9 JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N<> 3654. 36me année. Les fatales doctrines que professent cer tains professeurs des établissements d'en seignement public, pàtronés par l'État, percent de plus en plus au grand jour. Par décret du 10 septembre, le Souverain Pon tife vient de mettre l'index, le livre in titulé Chistoire du droit des gens, par M. Laurent professeur l'Université de Gand. Tant de graves sujets de défiance feront- ils enfin ouvrir les yeux au petit nombre de pères de famille qui confient encore leurs fils des maîtres, n'offrant guère les garanties religieuses indispensables. On lit dans le Progrès: le collège com munal et l'école moyenne d'Ypres, comme on pourra s'en convaincre sera une institu tion complète d'enseignement moyen. Tou tes les branches "seront .enseignées avec soin et de façon ne rien laissera désirer. Le confrère voudrait-il nous faire savoir quel sera l'homme chargé d'enseigner avec soin et de façon ne rien laisser désirer, la religion et la morale? Serait-ce appa remment M. Gorrissen? Un homme même d'en être informé nous rapporte que l'intimité existant entre M. Alp. Vandenpeereboom et Tesch, ancien ministre de la justice était telle, que celui- ci en parlant un jour une tierce personne se permit de dire en faisant allusion M. Alphonse, je ne pourrais rien refuser ce petit diable. S'il faut ajouter foi cette anecdote, il faut convenir que M. Vanden peereboom n'a point été fort exigeant au près de son ami politique. Car, que nous sachions, pour toutes faveurs, Ypres n'a obtenu du ministère libéral qu'une école moyenne qui coûtera une trentaine de mille francs par an aux contribuables. On nous informe qu'un honnête père de famille, ayant son filsau collège S1 Vincent, vient d'être, l'objet de menaces de dénon ciation et de destitution, de la part des agents du libéralisme, s'il ne consent placer son enfant au collège des 30,000 francs. Heureusement le temps des pros criptions est passé. Le soleil de la justice a lui, et bientôt, les proscripteurs s'ils ne changent de conduite, deviendront des proscrits, comme les dénonciateurs de viendront des dénoncés. Les bourrasques qui depuis quelques jours semblent planer sur notre ville, vien nent d'occasionner lundi soir un malheur un père de famille. Le sieur Metz en se rendant sa demeure vint passer sur la Petite Place côté de l'église S' Martin, un coup de vent l'em porta et le renversa plusieurs pieds de dislance, et le malheureux en se relevant s'apperçut que son épaule était deraise. M. le docteur Dalmote lui a dit-on donné les premiers sécours. Le nommé Jacques Middendorp, arrêté pour vol, s'est pendu au local vulgairement nommé (de Beurze.) On nous écrit d'Elverdinghe en date du 2 octobre: La kermesse d'Elverdinghe qui d'ordi naire ne laisse pas d'être brillante, a offert celte année un intérêt tout particulier, grâce l'inépuisable bienfaisanceet l'ex trême générosité de M. le comte d'Hust d'Ennetières, Bourgmestre de la commune. Pendant quatre jours, des réjouissances publiques ont été organisées, et les prix décernés aux vainqeurs dans les divers amusements ont été offerts par la munifi cence du comte et de sa noble famille. Le dimanche c'était un tir l'arc auquel plu sieurs sociétés ont pris part; le mardi une brillante course aux ânes qui réunit quatre- vingt cavaliers concurrents. Au mercredi, était fixée la course aux sacs, dans le su perbe jardin du château. Un grand nombre de pauvres ont pris part celte lutte dro latique et les prix consistant en de nom breux objets d'habillements ont été vive ment disputés au grand amusement des innombrables spectateurs. Un brillant tir l'arc, offert par le jeune comte, chef- homme de la société de S' Sébastien, a terminé cette série de fêtes, qui ont fait grandir encore dans le cœur des habitants d'Elverdinghe ces sentiments de juste es time et de reconnaissance envers une fa mille dont la noblesse de cœur ennoblit encore la noblesse de naissance. VÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, >o, près