FRANCE. Paris, 11 septembre. On lit dans la Liberté de LiWe, du 10 septembre: On assure, d'après une dépêche, que l'Em pereur sera Arras le 20, qu'il y restera quelques heures et partira de là pour Lille, où il restera une journée entière. Il se dirigera ensuite sur le camp d'Helfaut, puis sur Boulogne, Abbeville et Amiens. ANGLETERRE. Londres, 9 septembre. On parle beaucoup de l'arrivée Bruxelles d'une des sommités financières de l'Angleterre chargée, dit-on, par une société de capitalistes de ce pays, de faire des offres pour le rachat de toutes nos lignes ferrées. I.a société dont il s'agit aurait déjà constitué dans ce but le capital de 200,000,000 de fraucs. Le produit des chemins de fer étant évalué 3 172 p. c., la compaguie se fait fort de l'élever 5 p. c. I.es fonds de celte gigantesque entreprise seraient couverts eo consolidés. L'envoyé de la compagnie anglaise a dû être présenté déjà M. le minisire des travaux publics. On essaiera peut-être de révoquer celte nou velle en doute, c'est pourquoi nous disons tout de suite que nos renseignements sont puisés une source telle qu'il est impossible de ne pas y croire. Observateur On ne compte pas moios de cinquante-deux premières et vingt-huit secondes publications de mariage affichées depuis avant-hier l'Hôtel-de- ville de Bruxelles. Un ouvrier vient d'être victime, Saint- Josse-ten-Noode, d'un de ces paris extravagants, dont nous avons eu si fréquemment enregistrer les funestes résultats. A la suite de l'absorption d'un litre de genièvre, cet ouvrier, atteint subi tement d'une violeDle congestion cérébrale a été transporté l'hôpital dans l'état le plus alarmant. On écrit d'Anvers, le 9: Le bateau va peur Rainbautv, parti hier après-midi pour Lon dres, avait bord 12 passagers, 7 chevaux et une grande partie de fruits en paniers. Le Ravensbourn est arrivé ce matin de Lon dres avec 110 passagers. Le bateau vapeur belge Courrier de la Bel gique est parti ce matin pour Bordeaux, chargé au grand complet de marchandises belges et colo niales. Ce navire prendra, aussitôt son débarque ment 'a Bordeaux, charge pour Anvers. Il naviguera régulièrement entre Anvers, Bordeaux et vice versa. On lit dans le Journal dtAnversdo 12 septembre Nous regrettons d'apprendre que la fièvre des poldres règne d'une manière déplorable parmi les soldats en garnison au bas de l'Escaut. On a été obligé de faire rentrer la presque totalité de ces militaires, qui sont arrivés hier entre midi et onze heures en ville. On a aononcémais jusqu'ici comme un simple bruit, que M. l'auditeur général, après avoir examiné le dossier relatif l'affaire de Zonhoven, c'avait pas trouvé matière suffisante pour inteuter au colonel du 3'chasseurs une poursuite devant la haute cour militaire. Nous pouvons affirmer au jourd'hui avec certitude que ce bruit est fondé, mais que M. le baron de Vicq de Cuinptich, plus désireux que jamais de produire sa défense, vient de s'adresser directement M. le ministre de la justice, en se fondant sur les termes du rapport inséré au Moniteur dn 3 juillet, pour obteoir de l'autorité de ce haut fonctionnaire les juges qu'il a vainement réclamés depuis l'origine de sa mal heureuse affaire, et qui ne sauraient lui être équi- tablement refusés, dans un pays de liberté et de publicité comme le nôtre. Émancipation Le Journal de Liège dit qu'il faut ajouter encore la liste des personnes décorées l'occasion du voyage du Roi, le nom de M. Polain, archiviste de la province, membre de l'Académie. M. Hiuckeldy, le diriecteur de la police de Prusse, a convoqué, il y a quelques jours, dans ses bureaux Berlin, tous les chefs des grandes maisons de commerce eu céréales et les courtiers autorisés, et les a invités 'a s'abstenir de toute opération qui fût de nature continuer la hausse des prix des grains. La récolte de la pomme de terre se fait ac tivement dans tous les environs de Paris. Elle est aussi abondante que de bonne qualité. La chicorée a servi altérer le café; on al tère maintenant la chicorée. Une circulaire du ministre de l'agriculture en France, appelle l'at tention des préfets sur la fraude qui consiste introduire dans cette substance, de la terre, de l'ocre rouge, du rouge de Prusse, du noir animal, dans la proportion de 3o 4o p. c. du poids total de la matière vendue. On écrit de Londres, le 9 septembre: Une effrayante catastrophe a épouvanté hier le Slrand. Une maison située côté d'une autre qui venait d'être démolie pour être reconstruite, s'est écroulée entièrement et a enseveli sous ses ruines tous les êtres qu'elle renfermait. Trois de ces derniers en ont été retirés morts, et deux autres grièvement blessés; une jeune servante, qui se trouvait dans la cave au moment de l'accident, a pu seule sortir saine et sauve. Un nouvelle qui a presque l'importance d'un fait politique bien qu'elle ne paraisse pas telle au premier abord, nous est annoncée par une dépêche télégraphique de Vienne. Il paraîtrait que l'on aurait retrouvé Orsowa la couronne, le manteau de Saint-Etienne ainsi que tous les autres insignes qui servaient au couronnement des Rois de Hongrie et qui avaient disparu la suite de la révolution de i848. On sait quelle croyance populaire s'attache celte couronne et 