didat de YAssocialion libérale. Celte lettre, ce qu'on nous assure, serait tombée en tre les mains de M. Jules Malou, par ces circonstances, qui ne manquent point d'offrir leur côté plaisant. La procession du S'-Sacrement est sortie Di manche dernier de l'église de S'-Martiu et malgré l'incertitude du temps, elle a pu parcourir sans encombre tout l'itinéraire, au milieu d'une grande affluence. Un détachement du ier lanciers escortait la procession. La haie était formée par les pompiers. M. le curé-doyen Welvaert, portait le Saiut- Sacrement. Le clergé était nombreux. Sortie a 9 heures, la procession est rentrée a 1 1 heures passées. A peine était-elle rentrée l'église, qu'une pluie, qui a duré pendant tout le reste rie la journée, est venue a tomber et a fait sauver tout le monde. En Hollande, comme en Belgique, le parti ex clusif a subi un grave échec aux élections parle mentaires du i5 juin. De même que chez nous M. Rogier et son ancien collègue, M. d'Hoffschnridt, sont restés sur le carreau de même chez nos voisins du nord, M. Groen van Prinsterer, chef-de-file du parti exclusif, et M. Van der Bruggen, son aller ego se sont vus éliminés l'un h Zvvolle, l'autre h Zutpheo. Ils font place deux hommes éminents du parti constitutionnel MM. Van Zuylen, ancien membre du cabinet Thorbecke, et Dullert, ancien président de la Chambre. En résumé l'opinion constitutionnelle ou libé rale gagne cinq ou six voix a la seconde Chambre, et a fait réélire tous ses candidats, membres sortants. Il importe ici de remarquer pour éviter tonte confusion dans la lecture des journauxqu'au rebours de ce qui se voit chez nous, les adhérents des principes exclusifs s'appellent en Hollande conservateurs, par allusion au régime d'intolé rance et au monopole protestant qu'ils prétendent conserver tandis que les amis de la liberté pour tous portent k juste titre le nom de libéraux qu'en Belgique se sont adjugés les partisans du monopole de l'Etat. La lettre par laquelle le collège des bourgmestre et échevins de Bruges est venu maladroitement révoquer en doute l'existence de désordres qui avaient eu toute la ville pour témoin, était une œuvre de partiet non pas une démarche faite dans l'intérêt de la vérité. Nous l'avons démontré dans notre dernier nu méro. L'envoi simultané de cette lettre aux autres journaux de la ville, qui, par des dénégations niaises, avaient préludé cet acte, est venu con firmer notre démonstration. Mais ce qui ne laissera plus aucuu doute sur le caractère de la lettre échevinale, c'est la protesta tion suivantesignée par seize témoins oculaires des faits que nous avons signalés, protestation qui a été envoyée MM. les bourgmestre et échevins, en même temps qu'une copie, revêtue des mêmes signatures, nous a été remise pour être publiée. On lira cette pièce avec intéiêt, on la comparera avec les articles que nous avons publiés, et on verra que l'audace de l'esprit de parti doit être bien grande, pour oser compromettre ainsi l'auto rité de l'administration communale. Nous sommes fâchés d'avoir k le dire, le collège échevinal a manqué, dans cette circonstance, de prudence, de tact, de perspicacité pour complaire a des ardélions libéralislesil est venu se jeter corps perdu daus une affaire qui était déjà tombée dans le domaine des tribunaux, et où, par consé quent, il n'avait plus rien voir; ce n'était pas h lui venir plaider les circonstances atténuantes; en le faisant, il sortait de son rôle; il préjugeait en quelque sorte la décision a intervenir. C'est cette étrange conduitec'est le discrédit jeté sur la déclaration de personnes estimables, témoins oculaires des désordres, qui a motivé l'énergique protestation suivante, dans laquelle un hommage éclatant est reudu la sincérité de nos récits A M. le Rédacteur en chej de la Patrie et du Standaerd. Les soussignés témoins oculaires des désordres qui ont eu lieu le t3 juin au soir sur la Grande Place et daus le local de la Société la Concorde, ont pris connaissance d'une lettre adressée au rédacteur de la Patrie et du Standaerd par le collège des bourgmestre et échevins de cette ville, lettre qui tend infirmer le récit relatif ces dé sordres faits par les susdits journaux. Les soussignés déclarent que ce récit est en tièrement coufornie k la vérité, et que le rédacteur (si des inexactitudes ont été commises,) loiu d'avoir exagéré les faits, a plutôt atténué la gravité de quelques-uns et passé sous silence les circonstances les plus compromettantes du désordre. Notamment les soussignés déclarent sur l'hon neur a i° Qu'un campagnard ivre et armé d'un fouel a été introduit daus leur local, de vive force et prix d'argent. C'est M. Pierre Van Rolleghem qui l'a donné. a" Que deux autres campagnards ont été pressés contre la porte du local par le sieur Bru- ninx. Cette porte était fermée, et voyant qu'elle était sur le poiut de céder, quelques-uns des sous signés l'out ouverte, et se sont ainsi trouvés daus la nécessité de repousser iesdils campagnards. 