Voici d'après une feuille de celte ville,
organe officieux du Conseil communal,
où en sont les négociations tendant ob
tenir une garnison d'infanterie.
Au 17 août, l'autorité communale adressa
ce haut fonctionnaire, une dépêche, pour
lui demander qu'en attendant que la pro
messe du Roi put recevoir son exécution
pleine et entière, et que les travaux d'ap
propriations pour le iranslèreinenl de
l'école de Lierre Ypres, pussent être
exécutés, une compensation équitable soit
accordée la ville d'Ypres, d'autant plus
qu'elle serait sans nul doute en harmonie
avec les intentions si bienveillantes de S. M.
M. le ministre a répondu le 31 août qu'il
ne pouvait accéder la demande faite
l'effet d'obtenir une garnison d'infanterie,
ajoutant que l'emplacement des différents
corps a été fixé en vue de l'intérêt général
du service qui doit prévaloir surtout autre
considération et qui ne permet pas de
fractionner les régiments dans un intérêt
de localité. Toutefois il est croire que
suite sera donnée aux travaux d'appro
priation du local de l'arsenal l'établisse
ment de l'école des enfants de troupe. 11
est temps d'y songer, si comme nous n'en
pouvons douter, on veut se mettre en me
sure de réaliser la promesse faite par Sa
Majesté la députalion du Conseil com
munal.
A ce langage du Progrès nous n'avons
qu'un mot ajouter, et c'est que nous
aussi nous croyons qu'il est du devoir de
l'Etat (malgré ce qui se pratique ailleurs)
d'approprier ses propres frais les locaux
qu'exige l'école régimentaire mais uni
quement en vue des énormes et inutiles
dépenses supportées antérieurement par
la caisse communale, quant l'état d'épui
sement où celle-ci se trouve, on aurait
mauvaise grâce de s'en trop prévaloir;
puisque bon nombre de mesures d'écono
mie pouvaient être prises depuis longtemps,
et l'ont point été encore, habitué que l'on
ésl l'hôtel-de-ville de vivre au jour le
jour, sans prévision du lendemain.
L'œuvre de démolition de nos remparts
se consomme. Lundi, 19 de ce mois, on a
mis la main l'œuvre près de la porte de
Menin, et l'on s'y occupe activement
combler le double fossé d'enceinte près
de l'un et l'autre pont.
FRÉDÉRIC DE MÉRODE.
offusque l'édifice, et présente l'oeil une surface
plane, d'un aspect monotone et développée outre
mesure. D'un autre côté, les deux portails simulés,
dont la ruasse jointe h celle du porche principal
écrase le vaisseau de l'église, sont eux-mêmes,
considérés h part, mesquins et rétrécis eu égard
aux proportions du corps entier du monument.
A la suite de ces considérations proprement ar
tistiques, il nous reste encore uu mot a dire con
cernant la partie purement matérielle des travaux
qui nous occupent. En effet, tout en rendant hom
mage h l'élégance de dessin et au fini de travail qui
rehausse les nouvelles sculptures de notre antique
cathédrale, nous ne pouvons uous empêcher de
regretter que des motifs probablement impérieux
d'économie, aient fait adopter en ces travaux de
restauration la pierre d'avennes dont la nature
trop molle ne saurait résister l'intempérie des
saisons et h l'humidité de notre atmosphère. Ce
défaut de consistance d'un élément constitutif ne
manquera pas de réduire daus un avenir peu éloi
gné ces constructions si fraîches aujourd'hui a un
état de délabrement et de ruine.
Au reste, c'est bien regret que nous émettons
ces diverses critiques et que nous formulons ce
jugement trop sévère a notre gré. En faveur de
ceux qu'anime comme nous le zèle pour la restau
ration de l'art catholique, nous voudrions n'avoir
jamais que des paroles d'encouragement et d'éloge.
Mais il uous a paru que la mission qui incombe a
la presse nous imposait le double devoir de veiller
sur les richesses artistiques de la cité et sur l'avenir
même de l'art, en rappellaut en celte occasion
quelques principes immuables dont des artistes
distingués d'ailleurs si juste litre s'écartent trop
souvent, an risque d'enlever l'architecture reli
gieuse le caractère qui lui est propre et la splen
deur de son génie.
Une nouvelle voie de communciation depuis
longtemps désirée sera bientôt mise en exécution;
c'est le raccordement de la chaussée d'Ypres au
gravier de Bailleul. Déjà tous les jalons sont placés,
et l'ou s'occupe activement dresser le plan défi-
fiuitivemeut ariêté.
Il y a treize ans que le projet de cette nouvelle
route fut soumis l'étude de M" Vanpraet conduc
teur des ponts et chaussées de notre ville; ce fut
eu i84o qu'il en dressa le premier plan. En i84i,
Mr l'avocat Stnaeleu adressa la régence d'Ypres
une pétition motivée eu faveur du plan reclamé
par les communes iuiéressées. Aujourd'hui enfin
uous pouvons annoncer que l'adjudication aura
lieu au mois de janvier prochain, et que les tra
vaux commenceront immédiatement après.
Plusieurs Sociétés particulières de villes et de
commuues ont envoyé des adresses de félicitations
Mgr le duc de Brabant l'occasion de son ma
riage. Nous apprenons que le président de la So
ciété du S' Sacrement établie Dickebusch vient
de recevoir de Mgr le duc de Brabant uue réponse
liés flatteuse au sujet de l'adiesse de félicitations
que S. A R. avait reçue de cette Société.
