9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. SOUVENIRS PATRIOTIQUES. No 3709. 36me année. 7FS.3S, 16 AVRIL. Pour ta patrie. Noble et chérie, Belge, réponds, as-tu bien combattu? Ton front se lève, Et sur ton glaive Brillent ces mots: honneur, gloire, vertu Las de se voir traité comme l'esclave Et de gémir sous uue injuste loi, On vit le Belge expulser le Batave Et proclamer LÉOPOLD pour son roi. Ce roi, ce père, 11 le révère; Il a juré de toujours le chérir, Et sans se rendre, Pour le défendre, Le Belge e&t-prêt combattre et mourir. Elle est là-haut notre ange tutélaire Dieu qui l'aimait la rappela vers lui; La REINE était trop sainte pour la terre, Elle est au ciel notre puissant appui. Par sa prière, Elle modère Du Dieu vengeur les terribles courroux Louise prie, Pour la patrie, Pour son époux, ses enfants et pour nous. III Oh! qu'il est beau cet enfant de Belgique, Le PRINCE aimé...commeun frère estaimé! Son jeune front resplendit magnifique, Du noble feu dont il est animé. Tout attendrie, Notre patrie Contemple en lui l'aîné de ses enfants; Tout Belge l'aime; Comme lui-même A lui nos vœux, notre amour et nos chants. H. C. Nous enregistrons avec plaisir un nou veau succès obtenu par un des anciens élèves du Collège S' Vincent de Paul. M'Ch. Dochy, de S1 Jean-lez-Ypres, vient d'être proclamé candidat en médecine,chi rurgie et accouchements. Il a obtenu la grande distinction pour son examen pra tique. Ce succès est d'autant plus brillant, qu'il a été obtenu devant le jury combiné de Liége-Louvain, qui se distingue toujours par son excessive sévérité, surtout dans la faculté de médecine. En effet dans la der nière session encore, on a dû protester contre la manière d'interroger d'un pro fesseur de médecine de Liège. VÉRITÉ ET JCSTICE. An moment de mettre sous presse, nous appre nons que quatre compagnies sont destinées tenir garnison dans cette ville. Toutefois, nous ne le garantissons que comme un on dit. STANCES ÉCLOSES LE 9 AVRIL 1833. PRÉLUDE. I II La question de la garde civique a fait un grand pas dans la séance d'hier de la Chambre des Re présentants. Après les discours des honorables MM. Landeloos, de Renesse, Delehaye, Roussel, F. de Mérode et Van Overloop, qui ont successivement démontré l'impossibilité de maintenir l'organisa tion actuelle, MM. Rogier et Loos ont fini par reconnaître qu'une réforme était utile, nécessaire et ils se sont singulièrement rapprochés des con clusions de la section centrale. M. Rogier les admet pourvu que les hommes de 35 a 5o ans restent astreints un exercice. M. Loos consent 'a congédier définitivement les gardes âgés de 4o 5o ans, conformément la proposition de M. de Perceval. Tous les amendements auraient été renvoyés hier la section centrale pour être examinés et coor- donués par elle, si M. le Ministre de l'intérieur n'avait promis de développer aujourd'hui un nou veau système, destiné, dil-il, b satisfaire tout le monde. Noos verrons. Pareil résultat nous serait assurémeut très-agréable, mais nous doutons que M. le Ministre l'obtienne, lui qui a attaqué en termes si absolus les conclusions déjà trop étroites de la section centrale. Les 6,ooo gardes pétition naires avaient demandé beaucoup plus que la sec- lion centrale ne leur accorde. Rogner encore ses conclusions, ce serait maintenir des griefs sérieux, provoquer des réclamations nouvelles et conserver dans la loi du Ier mai des principes de dissolution. M. Préviuaire a cru pouvoir déclarer que la Chambre n'avait pas le droit de loucher la loi sur la garde civique, en d'autres termes qu'il lui était interdit de modifier sa propre œuvre. Des ré clamations presque uuanimes se sont élevées contre cette étrange théorie que l'orateur f jugé prudent de rétracter aussitôt. L'initiative parlementaire est inscrite dans la Constitution nier l'une c'est nier l'autre, et l'on est surpris de rencodtrer cette hé résie