AVIS.
PAYS-BAS. La Haye, le 4 juin.
ALLEMAGNE.
CHARLES VANDELANOITTE a l'hon
neur d'informer le Public, qu'à dater de
ce jour, on peut se procurer des Briques
sa Briqueterie située sur Saint-Pierre lez
Ypres, tenant au Panne-Slraetjeayant
une issue directe du pavé d'Ypres Dic-
kebusch.
La proximité de la ville [sept minutes de
la porte de Bailleul) lui fait espérer d'obtenir
la préférence qu'il justifiera par la bonne
qualité de ses briques.
On peut traiter en tout temps la
Briqueterie, avec François Briwier, ou
s'adresser Charles Vandelanoitte, son
domicile Wytschaete.
11 se rendra Ypres, pour vendre sur
invitation et livrera les briques en ville.
(i) Qu'on se le dise.
Nous lisons dans VUnivers:
Parmi les personnes de distinction converties
dans ces derniers temps a la religion catholique
dans la Grande-Bretagne, les journaux ont re
marqué celle de M. Hope, l'un des membres les
plus émiments du barreau de Loudres, et celle de
Mine Hope, sa femme, petite-fille de sir Walter
Scott.
L'illustre écrivain écossais laissa en mourant
deux filles et un petit-fils; tous trois sont morts
depuis sans enfants, le dernier Versailles, le 10
janvier i853, l'âge de vingt-sept ans; sa sœur,
Hope, est donc, dans la descendance directe,
la seule personne survivante de cette famille, et
elle est aujourd'hui catholique, ainsi que ses en
fants.
Mercredi dernier, la cathédrale Saint-
Georges, Southwark, a Londres, le révérend évê-
que Grant a célébré le mariage de M. Adrien-Bo-
naventure-Ghislain Carton de Wiart, avocat h la
cour d'appel de Bruxelles, avec M11® Zoé-Marie,
fille aînée de John Ryan, esq., actuellement méde
cin de Maryland House, Straford, et autrefois de
l'institution royale polytechnique de Londres.
sécrologie.
Mm" la comtesse Vilain XII1I, mère de M. le
vicomte Vilain XI1II vice président de la Chambre
des Représentants et belle-mère de M. de Den-
terghem, membre de la même assemblée, dame
d'honneur de S. M. la Reine des Belges et de
S. A. R. Mme la princesse charlotte est décédée le
4 de ce mois, a son château de Basele (Flandre
orientale), après une longue et douloureuse ma
ladie.
actes officiels.
Des arrêtés royaux accordent les subsides sui
vants pour l'exécution de travaux d'assainissement.
Flandre occidentale. Cuerne, 700 fr.; Pro-
ven, 3oo; Woesten, 100; Becelaere, 100; Passchen-
daele, 4oo; Comines, 5oo; Gheluwe, 5o; Oost-
vleteren, 25o; Zonnebeke, 160; Furnes, y5oj
Blankenberghe, 512.
Par arrêté du ministre de l'intérieur, en date
du 6 juin, une somme de 1,212 fr. est distribuée,
titre de secours, sur le fonds de non-valeurs, a
95 habitants de la province de la Flandre occi
dentale, qui ont éprouvé des pertes, par suite d'é
vénements de force majeure, pendant le premier
trimestre de 1853.
Par arrêté royal du 2 juin, le conseil de fa
brique de l'église de Laeken (province de Brabant)
est autorisé faire construire une église de style
ogival.
On croit devoir rappeler que toute requête,
lettre, etc., adressée au département des finances,
doit porter pour suscription A M. le minisire
des finances. Les chefs d'administration ne jouis
sant pas de la franchise de port par la poste, les
pièces qui sont envoyées a leur adresse sont taxées,
et il peut en résulter des refus d'acceptation ou des
retards préjudiciables aux intéressés. [Moniteur.)
jjio^arr
chronique judiciaire.
