9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3753. 37me année On nous rapporte que les démarches les plus actives et les obsessions les plus pressantes sont faites de la part des raco leurs de l'enseignement libéral, dans le but de parvenir soustraire au collège S'-Vincent, certain nombre d'élèves, et de garnir quelque peu, les bancs presque désertes du collège des 30,000 francs. Bien que nous croyons inutile de pré munir les parents qui se soucient de l'heu reux avenir de leurs enfants, contre les manœuvres de ceux qui prétendent élever les jeunes gens en dehors de l'atmosphère religieuse, nous jugeons qu'il est de notre devoir de signaler au public sage, et bien- pensant, les efforts soutenus auxquels se livrent les adversaires de l'enseigfiement religieux, afin de donner leurs établis sements une apparence de vie et de pros périté. Une considération importante res sort du reste, du système d'enrôlement qu'adoptent les sectaires de l'enseignement liogier Frère c'est que les collèges de l'État tels qu'ils sont établis, sont impuis sants s'entourer de l'estime des pères et des mères, qui se persuadent justement que l'éducation sans la religion ne saurait être qu'un ensemble mal lié de maximes vagues qui se fixent peine dans l'intelli gence et qui n'arrivent jamais au cœur; uneopération toute matérielle dans laquelle on essaie de façonner le corps de l'hom me, ainsi que le potier fait de l'argile. L'éducation chrétienne peut tout pour le salut et la guérison de l'humanité; l'autre n'a que de la science offrir pour remède aux infirmités morales du monde peu de chose ou rien! moins d'abdiquer toute idée du vrai et du juste, on ne saurait nier que le choix, entre ces divers systèmes ne saurait souffrir le moindre doute. C'est ce sentiment intime qui nous fait envisager comme vaines et ridicules les intrigues ourdies contre l'enseignement libre ou religieux. Quoiqu'on fasse tant que la gé néralité des pères et des inères de familles resteront fidèles aux croyances de leurs pères, l'enseignement irréligieux, ne pren dra jamais racine en Belgique, et si quel que élément factice maintient ces établis sements en vie, ce sont les étais d'or sur lesquels ils sont bâtis. Dans la journée du 13 de ce mois, le sieur Marti 11 Moerman,brouetleur debierre en cette ville, a trouvé un portefeuille, renfermant des billets de banque d'une valeur de 1,000 francs. Informations pri ses l'honnèle ouvrier est parvenu con- nailre la personne qui appartenait l'objet perdu: c'était une D"a Dupont, marchande de dentelles Paris, qui s'est trouvée heureuse de donner une bonne récom pense en échange de son précieux portefeuille qu'elle croyait jamais perdu. On lit dans le Journal de Bruxelles: Beaucoup d'élèves de la compagnie des enfants de troupe, aujourd'hui en garnison Ypres, sont en congé de vacances. Jus qu'ici nous n'avons vu en notre ville aucun élève de la dite école, et tout ce que nous savons quant son installation Ypres, c'est que des officiers sont arrivés en nos murs il y a quelques mois, l'effet d'exa miner les bâtiments militaires, qui quoique les plus vastes peut êlrede tout le pays, au raient été trouvés impropres l'établisse ment de celle école! L'infatigable député de Roulers, M. A. Rodenbaeh, vient de terminer et de publier un livre très intéressant, intitulé: Les aveu gles el les sourds-muets: histoire, instruction, éducation, biographie. Ce travail forme un volume in-12° de 256 pages, orné d'un al phabet manuel des sourds muets et des deux facsimile de l'écriture de Massion et de l'auteur. Nous n'avons pas encore eu le temps de le lire en entier, mais les pages que nous possédons déjà nous permettent de dire que c'est un travail consciencieux, intéres sant, instructif où l'érudition de l'estimable représentant brille du plus vif éclat. Nous remercions M. Rodenbaeh d'avoir fait part au public du fruit de ses éludes et de ses recherches, sur lesquelles nous revien drons prochainement. Sur presque tous les marchés du pays, il y a eu cette semaine hausse dans les prix des céréales. En général les marchés étaient peu approvisionnés, les fermiers s'oc cupent