JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. K« 3678. 30me année 7??.SG, 29 Décembre. - On sait que la Chambre des Représen tants a ratifié la convention conclue par les plénipotentiaires Belges et Français; convention qui remet en vigueur, jusqu'à la conclusion d'un traité définitif, le traité commercial de 1845, ainsi que les stipula tions secrètes que celui-ci garantissait en faveur de l'industrie houillière et métal lurgique. Le pays tout entier, et les Flandres no tamment, qui avait applaudi ce premier succès de la diplomatie du cabinet De Brouckere, accueillera avec joie le vote de la législature. Grâces la réouverture du marché français l'industrie linîère repren dra quelque vigueur. Déjà bien déchue de sa première splendeur cette branche si im portante encore du travail national croyait sa ruine imminente la suite de l'expira tion du traité de 1845 et des dernières transactions commercîaîes qu~e Te minis tère Rogier avait conclu la veille de sa chuté. Elle avait devant elle l'horizon le plus triste: un cabinet justement qualifié du titre de Meuse et Moselle, préoccupé avant tout et sans cesse des intérêts d'une province et de ceux de quelques grandes villes; un parti omnipotent et intraitable, que ses dernières défaites avaient de plus en plus aigri contre les Flandres et contre leurs campagnards; enfin des feuilles mi nistérielles réclamant cors et cris l'a brogation de tout traité commercial avec nos voisins du midi, et taxant effrontément ces traités de marchés de dupes. Aujourd'hui cependant,l'induslrielinière ose respirer et a repris quelque confiance; car elle a compris que c'en est fait du règne d'une coterie uniquement soucieuse de ses intérêts de parti, et ennemie systématique de toute transaction avec l'étrangercomme avec ses adversaires. Ajoutons que le re nouvellement provisoire du traité de 1845 a été voté la presqu'unanimité des voix. Deux de nos représentants MM. Malou et Van Renynghe lui ont accordé leurs suf frages. On a remarqué avec peine l'absence de M. Alph. Vandenpeereboom. Pendant l'année qui va finir, plus de 1500 ouvriers, ont quitté ledistrictd'Ypres, cherchant au delà des frontières du travail et du pain. Ces nombreuses émigrations volontaires, qu'expliquent seul la misère, indiquent ne point s'y méprendre, en quel état de prospérité, les prétendus sau veurs des Flandres, ont laissé nos provin ces, en quittant le pouvoir. VÉRITÉ ET JESTICE. On s'.lwnue Ypres, rue de Lille, 10, près la Graude Place, et chez les Percepteurs îles Postes du Royaume PRIX. RE L'AROXNEMENT, par trimestre, res fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uti u° 23 c. Le Propagateur |>aiaît le 9.1NEOI t le MERCREDI «le chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) HPBl II Depuis nombre d'années, on u'a cessé de signaler a l'attention spéciale du gouvernement, la périlleuse situation des contrées avoisinant la vallée de l'Ysère. On parait, la fin, avoir compris la nécessité de porter remède cet état de choses si déplorable des fonds ont été votés dans la dernière sessioD du conseil provincial, et le gouvernement se dispose, dit-on, concourrir avec la province, l'exécution des travaux nécessaires. Il y a quelques jours, les eaux débordées de cette rivière ont envahi les maisons de tout un quartier du bourg de Rousbrugge et d'une partie du village de Staevele et du hameau d'Elsendamme; ce dé bordement a été cause, en outre, de l'inondation d'une masse immense de terres ensemencées, sur les communes de Bevereu, Staevele, Westvleteren, OostvIeiereD, Renynghe, Noordschote, Merckem et Woumen. On conçoit que celle irruption des eaux dans l'intérieur des habitations et sur les (erres ensemencées doit causer des degats considé rables; l'inconvénient le pins grave ne consiste pas, cependant, dans les inoodations: En effet, le sol du Furnambagt, la contrée la plus riche de la Flandre, est situé plus bas que le niveau des eaux de l'Ysère, et se trouve séparé de cette tivière, par une digue eu terre, établi sur sa rive gauche, depuis ia Fyutele jusqu'à Nieuppis. Il s'agit donc, cha que débordement des eaux, de préserver celte digue de toute atteinte; car, s'il arrivait que, par une cause quelconque, il y survint uue rupture, le Furnambagt en entier, serait sous les eaux dans quelques heures, et des malheurs éponvantables en seraient la suite. Nous apprenons, que, grâce a la vigilance de l'administration des ponts et chaussées et la longue experience de ses agents, on