Par un jugement longuement motivé le tribunal
de ire instance de Gand, dans son audience du 7
de ce mois, a prononcé dans l'affaire Wynants
contre Verhuht (calomnie par la voie de la presse).
Le sieur Verhulst, éditeur du Nouvelliste, est
condamné h payer au demandeur,-la somme de
4oo fr. titre de dommages-intérêts. Le jugement
sera, en outre, affiché cent exemplaires et inséré,
h cinq différentes reprises, dans tous les journaux
de la ville.
Samedi, la cour d'assises de la Flandre Oc
cidentale avait encore connaître d'un infanticide.
La nommée Marie Boudry, de Ramscapelle,accusée
d'avoir tué son enfant nouveau-né, a été condam
née h la peine capitale.
Le Nieuwsbode de La Haye publie un com
muniqué qui donne entendre d'une façon assez
claire que dans le cas où l'élection qui va avoir
lieu La Haye le 16, ne répondrait pas au désir du
Roi, S. M., pour punir la ville-résidence, pourrait
bien transférer ailleurs la demeure de la famille
royale, les déparlements ministériels, le corps
diplomatique et les États-Généraux.
L'ouverture de la session des Etats-Géné
raux est fixée, comme on saitau i4 juin. On
assure que la Seconde Chambre, après avoir voté
l'adresse en réponse au discours du Trône et peut-
être quelques lois d'une importance secondaire,
s'ajournera jusqu'à la clôture de la session en sep
tembre. Elle examinerait ensuite, son retour, .le
budjet de i854 et laisserait ainsi au gouvernement
un temps assez long pour préparer les mesures
dont il compte saisir la législature.
FRANCE. Paris, 4 juin.
On lit dans le Times du 3 juin
Il paraîtrait que des différents se sont élevés
entre la Russie et la Perse. Nous apprenons de S'-
Pétersbourg que le Czar demande au Shah de
Perse, soit le remboursement immédiat de l'em
prunt de 5o,000,000 fr., soit la cession du territoire
d'Asterabad, sur la mer Caspienne.
Le Shah refuse d'accéder l'une et l'autre de
mande.
Ou dit que le prince Dolzoraki, secrétaire de
l'ambassade Téhéran, a frappé le secrétaire du
Shah, et qu'Ahmet Efendi, l'ambassadeur turc, qui
a pris le parti de dignitaire insulté, a adressé une
circulaire aux consuls étrangers Téhéran.
On écrit de Londres que le camp de Chob-
ham attire toute l'attention publique. On a établi
des trains de plaisir pour s'y rendre, et il y arrive
chaque jour un nombre infini de visiteurs.
Ce camp de manœuvres, le premier de ce genre
qui ait été formé en Angleterre depuis plus d'un
siècle, est imité de la France. Il y a près de Chob-
dam un vaste lac et uue rivière qui doivent servir
pour les exercices relatifs aux équipages de pont
eu au passage des rivières. Le Roi Charles 1er a
campé autrefois sur les bords de ce lac.
On assure que S. A. R. le prince Albert doit se
rendre Shobham pour assister des manœuvres
de cavalerie.
Le ministère de l'intérieur en Autriche a déjà
reçu des rapports sur l'état des terres ensemencées
et des vignes; ces rapports sont particulièrement
favorables en ce qui concerne la Hongrie, la Mo
ravie et l'Autriche.
Dans l'attente d'une année d'abondanceles
prix baissent déjà beaucoup Vienne, la Bourse
aux grains et aux farines.
Suivant la Gazette d'Augsbourg, l'état des
fruits et des céréales en Bavière, de même que celui
des prairies, promet de toutes parts uue récolle
abondante et de la meilleure qualité.
La diète des duchés de Saxe-Cobourg et
Saxe-Gotha a adopté le 25 mai une proposition
tendante accorder d'avance son assentiment
tous les traités que le duc concluera relativement
aux affaires de commerce et de douanes.
Un grand nombre de personnes qui subis
saient une détention préventive par suite de l'at
tentat de février Milan, ont été remises en liberté.
