Résumons notre pensée. Nous ne pouvons assez louer la conduite sage qu'à tenue samedi dernier, notre digne commissaire de police, Monsieur Amare, qui a fait observer rigoureusement le règlement des divers marchés. Grâce aux soins de ce fonctionnaire zélé tous les personnes munies de marchandises ont dû se rendre sur leurs places respectives dans nos différents marchés, avant de ven dre leurs marchandises. Antérieurement les ventes de beurre, de poulets, de vo laille etc., etc., se faisaient aux abords des portes, dans les rues, dans les cabarets, ce qui donnait ainsi toute facilité aux ac capareurs de faire d'amples achats la barbe et au détriment de la bourgeoisie locale. mettra de ne voir en celte suggestion qu'une for fanterie, ou simplement une fleur de rhétorique. Que d'administration communale ne dispose plus des mêmes moyens dont elle disposait jadis; que, malgré l'augmentation de l'octroi communal, cette branche du revenu public aille en décrois sant qu'il n'ait pas suffi d'établir une agravatiou de to p. °/0 sur les impôts des contribuables, ni de mendier du bureau de bienfaisance une diminution de 1/2 p. sur les fonds empruntés an domaine du pauvre; nous le voulons bien mais alors, qu'ou aborde résolument le système des écono mies; qu'on élague de l'arbre toutes les plantes parasites; qu'eu uu mot ou rétablisse l'équilibre entre les dépenses et les recettes. Est-ce ainsi uéaumoins que l'enteudeot nos édiles? L'exemple du passé ne nous permet point de le croire. Si leur démission est sérieuse; s'ils comptent laisser autrui la tâche ingrate de combler le gouffre du déficit creusé par eux si en déposant leur mandat, ils sont bien décidés ne point le reprendre; alors, c'est qu'ils ne comprennent point le remède radi cal la situation, si simple néanmoins qu'il saute aux yeux de tous, ou c'est qu'ils rougissent de re- veuir sur leuis pas. Si au coutraire, comme nous le croyous, ils comptent se ménager au plus tôt l'occasion de ressaisir le pouvoir; s'ils visent b obtenir des contribuables, au moyen d'une réélec tion, une sorte de bill d'indemnité; alors sans doute, se croyant autorisés frapper leurs chers concitoyens de quelques nouveaux centimes addi tionnels, ils s'enfonceront de plus en plus dans ce système «le prodigalités, impasse étroite et gênante, dont apparemment ils se leservent de sortir eu escaladant, uue seconde fois, les murailles. Hier a eu lieu l'ouverture des Chambres pour la session législative de i855-i854. Dès 11 heures 1/2 du matin la garde civique de Bruxelles et de la banlieue et les troupes de la garnison se sont réunies et se sont rangées autour du Parc, dans la rue Royale, sur la place du Palais, dans la rue de la Loidroite et h gauche du Palais de la Nation ainsi que dans la rue Ducale. A midi, une foule de monde encombrait les alentours du Parc. A la même heure les tribunes de la Chambre des Représentants étaient encom brées. La douane a saisi, mercredi dernier, 'a Os- teude, une certaine quantité de pommes de terre (huit sacs) clandestinement embarquée b bord du sloop anglais Fairy, cap. Ames, qui était arrivé la veille avec un chargement d'huîtres. On écrit de Gand Nous ne savons ce que l'aveuir réserve au con damné Léopold Lachaerl, nous ignorons combien de temps il a encore vivre sur la terre et quand cessera celte cruelle agitation qui le tourmente depuis plusieurs jours; mais nos renseignements nous permettent de dire que jusqu'ici il n'a cessé de demander Dieu le pardon de son crime, et de plaindre celui qui a été la victime de son terrible aveuglement. La nuit il n'a pas une heure de repos; il se lève b chaque instant, se jette a genoux et invoque Dieu pour apaiser les remords qui l'accablent. Le cadavte de l'iofortuné Van Damme, dit-il, est sans cesse devant ses yeux; il entend tonjours le râle, le dernier soupir de sa victime. Il est arrivé au Jardin Zoologique de Gand un jeune ours polaire et uu antilope oryx. Ce der nier animal, âgé de 11 mois, a déjà la taille d'un mulet, et fera, nous n'en doutons, un des plus beaux ornements du Jardin. On lit dans le Constitutionnel de Mons On se rappelle le procès intenté Mm" de Bocariné par son parent, M. Haugnies, b l'effet de lui faire nommer un conseil judiciaire pour fait de prodigalité. On connaît le jugement qui est intervenu, par lequel le tribunal de Tournai, faisant droit, a adjugé les conclusions du deutaudeur. Nous apprenons que Lydie Fougnies, cédant b l'impérieuse nécessité, vient de cousentir b re mettre b Mm° la comtesse Ida les deux petites filles du comte Hippolyte, qui sont parties pour l'Italie, où elles receviout uue éducation en rapport avec leur position, si digne d'intérêt. Ou u'a pas oublié que le jeune Gonzalès avait été placé dans un pensionnat b Matines. Nous ap- preuons également qu'il sera remis plus tard entre les mains de M"" Ida, dont la tendre sollicitude ne laisse rien b désirer pour assurer l'aveuir de ses petits-enfants. La rade d'Anvers oflrait hier matin un aspect animé; eu dehors de dix navires b voiles, partis pour diverses destinations, dont