courage clans l'ivresse. Elle a tellement participé
b 1 'élection par son attitude menaçante. Maintes
portes et fenêtres ont été brisées. Les éleves du sé
minaire ont été attaqués eD pleine rue aux cris de
a bas la calotte! mais ils ont fait bonne justice des
émeutiers, témoins les 5 fusils qu'ils sont parvenus
'a arracher aux mains de ces forcenés,
Des excès non moins déplorables ont eu lieu b
Neufcbâieau. Voici ce que uous lisons dans les
Placards du Luxembourg
L'élection de mardi sera une triste page dans
l'histoire de nos luttes politiques. Jamais pareille
chose ne s'était faite ici. Depuis quinze jours on
avait, an uotn de M. De Moor, distribué de I ar
gent la plèbe et on lui avait promis monts et
merveilles. M. De Moor est du système de ceux qui
prétendent que la population s'achète et ne se
conquiert pas. Sa manœuvre a réussi, et ce qui a
été largement payé a été consciencieusement gagné
d'autres personnes d'ailleurs ont fait gratuitement
de l'enthousiasme grossier.
Le jour de l'élection, avant et pendant le dé
pouillement du scrutin, certains partisans de notre
représentant actuel criaieut sans pudeur bas
Orban sous les yeux de M. Orban qu'ils appro
chaient insolemment. Ils criaient bas la calotte
près de quelques prêtres venus pour remplir un
iinpéiieux devoir.
Quand le succès de M. De Moor fut connu,
nombre de personnes jetèrent, au su et au vu de
tout le monde, de L'argent b la populace déjà
surexcitée. Le vin coulait b flots dans les lieux
publics. M. Coppioe fut poursuivi au sortir de la
ville, par une bande éhontée; M. le doyen de St.
Hubert fut odieusement outragé, et pourtant, c'est
le citoyeQ le plus vénéré de notre arrondissement.
M. Dropsy, médecin Bertrix, fut couvert de ri
sées et provoqué par des gestes insultants. Au
même moment M. Gratia, bourgmestre de Vaux-
lez-Chèue, était, près de notre imprimerie, in-
diguement maltraité. Un des fières de M. Orban
était tellement conspué qu'il dut se réfugier dans
la maison d'un adversaire de l'ex-député; M.
Orban lui même, lorsqu'il quitta Neufcbâteau, fut
apostrophé par la foule qui abaissa de vive force
les glaces de sa voiture pour le bafouer plus b
l'aise; le fils de l'électeur Renotte fut roué de
coups, et pendant la soirée des groupes fréquents
allèrent vociférer sous les fenêtres de notre doyen
dont l'abstention en matière politique est connue
de chacun. Nous passons sous silence d'autres scan
dales.
On lit dans le Moniteur belge
A propos de l'Expositiou universelle et per
manente ouverte le 10 de ce mois dans le palais
de Sydeuhara près de Londres, des doutes se sout
élevés sur le poiut de savoir si les armes b feu de
fabrication étrangère peuveut être introduites dans
le royaume-uni de la Grande-Bretagne.
Nous croyons utile de porter b la connaissance
des intéressés que la législature douanière actuelle
de I Angleterre n'interdit l'importation des armes
b feu étrangères que, dans le cas où elles portent
la marque ou le nom de fabricants anglais; daus
cette dernière condition, elles ne sont admises
qu'en transit.
On écrit d'Anvers Voici une preuve
évidente des manœuvres employées par le parti
exclusif, pour empecber les électeurs ruraux
d exercer leurs droits politiques, déjà si injuste
ment restreints.
La Compaguie du chemin de fer d'Anvers a
Rotterdam avait fait afficher dans la première de
ces villes, qu'un convoi serait organisé pour le
transport des électeurs de Brasschaet et des envi
rons. Ayant lu celte annonce, M. Rogier et ses
intimes s'empressèrent d'obtenir de M. le ministre
des travaux publics la défense de laisser partir le
coovoi. Les électeurs campagnards durent arriver
b pied nu en voiture; fort peu restèrent en roule.
Les conservateurs perdirent aiusi quelques voix.
Mais la manœuvre tourna contre leurs adversaires,
car les électeurs ruraux, ne pouvant regagner leurs
foyers par le chemin de fer, se décidèrent b assister
au ballotage. On a commencé par s'indigner,
mais on a beaucoup ri ensuite de ce stratagème
manqué.
Il règne une activité extraordinaire dans les
bassins d'Ostende. Depuis quelques jours plusieurs
navires belges y sont arrivés.
La nommée Thérèse Daeldyck, célibataire,
âgée de 80 ans, est tombée, le 10 de ce mois, dans
un fossé, près de sa demeure b Hoogslade, en y
pûisant de l'eau, et s'est noyée.
Le 13 de ce mois, le feu a pris, vers 8 heures
du matin, dans un bâtiment a Wervicq, servant a
écanguer le lin et appartenant au sieur Taupe,
propriétaire audit lieu. En une demi-heure le bâti
ment fut réduit en cendres avec les ustensiles et le
lin qu'il contenait; la perte causée par ce sinistre,
s'élève a 45o fr. Rien n'était assuré.
Le résultat des élections terminée est connu
b La Haye. Le parti Thorbeke y a gagné cinq voix.
On calcule que dans la Chambre, qui se réunira
au mois d'octobre, la force relative des partis sera
la suivante 3i ministériels, 19 partisans du parti
Thorbeke, i4 catholiques, 5 ultra-protestants.
