les journaux qui marchent b sa sequelle. Nous ne
plaignons du reste point la Patrie de Bruges de
de se trouver en butte avec le principal organe du
libéralisme maçonnique. Entre la Patrie et l'In
dépendance, il y a toute la distance qui sépare la
presse honnête de la presse clubisle maçonnique;
quelques soient dès lors les traits que décochent
contre la Patrie des publicistes sans vergogne,
ils ne feront que la raffermir dans l'estime des hon
nêtes gens qu'elle s'est acquis depuis longtemps
par le zèle qu'elle déploie pour le triomphe de la
bonne cause.
Au moment de mettre sous presse, nous appre
nons de source certaine, que Mr le ministre des
travaux publics arrivera demain en notre ville.
Un dîner lui sera offert par Mr le représentant
Alphonse Vandenpeereboom.
I.e 12 de ce mois, b 6 heures et demie du
soir, un incendie a éclaté dans une maison 'a trois de
meures, b Kemmel, appartenant au sieur D'Hondt,
propriétaire, a Ypres. Le bâtiment, quelques pro
visions et une grande partie du mobilier, ont été
la proie des flammes; une vache et un veau oot pu
être sauvés. Le feu a pris naissance a des feuilles
sèches qui se trouvaient près du foyer, dans la
maison de la veuve Corselis.
La perte s'élève a 1,000 fr. pour le bâtiment, et
b 700 fr. pour le mobilier. Rien n'était assuré.
Un incendie s'est déclaré dans un bois près
du Moulin-Brûlé, derrière le dépôt de sable du
chemin de fer. Heureusement on est parvenu b l'é
teindre avant qu'il ait pu prendre trop de déve
loppement. On croit qu'il a été occasionné par un
feu de joie que des gamins ont allumé.
Nous avons remarqué que l'arrêté royal du 12
avril, qui convoque les collèges électoraux b l'effet
d'élire le nombre des conseillers provinciaux dé
terminé par la loi, garde le silence sur celui de
Bruges, où il y a cependant une place vacante par
suite de l'élection de M. Coppieters en qualité de
membre de la Chambre des Représentants. A quoi
faut-il attribuer cette omission? {Patrie.)
On lit dans un journal de Gand Nous
disions hier que la robe eu dentelle, destinée b
être offerte par la ville b S A. I. et R. la Duchesse
de Brabant, était un chef-d'œuvre qui faisait le
plus grand honneur b l'établissement des Sœurs de
la Visitation, où elle a été confectionnée sous la
direction de la dame supérieure, par les orphelines
dites Filles-Bleues et les enfants pauvres qui
Les habitants de la ville firent une sortie, éteigni
rent l'iucendie allumé par les assiégeants et se
trouvèrent corps b corps avec eux. Jean Boddaert
culbuta les Anglais et les força b la retraite. L'ar
tillerie de la place y fut d'un grand service.
Les ennemis sans se décourager se rallièrent et
revinrent b l'attaque, ils remontèrent b l'assaut
derrière le couvent des Dominicaios. Le combat
fut des plus meurtriers, les canons de la ville
enlevèrent la tête b un des principaux chevaliers
de la Grande-Bretagne. Le ciel était obscurci par
les traits que se lançaient mutuellement les parties
belligérantes.
Les ennemis adaptèrent des ponts et des échelles
b la porte du Temple et b celle de Steendam dans
I intention de les assaillir. Trois chevaliers anglais
parvinrent b conduire leurs troupes sur un ilôt
situé vis-b-vis de la porte de Steendam. Mais
l'artillerie Yproise joua si bien que les ennemis ne
trouvèrent de salut que dans la fuite. (1)
Les Gantois que les Anglais accusaient de traî
tres voulant se justifier, se lancèrent avec une
fureur inouïe contre la porte de Dixmude et y firent
jouer toutes leurs machines.
