On lil dans le Journal historique et littéraire de Liège: Il a existé en Belgique un parti anti concordataire,jjui prit tort le nom de Sle- venisles, puisque le zélé et le pieux abbé Stevens admit toujours le concordat de Pie VII et vécut en communion avec son Evêque. Ce parti anticoncordataire, n'ayant plus de prêtres depuis longtemps, était ré duit peu de partisans, mais n'en subsistait pas moins l'aide de certains principes fortement inculqués par ses premiers chefs; il n'avait ni confession, ni communion; se confiant dans la divine Providence, il fai sait baptiser les enfants par une personne laïque. Il vient de se dissoudre après cinquante ans de révolte et de schisme. Quelques adhérents des deux Flandres résolurent, en 1852, d'envoyer trois d'entre eux Home, pour y demander au Pape même si le concordat était l'ouvrage du Saint Siège, si les fêles étaient supprimées, si lesévèques belges étaient réellement en communion avec lui, et s'ils avaient droit leur soumission, etc. Les envoyés arri vèrent Rome dans les derniers mois de l'année passée et obtinrent une audience du Saint Père. Ils y reçurent la solution de leurs questions et pleine satisfaction toutes les demandes dont ils étaient char gés. Cependant ils supplièrent le Pape de vouloir donner ses répouses par écrit, alin qu'ils pussent, leur retour en Flandre, montrer la décision pontificale. Pie IX fit donc expédier un Bref, le signa de sa pro pre main et le fit remettre aux envoyés, qui, dans l'enlrelemps, s'étaient réconciliés avec l'Eglise, s'étaient confessés et avaient reçu dans la sainte communion le gage de leur futur bonheur. Le Bref leur fut remis et une copie fut aussitôt euvoyée par eux en Flandre; mais,chose presque incroyable, leurs adhérents restés en Belgique doutè rent encore de la signature; tel était l'espiit de défiance qu'ils avaient nourri depuis l'enfance. Ils écrivirent aux envoyés qu'ils devaient demander une nouvelle audience du Pape, pour s'assurer davantage; le bon Pontife la leur accorda. Conduits devant le Saint l'ère, ils lui dirent: Permettez que nous demandions Votre Sainteté si cet écrit contient réellement son opi- b nion notre égard, et si la signature est véritable. Pie IX les rassura plei nement. Puis ils ajoutèrent dans leur sim plicité pousséeâl'extrême: 0Saint Père,si vousdaigniez signer en notre présence! Chose inouïe, dit le charitable Vicaire de Jésus Christ, chose inouïe dans les an- nales de l'Eglise, qu'un Pape ail légalisé sa propre signature! Mais cependant, pour sauver de pauvres âmes!Et il prit la plutne et écrivit au bas du Bref: Confirma i us ut sipra, Eom.<f Pius P. IX. Nous avons sous les yeux une copie de la lettre des trois envoyés leurs amis, dans laquelle ils racontent eux mêmes toutes ces circonstances. En les lisant, nous ne savions ce qui nous frappait le plus, ou cette simplicité si opiniâtre ou celte bonté céleste de Notre Saint-Père Pie IX. La lettre a déjà produit quelques bons effets, et l'on peut espérer qu'elle ramènera au bercail toutes les brebis errantes. Dix soi disant Slévenisles ont été réconciliés Bruxelles, quelques uns ont été convertis en Flandre. L'Evêque de Gand en a con firmé trois dans sa chapelle le mercredi de la Semaine-Sainte, et puis huit le di manche après Pâques. Tous étaient venus d'Eecloo. payer les termes échus de leurs contributions de vouloir bieo les acquitter dans la huitaine; passé ce délai il sera obligé d'envoyer des soimnaiious officielles fa tous cent qui