Dans la nuit du 216 au 27 de ce mois,
un violent incendie a consumé la belle
ferme trois chevaux, située llouplines
et occupée par le sieur Dely. Rien n'était
assuré. On ignore la cause de cet affreux
sinistre. Les dégâts occasionnés par l'élé
ment destructeur sont très considérables.
parfaitement fonctionné et a coopéré pour une
large part an soulagement de la classe nécessiteuse.
Enfin le comité a cru utile de distribuer des
secours en numéraire noe catégorie de personnes
ne figurant sur aucune des listes dont il a été fait
mention plus haut.
A cet effet un sous-comité composé de trois
membres fut nommé au seiu de la commission.
Ce comité a commencé sa mission le 23 janvier
i854 et l'a terminé le i" mars suivant.
Par ses soins la somme de 1,100 francs a été
répartie entre 116 familles.
Le maximum des sommes distribuées a été de
25 fia par famille.
Chaque famille n'a reçu qu'un seul secours.
Ensuite le comité a voté une somme de 120 fr*
pour venir eu aide d'anciens militaires; et après
la dissolution du sous-comité le Collège échevinal
a cru pouvoir donner encore un secours de 20 ft'
a une famille qui eu avait le plus pressaut besoin.
Il a donc été dépensé du chef de secours eu ar
gent la somme de i,24o francs.
Les autres dépenses s'élevaut k la somme de
376 fr* 09 cent* proviennent de frais d'impres
sion, de gratifications et de salaires accordés aux
domestiques du bureau de Bienfaisance et des Hos
pices.
De ce qui précède il résulte que le compte de
la gestiou du Comité de secours a été arrêté avec
un excédant de fr* t,435-i3.
Avant de se séparer les membres du comité ont
résolu de disposer de ce reliquat et ont arrêté d'a
cheter une rente sur l'Etat de cinquante francs au
profit des Salles d'asile et de verser le restant de
la somme dans la caisse de prévoyance qui sera éta
blie au profit des portefaix et des brouetteurs de
bière de cette ville.
Fait en Commission le ttt .fini IH41.
B. VaudersticheleAlp. Vandenpeereboom
H. Iweins-Fonteyue, C. b. Welvaerl, past. dec.,
L. D. D'Hulster, H. Boone, P. Beke, Th. Vanden
Bogaerde, Boedt, C. Becuwe, Ern. Merghelynck,
Auguste Maieur, E. Durutte, A" Vanden Bogaerde,
L. De Florisoue, Frysou-Vauoulrive.
On lit dans l'Ami de l'Ordre Ou nous
apprend qu'une opération chirurgicale des plus
importantes et des plus précieuses par ses résultats
vient d'avoir lieu k Namur. M. le docteur Bribosia
fils, vient de pratiquer pour la seconde fois, et
avec le plus brillant succès, l'opération de la tra
chéotomie dans un cas de croup. Assisté de iMM.
les docteurs Laforceet Cambrelio fils, il a pu, au
moyen de cette suprême ressource, arracher k une
mort certaine un jeune enfant de trois ans, atteint
de cette terrible maladie et menacé de'jk d'une
prompte suffocation. Cette opération consiste k
pratiquer au cou une ouverture pour le passage de
l'air essentiel k la vie. L'enfant est aujourd'hui eu
pleine convalescence.
Nous applaudissons de grand cœur k ce nou
veau succès de M. le docteur Bribosia, et oons fai
sons des vœux pour que cette opération, parvenant
k se vulgariser, vienne diminuer les chances de
mort si nombreuses k la suite de cette affreuse ma
ladie qui fait la terreur des mères.
Nous avons déjà annoncé que la police de Cour-
trai avait arrêté plusieurs iodividus, accusés de
vols commis en cette ville. Vendredi dernier il ont
été entendus par le juge d'instruction et conduits
le lendemain k Lauwe, lieu de domicile don
d'entre eux. On y découvrit plusieurs des objets
volés, entre autres un gilet, que le juge instructeur
reconnut être le sien. Le voleur lui déclara com
ment il l'avait en sa possession et dit en outre être
prêt k faire connaître où, lui et son complice,
avaieoi caché les produits de leurs rapines. En
effet, on trouva dans une dixaiue de champs de
giains les objets volés par les nommés Edouard De
Waele et Pierre Soenens.
Eu retournant k Coortrai, ce dernier dit au
geodarme qu'il voulait lui indiquer encore une
pièce de terre où il avait caché des objets enlevés
par lui. L'agent l'y conduisit, mais Soenens par
vint k briser la chaiue qui le tenait captif, en porta
plusieurs coups dans la figure du gendarme, qu'il
mit tout en sang, et s'enfuit k travers champ. On
n'a pu retrouver ce malfaiteur.
S. M. le Roi de Suède et de Norvvège vient,
k son tour, de conférer la croix de chevalier de
l'Ordre Royal de Wasa k M. le représentant Alex.
Rodenbach pour sou remarquable livre sur les
sourds-muets. Nous appreuons aussi que le livre
de M. Rodenbach ne sera pas traduit eu allemand
et en italieu seulement, mais que M. G. Reveyn de
Maupuy, professeur espagnol de LL. AA. RR. le
duc de Brabaut et le comte de Flandre, se propose
également d'en faire la traduction.
Nous apprenons aux amis de notre langue
nationale que la réunion du congrès littéraire
néerlandais aura lieu cette année k Utrecht, le 20
septembre et jours suivauts.
