Liste des Jurés qui auront connaître des
affaires comprises dans la 2" série de la
2' session pour 854de la cour d'assises
de la Flandre-Occidentale. Cette série
commencera le 15 juin prochain.
ALLEMAGNE.
années le même individu a été arrêté pour men
dicité et cette fois-là on a trouvé chez lui une
somme de 5oo fr.
On lit dans VAmi de l'Ordre Un déplo
rable accident est venu, hier dans l'après-midi,
plonger une honnête famille, de la rue Saint-
Nicolas dans une profonde affliction.
Les denx petites filles du sieur Collignon,
tailleur, Mélina, âgée de dix ans, et Eugéuie, de
cinq, étaient allées bien gaies et bien joyeuses la
porte Saint-Niqolasces enfants jouaient depuis
quelque temps avec leurs compagnes sur la pe
louse vis-à-vis le Casino, quand tout-à-coup Eu
génie tombe affaissée sur elle-même et couverte
de sang. A ce triste spectacle, les enfants effrayés
poussent des crix douloureux: on accourt relever
la pauvre petite mais, hélas ce n'était plus qu'uu
cadavre; Eugénie venait de succomber une forte
hémorragie.
Mélina se jette en sanglotant sur le corps ina
nimé de sa sœur; elle le tient étroitement serré
dans ses bras, et, malgré tous les efforts des per
sonnes présentes, elle veut le rapporter elle-même
la maison. A peine a-t-elle fait quelques pas,
chargée de son fardeau, qu'elle rencontre son
aïeule qui venait rechercher les deux petites filles.
La scène qui se passa en ce moment fut bien
déchirante; les sanglots de Mélina, le cadavre
d'Eugénie, les cris de la bonne mère qui connut
seulement alors le malheur qui venait de la frap
per, ont vivement impressionné les nombreux pro-
meneursqui se trouvaient rassemblés en cetendroit.
Le Greensburg-Press raconte le fait cu
rieux suivant de somnambulisme. M. Nise, de
Jackson ayant vendu sa propriété pour 1,000
dollars, reçut en or cette somme qu'il mit dans un
sac et il alla se coucher. Le matin, le sac avait
disparu. On le trouva dans la journée dans le
creux d'un arbre, mais l'or en avait été distrait. La
nuit suivante, M. Nise se leva tout endormi. Sa
femme, réveillée par le bruit, se leva son tour et
le suivit en l'observant. Il alla la grange et
reparut bientôt avec la somme qu'il porta dans le
creux de l'arbre. Sa femme le réveilla alors, et
sa grande surprise il se trouva de nouveau posses
seur de l'or qu'il croyait perdu.
Jurés titulaires.
De Snoel-Saurage, avocat Bruges.
J. Boyaval, échevin Bruges.
L. Van Ackere, notaire Deerlyk.
C. Everaert, cultivateur Coyghem.
Ch. de Penaranda, conseiller communal, Bruges.
A. Maertena, notaire a Deerlyk.
3. Boels, conseiller communal Bruges.
C. Pavot, peintre Ostende.
F. Vercruysse-Bracq, propriétaire Courtrai.
H, De Cae, notaire Alveringhem.
Nolf-Vercruysse, négociant Courtrai.
C. De Mulié, négociant Courtrai.
3. Lauters, notaire Jabeke.
C. Van de Maelé, négociant Thielt.
3. Bouckaert, négociant Courtrai,
P. DeWitte, rentier Lauwe.
E. Van deu Berghe, brasseur Reninghe.
F. Coene, échevin Oedelem.
A m Syoen, secrétaire oommunal Merbkem.
Ph. Vau den Berghe, rentier Meuin.
H. Reynaert-Vau Elslander, conseiller corn1, VVervicq.
"Van der Hofstadt-Van Hecke, rentier Bruges.
P. Woussens, boutiquier Y près.
J. Stragieréchevin Saiut-Pierre-sur-la-Digue.
A. De Clerck, artiste vétérinaire Bruges.
B. Danneelnégociant Courtrai.
P. De Cock, négociant Poperinghe.
F. Gheyssens, propriétaire Harelbeke.
L. Delescluze, échevin Bruges.
P. Loppens, père, marchand, Nieuport.
Jurés supplémentaires.
P. Plasschaert, entrepreneur, Bruges.
L. Vau de Wattyne, vétérinaire, Bruges.
M.-J. Franck*, officier pensionné, Bruges.
Mabesooue-Roelof, brasseur, Bruges.
\omlnations ecclésiastiques.
M. Maubaeve, curé Houcke, esl nommé curé
Zandvoorde, près d'Osteude.
M. Gheerardyn, prévôt Molendorp, sous Bree-
dene, passe la cure de Sieenkerke en remplace
ment de M. Delmote, qui devient curé Houcke.
M. Debrabandere, vicaire de Lichlervelde, est
nommé prévôt Molendorp-Breedene.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 20 mai, le collège électoral
de l'arrondissement de Mous est convoqué pour le
jeudi, 8 juin, 9 heures du matin, l'effet d'élire
un sénateur, en remplacement de M. de Fuisseaux,
démissionnaire.
AECUOLOGIE.
Mm* la marquise Marie-Louise-Delphine de
Rodes, née comtesse d'Andelot, épouse du séna
teur, est décédée avant-hier Bruxelles, la suite
d'une congesiion céiébrale, dont elle avait été at
teinte quelques jours auparavant.
Modèle de toutes les vertus, elle laisse des re
grets bien cruels sa noble famille, laquelle elle
a été enlevée inopinément. Sa grande charité fai
sait considérer Mra' la marquise de Rodes comme
la mère des pauvres, dont les bénédictious l'ont
précédée dans la tombe, et on sait combien ces
bénédictions sont puissantes au Ciel, où la ver
tueuse défunte sera allée recueillir la récompeuse
du bien qu'elle a fait en passant sur la terre.
lournde Bruxelles.)
