lions d'un implacable dédain, sans qu'il y ait de la commisération pour le repentir. Que ce ne soit du moins pas le médecin qui ait a divulguer le secret d'une manière si compromet tante que ce ne soit pas lui qui ait se mettre hostilemeot en travers des intérêts les plus graves et les plus délicats il ne saurait être lé fléau de la famille qui l'appelle, il ne saurait frapper morale ment ceux qu'il vient secourir corporellemeot par état. Toute naissance illégitime n'implique pas l'exis tence du secret, les cas en sont rares; mais lorsqu'ils existent, l'art. 378 du Code pénal ne fait point de distinction entre ce secret et un autre. Cet article est absol u et ne cou tien (qu'une seule ré serve; celle du cas où le médecin est obligé a se porter dénonciateur. L'indication du nom de la mère d'un enfant naturel ne saurait être comprise dans tes cas obligés de dénonciation. La réserve de l'art. 378 ne l'applique qu'b une seule circonstance, celle d'un complot contre la sûreté de l'État, C. pénal, lô5. Écoutons M. Chauveau b cet égard (1) Les art. io3 et suivants du Code pénal ont été a abrogés par la loi du 28 avril i832. Les person- nés qui acquièrent la connaissance de crimes intéressant la sûreté de l'État n'ont donc plus l'obligation de les dénoncera M. le substitu l Vous êtes en France, M* Sraaelen. M* Honoré Smaelen M. le substitut, je reviendrai tout <1 l'heure en BelgiqueL'exception réser- vée dans la disposition de l'art. 278 a donc cessé d'être applicable, et comme elle ne se référait qu'à ce seul cas, son abrogation est le complé- ment et la conséquence de l'abrogation des art. io3 et io5. Si, par suite d'une inadvertance du législateur, elle est restée écrite dans l'art. 378, elle est désormais stérile et sans application. Car l'obligation de se porter dénonciateur, l'égard des médecins et des avocats, ne résulte plus d'aucune loi. Maintenant je retourne en Belgique, et puisque la loi du 28 avril i832 ne concerne que la France, il s'pnsuit que le Code pénal impose encore le de voir de qévélatioo quand il s'agit de crimes contre la sûreté de l'État, mais que cette réserve subsiste seule pn Belgique, et que par conséquent elle ne saurait se rapporter b des matières totalement hé- térogéres, ensorte qu'on ne saurait invoquer cette réserve pour condamner le silence de M. Lecluyse, sur les détails d'un accouchement qui avait déjb eu lieu quand il arriva, et relativement auquel il affir me d'avoir déclaré tout ce que le devoir dont il est juge lut permettait de dire. Il serait d'autant plus déraisonnable d'exiger davantage, que si, n'ayant pas d'égard au secret que lui imposaient la circonstance et sa cooscience, le médecin se décidait b une divulgation indiscrète des noms de la mère, sa déclaration n'aurait pas l'autorité d'une preuve. C'est ce qu'enseigne M. Durauton, (t. 1, p. 95) où il dit Bien plus, l'énonciation du nom de la mère d'un enfant naturel n'est pas même de la substance de l'acte de naissauce dès lors, si elle a été faite sans l'aveu de la personne désignée Comme mère, elle est sans effet. Peu importe qu'en principe la recherche de la maternité soit admise; car autre chose est l'acte de naissance, dont l'objet est de constater la naissance, le sexe et les prénoms d'un enfant naturel, autre chose est la filiation de l'enfaot. C'est même, comme on le verra plus loinun point susceptible de controverse, que la question de savoir si la men- tion du nom de la mère non présente ni repré- senlée l'acte, doit être insérée; mais tout en décidant l'affirmative, il n'en demeure pas moins (1) Tome 3, p. 317. certain que cette mention n'est point substan- tielle, et par conséquent que la personne désignée comme mère peut en repousser les effets par sim- pie exception, par simple désaveu péremptoire. La cour de cassation a même jugé, par arrêt de cassation, le 28 mai 1810 (sirey, 1. 202) qu'une telle déclaration ne peut même servir de com- mencement de preuve par écrit contre la mère, attendu qu'elle lui est absolument étrangère. M. Lecluyse aurait donc fait violence b la con viction de ses devoirsb sa conscienceen pure perte, pour ne poser qu'une simple assertion il serait resté désarmé devant un démenti, n'attirant sur lui que le blâme d'une conduite si légère. Que si l'officier de l'état civil, adoptant dans la contro verse signalée par M. Duranton, l'opinion que le nom de la personne désignée comme mère sans son aveu peut être repoussé, avait refusé en effet d'in sérer la déclaration faite devant les témoins, avec quel déshonneur M. Lecluyse ne serait-il pas rentré chez lui de l'hôtel-de-ville? Le secret imposé selon les circonstances par la profession de quelqu'un, par une profession publi que, est évidemment des plus inviolables. Quand on agite la question s'il dispense de déposer, on se trouve sur un terrain tout autre que celui où nous sommes. Eh quoi la justice respecte le secret, et dans une déclaration beaucoup moins solennelle, qui ne fait ni preuve ni commencement de preuve, l'homme public dont l'indiscrétion va avoir toutes les suites fatales que seul il voit, devrait cruelle ment passer outrefoulant aux pieds l'honneur d'une famille? Les inconvénients qu'on redoute dusecret ne sont aucunement fondés sur l'expérience. Ils seraient bien autrement graves si la foi du secret, fondée sur le droit naturel, sur la morale, sur les mœurs des peuples civilisés b toutes les époques, était méconnue. Le médecin est b la vérité par la force des choses constitué arbitre de décider si dans l'es pèce il y a secret, et sur quels détails il porte