JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. LE N° 3,833. Samedi, 24 Juin 1854. 37me année. PROPAGATEUR, VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, io, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'A RO VIE M EST, par trimestre. Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° a5 c. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 13 centimes la ligne.) 7??.2S, 24 JUIN. Liste des personnes éligibles au Sénat, demeurant dans la province de la Flandre- Occidentale, qui ont atteint l'âge de 40 ans et payant au moins 2,416 fr, 40 c. pour contributions directes y compris la patente. MM. Félix Bethune. Pierre Boedt. Pierre Bor- tier. Jules Boyaval. Charles Breydel. P. M. Bru- neel-Delvigne. Louis Cuvelier. Jean-Baptiste Cop- pieters. Louis De Bie. Pierre De Breyne. Jean De Clerck. Charles De Croeser, (vicomte). Éniile De Crombruggbe. Théodore De Gheus. Ernest De Gheus. Auguste De Jonghe, (vicomte). Edmond De Man. Pierre De Melgar. Charles De Moucheron. Félix De Muelenaere, (comte). Joseph De Neckere- DeConinck. E. De Nieulant, (vicomte). Charles De Patin. Maximilien De Peellaert de Steenmaere, (baron). De Pelicby-Van Heurne, (baron). De Roo- Van Wambeke. De Ruysschere-Van Severeu. De Schietere de Lophem. Pecsteen de Zwevezeele, (chevalier). Charles De Schietere. Jules De Serret, (baron). De Thiennes, (comte). Louis De Smet. Lambert De Stuers. De Thibault de Boesinghe. Adolphe De Vrière, (baron). Pierre De Vrière. Julien D'Hanins de Moerkerke d'Ydewalle. Ho- uoré D'Hanins de Moerkerke-De Deurwaerder. Pierre Giliiodts. Goethals-Bisschoff. Goethals-Dan- ueel. Goelhals -Delvigue. Herinaus-Lybaert. Huy- ghe de Peutevin. Alex. Jullien. Le Bailly de Tille- ghem, (baron). Malou-Vanden Peereboom. Moles le Bailly d'Hont. Jules Mazenian de Coulhove, (ba ron). Ch. Pecsteen-De Lampreel, (baron). Gustave Pecsteen, (baron). Pierre Sinave. Anselme Van Caloen. J.-b. Vanden Peereboom. Louis Vanden Peereboom. Pierre Vauder Beke de Cringen. Pierre Vanderraarliere. César Van Elslande. Idesbalde Vander Gracht. François Van Hamme. Van Heule- Verhulst. Van Hoobronck-de Moorehem. Louis Van Nieuweuhuyze. Van Outryve d'Ydewalle. Jo seph Van Sieleghem. Verhulst-Vande Poele. Henri Ysenbrandl. Ensemble 67. On écrit de Bruges, 22 juin Hier, 4 heures et demie de relevéeune tentative d'assassinat, suivie de suicide, a été per pétrée dans une rue très-populeuse de notre ville. Le nommé François Van Sluys, blanchisseur, âgé de 54 ans, demeurant chez sa cousine germaine, nommée Rosalie an Sluys, veuve Minne, âgée de o4 ans, blanchisseuse, rue de la Rame, a porté un coup de poignard dans le côté gauche du dos de cette femme. La victime se sentant blessée eut la la force de se soustraire a son agresseur et de se réfugier dans la maison attenante b la sienne. En tretemps, Frauçois Van Sluys s'est tiré un coup de pistolet dans la tête, et est mort immédiatement. Son cadavre, horriblement mutilé, a été transporté l'hôpital. La blessure de Rosalie n'offre aucun danger. Divers bruits circulent sur les causes de ce dou ble crime. On dit entre autres que l'assassin avait vainement essayé d'engager sa cousine h se marier avec lui. (Pairie.) Le 21 juin, on a compté Ruysselede i3 tiges de seigle b une seule plante; une des tiges avait 243 centimètres de hauteur et 98 grains dans l'épi. La semaine dernière est décédé b Rudder- voorde, uu centenaire, nommé Pierre D'Hollander. On écrit de Roulers, 21 juin Nous avons b déplorer un nouveau malheur arrivé dans la fila ture de MM. De Brouckere, frères, en cette ville. Aujourd'hui, au moment où presque tous les ouvriers avaient quitté leur travail pour prendre leur repas du midi, un pan de voussure en briques d'un bâtiment récemment construit s'est ébranlé. Deux ouvrières out reçu des blessures qui ont nécessité l'appel immédiat d'un médecin; l'une d'elles a été transportée chez elle dans un état très-alarmant. M. Coucke-Van der Zyppe, de Courtrai s'était aperçu que, depuis quelques jours, on lui volait de la monnaie en cuivre. Il eut donc l'idée de faire une marque, imperceptible pour d'autres que lui, sur toutes ses pièces de 5 et 10 centimes. Quelques jours après, il a eu la conviction que sa couturière s'appropriait de temps b autre quelques pièces. Devant les preuves évidentes, celle-ci a fait l'aveu de son méfait. Elle a été aussitôt ar rêtée. Mercredi, malin, le sieur Florison, cultiva teur b Wulpen, s'était rendu, monté sur