Hier enfio, où il s'agissait de l'adoption défini tive, il y a eu plusieurs votes où les voix se sont partage'es en nombre égal. Or, le partage égal de voix emporte toujours le rejet de ce qui est pro posé. Par suite, se sont trouvés rejetés hier, de cette façon, les doute exercices obligatoires par an, puis les six exercices obligatoires. Les autres amende ments de M. le Ministre ont été maintenus. Il résulte de ce qui a eu lieu au Sénat que la garde civique retombe, quant au nombre des exer cices, sous le régime arbitraire auquel la Chambre des représentants avait voulu mettre fin. Les 12 exercices annuels restent un minimum obligatoire que le caprice des commandants emportés par un excès de zèle, peut dépasser indéfiniment. Si le minimum obligatoire n'est point dépassé, ce sera grâce au bon plaisir des chefs. Il y aura de leur part arbitraire bienveillant, mais ce sera toujours de l'arbitraire sans autre garantie que le bon sens des chefs de corps. Maintenant la loi, telle qu'elle est sortie des mains du Sénat, doit revenir la Chambre, y être l'objet d'un nouvel examen, d'un nouveau rap port, d'un nouveau débat, d'un nouveau vote. Pois, pour peu que la Chambre n'accepte pas aveuglément le texte de la loi ainsi restaurée et qu'elle y introduise l'une ou l'autre des modifica tions que l'intérêt général, le voeu public et le bon sens lui out suggérés, la loi devra retourner au Sénat avant de recevoir la sanction définitive du pouvoir exécutif. Dans cet état de choses, et la session tirant sa fin, le sort de la garde civique peut demeurer in définiment en suspens. Il en résulte que la question devra nécessairement revenir plus tard a l'examen approfondi de la législature. (J. de Bruxelles.) Mercredi, l'ouverture de la séance de la Chambre, M. Liedts, ministre des finan ces, a présenté un projet de loi, par lequel la dotation annuelle de 200 mille francs, allouée en vertu de la loi du 13 mars au prince héréditaire, est porté dater du jour de son mariage, 400 francs. Le même projet ouvre un crédit de 250 mille francs pour l'ameublement du palais de la rue Ducale. Il a été renvoyé la commis sion qui a examiné la loi du 13 mars 1853. La Chambre a commencé ensuite la dis cussion du projet de loi portant concession d'un chemin de fer de Tubize aux Acren. -jflVSTVF. BlllIXeiLES, Juin. Le Roi est arrivé hier midi et demi de Laeken Bruxelles. LL. AA. RR le duc de Brabant, le comte de Flandre et la prin cesse Charlotte étaient arrivés avant midi. Le Roi, entouré de LL. AA. RR. le duc de Brabant portant l'uniformede sénateur, le comte de Flandre celui de son régiment, a reçu dans la grande salle de réception, vers une heure, le président et les mem bres du Sénat, en costume officiel, et une heure le président et les membres de la Chambre des Représentants en habit de ville. La législature tout entière se rendait auprès de S. M. pour la féliciter au sujet du mariage du prince royal. Deuxdétacbemenls du régiment desgui des escortaient les voilures des membres du Sénat et de la Chambre des Représen tants. Le Roi est retourné Laeken avec les princes, qui ont fait une promenade en ville. On a déjà rappelé que tarchiduchesse Marie et son Jutur époux le duc de Brabant descendent l'un et t autre de Marie-Thérèse mais ce dont on ne se rend peut-être pas un compte exactc'est le degré de cette descen dance beaucoup plus rapproché qu'on ne le suppose généralement. Marie- Thérèse esten effet, la bisaïeule de la future duchesse de Brabantdont le père, l'archiduc Joseph étaitpar Léopold II petit fils de la grande Impératrice. L'Empereur d'Autriche actuel. François- Joseph, est donc descendant de cette dernière un degré plus éloigné que la future duchesse de Brabant, car il n'est que le petit fils de Empereur François I", frère de l'archiduc Joseph L'Impératrice Marie-Thérèse n'est, par conséquentque sa trisaïeule. Quant au duc de Brabant, il est descendant de Marie- Thérèse absolument au même degré que l'Empereur d'Autriche actuel; seulement il l'est par les femmes, tandis que François- Joseph descend de la ligne masculine. En effet, la Reine des Français, Marie Amélie, grand- mère du duc de Brabant, est fille de la Reine Marie Caroline de Naples, fille elle-même de' Marie- Thérèse. Le tableau suivant fera mieux comprendre ces généalogies MARIE-THÉRÈSE. Joseph 11, Léopold IIt Marie-Caroliue, mort Frauçois Ier, ai ch. Joseph Marie-Amélie, saus enfants. are h. Chai les, arch. Matie, Louise-Marie, Frauçois-Joseph. Duc de Brabant. Nous recevons des détails intéressants sur uue louchante cérémonie religieuse qui a eu lieu au Collège de Courtrai. M(r l'E- vêque de Bruges, voulant donner cet éta blissement uue nouvelle marque de sa haute bienveillance, s'est rendu dans cette ville jeudi dernier pour présider la commu nion d'un grand nombre d'élèves et pour admiuislrater en même temps le sacrement de confirmation plusieurs jeunes gens. S. G. a élé reçue la station par