JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. >0 3792. 371,1(1 année VÉRITÉ ET JC&TICE. Oo «'abonue Yprès, rue de Lille, io, près la Grand Place, et chei les Percepteurs des Postes du Royaume. I*ltI V DE L'ABOUllBHK.1T pur lrlme*tre, Y près fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n® a5 c. Le Propagateur parait le BAMEBI et le MERCREDI de chaque semaine. (InnrrtlnnM centime» lu ligne.) 7??.2S, 1" Février. S. A. I. le Prince Napoléon, cousin de l'Empe reur des Eiançais, est arrivé avant hier b Bruxelles, venant de Paris. Des ordres avaient été donnés pour faire S. A. I. le prince Napoléon Bonaparte les honneurs prescrits par le décret impérial du 24 messidor ao XII sur la réception des princes étran gers. Une partie de la garnison avait donc pris les armes et était disposée b la station du Midi, point de l'arrivée. Les troupes rangées en bataille le long de la voie ferrée, b l'intérieur de la station, se compo saient de quatre bataillons, deux des grenadiers, commandés par M. le colonel Damtnan, et deux des carabiniers commandés par M. le colonel Van den Casieele. A l'extérieur de la station se trouvait un escadron du régiment des guides devant servir de garde d'honneur. M. le général-major Vander- liudeo avait le commandement général. Le Duc de Brabant, qui se trouvait a la station avant l'beure indiquée pour l'arrivée du convoi, a passé eo revue les troupes. A trois heures moins un quart les tambours ont battu aux champs, les musiques des deux régiments exécutaient la Brabançonne, la troupe présentait les armes, les éteudards faisaient les saluts d'usage. Le convoi a conduit devant la salle d'attente où se tenait S. A. B. le Duc de Brabant, la berline im périale, dans laquelle se trouvaient S. A. I. le Prince Napoléon, en uniforme de lieutenant-gé néral avec la plaque de la Légion-d'Honneur, et sa suite composée de MM. le colonel d'état-major Desiuarets, son premier aide de camp; de deux autres aides de camp et de M. Varcollier, secrétaire des commandements. Le Prince Napoléon, conduit par le Duc de Bra bant, a passé ensuite la revue des troupes et, avant de quitter la station, le Duc de Brabant a présenté au Piince Napoléou M. Ch. de Brouckere, présen tation laquelle le prince a répondu en disaDt que le nom de M. de Brouckere lui était déj'a connu et jouissait d'une réputatiou européenne. Le cortège a traversé la ville au milieu d'une foule compacte, en parcourant la place Rouppe, la rue du Midi, le Marché-anx-Charbons, la place de I Hôtel-de-Ville, la rue de la Madeleine, la Montagne de la Cour, la place Royale et la place des Palais. Au palais, S. M. le Roi Léopold est venu rece voir son hôte au haut du grand escalier d'bonuenr, et, après une longue entrevue, le prince s'est re tiré dans ses appartements. La Pairie, de Paris, annonçant le départ du prince Napoléon pour Bruxelles, ajoute On assure que S. A. I. va remplir une mis sion importante près S. M. le Roi des Belges. Nous recevons de nouveaux détails sur l'as sassinat commis le i5 de ce mois, sur la personne de la nommée Marie-Anue Callens, femme Spriet, b Dottignies. L'ou sait que François Spriet, le mari de cette malheureuse, est arrêté et incarcéré a Courtrai, sous la préveulion d'avoir lui-même commis ce crime. Or, voici l'extrait d'une lettre qu'on nous écrit de Dottigoies en date d'avant-hier Le*i5 janvier était un dimanche. Ce jour là, François Spriet, comme locataire du droit des chaises de l'église, assista aux offices divins et au sermon de l'après-diuée. Il quitta l'église vers 4 heures et demie, se rendit au couvent, puis de là dans deux différents cabarets, et enfin s'achemina vers sa maison située b environ 25 minutes de l'église. Est-il entré chez lui? c'est ce qu'on iguore, mais vers 6 heures, on le vit dans un caba ret vis-à-vis de sa maison. Il y resta quelque temps, puis se rendit chez sa belle sœur, et après y avoir causé quelques moments, il engagea sa nièce a l'accompagner chez lui pour voir un joli chat que sa femme devait avoir cherché dans l'après dîner. Sa nièce le suivit en effet mais arri vés devant la maison ils trouvèrent la porte de devant fermée. Tiens, dit Spriet, ma femme ne serait-elle donc pas encore rentrée? j'ai la clef de la porte de derrière Attendez un instant, j'irai ouviir par là. Spiiet entra comme il l'avait dit, et en passant par la cuisine où il n'y avait pas de lumière il heurta uu corps qu'il reconnut être celui de sa femme. Il ouvrit b l'instant la porte de devant b sa nièce eu s'écriaul Un malheur vient d'arriver éclaira la inavjon et irouva sa femme la tète toute gonflée. La malheureuse vivait encore. Le cordon de sou bouuet lui serrait fortement la gorge; on le coupa et