le Bellona, al lant b Nevv-Yoïk avec 02 passagers, quatie ba teaux b vapeur oui aussi quitté successivement le port, le Ruvensbourue et le Rainboiv, pour Lon dres; le Schelile pour Goole et l'Emerahl Isle, pour Hull. Mercredi un individu est mort, b S'-Gilles, des suites d'une saiguée inal pratiquée par un bar bier de Bruxelles. Ce chiruigieu de contrebande aura bientôt b répoudre devaut la justice de cet acte d'illégalité qui a eu les conséquences les plus déplorables. Le mouvemeut de l'état-civil de Louvain, du mois d'octobre dernier, donne les chiffres sui vante: Naissances 65, garçons 31filles 32. Mariages 11. Décès 55, masculins i5, fémi nins 28. Une battue faite dans les bois d'Arlon et de Stockem, b l'occasion de la Saint-Hubert, a eu un résultat inespéré pour la saison. Nos chasseurs, après avoir tiré plusieurs pièces de gibier, ont fait la rencontre de quatre loups, au moment même où la chasse allait finir. Deux de ces animaux sont tombés sons le feu de M. Boyard, capitaine com mandant la gendarmerie, et un troisième a été tué par M. Tinant, membre de la députatioo perma nente. Écho de Luxemb.) On lit dans le Court circular La Duchesse de Brabant continue ses visites dans la capitale, presque tous les jours, afin de voir les plus belles merveilles de la capitale. S. A. I. est toujours accompagnée par le Duc et le Comte de Flandre, et quelquefois par la Princesse Charlotte. Mais la princesse continuant ses éludes sous la di rection de sa gouvernante, le Roi désire que son voyage en Angleterre les interrompe le moius pos sible. Presque tontes les visites aux monuments publics sont faites, presque incognito et sans au cun avis préalable. M. le feldmaréchal comte Radelzky est entré le 2 novembre dans sa 88° année. Un de uos jeunes artistes, M. J. Vinck, vient d'obtenir, b l'Exposition de Dunkerque, la mé daille de bronze pour son tableau Un vieux ser viteur de l'Empire. On annonce le mariage de M. le vicomte Serrurier, envoyé extraordinaire et ministre plé nipotentiaire de S. M. l'Empereur des Français près la cour électorale de Hesse-Cassel, avec Mlla Berthe de Baillel, fille de M. le comte de Baillet- Latour, questeur de la Chambre des Représentants, et nièce de M. le duc de Bassano. Le Comte de Paris est souffrant depuis quel que temps b Eisenach, s'il faut en croire le Jour nal de Francfort. On écrit de Gross-Siegharts, le 1" novembre au Lloyd: Le bruit d'un accident, qui serait ar rivé avant-hier au comte Van der Straten, s'est ré pandu dans toute la contrée. Le comte donnait une grande chasse b sa maison de Karlslein, lors que vers la fin de la journée, il a reçu, paraît-il, de son voisin qui était peu habitué b manier les armes, un coup de fusil dans la figure. Le comte a été transporté au château de Weioern dans un état digue de pitié; mais les médecins et les chirur giens, appelés immédiatement, ont pu donner la certitude que la blessure n'était pas aussi grave qu'on l'avait craint, et que la partie essentielle de l'œil était demeurée intacte. La Reine Marie-Amélie, le prince et la priucesse de Joirsville, le duc et la duchesse d'Au- male, sont arrivés b Turin le 1" novembre au soir. Ou lit daus l'Écho de Vesone du 3 no vembre: Lundi soir 3 1 octobre, la ville de Perigueux a été douloureusement impressionnée par uu in cident dramatique qui est venu s'ajouter a ceux déjà connus du drame lugubre de Hazas. Les lémoius assignés pour déposer dans celte affaire, qui devait commencer aujourd'hui devant la Cour d'assises de la Dordngue, étaient b peine arrivés, lorsque tout b coup le bruit se répandit que le principal témoin, le sieur Dubernet, sur la déposition duquel repose toute l'accusation, venait d'êtte einpoisouué daus un café de Périgueux par les parents de l'un des accusés. En quelques instants une foule considérable s'était rendue devaut l'hôtel de la tnaiiie, où l'on apprit que la victime, qu'on avait relevée expi rante sur la place Micbel-Moutaigue, venait d'être transportée. Le substitut du procureur impérial, le juge d'iustructiou et la geudaimerie ne tardè rent pas b s'y rendre. Le malheureux Dubernet était là, eu effet, éteudu sur un matelas daus le bureau de police; il avait les traits bouleversés et paraissait eu proie aux souffrances les plus atroces. Malgré son état, Dubernet put cependant faire connaître le nom de la personne qui lui avait ad ministré le poison. C'était, dit-il, le nommé Des- pin, frère d'un des accusés. Il raconta comment il avait été appelé dans un café de Périgueux par uue troisième personne dont il donna également le signalement, et comment on lui avait servi un verre de liqueur qui, d'après sa couviction, con tenait la substance empoisonnée. Munie de ces premiers renseignements, l'au torité judiciaire s'empressa de faire rechercher les individus désignés. Despin fut amené. Lorsqu'il le vil, Dubernet fut saisi comme d'un tremblement nerveux, et, faisant des efforts pour se soulever, il lendit les bras vers lui en disant: Voilà mou as-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1853 | | pagina 2