monuments, MM. Roelants et Suys, mem bres, et Dugniolle, secrétaire de ladite commission, sont venus inspecter les tra vaux de restauration l'église S'-Martin et aux Halles. Un journal de cette ville assure, ce propos, que ces messieurs ont pleine ment approuvé tout ce qui avait été fait jusqu'à ce jour. Nous n'avons pas motif de croire cette feuille mal informée; mais il ne nous semble pas que le fait seul de celte approbation infirme les réflexions critiques que nous énîmes dans le courant de septembre, et le jugement motivé que nous portâmes alors sur les travaux affec tés l'église S'-Marlin et qu'il était facile d'étendre partiellement la restauration des Halles. Quelqu'estime que nous ayons d'ailleurs de la science et du caractère des délégués de la commission, l'opinion per sonnelle de ces messieurs, juges en leur propre cause, nous touche pen lorsqu'elle vient l'encontre des principes formelle ment tracés par les premiers maîtres de l'art et établis sur ces axiomes inébranla bles et éternels du vrai et du juste, condi tions essentielles au beau artistique, dont il n'est point permis de s'écarter impuné ment. Mercredi dernier s'est ouvert l'hôtel- de-ville la discussion du budjet com munal pour l'exercice 1854. De l'aveu du Progrès, les finances de la ville se trouvent dans le plus grand désarroi. Au surplus, celte séance doit avoir présenté des inci dents bien curieux, mis nu des plaies bien profondes^ puisque le moniteur de la Régence ne sait comment s'y prendre pour en communiquer le compte-rendu ses lecteurs. Comme les chiffres, dit-il, du budjet ne sont pas encore définitivement arrêtés, nous ne pouvons encore donner le compte-rendu de cette séance (eh! pourquoi donc cela?), mais nous le pu- blierons (ad kalendas grœcas?), dès que le budjet sera adopté par le conseil. Le moniteur communal ne dit pas quelle séance est remise la suite de cette importante discussion. Parmi les projets de façade pour mai sons construire près de la station, dressés sur l'invitation du Conseil communal, l'as semblée en avait accueilli deux avec une faveur spéciale, oeuvre, l'un et l'autre, de M. Bûcher, commissaire-voyer de l'arron dissement. Nous apprenons avec plaisir que M. Bûcher vient de prier le Conseil de verser le montant des honoraires qui lui sont dûs de ce chef, au fonds spécial des tiné donner des livrets de la caisse gé nérale de retraite aux élèves de l'École communale. Contrairement aux appréhensions fort légitimes assurément que devait inspirer l'inqualifiable conduite du Progrès (connu pour être l'organe habituel du conseil communal) dans la question de la crise alimentaire, nos édiles songeraient, au dire de ce journal, appliquer quelques remè des aux maux qui meuaceul la population. Voici, en effet, ce que nous trouvons en son dernier u° Nous apprenons que si la hausse des denrées alimentaires continuait, et si le travail, assez abondant aujourd'hui, di- minuait, l'administration communale proposerait au conseil de prendre des mesures analogues celles qui furent adoptées en 1846 et 1847. Le Progrès ne dit pas, si en conséquence de ces mesures, une médaille d'or sera décernée ses patrons, avec l'inscription connue: Famé pulsâ succurrit egenis. Léopold Lachaert, auteur de l'assassinat comis Ledeberg, le 5 août dernier, a été condamné avant hier par la cour d'as sises de la Flandre-orientale la peine ca pitale, l'exécution doit avoir lieu sur une des places publiques de Gand. Son frère et sa sœur ont été acquittés. C'est par inadvertance que nous en avions aunoucé Couverture pour aujourd'hui. son père, afin de succéder la troisième portion des bieos donne'e a celui qui serait son bourreau. Cette prière lui fut gracieusement octroyée; on le conduisit la prison où le pauvre Casterman, les fers aux pieds et aux mains, achevait de se pré parer pour aller a l'échafaud, dressé devaut le palais. Mon père, dit-il en entrant, puisque la mau vaise fortune veut que, par sentence de monseigneur le Duc, vous soyez aujourd'hui pendu et étranglé, comme il a été dit que le tiers de vos richesses appartiendra celui qui se chargera de vous pen dre, connaissant l'affection que vous me portez, je crois qu'il ne vous déplaira pas que je fasse moi- iuême cet office. Par ce moyen, vos biens ne tom beront pas en autres mains; et c'est de quoi vous devez être content. Yves réprima la surprise que lui causait un tel discours et dit: Je suis content en effet, mon fils; votre raison est bonne; faites donc, si vous êtes prêt. Le jeune homme, demandant pardon son père, lui mit doucement la corde autour du cou et le pria de prendre la mort avec résignation. Alors on fit sortir le condamné de la prison, ayant les mains liées derrière le dos et suivi de son fils qui, comme bourreau, tenait