Fidèle Vannieuwenhuyse, qui depuis 26
ans, conduisait la diligence de Poperinghe
Ypres, et vice-versa, est décédé subite
ment avant hier dans l'après dîner en
soignant son cheval dans l'écurie de l'Es
taminet la Tête d'Argent; les personnes ac
courues son secours, n'ont relevé qu'un
cadavre. C'était un homme probe et exact,
il sera vivement regretté des personnes
d'Ypres et de Poperinghe qui le chargaient
de leur commissions; son enterrement a
eu lieu ce matin il y assistait beaucoup de
monde.
Le Receveur des contributions directes
de la ville prie les contribuables, qui sont
en retard de payer les termes échus, de les
acquitter dans la huitaine. Il se flatte que
celte invitation officieuse engagera les
intéressés y satisfaire sans délai, afin
d'éviter les poursuites qu'il serait dans la
nécessité, quoique regret, de commencer
et de continuer suivant la rigueur des lois.
Elle contient les commandements de Dien et de
l'Église, les règles de la morale chrétienne, et tout
ce que Dieu nous défend et nous ordonne par
rapport au salut. Le devoir d'obéir h notre Mère la
S"-Eglise, et de vivre conformément b ses lois,
est une des dispositions les pins solennelles de ce
code sacré. Rien de semblable ne se trouve dans
les scieuces profanes: l'enseignement religieux ue
peut donc aucun titre leur être assimilé.
En troisième lieu l'enseignemeot de la religion
se distingue de l'enseignement des sciences pro
fanes par son caractère pratique.
Cet enseignement, tel que le conçoit l'Église,
comprend trois choses L'instruction religieuse
proprement dite, ou l'explication des vérités de la
foi; l'instruction morale, ou l'explication des
devoirs de la vie chrétienne; et exercice des
actes que les vérités religieuses et morales com
mandent.
C'est dans cette troisième partie de l'eoseig-
nement religieuse que consiste proprement Védu
cation chrétienne. Qu'on veuille bien le remar
quer néanmoins, cet enseignement est pratique
dans toutes ses parties.
Ainsi l'explication des vérités de la foi n'a
pas pour but unique de faire comprendre la théorie
de la religion, et de donner aux fidèles une notion
spéculative des vérités chrétiennes, mais elle doit
surtout faire adhérer ceux-ci d'esprit et de cœur
a ces vérités, et les conduire par l'instruction
l'acte de foi....
Quant Vinstruction morale, elle a pour but
d'expliquer les commandements de Dieu et de l'É
glise; elle donne la notion exacte des vertus et des
vices; elle fait aimer les premières et détester les
secondes. Elle fournil les motifs, et indique les
moyens, d'éviter le péché et d'observer les de
voirs religieux. Il est impossible d'examiner quel
que chose de plus pratique au monde.
Enfin l'exercice des actes que la doctrine
chrétienne commande, fait partie de l'enseigne
ment religieux, par cette raison simple et fort
facile saisir, que s'il n'est poiut enseigné il ne
sera jamais appris. Les enfants qui n'auront pas
été exercés dans le collège la pratique de leurs
devoirs, ne s'y exerceront jamais. Ils auront acquis
peut-être une certaine notion toute spéculative de
la religioo mais ils vivront toujours en payens.
L'éducation morale et religieuse, qui forme le
jeune homme chrétien, et qui déterroiue ses habi
tudes, leur manquera et par conséquent leur con-
Adolphe de La Marck, qui était las de vivre
dans des troubles coulinuels, se montra la mul
titude; il promit si formellement de faire iuformer
sur le crime dont on parlait, et de donner aux
plaignants satisfaction, que la foule apaisée rentra
dans l'ordre pour le moment.
Mais au bout de peu de jours, le meurtrier
n'ayant pas été trouvé, les agitations, qui d'ailleurs
étaient entretenues par les bourgeois de Matines
et par les agents du duc de Brabant, recommen
cèrent. Elles duraient encore en i334, lorsqu'un
évéuement les calma tout a coup, du moins par
rapport la mort du comte de Looz. Il arriva a
Liège un voyageur qui avait découvert la retraite
du sire de Hermal et qui la révéla.
Le vieux seigneur, sauvé, comme on l'a vu, par
les gardes du Prince-Evêque, avait trouvé moyen
de sortir de la ville, b la chute du jour, sans être
reconnu. Il s'était éloigné, se recommandant b
Dieu, et ne songeant qu'a mettre la plus grande
dislance possible eotre la ville de Liège et lui; car
il savait de quels périls il était menacé, pour avoir
irrité le peuple. Il marcha pendant sept jours, se
dirigeant vers les côtes de la mer où il pensait
rencontrer uo navire pour s'en aller en Aogle-
duite ne sera jamais celle des vrais enfants de
l'Eglise. Il ne faut pas le dissimuler, l'éducation
chrétieune commence par l'acte de foi, se perfec
tionne par la prière, l'étude de la religion, la ré
ception des sacrements, les pratiques de piété
approuvées, les bons avis, les bons exemples, et
elle se termine en créant dans le jeune homme
l'habitude de s'acquitter avec conviction et facilité
de tous les dévoirs de son état. Lorsqu'on néglige
cette éducation, on ne donne pas un enseignement
complet, ni efficace; mais on abandonne la jeunesse
b tontes ses passions et b tous ses vices, c'est-b-
dire, qu'on la perd et qu'on l'égaré de ses pre
mières années....
