9 JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3653 36me année. VÉBITÉ ET JUSTICE. ,T Après cinq années de Irisle expérience le pays s'est enfin débarrassé de l'odieuse étreinte des hommes aux idées d'exclusion, qui trop longtemps sacrifient l'intérêt gé néral du peuple aux misérables ambitions et aux vues mesquines des clubs et des loges maçonniques. Aux comices électora les du 8 juin l'arrêt solennel, condamnant les systèmes dissolvants et antinalionaux de MM. Rogier et Frère avait été rendu par la voix de 50,000 juges; le 27 septem bre, les mandataires de la nation ont rendu ce jugement exécutoire en expulsant du fauteuil présidentiel, aux chambres, un personnage dont la solidarité de conduite et de principe est repoussée par quiconque sent battre dans sa poitrine un cœur vrai ment belge. Cet acte de haut patriotisme posé et M. le maçonnique Verbaegen étant dépossédé du siège dont il était-indigne, il fallait bien que nos ministres quittassent le pavois, avec celui aux bras duquel ils s'étaient in solemment cramponnés. C'est ce qu'ils viennent de faire. A la suite de la séance du 27 septembre, le ministre de l'intérieur conjointement avec ses collègues, ont remis leurs portefeuilles entre les mains du Roi, et les chambres se trouvent prorogés jus qu'au 26 courant. Quelque soit son opinion politique, tout citoyen qui met audessus des vils intérêts d'un parti, les intérêts sacrés du commerce et de l'industrie, doit applaudir la cou rageuse conduite de nos représentants et verra avec joie pour le pays, terminer une crise aussi ruineuse que déshonorante. Mais il ne suffit point qu'avec Verbaegen de triste mémoire disparaissent seuls nos ministres. Avec eux doivent tomber ces lois arbitraires, froissant les mœurs, le caractère, le bien-être en général des mas ses; et parmi celles-ci nous rangeons en première ligne la loi sur l'enseignement moyen, et sur les successions en ligne directe; la révision sur la garde civique, et la cassation de ces mille dépenses qui ruinent les contribuables, tout cela se trouve légalement dans la bouche de la grande majorité. Ces réformes sages et généralement ré clamées, ne larderont point se réaliser du moment que la sagesse royale aura fixé son choix sur les hommes qui présideront dorénavantaux affaires publiques. Instruite des vœux de son peuple, le Roi, nous en avons la confiance, fera dans les circon stances présentes appel au libéralisme sincère et modéré qui fonda avec les ca tholiques, l'immortelle Constitution que tant de nations nous envient. Mais diront peut-être nos adversaires, quels éléments d'cxjstence un ministère libéral réunirail-il dans les chambres? Bien qu'une majorité certaine serait acquise au cabinet dont nous appelons l'avènement de tous nos vœux, nous ne dissimulons guère qu'une opposition audacieuse, turbulente et passionnée se fera paraître en scène, et pour ce motif nous rendons d'avance, hommage aux hommes qui assumeront le fardeau ministériel. Un moyen du reste aussi rationnel que simple, s'offre pour lever les embarras parlementaires; ce se rait La dissolution desf bambressi toutefois elle était présidée de la destitution de cer tains fonctionnaires qui n'ont d'autres titres la faveur dont ils jouissent que le zèle et les efforts qu'ils ont déployés pour le triomphe de la politique clubisle, en faussant la manifestation libre des vœux de la nation. Livré ses propres lumières, libre de toute pression, le corps électoral ne man querait point d'envoyer siéger la chambre et au sénat des hommes indépendants et dévoués uniquement aux besoins du pays, et la Belgique ainsi marchant sur les prin cipes d'ordre, de conservation et prospérité ne tarderait point jouir de celle paix intérieure et extérieure qui firent si long temps sa gloire et son bonheur. Mardi, 28 septembre, M. le docteur The- velin, de Kemrnel, se rendant Dickebusch, pour y visiter un malade, a fait un faux pas et s'est cassé la jambe. Transporté chez le bourgmestre de la commune, M. Tbevelin a reçu les premiers soins, du docteur Lahayne, La fracture paraît-il n'est point grave. Nous apprenons que M. Charles Breyne, vient d'être nommé professeur de