le bout de la corde Le Journal de Bruxelles publie la noie sui vante h Nous apprenons que NN. SS. les évêques viennent de se réunir Matines. Il paraîi que cette réunion a eu pour objet la réponse faire une nouvelle communication de M. le ministre de l'in térieur concernant le concours du clergé l'exé- dont il lui avait entouré le cou. Tous les sergents et ministres de justice l'accompagnaient. La foule, qui était graude autour de l'échafaud, livra pas sage. Le fils du tisserand commençait s'inquiéter. Arrivé au pied de l'echelle, sans avoir de nouvelles du sire de Lannoi, son ami, il pâlit et trembla Celui-là me trahit-il aussi, dit-il, et dois je mourir en effet Son fils, l'entendant sans le comprendre, lui dit quelques mots pour le conforter, et monta l'échelle reculons, tenant toujours le bout de la corde. Le condamné monta aussi quelques échelous, puis s'ar rêta, regardant s'il ne sortait personne du palais. Cependant le sire de Lannoi était allé trouver le duc de Bourgogne Monseigneur, lui avait-il dit, vous faites mourir bien lestement vos amis. Et comme les yeux de Charles s'enflammaient: Voici votre faucon vivant, reprit-il, Cas terman est innocent. Le Duc, bien étonné, courut aussitôt la verrière, l'enfonça, ne pouvant l'ouvrir assez tôt, et, agitant son chapeau de velours jaune, fit signe la justice de suspendre l'exécution. Le sire de Lannoi parut un moment après au pied de l'échelle, fit descendre son ami, et le conduisit, la corde au cou, suivi de son fils, devant le Duc. Là le patient raconta l'expérience qu'il avait voulu cution de l'article 8 de la loi sur l'enseignement moyen on assure que cette réponse sera très-con ciliante. Nous trouvons aojourd'hui dans le Moniteur le relevé du mouvement du commerce de la Belgique atec les pays étrangers pendant la période du 21 au 25 octobre 1853, en ce qui concerne les princi pales denrées alimentaires. L'importation des grains en consommation a donné les résultats suivants: FrotnenI3,852,675 kil. Seigle6to,4o5 Orge et escourgeon 599,027 Fèves, féverolles et vesces. 36,568 Avoine12,329 Farioes87,680 Pommes de terre55,510 L'exportation des grains a donné les résultats suivants 1) Froment286,o85 kil. Seigle350,396 Orge et escourgeons. 49,162 Fèves, féverolles et vesces. Avoine5,157 Farines2 2,511 Pommes de terre. A la fin de là journée du 20 octobre, il restait en entrepôt Anvers 9,474,16^r kil. de froment, 5,53i,973 kil. de seigle, 55,687 kil. orge et es courgeon, 36,214; kil. fèves, féverolles et vesces, et 12,496 kil de farines. C'est bien de la quesliou d'Orient que l'on peut dire: La guerre est coinmeucée, donc la paix est conclue. Eu effet, hier on annonçait le corn- 3 meucement des hostilités les Russes avaieut eu un bon nombre de tués et de blessés une forteresse turque avait été brûlée et le reste. Mais voici qu'au jourd'hui on annonce que la Turquie avait envoyé Orner-Pacha l'ordre de suspendre les hostilités pour ne pas entraver les négociations entamées. Cela n'empêchera point sans doute que ce soir ou (t) Aillai qu'on 1 a déjà fait remarquer, le commerce, de puis la libre entrée des céréales, a iutéiét ne plus déclaier eu transit les grains qu'ii destine des pa^'S étrangers; il les déclare pour la consommation et il les présente comme mar chandise belge quand il veut eu cil'ectuer I exportation. C'est principalement a celle circonstance qu'il faut attribuer l'ac- croisseuieut dans nos expoi talions a pailir du mois d'août. faire et les bons avis de sou père mourant, dont il reconnaissait alors la justesse. Le Duc, très-ému, détacha lui-même la corde qu'il avait au cou, lui délia les mains, l'embrassa et lui demanda pardon. C'est moi seul qui suis coupable, monseigneur, répondit Yves Casterman. Mais si j'ai retrouvé vos bonnes grâces, permettez moi de retourner aujour d'hui daus ma maison de Leuze, et de vivre dé sormais comme je n'aurais jamais dû cesser de faire. Charles ue put désapprouver cette résolulioo, quoiqu'elle l'affligeât; et il le laissa maître de faire de son fils adoptif ce qu'il voudraitpour le châ tier de sa conduite abominable. Yves se contenta de dire au jeune homme Sulpice, vous n'êtes plus mon fils; mais vous l'avez été. Je ne puis Di vous pardonner, ni vous punir. Le seul châtiment qu'il me plaise de vous infliger, c'est qu'au lieu des biens que vous aviez espérés, je vous donne ce cordon que vous m'avez mis au cou; et, puisque monseigneur le permet, je vous coudamrae le porter toute votre vie, vous défendant eu même temps de jamais reparaître de vant moi. Savine, épouvantée de ce qu'elle avait fait, ve nait de se réfugier dans un couvent, d'où elle ne sortit plus....

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Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2