Un accident qui pouvait avoir des suites
terribles est arrivé dans la brasserie de M. Dulhil-
leul, quai de la Haute-Deule Lille).
Deux ouvriers maçons, les nommés Louis et
Ëmile Delezenne, de Sequedin, étaient occupés
la construction d'un aqueduc destiné h conduire
les eaux de la brasserie dans le canal. La terre,
détrempée par la pluie de la journée, s'éboula
tout-à-coup, ensevelit les jambes des maçons jus
qu'aux genoux et les retint prisonniers.
Tous les ouvriers brasseurs accoururent; on se
bâta d'enlever la terre qui recouvrait les jambes
des maçons, et après en être venu bout, on se
retirait en se félicitant, lorsque tout-à-coup un mur
voisin, manquant d'appui par suite de l'éboule-
nient qui venait d'avoir lieu, s'écroula avec fracas
couvrant de ses débris l'endroit où les maçons
étaient retenus tout l'heure, entourés de tous
ceux qui les délivraient. A cinq minutes de dis
tance, on avait peut-être déplorer la mort de
plusieurs de ces ouvriers.
Les sections de la Chambre ont examiné
samedi le projet de loi qui relève la Société du
chemin de fer de la Flandre occidentalede la
déchéance qu'elle a encourue pour n'avoir achevé
la ligne de Courtrai Poperinghe que trois mois
après le délai fixé par la convention du 28 janvier
i8Ô2, et qui autorise le gouvernement pro
roger au janvier i856 le délai fixé par l'art. 4
de cette convention pour l'achèvement de la ligne
de Deynze par Thielt la section de Bruges
Courtrai.
Plusieurs membres ont combattu le projet de
loi en disant que la législature ne se montre pas
assez sévère envers les compagnies, et que l'exé
cution littérale des contrats est le meilleur moyen
d'assurer celle des travaux convenus. D'autres
membres, en plus grand nombre, ont cru que la
compagnie dont il s'agit peut alléguer des cas de
force majeure et ont adhéré aux propositions
ministérielles.
Le nommé Ferdinand Van Gramberen, qui
a commis un assassinat sur une jeune fille de
Velthem-Beyssem, dans la soirée du 20 avril, est
venu se constituer prisonnier après avoir erré
pendant quatre jours dans les environs de cette
ville. La victime, qui a reçu cinq coups de cou
teau, est sur le point de succomber ses blessures.
Courrier de l'Escaut.)
A la demande du Roi, Son Em. le cardinal
vient de charger M. l'abbé Coekelberghs, vicaire
de Notre-Dame, au delà de la Dyle, Malines, de
donner un cours d'instruction religieuse LL.
AA. RR. le comte de Flandre et la princesse
Charlotte. Il sera en même temps aumônier de la
cour.
On lit dans le Courrier de Louvain Une
question importante en matière de succession se
présente eu ce moment devant notre tribunal.
D'un côté, une veuve réclame la succession de son
enfant, qui n'était pas né l'époque de la mort de
son mari. D'un autre côté, les parents du mari ré
clament le partage des biens. Cet enfant ayant été
présenté l'officier de l'état-civil sans vie, leven-
loosles parents du mari soutiennent qu'il n'est
pas né viable, que partant il n'a pu transmettre
des droits successifs. La mère, au contraire, sou
tient que son enfant est né viable.
Le tribunal, avant de statuer ultérieurement,
a admis les deux parties, prouver, par enquêtes,
leurs demandes respectives.
M11* la marquise Marie Yve de Bavay a été
nommée demoiselle d'honneur de S. A. R. la prin
cesse Charlotte, qui elle a été présentée vendredi.
On lit dans VIndépendant de Douai du
28 avril
Voici quelques détails sur un accident arrivé
Mouscron et dont on parlait vendredi en ville.
Au moment où le train pour la France se disposait
partir, une locomotive lancée toute vapeur vint
le heurter avec force. On conçoit les déplorables
conséquences qui pouvaient résulter de ce choc.
Une première voiture de troisième classe a été
endommagée; un seul individu s'y était placé;
il reçut des contusions assez fortes. La seconde
voiture, remplie d'Allemands émigranten Améri
que éprouvé, également quelques avaries. Là, les
blessures des voyageurs ont été plus nombreuses,
sans que néanmoins rien de grave se soit produit.
Naturellement le convoi de Lille s'est trouvé
quelque peu en retard.
La jeune princesse qui vient d'épouser l'Em
pereur François-Charles-Joseph d'Autriche, ap
partient une branche collatérale de la maison de
Bavière, dite de Deux Pouts-Birkenfeld. Son pére
Maxituilien porte le titre de Duc en Bavière,
créé en 1799 en faveur de son père Pie-Auguste,
lequel se préparait succéder son père le comte
palatin de Birkenfeld Gelnhausen lorsque les
Français firent en 1794 la conquête de tous ces
pays. Le duc Maxituilien a été créé altesse royale
en i845. En 1828, il est marié avec la princesse
Louise-Wilhelmine de Bavière, la plus jeune des
sept filles de Maximilien-Joseph, premier Roi de
Bavière; et par celte alliance il s'est approché non
seulement de la branche royale de Bavière, mais
aussi de la famille impériale d'Autriche, car deux
autres filles de ce Roi Maximilien-Joseph avaient
épousé, l'une, en quatrièmes noces, l'Empereur
François I, et l'autre l'archiduc François, son fils,
père de l'Empereur actuel. Il suit de là que l'Em
pereur François-Joseph et la princesse Elisabeth
sont parents au degré de cousins germains, étant
issus de deux sœurs, la princesse Sophie et la prin
cesse Louise de Bavière. L'Empereur, qui est né le
18 août i85o, n'a pas encore accompli sa 24°
année. La priucesse n'a guère plus de 16 ans, elle
est née le 24 décembre 1837.