Mais plusieurs arrestations ont été opérées Cré
mone tout récemment, principalement sur des per
sonnes qui appartiennent la classe aisée de la
population, et chez qui l'on a découvert des cor
respondances suspectes et les dernières proclama
tions de Mazzini. [Lloyd.)
La Patrie, de Paris, rapporte l'anecdote sui
vante: Deux individus entrent dernièrement
chez le sieur X..., restaurateur dans la banlieue, et
commandent un succulent repas en exigeant que
le couvert fut mis sur une table circulaire, l'ex
trémité du jardin. Tandis que le garçon procédait
aux préparatifs, l'un des arrivants dit l'autre Cet
endroit retiré convient merveilleusement pour nos
expériences. Il ne faut pas que des savants comme
nous, membres de l'Institut et connus dans toute
l'Europe, prêtent rire leurs dépens. Si nous
manquons ici notre coup, personne n'en saura
rien. A table donc un bon dîner ne peut qu'ac
croître nos forces magnétiques.
Bientôt, tout le monde sut que le restaurant
était honoré de la présence de deux savants. Le
chef se surpassa, sa cuisine fut trovée excellente.
Une carpe richement parée, et des asperges de
quatre centimètres de diamètre, la sauce l'a
mazone, excitèrent surtout d'une façon visible la
satisfaction des convives. De tous tes plats défilant
devant eux, ils ne laissèrent guère que le souvenir.
Après le dessert, arrosé d'Aï et terminé par le café,
suivi lui-même du petit verre de marasquin, l'un
des savaots sonna: Faites préparer l'addition,
dit-il au garçon qui parut; mais auparavant en
levez tout ce qui couvre la table.
Ce désir ayant été satisfait, ils se placèrent
dans une position indiquée pour faire tourner les
tables. Ce fut le maître de la maison qui apporta
la note demandée. En le voyant paraître, l'un des
personnages s'écria «Ça marche ça marche Mais
il nous faudrait une personne de plus. Le res
taurateur s'empressa d'offrir son concours. Sur la
demande du savant, sa femme et le garçon vinrent
successivement s'adjoindre la chaîne. La table
oscillait visiblement, mais son mouvement de ro
tation n'était pas parfaitement décidé.
- Je sais ce qui manque, s'écria tout coup
l'uu des savants. Il faut placer entre les doigts qui
se touchent de petits morceaux de résine. En avez-
vous? coulinua-t-il en s'adressant au sieur X...
Non, répondit celui-ci; mais je vais en
envoyer chercher.
Il faut que j'y aille moi-même reprit celui
qui venait de parler, afio de choisir ce qui convient.
Cooservez votre position. Ne rompez pas la chaîne,
c'est essentiel.
Il partit, et comme il ne se pressait nullement
de revenir, on commençait s'impatienter.
Je gagerais, dit le savant qui était resté,
que mon confrère est allé bien loin pour chercher
de la résine. U n'a pas réfléchi que la cire ca
cheter noire produit exactement le même effet.
Avez-vous de la cire cacheter noire de-
manda-t-il au restaurateur.
Non, dit le sieur X..., je n'en ai que de la
rouge ou de la verte.
C'est de la noire qu'il faut. J'ai vu ici a
côté un épicier. Il doit en avoir. J'y cours et je
reviens dans un instant. Ne rompez pas la chaîne
La table s'arrêtera dès que je me serai retiré, n'y
faites pas attention. Continuez tenir dessus vos
mains et vos yeux, mon confrère sera bien étonné
quand il verra que sans lui nous l'avons fait tour
ner et répondre nos questions; c'est un tour que
je veux lui faire voir, surtout ne rompez pas la
chaîne
Il sortit la hâte et ne reparut pas. Au bout
d'une demi heure, les expérimentateurs lassés de
l'attendre, rompirent la chaîne, et le restaurateur
ne tarda pas reconnaître que c'était lui qu'on a
fait voir le tour.