La recuite du houblou se poursuit avec activité
Poperinghe et daus les communes environnantes.
Les dernières chaleurs et le veut dont il a eu
souffrir au mois d'août ont produit beaucoup de
dégât sur nos houblouuières. Dans bien des com
munes le rendement ne sera que uiedtocre. Divers
achats ont été faits au prix de y5 fr. les 5o kii.
Lundi passé, M. le Doyen assisté de plusieurs
ecclésiastiques a béni la chapelle eu fer établie au
chàleau de M. Théodore De Gheus Voormezeele.
Une'faveur particulière vient d'être accordée par
Sa Sainteté, aux fidèles qui visiteront ce superbe
sanctuaire de la Mère de Dieu.
M. Vanhoorebeke, ministre des travaux publics
est venu iuspecter hier les travaux du chemin de
fer.
Par décision prise en séance du 16 septembre,
le Conseil communal a décidé qu'il ne sera point
donné des fêtes, l'occasion de l'inauguration de
notre chemin de fer, qui doit avoir lieu vers la
nouvel an. Les réjouissances que l'administration
propose de voter ce sujet seront remise, au mois
de mai 1854, époque vers laquelle, on espère que
la visite de Sa Majesté en notre ville, sera fixée.
Les pharmaciens de toute la Belgique en
opposition avec les médecins de campagne qui
protestent contre les modifications que l'on veut
apporter au projet de loi sur l'art de guérir, ont
créé dans leurs provinces et villes respectives des
Sociétés l'effet d'aviser aux moyeus de sauve
garder les intérêts et la santé des populations
compromis d'après eux, par les lois actuelles de
guérir.
En ces temps-là, un immense bruit d'armes se
fit entendre: les épées reluisaient au soleil, et les
chevaux passaient, comme un roulement de ton
nerre, sur la plaine retentissante.
Alors ont tressailli dans leurs antiques et froides
tombes, les ossements des héros de la Flandre, de
la Flaudie au lion
Immortel jeune homme, tu fus le héros d'une
révolution qui commença par des cris d'enthousias
me et de gloire, et finit par des cris de douleur sur
un tombeau tu fus le héros d'une glorieuse résur
rection, car jamais le Belge ne releva plus fièrement
la tête, depuis les temps où le Celle se dressait
frémissant devant le glaive de César
Berchem Berchem! tu as vu tomber le héros,
ton sol a été constellé de sou sang il est là gisant
au milieu de ses frères d'armes qui pleurent; son
visage garde encore la farouche expression du
combat, et rayonne déjà de l'immortalité qui
l'attend
Que nul ne le pleure, il est mort de la mort des
braves, mort sur le champ de bataille, en combat
tant pour la patrie! Soldats, uoe salve, une triple
salve, en l'honneur du mort!
Le Batave a triomphé en voyant tomber le
héros la joie a brillé daus ses yeux, et l'orgueil sur
son front; insensé, qui ne sait pas que le saog de
chaque Beige qui tombelui fait au front nne
tache inneffaçable, et que la mort de ce brave est
le signal de sa chûte!
Quelques années peine ont passé sur ces com
bats, mais cette noble mémoire semble reculer dans
les siècles, et nous présente une de ces rares et
chastes figures, héroïques réminiscences des temps
passés
Immortel jeune homme, dors, dors en paix dans
ton linceuil de gloire: tant que courage, honneur,
liberté, ne seront pas de vains mots que la bouche
exprime, et que le vent enlève, ton nom sera im
périssable parmi les hommes et moi, laut que sous
le ciel des neuf provinces, battra uu cœur comme
le tien, j'aurai foi dans les destinées de ma patrie
L. G.
En présence de la manifestation uationale qui a
eu lieu eu faveur du mariage de S. A. R. le duc
de Brabant avec une princesse d'Autriche, Y Ob
servateur voudrait faire oublier les attaques que
sa coterie déchue s'est permise contre celte heu
reuse alliance mais il y réussira difScillement ses
écrits, ceux des siens sont là, et pour couronner le
tour, nous avons la bouderie de M. Verhaegen
avec les insinuations du Journal de Liège et les
grossièretés de VÉclaireur de Namnr envers S.
A. R. le prince héréditaire. Que Y Observateur
les désavoue nettement, loyalement, et en bons
princes, nous lui accorderons amnistie complète;
ruais aussi longtemps qu'il ne l'aura point fait
nous aurons le droit de dire que la malveillance de
sa coterie a l'égard du mariage, a échoué devant
l'approbation éclatante que le peuple a donnée
l'alliance d'un prince belge avec uue princesse
autrichienne.
C'est d'ailleurs une illusioo de VObservateur
de croire que sa coterie se confond dans l'uriani-
mité de la nation; celle ci s'est séparée du parti
déchu dans les élections du 8 juin 1862, et la
démarcation sera plus nettement établie encore
l'anuée prochaine. Si Y Observateur en doute,
qu'il jette les yeux sur les bancs de la gauche,
et il y cherchera vainement les Brnneau, les Van
Cleemputteles Cumonl, les Bourdeau'huiles
D'Hout, les Liefmaus, les Cools, les Van den
Berghe, les De Luesemans, les Dumont,les Deles-
cluze, les Sigart et autres soutiens de la politique
déchue. Non, la nation n'a rien de commun avec
ceux qui persifflent le mariage avec l'Autriche,
qui se lâchent tout rouge quand le Roi rend hom
mage la mémoire de Marie-Thérèse, et qui