Mercredi, 5 de ce mois, a eu lieu au
Collège S' Vincent de Paul la rentrée des
élèves internes, et, le lendemain, l'ouver
ture des classes. Nous apprenons avec
plaisir qu'un grand nombre de nouvelles
inscriptions (une trentaine environ, dont
six internes) ont été prises.
C'est ainsi que le nombre des élèves
monte d'année en année, malgré les ma
nœuvres contraires journellement misesen
jeu par les puissants patrons d'une insti
tution rivale. Soutenu par les largesses
libres et spontanées des habitants, n'ayant
distribuer ni bourses d'études, ni faveurs
d'aucune sorte, le Collège épiscopal pros
père cependant les études se renforcent
et lleurissent de plus en plus; en un mot,
les honorables directeurs du collège n'ou
blient rien pourcorrespondreà la confiance
des pères de famille dont ils s'honorent
juste titre.
Au moment de mettre sous presse, nous
apprenons avec plaisir que la santé de Mr
William Cbantrell, directeur des chemins
de fer de la Flandre-Occidentale, s'est sen
siblement améliorée et qu'on espère pou
voir le transporter sous peu de jours
Bruges.
Encore un nouveau malheur enregis
trer; avant hier, un ouvrier qui travaillait
la démolition des fortifications, a eu la
cuisse fracturée par un monceau de bri
ques qui s'est détaché d'un mur qu'on
était occupé abattre. Le malheureux a
été transporté l'hôpital où on lui a don
né les secours de l'art.
On nous écrit de Poperinghe, que avant
hier le Houblon a été vendu au prix de
132 francs 50 cenlimesles50kilogrammes.
II.
M. Rogier a dit et répété saliélé, dans les dis
cussions de la loi du i"juio i85o, qu'il ne voulait
pas admettre la coopération du clergé en vertu de
la loi, parce qu'il ne voulait pas que l'exécution de
la loi dépendit de la bonne volonté du clergé. Tous
les organes du pays intelligent ont retenti de celte
belle argumentation. Il fallait tout prix placer
l'exécution de la loi l'abri des exigences du
clergé.
Que voyons-nous aujourd'hui?
L'article 8 de la loi reste inexécuté et inexécu
table par le refus de concours du clergé.
M. Rogier est tombé de tout son poids dans
l'inconvénient qu'il voulait éviter.
Eu vérité, un homme d'Etat, un ministre ne
peut pas être plus maladroit qu'en trébuchant par
ment Ély, c'est un beau serment. On voit bien que
vous êtes de la suite du seigneur comte de Flandre
car c'est là son juron.
Baudouin se mordit les lèvres; il ne voulait pas
encore se faire connaître.
Cela doit vous engager, reprit-il, me con
fier ce qui peut vous rendre heureux. Je vous
promets de ne pas vous oublier.
Oh! j'ai de l'ambition, dit le villageois en
cheminant côté de son seigneur. Ce que je vous
demanderais est peut-être trop difficile.
Qui sait? dites toujours.
Je sortais là, messire, puisqu'il faut parler,
d'une ferme qui a vingt-sept bonniers. Depuis le
seigneur baudouin-Bras-de-Fer (gloire lui et
paix son âme!), vous voyez que ça date de loin,
cette ferme appartient au domaine de monseigneur
le comte de Flandre. J'ai cinquante ans; il y en a
trente que j'y bals les blés et d'autres menues
<m aines. C'est un beau bien Je demanderais... Mais
O
la mesure qu'il prend, dans le piège qu'il voulait
éviter en prenant cette mesure.
Le pouvoir civil devait planer dans les régions
aériennes, et le pouvoir civil est tombé aux pieds
du clergé.
Voilà ce qu'ont pu la haute sagesse et la haute
politiqu du parti de M. Rogier, et de son journal
V Indépendance. [Patrie.)
Nous lisous dans le Demerbode, de Diest
Ou nous assure qu'il n'y a plus que cinq élèves
au collège officiel de notre ville, et la régence
demande en faveur de cet établissement, pour
l'année prochaine, la somme de sept mille deux
cent dix-sept francs 58 centimes, ce qui fait
1,443 francs 47 3/5 centimes pour chaque élève
Le journal la dation a publié hier un manifeste
incendiaire de I.edru Rollin.
L'ancien chef du gouvernement provisoire de la
révolution française en 184:8, fait connaître ses
amis et féaux que la république universelle est
organisée dans tous les pays, et qu'elle n'attend
plus, pour faire explosion, qu'une occasion favo
rable.
Il ajoute que cette occasion est prochaine.
En faisant une large part la fanfaronnade,
la jactance et l'extravagance qui sont le fond de
la nature démocratique et sociale ce document
effervescent ne doit pas passer inaperçu.
Les hommes d'ordre de tous les pays, et du
nôtre en particulier, en tireront cette morale, qu'il
importe de veiller activement et de travailler sans
relâche la défense des principes conservateurs, et
que l'on commettrait une grande faute si l'on s'en
dormait dans une sécurité exagérée.