Un agent de la police de Bruxelles, passant
il y a quelques jours, au Vieux-Marché, crut re
connaître, parmi les personnes qui examinaient les
divers objets en vente, une physionomie qui n'était
pas b sa place, attendu que son porteur, le sieur
X... devait, aux termes d'uue seconde ou troisième
condamnation pour vols, subir en ce moment la
peine de la surveillance dans la ville de Gaud. Les
soupçons de l'agent se changèrent en certitude,
quand il vit son homme entrer chez un marchand
de ferraille et y faire l'achat d'un ciseau a froid,
emplette coïncidant parfaitement avec ses habi
tudes bien connues d'effraction de serrures.
Interrogé sur le but de cette acquisition, X...,
après avoir balbutié quelques réponses embarras
sées, se décida b faire des avœux par suite desquels
il a été mis en état d'arrestation. De uouveaux ren
seignements, recueillis sur son compte, ont fait
connaître qu'il avait rompu son bau pour venir a
Bruxelles, afin de s'assurer le concours d'un com
plice dont il avait besoin pour entreprendre une
affaire importante.
On uous écrit de Liège, le 18 juin: «Un
crime horrible, d'une audace sans exemple et qui
a jeté l'épouvante dans notre population, a été
commis hier vers onze heures du matio, au Pied-
du-Thier b Liège, au bout du faubourg, dans un
endroit très-fiéqueuté. Une femme de 60 ans, qui
se trouvait seule daos un petit cabaret, a été assas
sinée, et l'assassin ou les assassins ont enlevé une
somme de 800 fr. et des bijoux pour une valeur
d'environ 100 fr.
La maison où ce crime a été commis est oc
cupée par les époux F..., le mari est maître bouil
leur et la femme revendeuse de légumes, ils
tiennent en outre un petit cabaret et vivent fort b
l'aise n ayant pas d'enfants. La malheureuse vic
time du crime, qui a eu la tête presque entière
ment trauchée, faisait chaque jour la garde de la
maison jusque vers onze heures, heure b laquelle
la femme F... revenait du marché. C'est peu de
temps avant ce retour que le crime a été commis.
Les voisins n'ont entendu aucun cri et n'oot pas
aperçu les auteurs du crime.
La police s'est immédiatement rendue sur les
lieux, a ouvert une enquête et s'est mise b la re
cherche des coupables, mais ce matin elle n'avait
encore rien découvert. Nous espérons cependant
qu'elle parviendra b les atteindre. Ce crime a d'au
tant plus ému notre ville, qu'on a presque perdu
le souvenir d'un pareil acte, telllement ils sont
rares.
C'était dimanche (18 juin) la 39° anniver
saire de la bataille de Waterloo. Malgré le temps
plus qu'incertain qu'il faisait, bon nombre de per
sonnages anglais remplissaient les voitures qui font
tous les jours le voyage de Waterloo b Bruxelles.
La Société belge de bienfaisance, établie il y
a un an a Rio de Janeiro, sous le patronnage de
S. A. R. Monseigneur le Duc de Brabant, répond
parfaitement au but que ses foudateurs se sont
proposé. Le compte-rendu du comité-directeur de
cette association constate que les sommes recueillies
jusqu'ici b titre de dons et de cotisations men
suelles s'élèvent, déduction faite des différents se
cours distribués dans l'année, b plus de six mille
francs déposés b la Banque du Brésil.
Cette situation est assurément très-satisfaisante.
M. Edouard Pecher, dont le zèle mérite beaucoup
d'éloges, s'est occupé, avec un grand dévouement,
de l'organisation et des progrès de cette société.
(Moniteur.)
L'administration du chemin de fer de New-
York b Boston vient de faire construire b Spring-
field des waggons de passagers d'un nouveau
modèle. Bien que de la longueur ordinaire des
waggons destinés b recevoir soixante personnes,
les nouvelles voitures ne contiendront que qua
rante-deux places; les sièges sont en outre ar
rangés de telle manière que les passagers peuvent
s'étendre et dormir, pendant le voyage, tout aussi
b leur aise que s'ils étaient dans leur chambre.
Le haut du waggon est muni de plusieurs venti
lateurs du système Clemens; les planchers sont
doubles et séparés l'un de l'autre par une couche
de copeaux pour amortir le bruit du roulemeut.
A chaque extrémité de la voiture se trouve une
double porte séparée par une petite antichambre,
de sorte qu'en ouvrant celle du dehors, on ne laisse
pénétrer daus l'intérieur ni l'air frais ni les flots
de poussière soulevés par la rapidité de la course.
Chacun de ces confortables waggons coûte 2,4oo
dollars (i5,000 fr.). (Cour, des États-Unis.)
ACTES OFFICIELS.
Un an été royal porte que, par dérogation b
l'arrêté en date du 3o avril 1853, la commission
administrative des hospices civils d'Ypres est au
torisée b admettre dans l'hospice des aliénés de
celte ville i4o malades, 70 hommes et 70 femmes,
dont 10 pensionnaires des 1", 2% 3° et 4" classes,
six hommes et quatre femmes.
Par un arrêté d'une date récente, un premier
subside de 20,000 fr. vient d'être alloué, sur les
fonds consacrés a la voirie vicinale, pour la con
struction de la route d'OostvIeteren par Reninghe
et Zuydschoteb la route d'Ypres b Dixmude.
VECItOLOGIE.
La commune de Gheluwe vient de faire une
perte douloureuse; le i5 juin y est décédé M.
Louis-Albert Vuylsteke, ancien représentant.
Généralement estimé pour le bien qu'il ne ces
sait de répandre sur l'humanité souffrante, ainsi
que pour le zèle et le désintéressement qu'il mon
trait en contribuant par ses moyens et par ses ta
lents b bâtir plusieurs églises et établissements de
bienfaisance, il sera regretté de tous ceux qui l'ont
connu.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Daos les audiences de vendredi et de samedi de
la Cour d'assises de la Flandre-Occidentale corn-