3° Que M. Bruninx n'a pas cessé un instant de menacer du poing les membres de la Société et de les insulter de la façon la plus grossière. Que le même individu a empoigné des deux mains le soussigné Antoine Vervarcke, et l'a violemment secoué, sans motif aucun. 4' Que le même fait a été commis sur le sous signé Auguste Lauvvers. Celte fois par deux indi vidus et le soir, au sortir de la Société. 5° Que le susdit Pierre Van Rolleghem s'est introduit par derrière dans la maison occupée par les soussignés, malgré eux que sur leurs in jonctions il a refusé de partir, même en présence de la police et que son propre fils a dû l'en traîner. 6" Que pendant une heure environ un attrou pement considérable, (plus de cinq cents person nes étaient réunies) tumultueux, hostile et agressif pour les soussignés a stationné, au vu et au su de toute lu ville, devant le local de la Société vociférant des insultes contre les soussignés et leurs co-sociétaires. 7" Que des individus appartenant k des grou pes offensifs sout montés sur les bancs et les chaises extérieurs du local, pour bafouer, insulter et meoacer les membres se trouvant l'intérieur. 3* Que vers 10 t;4 heures, on a violemment ouvert les deux battants de la porte principale du local. Les soussignés pourraient ajouter que M. Verstraete-lserbyt a été poursuivi dans la rue coups de pierres, que M. Louis Van Houlry ve, que M. Lefebure ont été insultés également dans la rue; que dès l'après-midi du i3 juin, des person nes connues par les soussignés sont venus outrager le concierge de la Société de la Concorde jusqnes dans sa demeure. Mais les soussignés estiment que les faits articulés et précisés plus hautsuffisent pour permettre chacun d'apprécier la lettre de la régence de Bruges. Finalement, les soussignés obéissant k une loi impérieuse de l'honneur méconnu, déclarent qu'ils ont lu la susdite lellre signée par l'honorable bourgmestre de la ville, avec le plus profond regret ils protestent avec énergie contre la déri sion atuère qu'elle renfei me de leurs droits les plus sacrés, et ils refusent catégoriquement de recon naître et d'accorder k celte lettre plus de valeur ou de portée qu'à un triste et déplorable expé dient. Bruges le 18 juin i854. F. Jooris-De Vos le fait N° 6°, 70 et 8"; Frans Lefebure; L. De Sciiieteue de Louis De Schietere de Lopiiem; H. Standaert, pour le fait N° 6 Boeteman-Janssens L. Algoet; Auguste Lauwers avocat J.-3. Molhant, pour Lophem Pecsteen; A. Van der Beke; E.-F. Van Heule; H. Van Houtryve; Ch. De Busscher Ant. Vervarcke; Alb. Verstraete- Iserbyt; H. Van den Berghe. [Patrie de Bruges.) L'Êclaireur parle de scènes regrettables qui ont marqué l'élection de Bastogne. Nous espérons que les journaux du Luxembourg nous renseigne ront sur la nature de ces scènes abominables. Les détails nous manquent. Nous savons seulement que le parti clubiste s'est livré aux plus honteux excès. Des cris, des insultes, des agressions, des violences tels sont ces faits et gestes après la défaite de M. d'Hoffschmidt. Des prêtres ont été indignement outragés. On dit que M. Lambin a été attaqué jusque dans sa voilure. Une instruction ne peut manquer d'avoir lieu, et l'autorité supérieure fera son devoir, nous n'en doutons pas. Il faut de toute nécessité que la liberté électorale soit protégée. Autrement les hommes paisibles n'oseraient plus fréquenter les élections, et le parti de la violence l'emporterait coup sûr. [Ami de l'Ordre) Il y a quelques jours, donuaut un libre cours k leur haine sauvage contre la religion, les feuilles libéralisles mêlaient la pratique des SS. Sacrements k leur argot électoral de bas étage, et partaient de là pour accuser les ecclésiastiques de l'arrondisse ment de Bastogne de toutes sortes de méfaits ima ginaires. L était unir la malveillance k l'hypocrisie, étouffer sous la calomnie les plaintes de ceux qui avaient été les victimes des brutalités clubisles. Aussi a-t-on pu voir par ce que nous avons dit hier d après l Ami de l Ordre, a quels excès les partisans de l'Indépendance et de l'Observateur se sont livrés dans cet arrondissement. L'Émanci pation revient anjourd hni sur ce point, et nous apprend une autre série de brutalités dont les élec teurs modérés ont eu k souffrir Des excès déplorables, dit-elle, ont éclaté k Bastogne, le 13 juin avant et après la proclamation du résultat électoral. Les partisans de M. d'Hoff schmidt avaient d'abord essayé de gagner des voix par l'emploi de toutes sortes de manœuvres et de violences: leurs bulletins de papier glacé étaient recommandés aux électeurs par des fonctionnaires, et glissés avec force dans les mains de ceux qui les répudiaient. Mainte collision s'est élevée k ce sujet. La populace a été ouvertemeut encouragée au dé sordre. Les hommes qui auraient dû prêcher la paix (ils sont largement payés pour cela) disaient au contraire, k haute voix, que l'élimination de M. d'Hoffschmidt occasionnerait des troubles graves, dont ils se lavaient les mains. Dans les campagnes le bruit était généralement répandu que le sang aurait coulé a Bastogne. La populace a puisé du

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2