Les Y'prois, voulant leur reprocher leur infidé
lité, y arborèrent la bannière du Comte, mais elle
(1) Sauvage, chap. 113.
y fréquentent l'école. Nous devons en dire autant
du châle, de la coiffure et du mouchoir de poche
qui complète cette brillante toilette.
Comme il est impossible de donner une idée
même approximative de la perfection et de la
magnificence de cet admirable travail, nous nous
bornerons b quelques détails sur l'exécution elle-
même.
La forme du corsage de la robe est a pointe et
b double berthecomposée d'un triple rang de
dentelles. La jnpe est garnie de trois volants dont
le dessin représente une guirlande de fleurs eutre-
lacée de la couronne ducale.
Le châle, qui n'a pas moins de 6 métrés 80
centimètres de circonférence, est fait tout d'une
pièce. Au centre se trouve un grand bouquet de
fleurs variées, tandis que les coins portent d'un
côté la dâte du jour de l'offrande: 3t août i853,
et de l'autre, les armes de la ville avec l'antique
devise Fides et Amor, ainsi que le chiffre de
LL. AA. RR. et 1. le Duc et la Duchesse de Bra-
baut.
Le dessin du mouchoir de poche se compose
de guirlandes de fleurs et du chiffre du Duc et de
la Duchesse, un L. et un M. Le milieu est en batiste
faite également au carreau et pour laquelle il a
fallu employer plus de mille fuseaux.
Enfin la coiffure, qui est b l'espagnole, est
faite aussi comme le châle et le mouchoir de
poche, d'une seule pièce, ornée d'un ramage de
fleurs entrelacées.
Dire l'exquise délicatesse et la richesse d'exé-
cutiou de ce travail, est, nous le répétons, chose
impossible. Quant au dessin il est d'un goût et
d'une perfection vraiment féeriques. Les fleurs
sont eu relief et imitées avec tant de vérité qu'on
a beaucoup de peine résister b la tentation de les
cueillir. Comme cette espèce de dentelle b laquelle
ou a donné le nom de Dentelle de Gand, est une
invention nouvelle, qui, ou s'en souvient, a valu b
la dame supérieure uu brevetou lie saurait la
comparer ni a la if. :'telle de Valeucieunes, ni b
celle de Malines et de Bruxelles.
La chose la plus étonnante au milieu de
toutes ces merveilles, c'est la célérité avec laquelle
ont élé confectionnés ces divers objets, alors
surtout que l'on sait que les ouvrières avaient b
manier journellement 80,000 fuseaux. Et cepen
dant tout cela a été créé en l'espace de dix mois.
ne tarda pas b être transpercée d'une grêle de traits.
Les assiégeants ne désespérant pas encore d'em
porter la cité, risquèrent une attaque contre la
porte de Thourout. Arinés qu'ils étaient jusqu'aux
dents ils se ruèrent sur les Yprois et employèrent
tous les efforts possibles pour s'emparer de cette
porte. Les assiégeants répandirent de l'eau bouil
lante, du feu et d'autres matières inflammables sur
leurs ennemis pour les empêcher de se rendre
maitres de cette position. Et grâces b la courageuse
résistance d'Olivier de Loo et des siens, ils culbu
tèrent les ennemis. Les Gantois échouèrent égale
ment devant la porte de Dixmude.
Toutefois après avoir repris haleine, l'ennemi
revint b la charge et parvint b l'aide des bâteaux
qu'il avait lancés l'eau, b construire deux nou
veaux ponts. Les assiégeants, b l'aide de leurs
nouveaux ponts et des passages qu'ils s'étaient
frayés pour arriver jusqu'aux portes et jusqu'aux
remparts de la ville, firent une attaque générale et
lancèrent une si grande quantité de traits, que les
habitants n'osaient se montrer dans les rues de
leur ville. Cette attaque qui fut la dernière dura
quatre heures entières.
Ce fut non loin de la rue de la Boncbe, hors la
porte de Dixmude qu'eut lieu le plus grand car
nage. Les Anglais et les Gantois s'y étaient rendus
Comment? C'est la le secret de l'inventrice.