car si pour sa justification, il entrait dans les détails, en même temps qu'on reconnaîtrait qu'il avait effec tivement raison de se taire, le mal serait irrépara blement commis;'mais la société n'est pas sans garantie b cet égard elle n'admet b la profession de docteur en médecine que moyennant des études, des examens et un serment. Ces précautions avant l'entrée dans la carrière,et les lois disciplaires,sont des précautions raisonnablement suffisantes pour que personne ne soit facilement censé sortir de ses devoirs, ou ne pouvoir en apprécier l'étendue. L'avocat a terminé en insistant sur la sévérité de la religion catholique relativement aux égards dûs b la réputation d'autrui, a la fidélité au serment, et b la confiance qui est le résultat d'un caractère pu blic. Il a conjuré le tribunal de ne pas s'écarter de la jurisprudence française si solennellement établie lorsqu'il s'agissait de déroger a cette fidélité aux règles de la bonne foi qui caractérise a un dégrési éminent la nation Belge. Comme nous l'avons dit précédemment, le pro noncé a été remis b demain, 12 mai. La société des anciens Frères d'armes de l'Em pire français, taut estimée dans notre ville par sa pbilantropie et ses bonnes'œuvres, a fait célébrer le 32™* anniversaire de la mort de l'Empereur dans l'Église de S'-Martin, avant hier. Mousieur le commandant de la place, Monsieur Ablay, commandant de l'école d'équitation, ainsi que MM. les officiers sous ses ordres, MM. les offi ciers du bataillon du 7m* fen garnison en cette ville, ainsi que le commandant de la gendarmerie, ont bien voulu honorer ce service de leur présence. Le Président de la société, le brave et digne vieillard M. le général Moltzberger, b remercié ces MM. d'une manière toute sympathique, de la poli tesse qu'ils a vaient eue de répondre par leur présence a l'invitation faite par la société; celle-ci le ser vice terminé s'est rendue b son local musique en tête. On lit dans le Conservateur de Gand Comme nous l'avons déjà annoncé, Mgr. l'Évêque de Gand est arrivé a Rome le 22 avril, vers le soir, en boDoe santé quoique très-fatigué du trajet. Après quel ques jonrs de repos, S. G. a fait ses visites officielles chez les principaux Cardinaux. Le 28, Mgr. a été reçu en audience par S- S. Dès que le Saint-Père a aperçu notre Évêque b ses pieds, il s'est levé, l'a reçu dans ses bras et l'a fait asseoir vis-b-vis de loi. Ou ne saurait exprimer la bonté, la douceur et l'affabilité que S. S. a daigné témoigner b notre digne Prélat pendant les 3/4 d'heure qu'il put passer avec elle. a S. G. a visité depuis les principales églises de Rome et plusieurs établissements de charité qui sont très-nombreux. Mgr. de Mérode a montré b notre Évêque les galeries et tout ce qu'il y a de remarquable au Vatican. a Le 1" mai S. G. a assisté avec le chapitre de S' Pierre b la béatification du Vén. Paul de la Croix, fondateur des Passionnisles. A la fête de l'Ascen sion Mgr. remplira a Rome les fonctions d'évêqoe assistant au trône pontifical. Une correspondance de la Gazette de Cologne publie quelques détails sur la solennité de la re mise de la Toisoo-d'Or au prince de Prusse. Le Roi des Belges, le duc de Brabant et toute la cour assistaient b cette cérémonie. Après les formalités d'usage, le Roi de Prusse et le Roi des Belges ont embrassé le nouveau chevalier. Le soir, il y a eu grand dîner b la cour. On écrit encore de Berlin a la Gazette de Co logne Le duc de Brabant excite un intérêt par ticulier par sa ressemblance frappante avec feu la Reine des Belges. A l'occasion du dîner-gala qui a eu lieu au château royal, le président du conseil des Mioistres a été présenté b S. M. le Roi des Belges. Hier après midi avant le dîner, S. M. le Roi et le duc de Brabant ont visité, eu compagnie du Roi de Prusse, les galeries de peinture et de sculpture. Une foule nombreuse était réunie sur les esca liers du Musée. En sortant, au moment de monter en voiture, les augustes visiteurs ont été accueillis par de nombreuses marques de respect et d'affec tion. La Gazette d'Augsbourg a reçu de Vienne la correspondance suivante La ville impériale, dans le cours de ce mois, réunira un nombre de souverains tel que cela ne s'est plus vu depuis le Congrès des monarques. S. M. le Roi de Prusse rendra b votre auguste monar que,son neveu et sod allié, la visiteque l'Empereur d'Autriche lui a fait dernièrement. On espère que l'Empereur de Russie l'accompagnera. Le Roi de Bavière, au retour de son voyage eu Italie, passera quelques jours auprès de l'Empereur, son cousin et son allié, et en même temps auprès de la famille impériale. S. M. le Roi des Belges et S. A. le Duc régnant de Saxe-Gobourg-Gotha, sont également annoncés pour le mois de mai. Il y a lieu de croire que d'autres augustes personnages profiteront de cette réunion de monarques pour visiter la famille impériale. Il est certain da reste que ces souverains n'ont d'autre intention en faisant cette visite que de té moigner le haut intérêt qu'ils portent b l'Empereur d'Autriche avec lequel ces monarques ont tous des rapports d'amitié très-étroites. 11 ne s'agit donc pas d'uu Congrès de monarques. noaori-» Un grand malheur vient d'arriver b Eeghem Un individu atteint d'épilepsie, venait de vider un sac de farinequand il fut frappé d'une attaque de sa terrible maladie. U tomba la face dans la farine et été étouffé sans qu'on ait eu le temps de venir a son secours. Mercredi dernier, les magistrats de Courtrai, accompagnés de MM. DeJaegbere et DeCoene,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 3