du battage des grains et des pré paratifs des semailles. On écrit de New-York, 27 août: Le feu s'est déclaré, hier, vers 7 heures du soir, bord du Cherokee, qui devait quitter notre port aujourd'hui pour la Nouvelle-Orléans, en touchant la Havane, et qui se trouvait amarré au pied du Mur- ray-slreet. Avant que les secours pussent arriver, la flamme avait envahi toute la coque. La destruction de ce steamer est com plète. Il a brûlé jusqu'à la flottaison. Outre la valeur de la coque elle-même, on a regretter la perle de la cargaison qui se trouvait bord. Plusieurs personnes y avaienlégalement transporté leurs bagages. La perte sur le bâtiment lui-même est évaluée 200,000 liv. st. qui n'étaient pas assurés. De la cargaison on sauvera peu et en core le tout sera-t-il avarié. Le steamer était chargé en plein et sa cargaison était une des plus riches que l'on a formées jus qu'ici. On l'évalue 500,000 liv. st. Une grande partie n'était pas encore assurée. On avait dit un instant qu'une chaudière avait fait explosion, mais ce fait n'est pas exact; le bruit qui avait causé un moment cette alarme était celui d'un canon chargé pour la salve d'adieu, qui est parti quand le feu l'a gagné. On est parvenu enlever une caisse de poudre qui se trouvait bord el qui me naçait de rendre la catastrophe plus ter rible encore. Lacompagniepréparel'Em/nre City qu'on espère pouvoir expédier lundi. Le Cherokee était un beau steamer de 1244 tonn., construit d'abord pour le gou vernement. Il a subi de fortes réparations, il y a un an. Il avait 210 pieds de long, 54 de large et 17 de profondeur. On suppose que le feu est provenu des drogues ou autres matières inflammables qui se trouvaient parmi la cargaison. VÉRITÉ ET JUSTICE* On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Gratui Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'A BOA If EM EUT, par trimestre, Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu u° 25 c. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaiue. (insertions 19 centimes la ligne.) 7PF-3S, 17 Septembre. Dimanche après-midi, on a tromé 'a Moor- slede, district d'Ypres, abandonné près d'une haie longeant la rue de Gand, un enfant du sexe mas culin. Il a été transporté h l'hospice, où il reçoit les soins que réclame sou état. On est sur les (races, paraît-il, de la coupable. Le convoi partant d'Oslende h 4 heures a failli dérailler samedi dernier. Un morceau de rail avait été placé en travers sur la voie, et la machine a heureusement passé sur cet obstacle sans autre inconvénient qu'un choc violent. Tout indique qu'il y a eu malveillance dans ce fait, et il paraît que la justice est sur les traces du coupable. Lors du désastre de Zonhoven, un marchand de coco qui habite Byjxelles et qui tous les ans suit les troupes au camp de Beverloo, rendit de grands services aux soldats, eu leur donnant h boire et en allant chercher au loiu de l'eau et des rafraîchisse ments. Lundi dernier, quelques soldats du 3* chasseurs rencontrèrent leur marchand de coco, dans les rues de Bruxelles et, pour lui témoigner leur reconnais sance, ils le régalèrent d'autant de petits verres de liqueur qu'il put en boire. Bientôt le marchand fut entièrement ivre et se mit crier et chanter duos la rue; un agent de police voulut le faire cesser, mais notre homme, au lieu d'obéir se mit eu état de rébellion. Après avoir passé la nnit a l'Amigo, le mar chand de coco a été mis en liberté le lendemain. On écrit d'Anvers, i5 septembre: L'an dernier une femme habitant cette ville, afin de décider son amant h l'épouser, feignit un état intéressant. Pendant une absence de ce dernier, une autre femme, mariée, séparée de son mari depuis nombre d'années, vint en couche et prêta son enfant pour rendre possible le dénouement de l'intrigue. Notre trop crédule amant donna en plein dans le piège qu'on lui teudair, et b son re tour, fit inscrire l'enfant sous son uotn. L'intrigue et la fraude vienneDt d'être décou vertes et depuis hier la femme qui a prêté son en fant, a été placée sous les verroux, après avoir fait un aveu complet.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 1