts, lorsqu'en 1846 elle fut privée des détachements de cavalerie qui occu pèrent successivement ses belles écuries. L'occasion alors était propice pour les pour fendeurs du clérical, de jeter la pierre M. Jules Malou, en le rendant responsable de cet état de choses si nuisible aux inté rêts de ses concitoyens. Aussi les adeptes de la franc-maçonnerie déplorèrent-ils, sur tous les toits, le retrait de nos troupes com me étant la conséquence évidente de l'in différence dont on accusait M. Malou d'être animé envers sa ville natale, de même que tous les journaux vendus la coterie Frère, accusèrent publiquement l'opinion conser vatrice représentée au ministère par M. Detbeux, d'avoir exterminé les Flandres, par la disette et la maladie des pommes de terre. Cependant le départ de la garnison fut suivi de près par la retraite du cabinet contre lequel on guerroyait avec tant de fureur et de persistance. Le clérical force d'intrigues et de manœuvres ourdies par ses adversaires, fut détrôné dans une ma- nifeslationélectorale tristement mémorable pour la patrie, et la politique libérale s'assit au pouvoir aux acclamations des niais et des gens trop crédules. Dès lors on était tenté de croire que la mesure prise ren contre des intérêts de la ville d'Ypres, se rait instantanément retirée. MM. Hogier et Frère, par leur avènement au pouvoir de vaient, selon la foi libérale, combler toutes les villes de bienfaits; et coté de ces co ryphées du soi-disant libéralisme figuraient dans les Chambres comme mandataires du district d'Ypres, deux hommes pétris selon le cœur et l'esprit des loges! fallait-il plus pour attirer sur nous, les faveurs gouver nementales? Or, quel bien Ypres a-t-elle rétirée, depuis que M. Frère remplace M. Malou auprèsde la Couronne? La garnison est-elle augmentée? point du tout. Tous les ans au contraire, nous avons le regret de constater une diminution dans le personnel de nos troupes, au point qu'à cette époque, nous en sommes réduits ne voir dans nos murs qu'un seul bataillon de ligne! Que feront dans ces circonstances ces hommes qui, pour se frayer un chemin aux honneurs, bercèrent les électeurs de brillantes promesses? que fera, en particu lier ce député qui, en sa qualité d'homme libéral, a quelque droit faire valoir au près de ses coreligionnaires politiques? Une députation ce qu'on nous assure, s'est rendue Bruxelles l'effet d'exposer au ministre de la guerre les justes griefs du commerce et de l'industrie yproise. Nous approuvons entièrement celte dé marche d'autant plus qu'il est probable qu'elle sera couronnée de succès. Pour tant de bons et constants services rendus ses maîtres au pouvoir se pourrait-il en effet, que M. Yandenpeereboom n'obtint de M. Frère une augmentation de garnison pour sa ville? Les habitants d'Ypres autant que ceux de Liège et de Gand n'ont-ils pas droit aux faveurs publiques? Si l'on ne nous accorde du reste aucun bien aucun profit,qu'on daigne nous exempter de payer des contributions et tant d'autres lourdes charges antipathiques l'esprit de nos po pulations, tels qu'un subside de 25,000 francs pour le soutien d'un Collège qui n'offre point les garanties religieuses ré clamées par la presque totalité des pères et des mères de famille. Nous apprenons que Monsieur Jules Veys, de Vlamertinghe, a passé le premier de ce mois, devant le Jury de Gand, l'exa men de Candidat-Notaire, avec distinction et mention honorable. La Gazette van Thielt annonce que l'on met dans cet arrondissement des pétitions en circulation,afin de demander auxCham- bres le rejet du traité conclu le 22 août dernier avec la France. Les 25, 24, 25 et 26 septembre, des sal ves seront tirées alternativement par l'ar tillerie de la garde civique et de l'armée. Les musées royaux de peinture et de sculpture, d'armures et d'histoire naturelle seront ouverts, depuis 10 heures jusqu'j» 4 heures. La place des Martyrs sera ornée et illu minée. Des représentations dramatiques flaman des auront lieu chaque jour, du 23 sep tembre au 26 inclusivement. Concours de chant d'ensemble. Concours de tirs la carabine, l'arc, l'arbalète et autres exercices. Congrès d'hygiène publique. Jeudi, 23 septembre. A 10 heures. Il sera célébré, dans l'église des SS. Michel et Gudule, un service funèbre en mémoire des citoyens morts pour la patrie. Les autorités civiles et militaires y sont invités. A midi. Inauguration de la caserne du Petit-Château (boulevard de l'Entrepôt.) A 7 heures du soir. Grande retraite militaire par les tambours de la garde civi que et de l'armée. Vendredi, 24 septembre. A 10 heures. Réunion des sociétés des divers tirs, rue de la Loi. A midi. Séance publique de l'Acadé mie royale des sciences, lettres et beaux- arts, au temple des Augustins. A 1 heure. Revue de la garde civique et de l'armée. A 8 heures du soir. Concert de la Grande-Harmonie sur la place de l'Hôlel- de-Ville. La place sera éclairée par la lumière électrique. Samedi, 25 septembre. A 11 heures. Distribution, dans leTempledes Augustins, des prix aux lauréats des concours univer sitaires et de l'enseignement moyen, ainsi que de l'enseignement agricole et vétéri naires. A 1 heure. Concert au Parc par la musique de la garde civique. A 5 heures. Entrée et réception sur la place de l'Hôtel-de-Ville des sociétés de chant d'ensemble. A 8 heures du soir. Illumination élec trique de l'église de S'-Jacques-sur-Cauden- berg, de la rue Royale et de l'église de S"-M a rie. Bal la Société royale de la Grande-Har monie, offert aux sociétés de chant d'en semble. Dimanche, 26 septembre. A 9 heures. Concours de chant d'ensemble au Tem ple des Augustins et au local de la Grande- Harmonie. A 1 heure. Concert au Parc par les musiques de la garnison. A 2 heures. Distribution des médail les pour actes de courage et de dévouement, dans la grande salle Gothique de l'Hôtel- de-Ville. A 10 heures du soir. Feu d'artifice. La distribution des médailles pour le concours de chant d'ensemble aura lieu le lundi 10 heures du matin, sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Bruxelles, le 1" septembre 1852. Le Ministre de l'intérieur, Ch. Rogier. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chéi les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIE DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu u° 25 c. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) TPRiSS, 4 Septembre. Paraii les concessions, que le nouvel arrange ment conclu avec la France assure h la Belgique, se trouve une réduction du droit d'entrée sur le hou blon. Le droit actuel du tarif français, pour la fron tière de terre, est de fr. 65-5o les tcro kilos; ce droit est abaissé fr. 4o. En i8ât nous avons ex porté destination pour la France une quantité de 295,135 kil. de houblon. En appliquant a cette quantité le dégrèvement stipulé, l'on trouve que notre commerce de houblon se procurera, par celte réduction de droit, un bénéfice annuel d'environ 75,000 fr., indépendamment du nouveau chiffre d'affaires. »*me ANNIVERSAIRE RE L'INDÉPENDANCE NA TIONALE DE LA BELGIQUE. DISPOSITIONS ARRÊTÉES PAR LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, DE CON CERT AVEC L'ADMINISTRATION COMMUNALE DE BRUXELLES Dispositions générales. Dispositions spéciales.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1