M. l'abbé Clément, principal du collège épiscopal, et M. l'abbé Lie Haerne, représentant. M. le bourgmestre avait mis sa voilure la dis position de Monseigneur, qui s'est rendu directement au collège. La cérémonie a été des plus touchantes et elle a permis Monseigneur de rendre hommage une fois de plus l'excellent esprit qui règne dans celle maison. La campagne de M. le baron d'Hoogh- vorst, Meysse, a éprouvé quelques dégâts par le feu orage, qui a détruit entr'aulre le moulin du distillateur Slagmuyls, Bey- chem. La section centrale du projet de loi pour la dotatiou de l'héritier présomptif du liôue, chargée d'examiner, connue commission, le projet de loi relatif l'augmentation de cette dotation de S. A. R. Monseigneur le duc de Brabant, l'occasion de son mariage, s'est réunie hier, elle a conclu l'adoption du projet de loi, avec celle modification, assurée de rencoutrer un assentiment unanime, que le chiffre de la dotation serait portée fr. 5oo,ooo au lieu de fr. 4oo,ooo, et comprendrait les 5o,ooo fr. alloués par la loi du 29 mars dernier pour entretien des palais, qui sera la charge du Piince. La commission a pensé que le duc de Bra bant, par suite de son mariage, devant habiter constamment les palais mis sa disposition les frais d'entretien de ces palais pouvaient ctre évalués une somme plus forte. M. Ernest Van den Peerebooin a élé nommé rapporteur. La Gazette d'Augsbourgcite un bruit très-répandu, mais qui n'a point encore été con firmé officiellement. Il concerne le mariage pro jeté du jeune Empereur d'Autriche avec la prin cesse Maria-Charlotte, née le 7 juin i84o. L'âge de la princesse nécessiterait naturellement un ajournement du mariage. Le nombre des éraigrants qui se sont em barqués Anvers pour le Nouveau Monde, pen dant les cinq premiers mois de cette année, s'élève 'a 4688. Les journaux anglais ont annoncé la mort de la vicomtesse Fielding, qui a eu lieu Naples, le 1" mai, après uue longue maladie. On se rappelle que cette noble dame embrassa le catholicisme avec son marie, lord Fielding, la suite de la controverse soulevée par la décision rendue dans la célèbre affaire Gorham. Lady Fielding n'avait pas atteint sa vingt-cinquième année lorsqu'elle a rendu son âme Dieu, entourée de toutes les consolations religieuses. Sa mort a été si édifiante qu'une personne protestante qui l'assistait dans ce moment suprême en a élé convertie. Lord Fiel ding a passé, il y a peu de jours, Paris, accom pagnant en Angleterre le corps de la pieuse com pagne qu'il pleure. 'V«Q, CDROVIQIK JUDICIAIRE. Mercredi a comparu devant la cour d'as sises de la Flandre occidentale, la nommée Sophie-Rosalie DeSmet, âgée de 29 ans, dentellière, née et domiciliée Locre, ac cusée d'infanticide. Déclarée coupable par le jury, elle a élé condamnée la peine de mort, dont l'exécution se fera sur une des places publiques de la ville de Bruges. Jeudi encore, la cour d'assises de Bruges, avait connaître d'un crime d'infanticide, imputé la nommée Séraphine DeClercq, âgée de 27 ans, servante, née Heernem et domiciliée a Zille- beke déclarée non coupable, elle a été acquitté, mais le ministère public a demandé acte de ses réserves pour poursuivre correctionnellenrent la dite Séraphine DeClercq du chef d'homicide in volontaire. Hier la cour s'est occupée de l'affaire de la nom mée Sophie Biiou, servante Bruges, accusée également d'infanticide. Déclarée coupable par le jury elle a élé condamnée la peine capitale. FRANCE. Paris, 1" juin. Un accident, qui aurait pu avoir de fu nestes conséquences, est arrivé la revue deSalory;lemaréchal Ministredelaguerre a reçu un coup de pied de cheval dont l'effet a élé amorti par son élrier. Il n'y a eu au cune fracture, mais le pied gauche est for tement contusionné. Le maréchal n'en est pas moins resté côté de l'Empereur jus qu'à la fin de la revue, et n'a élé pansé qu'à son retour de Paris. Cet accident n'aura aucune suite. Le Ministre est parti pour le nord. Le ministre se rend directement Lille, il verra, pendant celte première journée; les troupes en garnison Amiens, Ari as et Douai, et visitera les établissements mili taires de ces trois places. Le vendrodi sera entièrement consacré l'importante place de Lille, dont la garnison a élé renforcée, celle occasion, du 5e régiment de lanciers et de deux escadrons du 2° de cuirassiers. Il arrivera Saint Orner le 4 au matin, et passera au camp deux jours, pendant lesquels M. le général Canroberl fera exé cuter de grandes manœuvres par les trou pes réunies sous son commandement. M. le maréchal de Saint-Arnaud sera de retour Paris, le 6 au soir. (Patrie.) On écrit de Lille, le 30 mai: L'au torité judiciaire s'est rendue ce matin la frontière. On assure qu'une saisie très im portante de libelles a été faite par la police de Tourcoing, et que plusieurs individus de Roubaix, compromis dans cette affaire, ont élé arrêtés et amenés Lille.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2