Ajoutons que cette après-dîner le conseil
communal doit procéder b la nomination de la
députation chargée d'aller offrir ce magnifique
présent au nom de la ville, b S. A. I. et R. |a
Duchesse de Brabaut.
L'approvisionnement en grains, au marché
du i4 b Audenaerde était assez important (44i
sacs); la vente a élé lente et les prix ont subi une
diminution assez marquante.
Du temps que l'industrie linière florissaitles
fermiers de nos environs vendaient leur lin vert
aux tisserands de leur commune b condition de le
payer le lundi de Pâques. Dans chaque grande
ferme, un dîner était ce jour servi aux tisserands
qui allaient s'acquitter de leur dette. Comme tous
se piquaient d'être au rendez-vous du payement,
grand nombre de tisserands se rendaient, le jeudi
avant Pâques, avec une toile au marché pour réali
ser la somme qu'ils devaient du chef de leur lin.
De la l'importance qu'acquit le marché aux toiles
du jeudi-saint.
Il y a vingt-cinq ans, nous comptions encore,
ce jour, jusqu'à 3,000 pièces exposées en vente.
La différence est grande maintenant, et cepen
dant comparativement aux dernières années, nous
pouvons dire que le marché d'hier matin était bien
fourni en toiles. La quantité s'élevait b peu prèsb
600 pièces. La plus grande partie en a été vendue
avec une tendance b la hausse.
On a commencé le défrichement de 60 hec
tares de bruyères appartenant au Roi des Belges,
sous Rethy (Campine). Bien des gens vont trouver
des moyens d'existence dans cet excellent travail.
On assure que les Petites Sœurs des pau
vres cherchent b former un établissement dans le
Borinage, et que déjà elles ont trouvé b Dour, la
protection des personnes charitables.
Cette précieuse institution serait un bienfait im
mense pour cette coulrée populeuse qui renferme
un grand nombre de vieillards et d'infirmes aban
donnés, pour ainsi dire, b eux mêmes.
On nous écrit de Bruxelles que l'intention du
ministère est de ne pas prolonger le terme de la
session législative au-delà du i5 mai, les élec
tions pour le renouvellement de la moitié de la
Chambre étant fixées au i3 juin. De Ib résultera
un grand arriéré dans les travaux des corps légis-
I
en grand nombre. Couverts qu'ils étaient de leurs
boucliers, les traits des assiégés, il est vrai, ne
pouvaient y produire aucun effet, mais les pièces
pointées sur cette porte manœuvrèrent si bien qu'ils
portèrent le ravage dans les rangs ennemis et les
forcèrent b quitter b jamais la place. Ceux de leurs
frères qui assiégeaient la porte de Thourout et la
maison du vivier éprouvèrent des pertes uon moins
considérables. Ayant appris que ceux des leurs qui
assiégeaient la porte de Dixmude, avaient échoué
dans leur entreprise et s'étaient retirés, ils imitè
rent leur exemple. Cette attaque avait duré tout
un jour. Et de part et d'autre on était épuisé de
fatigue. Uu chevalier Anglais du nom de Louis
Lin y perdit la vie. Pendaut ce dernier assaut les
Yprois s'illustrèrent par des traits d'héroïsme im
possibles b décrire.
Après cet échec, les ennemis délibérèrent sur ce
qu'il leur restait b faire. Il fut résolu (1) qu'ils lè
veraient le siège, que les Gantois retourneraient
dans leur ville et que les Anglais iraient tenir gar
nison b Bergues-Saint-Wiuoc, jusqu'à ce qu'on
leur apporta des secours pour reprendre les opé
rations du siège. Eu conséquence on sonna la re
traite. L'ennemi décampa dans la nuit du 8 Août
après avoir assiégé la ville pendant neuf semaines.
Pour être continué.)
D'Oadcgherst, chap. 179.