On nous écrit de Poperinghe Au marché d'hier, les houblons ont été cotés de fr. 80 fr. 83 les 50 kilogram mes. Nous apprenons que Mgr le cardinal Donnel, archevêque de Bordeaux, arrivera dans très peu de jours Ingelmunster, afin d'y passer quelques semaines au châ teau de M. le baron de Moniblanc. Son Em. officiera ponlificalement dans l'église d'ingelmunster jeudi fête de l'As cension. M"4 deRobiano, comtesse d'Ostrignies, âgée de 18 ans, a pris mardi le voile au couvent des Pauvres Claires (Colleltines), Bruges. Mgr l'évêque a fait la cérémonie et a adressé aux assistants quelques pa roles quiout touché profondémenlle noble auditoire. L'héroïque demoiselle, objet de la fête, montrait au milieu de ces vives émotions un calme et une douceur angéli- ques. Toute sa contenance était imprégnée de ce bonheur incompris par les personnes du monde, bonheur que Dieu accorde ici- bas en récompense de généreux sacrifices. Le moment solennel était l'introduction de la novice dans la clôture, où elle devait échanger la robe nuptiale contre la bure de l'ordre de Si François. Munie d'une croix et entourée des sœurs de la commu nauté qui s'étaient rangées en haie depuis le seuil jusqu'à la porte intérieure de la clôture, la sœur Marte-Françoise de la Croix (tel est le nom que portera la jeune comtesse de Robiano), lit courageusement et avec une modestie céleste, ses derniers adieux au monde,aux richesses, aux jouis sances et ses nobles parents, qui s'atta chaient ses pas en proie aux plus vives émotions. Un instant après, la porte du cloîlre se ferma sur elle et on ne la vit re paraître qu'en habit religieux couronnée de lleurs devant la grille pour chanter l'hymne d'actions de grâces. L'arrêt qui condamne le nommé Alphonse Bo- gaert, édiieur de l'Impartial de Bruges, a i5 mille francs de dommages-inlérêls, pour calomnie l'égard de M. Jonckheere, vient d'être affiché dans notre ville, et y attire les regards des pas sants. Eri lisant ce jugement, on se rappelle la dé marche que fit a Bruges, certain rédacteur du Pro grès d'Yprès, dans le but de piêler son confrère politique, les écus du bureau de Bienfaisance de notre ville, a l'effet de mettre le journaliste con damné même de payer son amende et ses frais de procédure. Une leçon aussi juste que sévère infligée par l'autorité judiciaire, devrait sans aucun doute rendre l'écrivain qui en est l'objet, plus pru dent et plus circonspect dans sa conduite. On serait tenté b croire néanmoins que l'éditeur de la feuille libéraliste de Bruges a senti fort peu son humeur emportée se refroidir, la suite de l'abondante saignée qu'il a reçue. Car s'il faut ajouter foi aux rapports d'un journal de province, il paraîtrait qu'ayant rencontré M. Neut, éditeur du journal conservateur la Patrie, l'éditeur de l'Impartial aurait appliqué a celui-ci, un soufflet en plein vi sage, et en pleiue rue. S'il se faisait qu'il résultât de ces faits, de nouveaux frais judiciaires, pour l'Impartial de Brugesnous sommes curieux de savoir, si le rédacteur susdit du Progrès d'Ypres, continuerait comme par le passé, b venir au secours de son confrère, au moyen des fonds du bureau de Bienfaisance d'Ypres. M. C. Van Havre, sénateur, prie le Journal d'Anvers d'insérer la lettre suivante A Messieurs les électeurs de f arrondissement d'Anvers Le mauvais état de ma santé me met dans l'im possibilité de remplir mon mandat de sénateur avec l'exactitude que cette fonction exige, je crois de mon devoir de le résigner. J'ai remis au Sénat ma démission. 11 me reste vous adresser mes remercitnenls pour la confiance dont vous m avez honoré. Anvers, le 17 mai i854. C. VAN HAVRE. D'après les uouvelles que uous recevons directe ment du midi de la France, en date du i5 courant, la maladie de la vigne a reparu dans les vignobles, et s'éteud d'une manière alarmante. Beaucoup de propriétaires font déjà arracher la vigne, pour se livrer d'autres cultures. Le 5/6 donne l'impulsion des vins. Eu ce moment le dispouible vaut 180 fr. Les mois de juillet et août 180 fr.; novembre et dé cembre 168 fr. La spéculation opère sur les li vraisons. Le Moniteur d'avaut-hier publie deux lois du i5 mai, accordant au département de la guerre, la première un crédit de 436,000 fr.; la seconde un crédit de 170,000 fr. M. le ministre de la guerre vient de faire conuaître aux généraux commandants les divi sions territoriales, d'infanterie et de cavalerie, aux inspecteurs généraux de l'artillerie et du géuie, que de nouvelles mesures ont été prescrites pour mettre les administrations communales même de connaître le lieu et la résidence de leurs miliciens, afin de leur faire parvenir, le cas échéant, des or dres de rappel. Ou a recommandé, entre autres, le rétablissement du registre-modèle J, exigé par l'art. 175 de la loi du 8 janvier 1847. Le Journal de Saint Pétersbourg annonce que M. le vicomte