Les jurys d'examen ne constatent que
le degré d'instruction auquel est parvenu
le jeune homme qui se présente devant
eux, et l'cducalion qui a bien aussi son im
portanceéchappe complètement leur
contrôle. L'ensemble des opérations des
jurys ne nous est pas entièrement connu.
Nous espérons pouvoir en fournir, sous
peu le tableau complet nos lecteurs, afin
qu'ils puissent juger avec parfaite connais
sance de cause. D'après les données que
nous possédons déjà nous avons la con
fiance qu'un avantage marqué est assuré
aux établissements libres.
Leur triomphe serait plus complet en
core,si, dans plusieurs d'entre eux, l'on ha
bituait d'avantage les élèves l'exercice de
la parole, si on les questionnait plus sou
vent, non seulement devant le principal
et les professeurs mais surtout devant des
Personnes étrangères l'établissement que
on inviterait visiter les classes. Celte
pratique, outre qu'elle stimulerait l'ému
lation des jeunes gens, leur communique
rait peu peu cet aplomb qui leur fait
quelquefois défaut quand ils se trouvent
en face du jury.
Cette observation s'applique surtout
aux jeunes gens qui viennent de la cam
pagne. Il nous est arrivé trop souvent de
voir des élèves possédant très-bien leurs
matières et ne donnant que des réponses
tronquées, parceque l'émotion qui les
préoccupait, leur coupait la parole.
Nous recevons l'instant la triste nou
velle de la mort de Monsieur Louis de
Rasquin, Ingénieur attaché aux travaux du
chemin de fer de la Flandre-Occidentale,
décédé Liège le 10 de ce mois la suite
d'une longue maladie.
Le personnel du chemin de fer ayant
l'intention de faire célébrer un service
pour le repos de son âme, invite les amis
du défunt vouloir bien y assister, et con
sidérer cet avis comme une invitation
la messe qui sera célébrée Dimanche pro
chain 16 cl 111/2 heures du matin en la
Cathédrale de cette ville.
Nous apprenons avec plaisir que Mon-
sieur William Chantrell, directeur des
chemins de fer de la Flandre-Occidentale,
s'est rendu aujourd'hui au Moulin Brûlé,
pour y examiner les travaux sous ses or-
dres. Nous pouvons annoncer que Mon
sieur Chantrell est entièrement rétabli.
vol d'un panier de beurre.
Aujourd'hui jour, de marché un panier
contenant vingt pièces de beurre a été dé
posé l'hôtel Saint-André, des voleurs
après avoir vidé le panier, l'ont déposé
l'église S'-Martin.
Une pièce de cotonnette a été volée d'une
boutiquière établie sur la Grande Place.
Dans l'église des Carmes Déchaussés,
une femme qui était occupée prier de
vant l'image de la Vierge a eu son man
teau entièrement coupé en pièces. Nous
aimons croire, que la vigilance de la
police locale, se mettra bientôt sur les
traces des coupables.
W. D. CHANTRELL.
L'organe du libéralisme de notre ville, se livre
a des eflorls aussi constants que ridicules, pour dé
montrer que son parti a mérité l'estime et la con
sidération générale.
Le grand argumeot qu'émet le bénêt pnbli-
ciste 'a l'appui de son argumentation emphatique,
c'est la tourmente révolutionnaire de i848, de
laquelle selon loi, la Belgique ne serait sortie que
grâce au libéralisme siégant alors au pouvoir.
Quel est le sens de cet hommage rendu a la po
litique libérale
Le coufière vent-il insinuer que ses coreli
gionnaires politiques auraient fait cause commune
avec les révolutionnaires, héros de Risquons Tout,
s'ils n'eusseut occupe eux-mêines le pouvoir? Eu
ce cas, nous doutons que le compliment soit de
nature h couvrir, le libéralisme de gloire. Les ca
tholiques ne leur envieront point de pareils lau
riers. Leur litre de gloire, k eux, c'est d'avoir, au
moment où ils semblaient pour toujours évincés
des affaires, fait taire leur juste ressentiment, caché
les blessures saignantes encore, pour défendre la
cause de leurs ennemis coutre ceux dont ils pou
vaient faire leurs alliés et le marche-pied de leur
retour au pouvoir.
Ce n'est donc pas cette considération l'a qu'il
faut s'arrêter pour juger le parti libéral en Bel-
gique.
Ce qui achève de dévoiler ce parti, et d'éclairer
tout homme sage sur sa marche et ses doctrines,
c'est que depuis 1847, le pays a pu comprendre,
ce que signifie véritablement le système de cette
coterie passionnée etaveugle qui s'intitule libérale.
Ce système quel est-il
C'est la guerre 'a tous les principes nationaux
C'est l'élément religieux persécuté, et tracassé
partout, même qnaud il vient au secours du pau
vre, et qu'il protège la jeunesse
C'est l'action des clubs et des loges maçonni
ques substituée l'action du gouvernement et
l'opinion publique.
C'est le vote servile des députés, agissant en
vertu des mandats impératifs.