'a ces ornements royaux eo Hongrie. Le peuple n'admet pas qu'on puisse être valablement couronné Roi de ce pays, si l'on n'en est pas revêtu. On avait dit que Kossutb, lorsqu'il fut forcé de fuir, les avait emportés, suivant les uns pour s'en défaire, la couronne étant d'une grande valeur, suivant les autres, pour que l'Em pereur d'Autriche fût privé vis vis des Hongrois, du prestige attaché ces insignes vénérés. Si comme on l'annonce, ils ont été retrouvés, tous ces bruits se trouvent déoués de fondement, et comme nous le disons plus haut, le fait ne serait pas sans importance politique. Le Journal allemand de Francfort dn 9 septembre annonce que d'après les lettres reçues du Levant, la ville d'ispahan a été détruite par un tremblement de terre. Si cette nouvelle se confirme, ce serait la troisième ville de Perse qui serait ainsi détruite daus celle année par un tremblement de terre, car on sait que Kacban et Chiraz, la pre mière au nord et la seconde au sud d'ispahan ont été détruites dans les premiers jours de mai. Ou lit dans VAmi de la Religion Un il lustre prélat français, Mgr. l'Archevêque de N a consulté dernièrement la Congrégation du Con cile au sujet du binage dans les paroisses. Il voulait savoir s'il devait extirper deux usages invétérés daus son diocèse, et consistant: l'un en ce que plusieurs curés disaient nécessairement deux mes ses, et l'autre en ce que, dans plusieurs paroisses, les recteurs célébraient une seconde messe dans des annexes pour la commodité d'une partie de la po pulation, qui aurait très-bien pu fréquenter l'é glise paroissiale. Sachant parfaitement que ces usages étaient en contradiction avec le droit canon, mais reconnaissant, d'une part, la difficulté de les abolir sans délai, la sainte Congrégation du Con cile, dans la séance tenue au palais apostolique du Quiriual le 16 juillet i853,a donné une dispense pour trois ans, en recommandant en même temps au digue prélat de préparer toutes choses pendant ce laps de temps, afin que tout rentre dans les rè gles tracées par la célèbre bulle de Benoit XIV Declarasti nobis, du 16 mars ty46. On lit dans la Correspondance autrichienne Il n'y a pas craindre en général une année de disette proprement dite. Si la récolte dans l'ouest de l'Europe n'a pas été suffisante, ce qui lui man que sera bien compensé par l'abondance de celle de l'Est. En ce qui concerne l'empire d'Autriche, nous savons, d'après des relevés dignes de foi, que les résultats de la récolte en Bohême, en Moravie, en Silésie, dans l'Autriche intérieure, le cercle de Cracovie, la Bukovine et la Transylvanie ne sont nullement défavorables. Ou sait aussi qu'il en est de même en général dans les pays de la couronne d'où l'on n'a pas encore reçu des rapports dé taillés, et les besoins du pays paraissent suffisam ment couverts. Les rapports les plus défavorables sont ceux des parties méridionales de l'empire, sur les mar chés desquelles ont eu lieu le plus de varitions dans les prix. Mais, ce qui tranquillise, c'est de savoir qu'on a les plus belles espérances au sujet de la récolte du riz, quant la qualité et la quan tité. Eu Lombardie, on en récoltera 579,000 raetzen, sur le territoire vénitien 248,000. Si l'on cousidère que, quant la nourriture fournie par les diverses céréales, 4/5 metzen de maïs et 9711 metzen de froment sont égaux bjxi metsen de riz, et que la production de froment du royaume lombard vénitien s'élève annuellement'a 4,096,000, celle du maïs 6,6 0,000 metzen, la quantité de riz récoltée forme une partie très-cousidérable (en viron i5 p. c.) de la production des céréales dans la Haute-Italie, et elle contribuera beacoup faci liter les moyeus de subsistance. n Comme en outre, la maladie des pommes de terre ne s'est pas montrée jusqu'ici en Autriche avec une certaine étendue, nous ne pouvons que répéter qu'il ne nous semble pas exister de motifs d'inquiétudes sérieuses, et qu'il y a plutôt lieu de s'attendre 'a une baisse qu'à une forte hausse dn prix des céréales dans les prochains mois. Plusieurs arrestations attribuées des causes politiques ont été opérées Orléans dans la soirée de mardi dernier. Parmi les individus arrêtés, qui se trouvaient, dit-on, réunis au moment de leur arrestation au nombre de 6 ou 7 dans une maison de la rue de la Petite-Horloge, se trouve le sieur D...., transporté gracié de décembre i85i, un ouvrier typographe d'Orléans, etc. On dit du reste qu'aucune charge grave et com promettante n'a été découverte contre les individus arrêtés. Moniteur du Loiret.) Les quarante pèlerins pour Jérusalem qui s'étaient embarqués le 23 août Marseille sur Y Alexandre sont arrivés tous en bonne santé Malte le 26 au matin, après une heureuse traversée et par un temps magnifique. On écrit de Bucharest, 23 août, au Times Les troupes russes manoeuvrent tous les jours. L'arrivée de nouvelles troupes a cessé depuis peu les principautés sont d'ailleurs tout fait en combrées de soldats. Des ouvrages de campagne et de fortification continuent d'être élevés avec la plus grande acti vité, surtout sur les bancs du Danube. On pense que les redoutes sont construites d'après un plan préparé depuis longtemps et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2