deJonghe d'Ardoye, ancien consul-général de Belgique en Russie, vient de recevoir de l'Empereur Nicolas la croix de l'ordre de Sainte-Anne de 1' classe. Au nombre des mariages publiés par les journaux de Paris, nous remarquons celui de M. Gbislaiu, comte de Mérode, propriétaire Lo- verval (Belgique), avec MUo Rochechouart de Mortemart. L'affaire de Pierre Vanderhoudelinghen de Tbollembeek, sera appelée devant le tribunal cor rectionnel de Bruxelles vers la fin de ce mois. Celte affaire occupera, dit-on, deux audiences. On lit dans le Nouvelliste de Perviers, en date du 16: Les obsèques de Mm° Reukin-Fla- gontier, et de M"0 Flagontier, sa sœur, qui ont péri si malheureusement, le 24 avril dernier, sur les côtes d'Italie, ont eu lieu aujourd'hui, avec une pompe extraordinaire, l'église paroissiale de Notre-Dame, en cette ville. Au milieu du chœur, qui était transformé en chapelle ardente, brillaient les chiffres des deux infortunées sœurs. Toute la population de Verviers et des environs, qui avait pris une part si vive au malheur qui a plongé dans la douleur deux de nos plus honorables fa milles, assistait cette triste cérémonie. Nous apprenons que M. Reukin-Flagontier a fait don d'une somme de cinq cents francs, au Bu reau de Bienfaisance de Verviers. Nous extrayons du Journal de Charleroi les détails suivants sur un assassinat qui vient d'être commis dans la commune de Montigny-le- Tilleul Hier vers midi des ouvriers bûcherons, en traversant le bois des Béguines, ont trouvé, dans un sentier, nn cadavre gisant dans une mare de sang, qui a été reconnu pour être celui de Marie- Josèphe Char lier, veuve d'Isidore Prévôt, surnom- mée Cheucheur, âgée de 75 ans, messagère Thuiu. La tête et la fignre étaient entièrement meurtries. Le front, l'occiput et les os pariétanj brisés laissaient épancher la cervelle; la bouche et les lèvres étaient déchirées, les maxillaires dé boîtées, les joues percées de trous ainsi que les parties voisines des yeux. Les os des poignets étaient également fracturés. L'assassin a dû se servir, pour commettre ce crime, d'une lourde pièce en fer. La botte de la victime était vingt pas d'elle tout autour se trouvaient des bourses vides; son bâton était brisé en plusieurs morceaux. Cette infortunée était depuis 1812 messagère de Tbuin Charleroi; connue comme étant d'une probité exemplaireelle portait souvent d'une commune l'autre des valeurs assez considérables tant en numéraire qu'en effets de commerce. Mardi elle était venue en notre ville avec 6,000 fr. On ignore encore le chiffre exact des sommes qu'elle pouvait avoir sur elle; on parle de 3oo fr. en ar- geut, mais une note au crayon qui a été retrouvée dans une de ses poches et qui fait mention de quelques billets de commerce qu'elle devait retirer Charleroi pour des tiers, ainsi qu'un acte notarié qu'elle devait faire enregistrer et abandonné par le voleur, font présumer qu'elle était chargée d'une somme plus importante. Partie de Thuin 8 heures du matin elle s'était arrêtée b l'abbaye d'Aulnes, qu'elle quitta b 10 heures pour entrer dans le bois des Béguines. Le sentier qu'elle suivit est celui qu'elle parcourt tous les jours, et qu'on appelle depuis longtemps, pour ce motif, le chemin de Cheucheur. Il est présumer que l'assassin guettait sa victime. L'heure du jour où le crime s'est accompli, et la faible distance d'Aulnes a Montigny-le-Tilleul,-dénotent chez le coupable une audace peu commune. Cet horrible assassinat a produit une grande sensation b Thuin et dans les environs. Correspondance télégraphique. - M. Slocum, d'Albany, venu b New-York, pour af faires, a reçu jeudi dans l'après-midi la dépêche télégraphique suivante, envoyée par sa femme: Cher James, nn garçon L'heureux époux, fier d'être enfin devenu père, prend son chapeau, court au bureau du télégraphe, et dicte cette ré ponse expressive: Hourrah 1! Les trois points d'exclamation servaient b figurer la joie. A peine rentré dans son hôtel, M. Slocum reçoit une se conde dépèche: Très cher James, un autre garçon Réponse: Ma bien aimée, on n'a jamais trop de ces chères créatures!! Troisième dépêche O mon doux cœur, un troisième enfant Réponse: Ma chère, il vaut mieux en avoir trois que quatre Quatrième dépêche: Mon très doux James, un quatiième enfant, si c'est possible, plus joufflu que les autres!!!! Cette fois, c'est la tête penchée,la lèvre sérieuse, le from soucieux que M. Slocum entre dans le bu reau du télégraphe. Nous ne savons quelle réponse il aurait envoyée. Le terrible ouragan de samedi venait de se déchaîner et toute communication se trouvait interrompue. [Cour, des États Unis.) AFFAIRES «ORIENT. DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE. Marseille, jeudi. Voici le résumé des nouvelles que nous apporte le paquebot parti de Constantinople le 10 mai:

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2