teurs d'hospices, le droit non seulement de désigner les malheureux qui doivent pro fiter de leurs bienfaits, mais encore le droit de concourir l'administration de leurs fondations; il en résulte, pour les testateurs, le droit de fairedistribuer, après leur mort, leurs aumônes, par les per sonnes de leur choix. Ce régime, bien moins restrictif, bien plus libéral que celui de MM. Rogier, Haussy, et Tesch, n'était pas pourtant exempt d'inconvénients. Le gouvernement des Pays-Bas, dans l'intérêt des pauvres, y rémédia en introduisant dans les règle ments publiés en 1824 et 1825 un ar ticle ainsi conçu le conseil nomme les membres des administrations des hos- pices etc... pour autant qu'il n'ait pas été décidé autrement cet égard par les actes de fondation. En vain voudrait-on chercher obscurcir un texte aussi clair; on n'y parviendra pas sans méconnaître le bon sens et la vérité. Tel était l'état delà législation en 1856; tel était l'état auquel tout le monde recon naît qu'on n'a rien voulu changer, et ce n'est que sous le régime de la politique nou velle, que pour la première fois, cette légis lation a été contestée, et que la volonté du testateur qui doit être respectée et sacrée, a été méconnue de la façon la plus illibé rale par des hommes qui se targuent de professer les principes d'un libéralisme franc et sincère! En restreignant les pouvoirs du testa teur, en détournant les revenus des fonda- lions de leur destination spéciale par une interprétation erronée et abusive; en vio lant et en foulant aux pieds la volonté des personnes charitables, la politique libérale a vu se produire le résultat qu'il était fa cile d'attendre de sa doctrine funeste. Ce résultat a été de restreindre notablement les sources de la charité privée, de dé tourner les particuliers de leurs intentions bienfaisantes dans la persuasion ou ils étaient qu'elles ne seraient point respec tées, et qu'un pouvoir anti-libéral appli querait leurs legs des fins différentes que celles qu'ils auraient en vue. Sans aucun doute un système aussi fatal aux pauvres, aussi contraire la raison, et au bien être général ne saurait rester plus longtemps en vigueur en Belgique, ce pays classique de la bienfaisance et de la liberté. La charité privée, cette fille du ciel, celle noble inspiration de l'âme, ne saurait de meurer encore exposée aux vexations et aux entraves d'un parti intolérant et anti- religieux. Elle ne saurait l'être, surtout cette époque malheureuse, où ceux qui sem blent même dédaigner ses bienfaits, l'appel lent au secours de la société souffrante. D'après nos lois, la charité est purement volontaire; on accomplit en la faisant, un devoir de conscience, maisnon une obliga tion légale. On ne saurait violer aucune loi en ne donnant pas; quelle loi violerait-on en imposant sa donation une condition qui n'a par elle-même rien de contraire l'ordre public ni aux bonnes mœurs? La prétention de susciter des embarras la bienfaisance privée ne repose donc que sur les utopies pernicieuses de faux libéra lisme. Et, pour l'honneur du pays, dans l'intérêt de la classe malheureuse, il est désirer que prompte justice soit faite par la législature, d'une doctrine aussi vexa- toire qu'arbitraire, afin qu'à l'avenir il soit permis de faire de la charité comme l'on voudra et au profitdes personnes que l'on entend désigner! Le Receveur des contributions directes de la ville prie les contribuables, qui sont en retard de payer les termes échus, de les acquitter dans la huitaine. 11 se flatte que cette invitation officieuse engagera les intéressés y satisfaire sans délai, afin d'éviter les poursuites qu'il serait dans la nécessité, quoique regret, de commencer et de continuer suivant la rigueur des lois. On nous écrit de Poperinghe, que hier le houblon a été vendu jusqu'à 170 francs les 50 kilogrammes. Il n'est bruit Tournay que d'un affreux malheur qui serait arrivé Mons jeudi dernier, on ne parle de rien moins que de la caserne de la Constitution qui se serait parliellemenlécroulée en faisant une énor me quantité de victimes, on parlait déjà que l'on avait retiré des décombres 150 cadavres. Nous ne pouvons aucunement garantir l'exactitude de ce sinistre d'autant plus qu'aucun journal pas même ceux de Mons n'en ont encore fait aucune mention. mer, lancés sur la côte, se ruèrent comme un tor rent contre la foule qui voulait forcer la chaumière hospitalière du pêcheur; et la foule effrayée re cula. Le pêcheur sourit, en voyant sa maisonnette envahie par la mer et tout-à-coup entourée d'eau comme une île. Le comte de Hermal, par une lu carne étroite, comptait ses ennemis tout le village s'était joint eux, attendant que la mer se fut re tirée pour venir le saisir. Mais la mer ne se retirait point; la marée montait toujours avec une voix égale au tonnerre; les vents du nord, déchaînés, agitaient les frêles chaumières et déracinaient les vieux arbres. Blankenberg, seul, dans sa cabane, avec sa femme, avec son hôte, avec le sire de Tronchiennes, ne tremblait pas; il avait auprès de lui sa fi:le, enfin revenue, mais non repen tante; et