La Thuyndag, cette année, sera plus
brillante, parait il, que les années précé
dente. Il est question d'un festival, d'un
carrousel, de grands tirs la perche et
dans le cible.
La Cour d'appel de Gand a prononcé le
8 juillet dans l'affaire en calomnie intentée
par M. Jonckeere contre l'Impartial de Bru
ges, pour réproduclion d'articles publiés
par l'Électeur de Courtrai. L'éditeur de l'Im
partial a.été condamné devant la Cour
15,000 fr. de dommages intérêts et aux
frais du procès, qui sont considérables.
FRANCE. Paris, 11 juillet.
club libéral. Aussi le Progrès a-t-il pris soin,
dans deux articles consécutifs, de faire bien com
prendre ses lecteurs bénévoles de quelle auréole
de gloire, pareille disiinctiou entoure le front de
l'heureax ML Merghelynck. Au reste les jouissances
de J'boonête secrétaire doivent être d'autant plus
douces qu'elles ne lui attirent l'envie de personne.
On conçoit donc qu'il n'entre pas dans nos in
tentions de déflorer les modestes guirlaudes dont
se contente sa vanité expansive. Néanmoins il nous
parait opportun de signaler ici un fait qui sans
doute en vaut la peine.
Dans son premier article, le Progrès attribuant
b M. le curé de Locre une promotion imaginaire,
annonçait en même temps que M. Merghelynck
était nommé h la haute fonction que l'on sait.
Puis il continuait en établissant entre ces dt'ux
personnages une espèce de parallèle.
Dans le second de ses articles, cette même feuille,
après avoir annoncé avec la tuorgue comique qui
lui est propre que la nomination de M. Ern.
Merghelynck a mis le plus complet désarroi dans
les rangs du parti catholique, s'enqniert de l'effet
qu'elle a dit produire sur M. Pollet, curé de Locre.
Ainsi, voilé qu'a deux reprises consécutives,
depuis l'acquittement du Progrès, ce journal op
pose M. Merghelynck b M. Pollet. Que signifie
cependant ce parallèle? b quoi tendent ces anti
thèses? Qu'a de commun M. le secrétaire provin
cial avec M. le curé de Locre?...
Le Progrès voudrait-il peut-être faire accroire
que la plainte portée par ce respectable ecclésias
tique a la charge du Progrès s'adressait en défini
tives M. Merghelynck, et que derrière l'imprimeur
assis sur la sellette ce n'était rien moins que le
futur secrétaire provincial qui s'y tenait caché?
Quoiqu'il en soit,le langage équivoque du Pro
grès prête b des suppositions fort désobligeantes
pour son patron.
On nous assure que la marque de confiance et
de sympathie donnée, par le conseil provincial, h
M. Ernest Merghelynck, noipmésecrétaire du Con
seil, empêche nos catho de dormir; tonte l'armée
catholiquedepuis le général jusqu'au dernier
coadjuteur, est en éinoiBon Dieu, se dit-on,
voilà le Conseil provincial qui oous échappe;
il élève aux honneurs un citoyen ferme dans ses
principes libéraux et que nous délestous bien cor
dialement.
Avouons que la leçon donnée aux réactionnaires
est un peu forte, mais elle est bien méritée
Nous serioos curieux de connaître sur cette affaire
l'opiuiou de M. Pollet, curé Locre.
Le Progrès, comme on voit, est fort amusant.
rrrTTTT'ii
Les journées des 7, 8 et 9 courant ont été
fatales aux troupes eu inarche. L» cbaleur qui
avait été du 6 au 7 de 33 degrés au maximnn et de
t5 au mitiimnn, s'est élevée dans la journée de 7
au 8, b près de 3o degrés et a encore dépassé ce
chiffie le lendemain.
Le 3° chasseurs pied, parti du camp le 7
8 heures du matin, pour arriver vers 4 heures 172
b Hassejt, avait ainsi 8 heures 1/3 pour faire un
trajet de quatre lieues trois quarts. Arrivé b trois
lieues du camp, au-delà de Heusden, après un
repos d'environ trois quarts d'heure et après que
l'appel eut constaté qu'aucun homme n'était resté
en arrière, la chaleur qui avait été accablante, est
devenu excessive et si instense que loo pouvait
peine respiier. Beaucoup de soldats sont restés en
arrière; des charrettes de réquisition, autant qu'il
fut possible de s'en procurer, les ont transportés.
Le médecin de régiment a constaté que plu-
hommes ont été comme foudroyés par l'action du
soleil sept d'entre eux sont morts.
Vingt-deux hommes sont entrés le 7 l'hô
pital de Hassell et trois y ont été conduits le
lendemain matin; deux ont succombé peu de
temps après leur entrée dans cet établissement et
deux autres sont morts plus tard. A l'exception de
quatre, les autres malades sont dans un état satis
faisant. Toutes les effections sont des congestions
cérébrales.
Des médecins envoyés du camp on parcouru
la route jusqu'à Hassell le 8, et après avoir ptis
toutes lis informations posibles, ils ont constaté
qu'il n'y avait plus aucun homme en arrière.
La marche du régiment de grenadiers de
Hassell au camp, le 7, dans l'après-dînée, a été
lente et pénible; neuf hommes étaient malades en
arrivant au camp; l'un deux, frappé de congestion
cérébrale, a succombé les huit autres n'ont besoin
que d'un peu de repos pour être en étal de re
prendre leur service.