Nous apprenons que la Belgique flaraaude sera
dignement représentée k ce congrès plusieurs de
nos principaux littérateurs flamands ont accepté
l'invitation de leurs coufrères du Nord. Les travaux
du congrès néerlaudais sont appelés k exercer une
grande influence sur l'avenir de notre idiome
national nous voulons parler snrtout de la publi
cation du dictionuaire général néerlandais Alge-
gemeen Nederladkltfth fVoordenboek) dont la
commission hollando-belge présidée par M. le
professeur De Vries s'occupe avec tant de zèle. Les
documents déjk réunis permettent d'espérer que le
dictionnaire sera uu des monuments littéraires de
notre siècle.
Les personnes qui désireraient prendre la parole
au congrès d'Utrecht, sont tenus d'en douner
connaissance au secrétaire de la commission, M.
Hora Siccatua, avant le 1" juillet prochaiu.
Bien public.)
De tons les animaux domestiques, c'est le
porc qui fournit certainement le plus de viande k
la consommation. C'est surtout dans les campagnes
qu'on s'en nourrit, soit k cause de la facilité avec
laquelle ou l'élève et on l'engraisse, soit parce
qu'on en conserve les quartiers salés ou fumés pen
dant très-longtemps. Sur cinq millions de têtes de
l'espèce porcine auxquelles la situation officielle
évalue les existences en France, quatre millions
sont abattus chaque année et laissent une dépouille
de 290 millions 446,475 kilogr., représentant en
numéraire plus de 242 millions de francs.
L'espèce bovioe ne fournit aux abattoirs que 3
raillions 699,000 têtes y compris du reste plus de
2 millions de veaux le tout représentant plus de
229 millions de francs.
L'espèce ovine fournit, il est vrai, près de 6
millions de letes aux abattoirs; mais ces 6 millions
de moutons ne représentent au plus que 80 millions
de kilogrammes de viande et une somme de 66 mil
lions.
Comparativement k la ration individuelle qui
comporte 20 kilogrammes par année, le porc
fournit 8 kilogrammes 65 grammes, le bœuf 8
kilogrammes, et le mouton 2 kilogrammes 38
grammes seulement.
On lit dans le Moniteur français Depuis
quatre ans, on s'occupe beaucoup, an muséum
d'histoire uaturelle, k Paris, de la culture et de la
propagation d'une racine alimentaire provenant
de la Chine, dite Dioscorea japonica.
Cette plante, dit l'auteur d'un Mémoire spécial
adressé k la Société impériale et centrale d'Agri
culture, peut, par son volume, par le poids de ses
tubercules et par sa rusticité sous notre climat
devenir très-précieuse en France, et paraît appelée
k remplacer avantageusement la pomme de terre.
Ses tubercules, comme ceux du topinambour,
résistent en pleine terre k la rigueur des hivers, et
l'on n'est pas obligé de les arracher k l'automne de
chaque année; ils ont supporté, sans souffrir la
moindre altérationles i4 degrés de froid du
mois de décembre dernier.
Plusieurs spécimens de ces racines, dont un,
de forme cylindrique, mesurait un mètre de long,
ont été, en i852, présentés k la Société d'Agri
culture. Un autre tubercule, du poids de 1 kil. 1/2,
a été déposé en 1853 il était resté en terre pen
dant vingt mois sans être déplanté.
Enfin au mois de mars dernier, d'autres raci
nes, pesant en moyenne 750 grammes et provenant
de boutures, ont été également soumises k l'exa
men de la même Société, seize mois avaient suffi k
ces boutures pour arriver k cet état de développe
ment.
Dans le Mémoire précité, il est dit encore que
le tissu charnu des racines de cette dioscorée, est
très-blanc k l'intérieur; que la racine crue a le
goût de noisette que, lorsqu'elle est cuite, elle est
plus délicate que la pomme de terre; quelle l'est uu
peu moins que la patate, dont elle n'a pas le goût
sucré; qu'elle lient ainsi le milieu entre ces deux
tubercules et qu'elle ne laisse aucun arrière-goût.
On ajoute enfin que cette plante, ainsi que
toutes les plantes tuberculeuses, paraît préférer
une terre meuble, argilo-siliceuse, perméable et
profonde, plutôt humide que trop sèche.
Le domaine forestier de l'État en Algérie,
actuellement connu, comprend une étendue de 1
million 108,000 hectares. En France, l'État ue
possède que 1 million 92,000 hectares. Il en résulte
ce fait curieux et remarquable, qui aurait été traité
de chimère il y a peu d'années, que l'État possède
plus de forêts en Algérie qu'en France.
En France, l'État emploie pour ses forêts 32
conservateurs, 200 inspecteurs, 100 sous-inspec
teurs et 5oo gardes-généraux. En Algérie le service
des forets n'a eu jusqu'k ce jour, faute de ressources
budgétaires, que 3 inspecteurs, 6 sous-inspecteurs
et 23 gardes-généraux.
Les produits de ce service ont doublé en Algérie
depuis 1846 ils tendent k s'accroître avec une
grande rapidité.
Une seule exploitation, composée de 100,000
sleres, dans la forêt des Beni-Salah, province de
Constantine, pour l'alimentation des hauts-four
neaux de 1 Alelick, produira cette année au Trésor
5o,ooo fr. Les forêts de chênes-liéges composent
la plus grande richesse forestière de l'Algérie.
Plus de 10,000 hectares peuplés de cette essence
precieuse sont actuellement exploités par des
Compagnies concessionnaires.
De nombreuses demandes d'exploitation sont
en outre en cours d'instruction. L'administration
a fait aussi des concessions d'exploitation dans les
forêts de cèdres pour les bois de graude construc
tion, dans les forêts d'oliviers pour la récolte des
olives, dans les forêts de frênes, d'ormes, etc.
{Akhbar.)