On écrit de Rome Le second fils du prince
de Cauino et de la priucesse Zéuoïde-Charlotte
Bonaparte, portant le nom de Lucien-Louis, et âgé
de 25 ans, vient d'entrer dans l'état écclésiastique.
Gazelle de Lyon.)
On a observé, dit Amsterdamsche- Cou
rant, que, depuis l'apparition de la maladie des
pommes de terre, les tulipes étaient atteintes cha
que année du même fléau. Cette année, les tu
lipes sont parfaitement intactes et saines, ce qui
fait supposer que les pommes de terre aussi seront
délivrées de la maladie. On se rappelle, cette
occasion, que des agrouomes distingués, ont ex
primé l'opinion qu'un seul hiver rigoureux serait
suffisant pour mettre définitivement un terme ce
fléau. Or, comme nous avons eu un pareil hiver,
on compte avec raison sur le résultat désiré.
On mande de Gênes, le 26 avril Une
baisse considérable s'est opérée sur les prix des
céréales, cause des perspectives de bonne ré
colte et d'arrivages importants.
Une ligne télégraphique directe est établie
entre Berlin et Varsovie. Jusqu'à présent elle est
exclusivement réservée aux dépêches d'État.
On lit dans les journaux de Londres du 27
avril: La police vient de faire une importante
arrestation, c'est celle de Moses-Moses, dit le roi
des réceleurs. Cet individu exerçait le récel sur
la plus grande échelle. Il occupait Pellicoat-
Lane un vaste hôtel qui était tout rempli des
objets les plus divers; on y a trouvé depuis de
modestes foulards en coton jusqu'aux plus riches
châles de l'Inde, depuis des cure-dents en écaille
ou en ivoire jusqu'aux parures en diamants, de
puis de simples clous crochet jusqu'à de grands
meubles en acajou et en palissandre.
Dans ces nombreuses collections la police a
reconnu le produit des vols les plus considérables
et les plus audacieux qui, pendant les dernières
années, aient été commis Londres et dans les
comtés. Les plus précieux d'entre les objets saisis
chez Moses-Moses ont été déposés dans les caves
de Maosion-house, lesquelles en sont tellement
encombrées, qu'on les appelle ironiquement Vex-
posilion de la grande industrie.
On assure, ce qui n'est nullement improbable,
que Moses-Moses a expédié en Australie des car
gaisons entières d'objets provenant de vols.
La femme de Moses-Moses, ancienne mar
chande de vieux habits et autrefois notoirement
pauvre, possède, dit-on, une somme de 20,000
liv. st. (5oo,ooo fr.), placée intérêt chez un ban
quier de Londres.
Une découverte fort extraordinaire a été
faite récemment par un ouvrier dans le voisinage
de Coleraine (Irlande) en curant une fosse. Cet
homme a trouvé une urne qui contenait 1,937
pièces de monnaie, ainsi que 34i onces d'argent
en pièces de diverses grandeurs. Les monnaies
sont des monnaies romaines dans l'état le plus
parfait de conservation et de la plus grande an
cienneté. Ce qui est très-singulier, c'est qu'il n'y
a pas deux de ces monnaies qui paraissent porter
la même souscription. Quant l'argent, ce sont des
lingots de poids en assez grand nombre et des
pièces d'ornement que l'on suppose avoir servi
d'armure pour des chevaux. Il y a aussi plusieurs
hâches d'armes portant des caractères romains.
NËCKOMIGIE.
Hier est décédé Gand l'âge de 67 ans, M.
Hye-Hoys, ancien membre de la Chambre des
Représentants.
Les journaux anglais annoncent la mort du
glorieux doyen de l'armée anglaise, de l'ami du
duc de Wellington, le marquis d'Anglesey, décédé
l'âge de 86 ans. L'illustre défunt avait fait toutes
les campagnes de la Révolution et de l'Empire, et
s'était distingué surtout dans la guerre de la Pénin
sule. Il commandait la cavalerie anglo-belge
Waterloo et y perdit une jambe. A la suite de
cette glorieuse campagne, il fut créé marquis
d'Anglesey, de lord Uxbridge qu'il était. Il fut
plus tard commandant-général de l'artillerie et
lord-lieutenant d'Irlande. Il fut rappelé de ce
dernier poste cause de ces relations avec O'Cou-
nell dout il soutint la politique d'agitation en
faveur du rappel. Eo décembre i83o, le noble lord
fut de nouveau nommé Dublin et y resta jus
qu'en i834. A cette époque il se retira cause de
l'affaiblissement de sa santé. Le noble lord était
chevalier de la Jarretière et de la plupart des
Ordres militaires de l'Europe.
On annonce également la mort de lord
Cockburn, un des plus éminents jurisconsultes du
Royaume-Unijuge en la cour des sessions
Edimbourg.
AFFAIRES D'ORIENT.
DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES.
A ienne, dimanche 3o avril heures, après-midi.)
La Correspondance autrichienne publie la
nouvelle suivante
Odessa a été bombardé le 23 avril par les
vaisseaux de guerre anglo-français, pendant dix
heures.
Une batterie russe a été détruite et neuf vais
seaux russes ont été incendiés.
Le fait annoncé par cette dépêche est confirmé
par plusieurs journaux allemands.
Les journaux français publient les dépêches
suivantes:
Vienne, samedi 29 avril.
Le bombardement d'Odessa par les flottes