son âne, au marché de Furnes, et avait mis sa monture b l'écurie de l'auberge le Perroquet. Un hardi vo leur s'est emparé de cet âne, et s'est éloigné avec lui, sans qu'on ait pu découvrir ses traces. On lit dans le Journal d'Anvers du 22 Ce matin, dès avant cinq heures, le marché de la Place de Meir était encombré de monde. C'était principalement la population pauvre de la ville qui semblait s'y être donnée rendez-vous. Il ne tarda pas a s'ensuivre une espèce d'émeute. Une maraî chère, refusant de vendre au prix qu'on lui offrait, fut assaillie par la foule qui, après l'avoir maltrai- trée, s'empara d'une grande partie de sa marchan dise, consistant principalement en pommes de terre. La police présente au marché était insuffisante pour rétablir la tranquillité. La malheureuse mar chande s'évanouit, et b 10 heures elle n'avait pas encore repris ses sens. Nous appelons la plus sérieuse attention de qui de droit sur ce fait déplorable. Il est urgent que des mesures soient prises, d'un côté pour em pêcher de pareils désordres de se renouveler, mais surtout pour que, si cela ce peut, une limite soit mise b la hausse extraordinaire des vivres qui se fait ressentir en ce moment. On lit dans le Précurseur du 22 Un crime d'une rare audace a été tenté hier soir en cette ville. Vers 8 heures et un quart, un individu se présentait dans le comptoir de change de M. Louis Keusters, fils, rue Porte-aux-Vaches a An vers, et sur la demande de ce qu'il désirait, il répondit en entrant brusquement dans une cham bre de derrière, qu'il avait une lettre pour M. Keusters. Celui-ci se trouvait sur le point de se rendre avec sa dame au cirque, où se trouvait déjà sou père, et son départ avait fortuitement été retardé de quelques minutes. L'individu avait jeté une lettre sur la table et M. Keusters était occupé b en lire le contenu, fort insignifiant, lorsque la dame Keusters, qui heureu sement vint rejoindre son mari, vit l'individu tirer un pistolet de sa poche. A ces cris, l'étranger ferma la porte de la chambre et retint la dame. Celle-ci, en voulant se dégager, reçut un coup sur la tête. Une violente lutte s'engagea aussitôt entre M. Keusters et le malfaiteur, qui fut terrassé. Le chan geur et sa dame se sauvèrent alors de l'apparte- inent pour fermer la porte de la rue, empêcher l'individu de fuir et appeler au secours. L'assassin lâcha sur eux un coup de pistolet qui u'atteignit heureusement personne et monta rapidement l'es calier, dans l'espoir sans doute de se cacher ou de fuir. Peu d'instants après la police le trouva au second étage, baigné dans son sang; le misérable avait tenté de se couper la gorge au moyen d'un canif qu'il avait pris dans une des chambres. Il respirait encore et après un premier pansement fait par MM. les médecins Peeters et Pentermans, il a été transporté a l'hôpital. Bien que la blessure offre quelque gravité, on croit qu'il n'y succombera pas. v> Les membres du parquet s'étaient immédiate ment transportés sur le théâtre de celte tentative criminelle, pour procéder b une enquête. On a trouvé dans la maison une petite hache dont l'as sassin était muni. La balle du pistolet avait été se loger dans le bois de la porte intérieure de l'appar tement. D'après les papiers dont il était porteur, le coupable se nomme Jean-Claude Cuchet, ex-valet de chambre, né b Fontenais-Montbezun (Haute- Saône). Il avait sur lui plusieurs certificats de bonne conduite, ainsi qu'une somme de 7 fr. dans un porte-monnaie. Il paraît qu'il se promenait dans la rue depuis plus d'une demi-heure, avant d'avoir essayé d'ac complir son crime. On suppose qu'il croyait la servante seule b la maison mais dans ce cas même on ne conçoit pas la hardiesse d'une pareille ten tative, pour ainsi dire en plein jour et dans une des rues les plus fréquentées de la ville. C'est le sergent de ville Danckaerls qui s'est trouvé le premier dans la maison et a douné des preuves d'une grande énergie. On écrit de Memel a la Gazelle de Cologne, O 7 sous la date du 1 5 juin Les quantités de lin brut et de chanvre conti nuent a arriver de Russie. Cependant la marchan dise b beaucoup souffert principalement par la faute des expéditeurs russes qui, par crainte d'in cendie, ont interdit aux charretiers de remiser pendant le voyage. En conséquence les consigna- taires refusent de payer les frais de transport et les charretiers refusent de livrer la marchandise.»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1