n'auraient pas eu égard fa cette invitation officieuse. On écrit de Gand, 38 mai v Nous avons dit que le Roi n'assistera pas fa nos fêtes, par suite de son voyage en Angleterre. La nouvelle qui s'en était répandue depuis plu sieurs jours déjà se confiime. S. M. n'arrivera dans notre station que pour y déposer LL. AA. RR le duc de Brabant et le comte de Flandre, et conti nuera immédiatement sa route pour Osteude. On écrit d'Ostende, 38 mai Les bruits qui circulaient hier en ville sur l'as sassinat du capitaine Van Dyck, commandant la barque néerlandaise Marie-Julie, viennent d'être rectifiés par une lettre reçue hier soir, qui nous apprend qu'une émeute a eu lieu fa bmd du dit navire et que dans la lutte le maître d'hôtel (un nègre), qui parait avoir été le chef des émeuliers, a été tué. Quant au capitaine et aux autres hommes de son équipage, ils sont sortis de la lutte sans accidents. Le navire est arrivé Valpataiso le 30 mars dernier, et c'est de ce port que les nouvelles nous sont parvenus. Un homme généreux. Un riche fer mier de Doltiguies, doul nous regrettons de ne pas conoaitre le nom pour le livrer l'admiration de son pays, avait vendu mercredi dernier une partie de grain h Tournai; il en avait reofermé le mon tant, s'élevant b 700 et des francs, dans un sac qu'il plaida alors sur son chariot et il se dirigea vers l'établissement de M. Dumon et C* Allain, pour y charger de la chaux; le chargement terminé, notre homme qui tenait son sac h la main, le posa fa terre pour aider son domestique fa placer la bâche; le chariot, le domestique et le maître s'en allèreut ensuite et le sac resta Ifa. Une demi-heure après, le marquer du four, Albert Fernel, jeune garçon, soutien d'une mère veuve avec quatre enfants, trouva le sac, et sup posant un oubli, le remit de suite entre les mains du receveur de l'établrssement. Le fermier de Dottignies ne tarda pas fa accourir tout effaré et fut au comble de la joie en retrouvant ses 700 francs intacts; il remercia et il allait se retirer, lorsque le receveur lui demanda s'il oubliait le jeune et loyal garçon fa qui il devait d'avoir retrouvé son argent. C'est vrai, dit-il, j'allais l'oublier et tirant une bourse bieo garnie de sa poche, il donna au brave Fernetquatre gros sous pour sa récom pense (Économie de Tournai.) .L'académie royale de médecine de Belgique, vient de procéder, dans sa séance de samedi der nier, fa l'élection de trois nouveaux membres domi ciliés en Belgique, ont été nommés: MM. le docteur Malcorps, fa Louvain Van de Vyvere, phaitnacien et membre de la commission médicale provinciale fa Bruges, et le docteur Verhaegen fa Ostende. Un journal annonce qu'un projet de loi tendant fa assurer l'établissement d'un service de navigation fa vapeur entre Anvers et New-York, serait présenté un des premiers jours de la semaine prochaine. Nous croyons, nous, que la Chambre le remettra fa la session de i853-i854, afin de l'exa miner mûrement. Le 37'régiment d'infanterie autrichien dont S. M. le Roi des Belges est maintenant le chef, est l'un des plus anciens de la monarchie autrichienne. Il a été crée en 1683 et donné au lieutenant (eld maréchal comte Nig'etli. Ko 1753, il eut pour chef le prince Maxiutilien de Hesse-Cassel en 17Ô3 le prince de Baderi. Ce régiment s'est surtout distingué eu i'aunée 1701 fa Chimi; eu 1745 fa Prague;eo 1789 au blocus d'Orsowaen 1793 il a concouru fa la prise de VVaogenau; en 179^ il était aux premiers rangs des troupes qui faisaient l'attaque des