une tuasse de sang lui sortit aussitôt des narines et de la bouche. Eiilretemps un des vicaires de la paroisse, averti par ordre de Spriet, arriva et pût eocore administrer a la mori bonde les Sainies Huiles. Elle expira quelques minutes apiès. Un garde-champêtre arriva presqu'au même instant. Il demanda b Spriet s'il n'y avait rien de volé, et alla avec lui daus la chambre b coucher des époux où ils trouvèrent un coffre dont la serrure était fracturée. Spriet n'avait jamais vu ce coffre ouveit il parait que sa femine, qui passait pour fort avare, n'avait jamais voulu lui montrer l'argent que ce meuble contenait. Ou fouilla le coffre, et on n'y trouva pas un centime. Cependant quelques minutes plus lard, et après que le garde champêtre se fut éloigné un instant, Spriet l'en gagea b faire une nouvelle fouille dans le coffre et alors on y trouva une bourse contenant 285 cou ronnes de France. Spriet prit celle bourse et dit au garde-champêtre Connue nia maisou est rem plie de monde, oo pourrait encore me voler ceci; je voudrais le cacher quelque part. L'a dessus il monta au grenier ensemble avec le garde-champê tre qui tenait la lumière, et cacha sa bourse sous un amas de cendres, d'où elle fut retirée le mardi suivant, en présence de l'autoiité judiciaire. Ici finit ma narration... Les hommes intelli gents chargés de cette triste affaire, sauront rem plir leur devoir, et il faut espérer que le coupable sera connu. Hier, les membres de notre parquet se sont rendus Coyghem, assistés de MM. les médecins- légistes DeCoene et Heldenberg. Les époux Tack étaient prévenus d'avoir causé la mort de leur fille Philonrèue, âgée de i5 ans. Celte malheureuse eirfant serait morte, paraît-il, par suite de priva tions, de tortures et de mauvais traitements. [Chronique de Courtrai On écrit de Courtrai, 28 janvier Hier, un triste accident a jeté dans la conster nation tout le quartier de la Basse-Ville: une pauvre femme, veuve, âgée de plus de 78 ans, est morte dans d'horribles souffrances le feu ayant pris a l'habit de la vieille malheureuse et seule b la maison elle aura été dans l'impossibilité d'appe ler au secours. A l'arrivée de sa fille elle ne don nait plus signe de vie. Le conseil communal de Gand, vient sur la proposition de M. Jules de S'-Genois, de porter le subside de 5oo fr. accordé depuis trois ans b la communauté des Filles de la Charité dites Sœuts grises, a la somme de 1,200 fr. Les sections de la Chambre ont examiné ven dredi le crédit extraordinaire de 1,736,000 fr. au département de la guerre. Elles ont composé la section centrale de MM. Osy, Lesoinne, Laubry, Maghernran Thiéfry et de Naeyer. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi relatif b l'aliénation des biens dorni- nanx s'est réunie également sous la présidence de M. Delfosse; elle a conclu b l'adoption du projet de loi. M. Closset a été nommé rapporteur. La section centrale qui a été chargée du projet de loi concernant le tarif consulaire s'est réunie sous la présidence de M. le comte Vilaio XII11. Elle a dépouillé les procès verbaux et demandé quelques renseignements au gouvernement. M. Van Iseghein a été nommé rapporteur. Le 28 janvier, six frères, appartenant a l'institut religieux de N.-D. de la Miséricorde, b Malines, appelés par S. S. Pie IX pour diriger une maison pénitentiaire de jeunes détenus b Rome, sont partis pour leur destination. Ils sont accompagnés de Mgr. de Mérode, ca- mérier secret de S. S., et de M. Piccoli, employé au ministère de l'intérieur b Rome. On lit dans la Flandre maritime Un bateau de pêche, Rosalie, n° 96, appartenant au port de Duukerque, a été trouvé en mer, aban donné de son équipage, par une chaloupe de pêche de notre port Y Incertitude, patron Louis Pieters. L'équipage du bateau abandonné qui se trou vait b bord d'une chaloupe de pêche de la Panne, est allé b la recherche de ce navire et ils l'ont aperçu en vue d'Ostende b la remorque de la sus dite chaloupe de pêche. Aussitôt les pêcheurs de Dunkerque sont venus vent arrière pour réclamer leur propriété mais le patron Louis Pieters n'a pas voulu la leur remettre sans avoir rendu compte aux autorités maritimes de ce fait. Rapport en a été fait au commissaire maritime qui s'est entendu avec M. le chancelier du consul de France et avec l'arma teur de la Rosalie, pour indemniser le patron Pieters et son équipage. Les sinistres des navires b vapeur se multi plient d'une manière effrayante. C'est pour ainsi dire par le même courrier que nous avons b enre gistrer les cinq pertes totales suivantes Eurotas, de Marseille, de Lattaquié b Marseille; Olinda, de Liverpool, de Liverpooi a Rio- Janeiro; ■- -

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1