n'a en, jus qu'ici, aucun malheur deplorer c'est ainsi, qu'au premier signal du danger, le conducteur VANPRAET est accouru sur les lieux, avec une brigade d'ou vriers, s'est mis l'œuvre et a travaillé, jour et nuit, avec un zèle et une activité des plus louables, pour rèvetir de paille, les endroits les pius menacés de la digue. Enfin, il parait que, pour le moment, les eaux sont la baisse, et que cette fois-ci encore, le Furnambagt sera sauvé des calamités dont il a été menacé de la manière la plus serieuse. D'après nos informations l'abrogation ou le re trait du décret du i4 septembre ne tardera pas suivre !a ratification par lesCbambres belges de la convention du 9 décembre avec la France. Si nous sommes bien in formés encore, les négociations se ront poursuivies sans désemparer jusqu'à conclusion d'un traité définitif. Ce traité doit reposer sur des bases très-larges. Le gouvernement français est animé des inten tions les plus amicales l'égard de la Belgique. Son désir serait de donner aux relations commerciales entre les deux pays, l'extension la plus considé rable. Telles sout, nous affirine-l-on, les disposi tions du gouvernement français pour ce qui concerne notre pays. Nous ne feious pas de difficulté d'y croire; car elles sont essentiellement d'accord avec la politique de la France. (J. de Charleroy.) Par suite de difficultés survenues entre les ac tionnaires du Denderbodeetson éditeur-rédacteur, ce journal cessera de paraître sons la direction de M. Ilyl. A compter du 1" janvier; ce courageux et savant écrivain publiera pour son propre compte une feuille analogue celle dont il quille la rédac- tiou. Elle portera le litre d'onafhankelyke Den- derbode, et prendra un nouveau format. Nous remercions M. Byl, du zèle qu'il apporte dé fendre les intérêts de sa patrie, et de la résolution qu'il a prise de ne point quitter l'arène politique où il joue un rôle si distingué. Tous ses lecteurs le suivront sur le terrain nouveau où il se place. C'est sou talent que l'arrondissement d'Alost le doit, d'être délivré du joug des loges, et de compter dans la législature trois députés aussi indépendants qu'attachés au trône et aux intérêts des contri buables. Ajoutons encore, sans crainte d'être dé mentis, que le journal de M. Byl, est un de ceux qui se distinguent parmi toutës les publications flamandes, tant sous le rapport de la profondeur des pensées que de ia pureté du style. Par arrêté royal du 21 décembre, sont nommés membres des comités d'inspection chargés de la surveillance spéciale de l'établissement d'aliénés de l'arrondissement administratif d'Ypres: MM. A. Van deu Peereboom, membre de la chambre dés reprêsêriianïs et échevin de la ville d'Ypres; Van Renynghe, membre de la chambre des représentants, bourgmestre Poperinghe; De Patio, procureur du Roi Ypres; L. De Si tiers, président de la commission administrative des hos pices civils d'Ypres; E. Merghelynck, conseiller provincial et conseiller communal Ypres; P. Forrest, bourgmestre Wervieq; L. Comyn, doc teur en médecine, conseiller provincial, échevin Passchendaele; P. Beke, conseiller provincial et conseiller communal Ypres. On écrit de Gand; 26 décembre Hier matin, vers 3 heures, un incendie a éclaté dans le chauffoir de la papeterie de M. Isidore Vincent, la Pêcherie, eu cette ville. La violence du vent et les matières servant d'aliment au feu, l'out accru dans des proportions tellement effray antes qu'à l'arrivée des sapeurs-pompiers, 4 h., le chauffoir et la manufacture qui y aboutit ne pré sentaient plus qu'un immense brasier. Il fallut dès- lors tenter tous ses efforts pour circonscrire l'incen die et l'empêcher de se communiquer au bâtiment attenant, et dont la construction venait peine d'être terminée. ISept pompes furent aussitôt mises en jeu, et l'immense quantité d'eau qu'elles firent jaillir ne tarda pas produire le résultat désiré. En un quart d'heure on parvint maîtriser les flammes et ne leur laisser d'autre proie que celle qu'on ne pou vait plus leur enlever. La papeterie, le chauffoir, le magasin ont été complètement détruits avec tons les ustensiles et les marchandises qu'ils renfermaient. Il ne reste plus de ces bâtiments qne les quatre mtirs. On piésume que le feu a pris une partie d'étou- pes qui se trouvait au chauffoir. Un détachement de mineurs, commandé par un capitaiuea puissamment contribué au résultat

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Le Propagateur (1818-1871) | 1852 | | pagina 1