foilifications de Mayenne; en 1795 il se distinguait pièsdn mont Sattepain en 1799 il recueillit des lauriers au siège d'Ain ône en i8< 9 en Italie. Le lieu principal de recrutement pour ce régimeut est Gratz. Le fameux révolutionnaire Mazzini est de retour eu Angleterre. A l'occasion de ce retour, le Daily News prétend que Mazzini est resté Milan trois mois avant l'émeute, et qu'il y est detueuré uu mois après sans avoir été trahi. I a feuille an glaise, qui est si bien instruite des faits et gestes de l'agitateur génois, devrait bien nous apprendre combieu de temps il a passé dans le voisinage de sa ville natale fa la maison de campagne d'un di plomate britannique. Le Morning Advertiser, qui donne la même nouvelle, assure que letéctt du voyage de Mazzini, si on pouvait eu faire connaître les détails, pro duirait un extiêtne étonnement aupiès des auto rités, dont la police la plus vigilante a été mise constamment en défaut. Incendie du théâtre Adklphi a Edim bourg. Matdi dernier un incendie a éclaté daus cet édifice qui a été complètement détruit. Le feu a été découvert fa 5 heures par un charpen tier qui voyait sortir de la fumée d'uue loge d'a- vaut-scèue et d'uue coulisse. Le directeur, M. Wyudham fut immédiatement prévenu et l'on en voya chetcber les pompes. Mais le feu faisait des progrès imineuses. Au bout de moins d'une demi heure la toiture s'écroulait déjfa avec uu fracas terrible. Telle était la violeuce du feu que malgré l'ab- seuce du veut, les flammes allèrent s'enlacer aux fenêtres de l'autre côté de la rue, fa soixante pieds de distauce. D'un autre côté les meneaux des fe nêtres gothiques de la chapelle catholique de Sainte-Matie située air nord du théâtre prirent feu. Ou sauva immédiatement tous les objets précieux, entre autres uu tableau du maître autel, évalué fa plus de 100,000 fr. Le bâtiment avait i5o pieds de long sur 60 de large. Uu mur en pierre le séparait de l'habitation du diiecteur qui a pu sauver une grande paitie de son mobilier. Le ihéâue Adeipht était depuis 60 ans le principal théâtre d'Edimbourg. Il était as suré fa 100,000 fr. Ou fiémit en sougeant aux con séquences de l'incendie s'il tut éclaté trois heutes plus lard, pendant le spectacle. On ignore la cause du sinistie. LISTE DES JURÉS qui auront connaître des causes appelés devant la cour d'assises de la Flandre occidentale pendant la 3m" session du 3m" trimestre de 1855 qui s'ou vrira Bruges le 3" juin sous la présidence de M. le conseiller Fan Zuyleri. F. Vau de Wouile, propriétaire, Dixmude. E. D'Aussy, bout gui stre, A St-Jeau. J- D'Hooghe, avoué, A Bruges. A. B h.iigel, secrétaire-trésorier, Furnes. H De t.odt, propriétaire, Ypies. L. De Sciiielere de laiphem, propriétaire, Bruges. A. De Clair, propriétaire, Ostende. C. De Laey, conseiller communal, Hooglede. B. Van d u Hussein-, éobeviu, Ardoye. C. Covaert, bourgmestre, 0> d leur. P D outre.igu-, brass. ur, Cuurtrai A. Deifosse, Irai ou d'tspiei te, reutier, i Espierre. C Tact, receveur, a Oostvlcleren. Opsomer, notaire, Deutergliem. Vercr uysse De Paltrn, uégooiairt, a Courlrai. J. Garnay, receveur communal, Zweveghem. U.-A. I) Assuuville, huilier, a Mouscron. H. D'tlondl, rentier, a pies. Rririer, inspecteur cantonna!, Deerlyt. F. Kyokebuer. marchand, a Furnes. C. Mryune, avucat, a Bruges. E. Everaert, cultivateur, a Coeyghem. E. De Brouwere, secrétaire communal, Ostende. C. Veiplaetsé, secrétaire communal, 4 Ruy&selede.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2