C'est l'industrie menacée du libre échange et le
travail anglais destiné h venir prendre la place du
travail national
C'est le gaspillage des deniers publics, prodi
gués aux banqueroutiers et aventuriers de toute
espèce, ou jetés dans la Meuse;
C'est l'armée livrée aux démolisseurs de la
gauche;
C'est le pays accablé d'impôts de tous genres,
opprimé par les vexations, les expertises, etc.;
C'est l'admission anx emplois publics, h la croix
d'honneur, réservée la coterie adulatrice de MM.
Frère et Rogier
C'est la politique réactionnaire contre les idées
de i85o;
C'est la guerre enfin, h tous les éléments de
notre natioualité, a tout ce qui résiste, k tout ce
qui est fort, h tout ce qui nous sépare de l'étranger.
Or le pays ne veut plus de ce système il l'a dit
le 27 septembre i85i, il l'a répété le 8 juin et le
27 septembre 18Ô2, il le redira le 9 juin i854.
Suivant une statistique que le Denderbode, dé
clare être exacte; du 1" septembre au 1" octobre
dernier, il a été exporté de Belgique en France,
par la Lys et l'Escaut 2 1,000,000 kilogrammes de
fromeut. Ce chiffre n'est-il poiut de nature a faire
refléchir les hommes sérieux; sur les conséquences
de la libre sortie des céréales?
Un journal de la capitale assure, comme on sait,
que les négociations pour l'établissement d'un
traité de commerce entre la France et la Belgique
sont sur le point d'être reprises. Si, comme il est
permis de l'espérer, cette bonne nouvelle ?e con
firme, nous croyons devoir attribuer cet heureux
résultat, la mission confiée par le Roi au prince
de Chirnai, auprès de S. M. l'Empereur, lors de sa
récente visite a Lille. Ll est h la connaissance de
tout le monde, que Sa Majesté Léopold, ne pou
vait faire un meilleur choix qu'en chargeant le
prince de Chimai, de la mission qu'il a su si bien
remplir auprès de l'Empereur. C'est ce qu'a dé
claré du reste Louis-Napoléon lui-même dans les
différentes entrevues qu'il a eu avee l'envoyé
Belge.
Profond politique, diplomate expérimenté au
tant que bon patriote, ainsi que l'observe un
journal, M. le prince de Chimai aura su faire
comprendre l'Empereur, la situation exacte des
esprits a son égard en Belgique. Témoin de la
conduite outrageaule de la presse libérale il n'aura
point manqué de désillusionner, s'il en fut besoin,
Louis Napoléon sur la portée de ces outrages, en
lui faisant observer que la plupart des écrivains
qui distillent l'injure cootre lui, dans Y Observa
teur et les journaux de même trempe, ne sont
autres, pour la plupart, que des français d'ori
gine qui n'oul de Belge que l'hospitalité qu'ils
reçoivent, ou des séides d'un parti dont la portion
saine du pays désavoue et répudie les tendances et
les principes révolutionnaires.
«TaB 111—
Ypres, le 15 Octobre i853.
Monsieur VÉditeur,
Vous avez accueilli et inséré dans votre journal
du i3 Octobre c4 N° 3760, un avis k MM. les
créanciers du chemin de fer de la Flandre-Occi
dentale, (ligne de Wervicq h Poperinghe) que je
considère comme calomnieux et contenant des im
putations injurieuses de nature h porter atteinte
h la juste considération de la société et h son crédit.
Le conseil d'administration avisera aux mesures a
prendre pour obtenir réparation de la calomnie.
Dans cette situation, je me borne h vous faire
observer que la société des chemins de fer de la
Flandre-Occidentale n'a jamais laissé une seule
de ses obligations en souffrance, qu'elle n'a jamais
eu avec le sieur Devestel-Delille d'autres relations
que celles résultant d'un contrat d'entreprise et
que partant elle n'a répondre ni directement, ni
indirectement, des marchés conclus par celui-ci
ou par ses agents.
Quant aux fournitures de matériauxfaites
d'après les ordres des agents de la société, les
fournisseurs n'ont qu'a se présenter, le mercredi
de chaque semaine, dans nos bureaux rue an
Beurre n° 26 pour en obtenir le paiement.
Veuillez insérer la présente dans votre plus pro
chain numéro et accepter mes civilités.
le directeur gérant.
PROHIBITION A LA SORTIE DES
POMMES DE TERRE ET LÉGUMES SECS.
Le Moniteur que nous recevons h l'instant,
contient l'arrêté royal que voici
LÉOPOLD, Roi des Belges, etc.
Sur la proposition et de l'avis unanime de notre
conseil des ministres,
Nous avons arrêté et arrêtons:
Article unique. Sont prohibés'a la sortie: 1'
Les pommes de terre; 20 les légumes secs, savoir:
pois, lentilles, fèves,(haricots), vesceset féveroles.
Notre ministre des finances est chargé de l'exé
cution du présent arrêté, qui sera obligatoire le
lendemain de son insertion au Moniteur.
Donné h Laeken, le i5 octobre 1855.
LÉOPOLD.
Par le Roi le ministre d'État, gouverneur
du Brabant, chargé temporairement du
département des fioaDces, Liedts.
Le ministre des affaires étrangères,
H. De Brouckere.