constitutionnelle dans la boucne de membres qui préconisent la garde civique comme devant faire contrepoids b l'armée pour défendre la Consti tution M. Rogier avait prorais que la discussion sur la garde civique ne remplirait pas une séance, at tendu qn'il lui serait facile de prouver, en quelques minutes, que la loi du i" mai avait été exécutée avec une grande douceur et une excessive modé ration. Nos lecteurs savent comment ces engage ments ontété tenus. Nous en sommesb la cinquième séance, beaucoup d'orateurs sont encore inscrits et la loi du i" mai se trouve condamnée parceux-lb mêmes qui la proclamaient parfaite. Nous ne re grettons pas ce débat, qui portera ses fruits. La loi sera reformée, tout nous autorise le prédire, et une partie notable de la garde civique sera libérée des vexalious inutiles dont on l'accablait. Une remarque essentielle a été présentée par quelques orateurs. La première loi sur la garde civique a été rédigée par le Congrès en i83i. Or, cette loi était infiniment plus douce que celle de i848, car elle ne prescrivait que deux corvées annuelles. Prétendre aujourd'hui que la loi de )848 est une institution constitutionnelle, comme le font M. Rogier et d'autres, c'est dire tout bon- Demenl que le Congrès, auteur de la Coustitution, avait fait uue loi inconstitutionnelle. de Brux.) La Chambre a continué la discussion de la pro position de M. Landeloos, et en aurait probable ment prononcé la clôture, sans M. le ministre de l'intérieur, qui est venu demander la continuation des débats, pour émettre quelques nouvelles obser vations et présenter un système autour duquel çe raillierait la majorité de l'assemblée. Dans le cours de la séance plusieurs amende ments ont été proposés et développés par leurs auteurs; entre autres par MM. de Renesse, Loos, Van deu Branden deReeth, Magberman, Lesoinne, Dumortier et Delehaye. Ces deux derniers notam ment ont demandé: M. Dumortier, la division de la garde civique en deux bans, l'un actif et l'autre sédentaire; M. Delehaye, le renvoi de tous les amendements a la sectiou centrale. M. Loos a demandé le renvoi des amendements b M. le ministre de l'intérieur, avec prière de pré senter, daDS la session prochaine, un rapport, ou, s'il le juge nécessaire un projet de loi. S. A. R. le comte de Flandre assistait 'a la séance. On se rappelle qu'il y a deux ans b peu près, un professeur de philosophie attaché b l'Université de Gand fut signalé comme profilant de sa position pour propager des doctrines anti-sociales. Les premières plaintes qui se produisirent b ce sujet restèrent sans résultat. Mais les leçons de M. Huet ne tardèrent pas b être l'objet d'un blâme plus général auquel s'associa le corps académique de l'Université lui-même. Cependant le professeur socialiste fut maintenu dans ses fonctions, et il fallut une infirmité plus ou moins sérieuse pour amener la retraite de M. Hnet, qui obtint, si nous ne nous trompons, une pension de 2,700 fr., en récompense des services qu'il avait rendus au pays. C'est ainsi que le cabinet du 12 août com battait les tendances révolutionnaires, an nom d'nn parti qui s'attribue encore exclusivement l'honneur d'avoir sauvé la Belgique. Nous laissons au public le soin d'apprécier le patriotisme et l'habileté de cette conduite, nous bornant, quant nous, b faire remarquer qu'un peu plus de modestie ne messiérait pas b des sauveurs si accommodants. Cependant jusqu'ici M. Huet passait encore aux yeux de bien des gens pour une sorte de victime de l'intolérance conservatrice son cours n'ayant jamais été publié, on s'obstinait b lui attribuer des opinions pour le moins très-inoffeusives. Il a fallu que lui-même se chargeât de détromper le public b cet égard. Une élucubration socialiste, où les doctrines de M. Huet sont nettement formulées, vient de paraître concurremment b Paris et b Brux elles.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1