la Grande Place, et cbez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX ME E'AKOAX'EMEIVTpar trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n« a5 c. Le Propagateur ))g|a;t |e SAMEDI et le MERCBEMI «le chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) TPP.ES6 Octobre. Nous ne nous attendions pas ce que les jour naux ministériels nous révélassent eux-mêmes les affronts que leurs patrons ont essuyés, quand ils voulurent faire peser sur les mandataires de la nation le joug despotique de la coterie Frère- Rogier et Verhaegen. Mais leur cynisme va jus qu'à ce point, et voici ce que nous lisions diman che dernier dans VObservateur Mercredi dernier, le lendemain du vote des 54, les libéraux se réunissent chez M. Thiéfry pour aviser au choix d'un candidat libéral la présiden ce, la suite du refus de M. Verhaegen. Le choix se porte sur M. Del fosse. On décide que si M. Dele- haye adhère cette candidature, il sera porté comme premier vice-président. Dans l'enceinte de la Chambreavant l'ou verture de la séance et la lecture de l'arrêté royal, on fait circuler une liste d'adhésion la candidature de M. Delfosse. Elle est déjà couverte de la signa ture de MM. Verhaegen, Frère-Orban, Devaux, Lebeau. Elle est présentée M. Delehaye. Le dé puté de Gand se refuse signer. Non, dit-ilje veux rester libreje veux conserver mon indé pendance. La veille, M. Delehaye avait feint de refuser la présidence. On fait passer la lyste M. 'T Kint-De Naeyer. Autre refus. Comment, s'écrie M. 'T Kint-De Naeyer, on suspecte ma fidélité, mes principes! Comment On croit que je suis tombé assez bas pour que j'aie besoin de prendre un engagement écrit! Non, uou! Ma dignité ne me permet pas de signer. Pas un homme de cœurayant le sentiment de sa dignité qui n'approuve la conduite de MM. Delehaye et 'T Kiiit-De Naeyer. [Patrie.) On lit dans l'Indépendance M. Henri De Brouckere, appelé hier au palais, a été reçu par le Roi deux heures. On assure qu'à la suite de cette conférence, qui a été très-longue, M. de Brouckere, sans se dissimuler les difficultés de la situation, a consenti s'occuper de la composition d'un cabinet. Nous pensons que tous les amis du pays doi vent se réunir dans les vœux que nous exprimons pour le succès de ces tentatives. On lit dans le même journal Nous apprenons que M. Firniin Rogier a adressé au Roi la demande d'être déchargé de sa mission Paris. M. Verhaegen a déclaré la Chambre que !a question de cabinet a été posée sur sa tête son insu et malgré lui. M. Liedts assure qu'il n'a jamais été Ministre; qu'il a été nommé son însu, qu'il n'a pas voulu prêter serment et qu'il n'a pas de démission donner. M. Tesch affirme que c'est son insu aussi, et malgré ses vives protestations, qu'il a été main tenu au poste de Ministre de la justice, et il ajoute qu'il n'a pas se démettre de fonctions dont il n'a pas été investi. La vérité est que le département des finances et celui de la justice sont administrés depuis quelques semaines, de la façon la plus extraordinaire pour ne pas dire la plus illégale; ils n'ont ni chefs ti tulaires ni chefs par intérim. Jamais politique aussi nouvelle ne fut appliquée au pays. Tandis que M. Rogier compromettait la signa ture royale au sujet de MM. Liedts et Tesch, il absorbait le reste de l'administration. Il négociait seul avec la France et il faisait accorder des con vois ptix réduits, pendant les Journées de Sep tembre. MM. D'Hoffschmidt et Van Hoorebeke étaient complètement effacés MM. Tesch et Liedts réclamaient contre l'abus de leurs noms, et exi geaient en vain que le Moniteur se retractât. Nous dirions que ces faits sentent le comique, le bas comique, si la situation du pays n'était aussi mal heureusement compromise par le fait d'une petite coterie d'ambitieux s'appuyant sur les mauvaises passions des sociétés secrètes. [Juurn. de Brux.) Nous appelons toute l'attention de nos lecteurs sur une note très-détaillée que M. Drouyu de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1