ITALIE.
La Campana, journal catholique de Turin,
vient de succomber sous les procès que le minis
tère libéraliste et intolérant du Piémont lui a in
tentés. Le géraut de ce journal a encouru en diverses
fois, ii mois de prison et i4,ooo fr. de frais. Il a
encore deux procès subir. Voilà comment les li-
bérâtres du Piémont entendent le libre examen.
Un autre journal, défendant les mêmes prin
cipes, va paraître sous peu de jours.
Nous trouvons ce qui suit dans le résumé des
correspondances de Turin de l'Univers
m Les prisons de cette capitale et celles des pro
vinces sont remplies, et les délits de toute espèce
se multiplient chaque jour dans les États sardes
d'une manière effrayante. La licence de la presse,
la propagande protestante, la guerre déclarée au
clergé par le gouvernement, expliquent cette pro
gression croissante du vice et du crime. Le minis
tère sarde ne trouve pas cependant qu'il y ait assez
de coupables; il lui en faut d'imaginaires, et c'est
pour cela qu'il a fait voter par la Chambre des
députés le projet de loi portant diverses modifica
tions au Code pénal, projet aux termes duquel tout
prêtre qui se permettra de publier un écrit quel
conque du pape ou des évêques, jugé repréhensible
par le gouvernement sera passible d'un empri
sonnement d'un trois ans, et d'une amende de
quelques milliers de francs. Ce projet, du reste,
rencontre dans le sein du Sénat une forte oppo
sition la majorité de la commission chargée de
l'examiner, se prononce coutre,el il pourrait bien
être renvoyé au kalendes grecques.
On ne parle plus du projet de loi pour la
confiscation des biens ecclésiastiques, et l'on croit
que les représentations des grandes puissances
l'ont fait ajourner; mais cela n'a pas empêché le
gouvernement de s'emparer des biens du séminaire
de Turin et de prendre le séminaire même pour en
faire, dit on, une caserne de Bersaglieri. L'économe
apostolique, M. l'abbé Vachetta, qui s'était d'abord
fait l'instrument complaisant du pouvoir, a reculé
devant ce dernier acte de spoliation et n'a voulu y
participer en rien. Il avait reçu de qui de ,jrojt
pour ses faux premiers pas, quelques bonnes leçons
de droit-canon.
Nos lecteurs connaissent la dernière ordonnance
rendue par Mgr. de Vicari, archevêque de Fri-
bourg, relative l'administration des biens des
églises. Cette ordonnance devait heurter l'arbi
traire du gouvernement badois, qui vient d'y ré
poudre en intentant de ce chef un procès Mgr,
l'archevêque.
AFFAIRES D ORIENT.
Les dernières dépêches de la mer Noire assurent
que les escadres combinées étaient restées deux
jours en vue de Sébastopol. Malgré ce défi, la flotte
russe n'est pas sortie.
Une lettre particulière de Trieste du 12 an
nonce que l'ordre venait d'arriver de Vienne d'ar
mer une seconde escadre, qui sera composée d'une
frégate, d'une corvette et de deux bricks.
On écrit de la Canée, le 28 avril, dit le il/o-
niteur universel
La décision de la Porte qui prescrit aux sujets
hellènes de quitter le territoire ottoman est par
venue le 11 de ce mois au gouverneur général, et
leur départ s'est effectué dans le délai fixé de
quinze jours. Conformément aux instructions re
çues, ils ne pouvaient obtenir de passeports que
pour la Grèce. La plupart, répugnant rentrer
dans leur pays, où ils s'attendent ne trouver que
désordre et misère, ont demandé la permission de
se rendre dans les îles Ioniennes d'autres, au nom
bre desquels figurent presque tous les négociants
aisés du pays, ont profité de la faculté qui leur
était offerte de rester, en reconnaissant la souve
raineté du Sultan. L'humanité et la générosité dont
le gouverneur général a fait preuve en cette cir
constance, out produit sur la population grecque
de l'île une profonde impression.
blLletin télégraphique.
Vienne, vendredi au soir.
Le bombardement d'Odessa a été repris. Le
dommage est déjà très considérable.
L'avant-garde de l'aile gauche du général Lu-
ders, était le i3 Kalinga.
Les Russes ont beaucoup souffert, en tournant
la position de Rassowa.
La division des flottes combinées, sous le com
mandement de l'amiral Lyons, a commencé le
bombardement de Sébastopol le 10.
Vienne, vendredi 19 mai.
Des avis de Bucbarest du 16, confirment la perte
du steamer Tiger, près d'Odessa; l'équipage a été
fait prisonnier. Le navire a été brûlé.
Stockholm, 16 mai.
La flotte anglaise est Hango, près Helsingfors.
Les flottes combinées de Suède et de Norwége,
sont arrivées hier Elfsnabben. Le Roi s'est rendu
bord.
Copenhague, 17 mai.
Le steamer Fulton est arrivé ici de Slokholm
il rapporte que la flotte anglaise, sous le comman
dement de sir Ch. Napier, a fait voile pour le nord
et que le 12 courant elle s'est emparée de Boonier-
sans, sur l'île d'Aland.
On a reçu aujourd'hui de Vienne, dit le Lloyd
du 19, des nouvelles de Saint-Pétersbourg du i3.
L'Empereur Nicolas est depuis quelques jours
Cronstadt ou l'on fait les plus grands préparatifs
de défense. Aucun bâtiment ennemi ne s'est encore
approché.