Trudis mourait de peur. Les accroissements de la mer devenaient si ra pides, que les enuentis du comte de Hertnal re culaient a chaque lame que vomisssait l'Océan. Ibeutôt la terreur les saisit aussi; en regardant S. M. le Roi et LL. AA. RR. le duc et la du chesse de Brabant, le coiute de Flandre et la prin cesse Charlotte, accompagnées de leur suite, ont arrivé dans la station de Bruges avant-hier, 4 heures et quart. Le convoi royal était sous la di rection de M. Slrens. M. le baron de Vrière, gouverneur provincial; le général Plettinckx, commandant la province; autour d'eux, ils se virent de toutes parts entourés d'eau; la terre semblait s'abaisser; le village tout entier s'était séparé de la terre. Le vent frappait avec véhémence, renversant, emportant les toits des maisons et des cabanes; le sol s'agitait; et le moment de la conflagration dernière paraissait ar rivé. Toute la foule se retira vers l'église, qui était le lieu le plus élevé du hameau. On en rouvrit les portes; la peur ramenant le besoin de la prière, la maison de Dieu fut remplie de pécheurs genoux. Mais aussitôt la mer plus furieuse s'éleva jusqu'au temple elle y entra, on eût dit que l'éminence qui la portait s'effaçait pour la seconder dans sa ven geance. Les habitants de Schaerfout, que les flots gagnaient jusqu'au pied des autels où s'était ré fugié leur effroi hypocrite, appelaient leur vieux pasteur; il n'était plus là... Pendant que la tempête continuait et redoublait d'intensité, la nuit avait remplacé le jour. Dans sa cabane, Éloi en prières était calme. Mais le vent l'ébraulait chaque bourrasque. La barque du pê- MM. le commandant de place, l'intendant mili taire, le major du de ligne, et les officiers de la gendarmerie attendaient les illustres voyageurs. M. le baron de Vrière s'est entretenu pendant quelques instants avec le Roi. Entreteinps, LL, AA. RR. la duchesse de Brabant et la princesse Charlotte, placées sur les bancs de la voiture du côté de la gare, étaient l'objet des témoignages non équivoques du respect du petit nombre de curieux qui se trouvaient la Station. LISTE des Jurés qui auront connaître des causes comprises dans la première série, quatrième session pour i853, de la cour d'assises de la Flandre- Occidentale. MM. F. Wauters, notaire Thielt. A. De Schryver, avocat Bruges. F. Dubois, marchand de pain d'épice Bruges. Lefebure-Maes, bourgmestre Isegbem. C. De Coninck, brasseur Harlebeke. L. De Stuers, propriétaire Ypres. L. Annoot, blanchisseur Y près. J. Merveille, conseiller comm'. Langemarcq. E. De Witte, avocat Bruges. J. Libbrecht, conseiller comm1. Menin. De Heere, baron, propriétaire Saint-Michel. T. Frautrel, rentier Ostende. M. Christiaen, notaire Passchendaele. L. Merghelyuck, propriétaire Y près. Tavernier, receveur communal Pittbem. J. Larmeau, brasseur Avelghem. L. De Rycker, armateur Blankenberghe. F, Deleforterie, secrétaire Roulers. L. De Leyn, particulier k Bruges. De Brabandere, brasseur Aerzeele. H. Van Outryve, marchand Bruges. E. Christiaen. boulanger Aelbeke. F. Van Neste, échevin Oostoamp. Mazeman de Couthove, bourgmestre Proven. I. Van de Woude, cultivateur Caeskerke. F. De Hondt, graveur Bruges. P. Beke, négociant Ypres. H. Claeys, notaire Oostcamp. H. Carton, propriétaire Ypres. De Keuwer, avocat Bruges. Jurée supplémentaires. MM. G. Chantrell, négociant Bruges. A. Dullaert, ageut d'affaires Bruges. De Vos-Ryelandt, agent de change Bruges. F. Benniuck, confiseur Bruges. On écrit de Maliaes un journal de cette ville: Une arrestetion des plus singulières, vient d'avoir lieu Malines et y a causé la plus vive agitation. Je n'ai pas voulu vous en faire part sans en connaître les raisons. Voici quelques détails que je puis vous garantir: Il y a quelques temps, M. Hanicq, l'imprimeur de l'archevêchés'aperçut que des soustractions considérables se commettaient dans ses ateliers, fi renvoya cinq de ses ouvriers dont l'un entra h station de Malines et un autre prit du service dans une imprimerie de Bruxelles. cheur, amenée par les vagues jusqu'à sa porte, lut offrait une sorte de retraite. Il y monta avec ceux qui l'entouraient, avec sa femme, avec Trudis, avec son hôte, avec le sire de Tronchiennes. Ils n'y furent pas plus tôt, que la chaumière disparut, comme tout le village que la mer dévorait..... Quand les lames se retirèrent, quand la tempete cessa, quand le jour reprit le dessus, on ne re trouva plus Trudis; un coup de veut l'avait choisie, l'avait prise et l'avait jetée dans les flots. Tout le village de Schaerfout était englouti l'église même avait disparu; et des sables amoncelés couvraient les iniquités de ce repaire de plaisirs. La barque s'arrêta auprès du clocher, qui seul restait debout Le vieux curé en sortit, seul survivant, avec le comte de Hermal, le sire de Tronchiennes, 'a pieuse Yva et Blankenberg. Le pêcheur rebâtit sa cabane. Un nouveau vil lage se fonda lentement sur les habitations en glouties. On lui donna le nom même du bonhomme. C'est maintenant la petite ville de Blankenberg.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2