Le 8° de ligne, après avoir marché sans ac
cident de Namtir b Jndoigne par une chaleur
accablante, pendant la journée du 7, fut cruelle-
ineul éprouvé le lendemain en allant de Jodoigne
b Diest. Quelques hommes tombèrent malades sur
la route en durent être transportés par des voiiures
de réquisition. Neuf eutrèreut b l'hôpital en arri
vant b Diest; trois d'eutre eux sont morts dans la
nuit. Le 9, durant le trajet de Diest au camp, pln-
sieuis hommes tombèrent encore malades on l'on
fut obligé d'organiser, comme le jour précédent,
un convoi de voitures b l'arrière-garde.
On a remarqué que ce ne sont pas les recrues,
mais les hommes les plus forts qui lompaient
comme frappés de la foudre
a La i3* batterie moulée a eu aussi souffrir
pendant la journée du 9, et cinq hommes sont
eutrées b l'hôpital en arrivant au camp.
A quoi faut-il attribuer ces faits déplorables'
Est-ce b la grande chaleur seulement? L'enquête
ordonnée par le Ministre de la guerre en fera sans
doute connaître la cause réelle que plusieurs mé
decins pensent pouvoir attribuer b des courants
pernicieux qui parcourent certaines zones. Quoi
qu'il en soit, les mesures de précaution prescrites
pour les troupes en marche paraissent avoir été
bien observées. Les hommes du 3" chasseurs, par
exemple, avaient pris leur repas avant le départ,
et emportaient avec eux une seconde ration de
viande.
Les médecins militaires, ainsi que les officiers
semblent s'être multipliés pour donner leurs soins
b tous.
Un journal de cette ville donne les détails sui
vants qui sont plus complets sinon plus précis que
ceux que publie le Moniteur
Ce n'est pas seulement le 3* régiment de chas
seurs qui a eu b souffrir de la marche pénible im
posée b nos troupes pour rejoindre ou quitter le
camp, la journée de jeudi dernier a été également
fatale au 8* de ligne qui de Namur devait aller au
camp.
Voici les renseignement affligeants que nous
recevons b ce sujet
Deux bataillons du 8e de ligne ont quitté
successivement la garnison de Namur dans d'ex
cellentes conditions. Le premier bataillon parti a
fait la première étape de Namur b Jodoigne, sans
perdre un seul homme et même sans souffrir de la
chaleur. Mais pendant la deuxième étape, de
Jodoigne b Diest, la mort avait déjà moissonné
dans les rangs du 8* de ligne; 5 hommes étaient
perdus et les autres enduraient difficilement la
pesanteur de l'atmosphère.
Le colonel du régiment, M. Rothermel, eflïays
de voir les vides qui se faisaient dans les rangs,
prit des mesures énergiques; il donna l'ordre de
ralentir la marche, constitua, sous le commande
ment d'un lieutenant, une arrière-garde chargée
de recueillir les hommes arrières et de leur laisser
toute facilité de rejoindre le bataillon. A la ré
quisition du colouel également, des charrettes
furent amenées et on forma un couvoi de voitures
pour transporter les armes et bagages, afio de
rendre moins pénible la marche du soldat.
Malgré toutes ces louables précautions, indé
pendamment des cinq hommes dont nous avons
déjb enregistré la mort, plusieurs autres encore ont
succombé dans le trajet de Diest Beverloo. On
voyait les soldats, en proie aux horribles souffran
ces d'une cbaleur insupportable, mordre jusqu'à
leur armes daos leurs accès de rage et de folie.
On ne peut dire exactement le nombre des
victimes du 8e de ligne; toutefois, avant-hier
samedi, 4o b 5o hommes inamquaient b lappel au
camp de Berverloo.
La 13" baterie d'artillerie a également souffert.
Cette batterie était arrivée jusqu'au village de
Beverloo, situé b une lieue du camp, sans avoir
essuyé aucune perte; mais b peine s'était<-elle de
nouveau mise en marche que cinq hommes sont
tombés comme foudroyés.
Quant au régiment des grenadiers, il n'a
perdu, fort heureusement, qu'un seul homme.
Quelques soldats sont restés en arrière, comme il
arrive dans toutes les marches.
A peine toutes ces troupes élaient-elle arri
vées b destination, qu'on orage épouvantable,
accompagné d'une pluie et d'une grêle abondante,
est venu fondre sur le camp et a inondé tonte la
plaine.
On écrit de Hasselt, le 9 juillet, Vlndépen-
danc.eLe nombre des malheureuses victimes
de la catastrophe qui a frappé si fatalement le 3°
régiment de chasseurs, b son retour du camp de
Beverloo", est de 11 tons ces malheureux ont
succombé b une sorte d'asphyxie produite par la
cheleur et l'épuisement. Leurs obsèques viennent
d'avoir lien; les onze cercueils se suivant ont été
déposés dans le cimetière; le deuil était général;
sur le trajet du funèbre cortège, toute la ville y
avait pris part et faisait éclater sa douleur.
La Société royale de musique de Saiole-Cécile
a accompagné les corps des malheureuses victimes.
Des lettres d'invitation d'assister b cette triste
cérémonie avaient été adressées par cette Société b
tous les habitants de la ville.
NÉCROI-OGIR.
M. Van de Meulebroeck, curé de St-George,
près de Nietipori est décédé le 7 juillet. Il était
âgé de 63 ans.
Le grand-duc de Saxe-Weiniar, qui avait
fêté, il y a peu de temps, son jubilé, est décédé
dans la nuit du 7 au 8 juillet, b l'âge de 70 ans.
Après le Roi de Wurtemberg, le grand-duc
était le prince régnant le plus âgé de l'Europe.
Un journal publie la correspondance suivante
sur lé complot qu'on dit avoir été ourdi contre les
jours de l'Empereur