Le cri de guerre de Ledru-RoUio fera compren
dre également quel danger la politique déchue a
exposé le pays, lorsqu'on l'a vue livrer toutes les
positions, dans l'ordre'des fonctions électives et
autres, aux hommes sortis des clubs de 1848, dont
le plus grand nombre fi'élaieul que des foyers de
républicanisme et des succursales de la politique
de Ledru Rollin.
Ce danger existe encore.
Il cessera, les électeurs conservateurs de tous les
partis ont en main le moyen d'y mettre un terme,
s'ils veulent s'unir et faire résolument l'épreuve
de leurs forces qui sont irrésistibles. Mais il importe
d'agir et d'aviser d'urgence.
En deux mots pas de craiuteexagérée, mais aussi
pas de fausse sécurité. [Ami de VOrdre.)
Plusieurs journaux anglais annoncent, d'après
une correspondance du 14 septembre, que la flot
tille russe du Danube concentrée Ismoïl avait
reçu l'ordre de faire un mouvement en avant, et
c'est trop et vous diriez que j'abuse de votre hon
nêteté.
Non, par le Sauveur! je ne dirai pas cela.
Parlez-moi avec confiance.
Par le Sauveur marmotta Ély, encore un ju
rement du seigneur Comte. C'est étonuant comme
les gens de la Cour prennent les bonnes habi
tudes!... J'achèverai donc, messire, poursuivit-il
tout haut mais vous ne m'en voudrez pas?
Eh bien je désirerais être, pour le reste de ma
vie, de toute ma vie, le fermier de la ferme
où je ne suis que le batteur en grange. Ça ne dé
place personne, puisque le dernier fermier est mort.
Mais ce n'est pas impossible, dit Baudouin.
Vous croyez?
Ely s'arrêta, le coeur bondissant.
Venez me voir demain.
Les deux compagnons étaient arrivés la porte
du palais.
Où vous verrai-je? demanda Ély.
qu'Orner-Pacha, de son côté, avait donné aux
commandants des batteries turques établies sur la
rive droite du Danube l'ordre de faire feu sur les
bâtimens russes. C'est probablement ce fait qui a
donné lieu au bruit répandu qu'un engagement
avait eu lieu entre les deux armées. [J. des Débats.)
On écrit d'Ostende que la pêche au hareng
s'annonce cette année, la Panne, sous les aus
pices les plus favorables et que cette industrie a
pris un développement inespéré.
Une grande partie de la population du village
de Pipaix piès de Leuze, encombrait, ces jours
derniers, les abords de la maison communale de
celte localité, où devait se célébrer un mariage
comme on eu voit peu. Bientôt on annonça la noce
et l'on vit s'avancer lentement six vieillards qu'on
aurait pu prendre pour les aïeux des financés;
c'étaient pourtant les futurs époux eux-mêmes qui
venaient se présenter l'officier de l'état-civil,
accompagnés de quatre témoins, seulement, car on
comprendra qu'il ne pouvait plus être question du
consentement de leurs ascendants lorsqu'on aura
pris lecture des lignes suivantes
Le marié comptait 74 printemps; la mariée, 67;
le premier témoin, 70; le second, 77 le troisième,
77 le quatrième, 80. Total pour la noce, 445 ans.
Après la cérémonie nuptiale, les futurs passés se
sont rendus leur domicile, toujours accompagnés
de leurs jeunes témoins, et tout ce que le village
compte de notabilités s'est empressé de venir leur
présenter une jolie corbeille de pêches, en leur
souhaitant un bonheur sans nuages et une postéri
té nombreuse. [Feuille de Tournai.)
Des pétitions se signent en ce moment
Gaud pour demander au Roi que des mesures
soient prises afin de faire baisser les prix des
denrées alimentaires, soit en supprimant ou en
diminuant les droits, soit par tout autre moyen;
les pétitions portent déjà des milliers de signatures.
Les journaux de Bruges publient l'avis
suivant
Les bourgmestre et échevinsde la ville de Bruges
s'empressent de porter la connaissance du public,
qu'à partir du lundi 10 du courant, il y aura tous
les jours, t 1 heures du matin, vente et distribu
tion de soupes économiques composées d'ingrédients
sains et nutritifs.
Celle distribution se fera raison de 10 centimes
le litre 1° Au local occupé par les Sœurs Grises,
place de la Vigne; 1° quai de la Potterie près de
l'usine de M. Herreboudt-Van Wymelbeke.
Dans les divers quartiers de la ville, il sera établi
des bureaux pour le débit des cartes donnant droit
la distribution de ces soupes. Les personnes
charitables qui voudraient convertir leurs aumônes
Ici, dans ce châteao.
Dans ce château
Dans ce château même.
Ou ne 111e laissera pas entrer.
Si fait, vous demanderez le secrétaire du
Comte; c'est moi.
Bien, dit Ély; je viendrai.
Et les deux amis se séparèrent.
En rentrant chez lui, le bonhomme Ély raconta
sa femme comment il avait rencontré sur la route,
la vue des portes de la ville, un homme assailli
par cinq brigands; comment il avait porté secours
l'homme attaqué; comment avec son fléau il
avait mis les bandits eu déroute et comment celui
qu'il avait sauvé lui avait promis son appui.
d'est, ajouta-t-il, le secrétaire du seigneur
Comte.
La femme qui, non plus que son mari, ne savait