Voilà comment parle Mgr. l'Ëvèque; il prescrit
donc aux professeurs on peu plus, que de faire
souvent réciter le texte du catéchisme leurs
élèves, et de leur donner la faculté, tous les deux
mois et plus souvent, si les parents le désirent,
de remplir leurs devoirs religieux. Sa Grandeur
veut que l'éducation chrétienne marche de front
avec l'instruction religieuse, et que les jeunes gens
soient dirigés dans leur conduite avec autant de
zèle, qu'on les dirige dans leurs études; parce que,
dit-il, la société est beaucoup moins intéressée
posséder ses membres savants que des mem
bres vertueux.
terre. Il fit ainsi près de cinquante lieues. N'osant
séjourner b Bruges, ville qui faisait avec Liège un
très-grand commerce, il se retira dans un petit
hameau, lequel se trouvait b trois lieues de cette
belle cité et b quatre lieues d'Ostende. Ce hamean
ou village avait été très-anciennement ud poste
de milice romaine, sous, le nom de portus JEpa-
tiacus; il s'appelait alors Scliaerfout, et n'était
habité que par deux classes d'hommes, de riches
bourgeois de Bruges qui avaient là des maisons de
plaisir au bord de la mer, et de pauvres pêcheurs
logés dans de modestes cabanes, bravant tous les
jours l'océan du Nord pour alimenter la sensualité
de la cité opulente. Alors le commerce que les
Flamands entretenaient avec tous les peuples du
monde connu, leur avait amené l'abondance et le
luxe. La soie, le velours et l'or, prodigués dans
leurs vêlements, faisaient de leurs villes comme
autant de cours brillantes. Une reine, qui vint a
Gand vers ces temps-lb, dit en voyant les dames
de la ville sous leur éclatante parure: Je croyais
être ici seule reine; j'en aperçois mille. Les vices
qui accompagnent l'excès des richesses étaient por
tés b un aussi haut point que le luxe. Il y avait de
grands désordres daus les mœurs; ces désordres
Nous lisions hier dans un journal de Bruges
Les établissements de l'État, dit le Moniteur
de l'Enseignement, n'ont pas seulement fourni
bon nombre d'élèves de rhétorique dignes du
diplôme, mais un élève de seconde d'un athénée
de notre connaissance s'est présenté et a réussi.
C'est là une particularité dont nos adver
saires ne manqueraient pas de tirer avantage,
si elle s'était produite de leur côté.
Que le Moniteur de l'Enseignement se détrom
pe cette particularité s'est produite de notre
côté, et nous sommes si habitués aux succès,
que nous n'avons pas même songé en parler
mais puisqu'on nous y oblige, nous apprendrons
au Moniteur de l'Enseignement et au journal
clubiste de Bruges, qui se garderont bien de le
dire leurs lecteurs, que M. Jules Biebuyck,
de IVacken, élève de seconde du petit séminaire
de Roulers, s'est présenté devant le jury uni
versitaire de Gandet qu'il a réussi sans la
moindre peine. Voilà un fait que tout le monde
peut vérifier, et dont cependant nous n'avons
pas songé tirer avantage, puisqu'il nous est
connu depuis plusieurs semaines.
(Patrie de Bruges.)
Le 12 de ce mois, un conseil de famille a en
lieu devant le juge de paix, M. Peeters, du pre
mier canton de la ville de Bruxelles, assisté de M.
Piercot, son greffier, pour la Domination d'un cu
rateur b S. A. R. le Duc de Brabant.
Le conseil était composé de M. le comte de
Marnix, grand maréchal du palais; de M. Jules
VaDPraet, Ministre de la maison do Roi; de M.
le baron de Gerlache, premier président de la Cour
de Cassation; de M. Leclercq, procureur-général
près la même Cour de M. Dolez, avocat b la Cour
de Cassation de M. Mascart, avocat a la Cour
d'Appel.
S. M. le Roi était représenté par M. le vicomte
de Conway, intendant de la liste civile.
Le conseil a nommé S. M. le Roi, curateur, et
M. Mascart curateur spécial et ad hoc.
Si, aux termes de l'art. 476 du Code civil, le
mineur est émancipé par le mariage, il n'atteint
cependant sa majorité qu'a l'âge de 2 1 ans révolus.
Après l'émancipation du mineur, le mandat du
tuteur vient b cesser, et le conseil de famille dé
signe un curateur sans l'assistance duquel le rai-
ueur émancipé u'est point habile pour certains
actes.
Après l'émancipation, le tuteur présente son
compte de tutelle au mineur assisté d'un curateur
enfantaient des crimes avec une fécondité ef
frayante: point de semaine qui n'eût son meurtre;
point de rue qui n'eut son déshoimeur; point de
village qui n'eût sa honte.
Le village de Schaerfout, sous le rapport des
mœurs, était surtout uue petite Ninive. Les mai-
sous de plaisance des riches bourgeois étaient des
maisons de débauche. Les pêcheurs de la côte,
gagnant leur vie, comme ils disaient, avec les jeu
nes seigneurs, étaient les agents de ce qu'ils appe
laient leurs parties de plaisir. Un seul homme,
dans le hameau, le pauvre Éloi Blankenberg, se
rappelait son nom de chrétien, en remplissait les
devoirs et fuyait le scandale. Il vivait de sa pêche
avec la pieuse Yva sa femme; et, le dimanche, ils
ne manquaient pas d'aller prier avec ferveur, avec
amour, avec douleur, b l'église presque déserte de
Schaerfout; car leur fille Trudis, qui avait fait
longtemps l'espoir de leur vie, menait une vie
coupable. Un seul homme, mondain cependant,
mais encore vertueux, les consolaient parfois an
sortir de l'église; c'était le sire de Tronchiennes,
qui veoait tous les mois voir b Schaerfout un de
ses vieux parents.
Pour être continué.)