musique au collège S'-Viucent de Paul. Ce choix sera accueilli avec faveur, et mettra l'en seignement de la musique la hauteur désirée, les connaissances musicales de M. Breyne étant incontestées. Peu après sa nomination au commissa riat d'Vpres, M. Carton fit au public la déclaration suivante, par sa lettre adressée notre journal en date du 27 avril 1848. Lorsque j'ai accepté?les fonctions de commissaire d'arrondissement, je n'ai point eu en vue de me cramponer celle place, mais bien de servir les inlé- rêls du parti libéral auquel je suis sin- cèrement attaché. Depuis, mes senti- ments n'ont point varié et je suis disposé comme le premier jour, sacrifier ma position administrative mes principes politiques. Comme M. Carton déclare qu'il a accepté sa place, pour servir les intérêts du parti libéral, on se demande, si, maintenant qu'est tombé ce parti soi-disant libéral au quel M. Carton appartient, le commissaire quittera sa position administrative pour le même mobile que celui qui le lui a fait accepter. Nous en douions fortement et nous croyons que M. Carton préférera cette fois sacrifier son opinion politique aux 6,000 francs qu'il empoche annuellement la barbe des contribuables. «-a«88^ Au sortir de la séance de la Chambre des Beprésentants du 29 septembre MM. Rogier, Van Hoorebeke et d'Hoffschmidt, ont adressé leur démission au Roi. Les Chambres* sont Ajournées jusqu'au 26 oc tobre. On s'uhonite Ypres, rue de Lille, io, près la Graude flace, et chez les Percepteurs des Puâtes du Royaume. PRIX DR L'ABO.VNRIIGIT, par trlmen*re, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. U" n° 2,5 c. Le Propagateur paraît le MAHF.DI et le ItIRRCREDI de chaque semaine (Insertions 19 centimes la ligne.) 7P3.SS, 2 Octobre. Il y a quelques jours, nous signalions au public l'état prospère du Collège S1 Vincent-de-Paul. Nous sommes heureux d'apprendre aujourd'hui que les supérieurs de cet établissement éprouvent de pins en plus qu'ils oui acquis la confiance des parents. L'accroissement rapide, tant des iuternes que des externes, doit convaincre ces MM. que les parents apprécient leur dévouement au bien-être de la jeunesse et doit les encourager dans les peines qu'ils se donneut pour former le cœur et l'esprit des Douibreux enfants qui leur sout confiés. Aussi voyons-nous avec satisfaction que ces hommes dé voués s'imposent de nouveaux sacrifices pour que le Collège qu'ils dirigent réponde de plus eu plus •l'attente du public. C'est ainsi que pendant ces vacances ils ont fait construire un nouveau dortoir bien aëré h i'usage des pensionnaires, de vastes galeries b l'usage des élèves des cours élémentaires, c'est ainsi encore qu'une uouvelle direction donnée aux leçons de Musique qui se reçoivent dans cet établissement, est destinée b combler la lacune qui jusqu'ici existait dans l'enseignement de cette par tie de l'instruction. Nous avons appris que c'est M. Breyne, qui sera chargé de former les élèves au chaut musical. Tous ceux qui connaissent M. Breyne, les parents sut tout qui déjà lui ont confié leurs enfants, doivent applaudir b ce choix, et M. Breyne ne tardera pas de prouver combien il en est digue. Que la ville d'Ypres se félicite donc de pos séder dans ses murs un établissement qui répond ainsi b tous les besoins de l'éducation et de L'in struction et que les personnes généreuses qui con tribuent b le soutenir se réjouisseut de voir leur concours couronné de succès. Il a fait aujourd'hui un temps fort préjudiciable pour le marché. La pluie et le veut étaient con tinuels. Les obsèques de M™* Morelnée Dele- becque ont été célébrées Jeudi b S' Jacques avec grande cérémonie. On remarquait au convoi son illustre neveu Mgr. Delebecque, évêque de Gand, assistant au trône pontifical. Tout le monde avait encore présent b l'esprit la mesure énergique que ce courageux pontife a du prendre pour combattre b Gand uo enseignement pernicieux. Cet exemple n'est pas isolé dans la famille Morel-Delebecque. On sait avec quelle dignité son oncle M. le prin cipal Morel se comporta lors de l'expulsion bru tale des prêtres du Collège communal en 1826.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1