l'union, et vous n'avez plus en Belgique
que des partis exclusifs et intole'rants, qui
tour tour se succèdent au pouvoir pour
l'exploiter dans l'intérêt de leurs passions
et de leurs vues étroites; et bientôt, sous
l'influence de cette politique délétère, les
ressorts de toutes institutions seront usés,
et elles céderont devant la première tour
mente. Les principes de notre révolution,
la Constitution, le Congrès national avec
ses traditions, voilà ce que nous voulons
et ce que veut le parti conservateur
quant ceux qui désirent quelque chose
de différent, quelque parti qu'ils appar
tiennent, ils ne sont pas des nôtres.
Une perte cruelle vient d'affliger du même coup
deux familles des plus honorables et des plus con
sidérées de la province.
Madame Aline Vandenpeereboom, née Malou,
épouse de Monsieur Eugène Vandenpeereboom,
substitut du procureur général près la cour d'appel
de Bruxelles, est décédée dans la nuit du 25 au
24 de ce mois, la campagne de Mr le sénateur
Malou, son père, a S' Jacques-lez-Ypres.
Quoique souffrante depuis quelque temps, son
état n'inspirait pas néanmoins de graves inquié
tudes, lorsqu'une mort inopinée est venue l'enlever
dans la fleur de l'âge l'ainour de ses proches.
Fille de Mr le sénateur Malousoeur de Mgr
l'Évêque de Bruges, el de M* Jules Malou, repré
sentant et ancien ministre, Madame Aliue Vanden
peereboom, par les nobles qualités de son âme,
était digne de ces augustes liens de parenté. Quel
que imprévue que soit le coup qui l'a frappée, la
mort n'est point venue la surprendre; une vie
toute chrétienne et tout exemplaire l'avait pré
parée dès longtemps au suprême passage.
Puisse ce gage d'uoe éternité de bonheur ap
porter quelque soulagement la douleur de ses
proches, et adoucir l'amertume de leurs regrets!
La revue de la garde civique qui devait avoir
lieu Dimanche 23 courant a été contremandée h
cause de la chaleur excessive. Ou assure que c'est
la suite des conseils donnés par MM. Hammel-
ralh et La Heyne, médecins de ce corps que cet
exercice n'a pas eu lieu; nous croyons être l'or
gane de tous nos concitoyens, en exprimant ce
sujet notre reconnaissance, pour les égards dout
viennent de faire preuve envers la milice bour
geoise M. le major commandant et les honorables
médecins.
Dimanche matin deux jeunes gens appartenant
de familles honorables de cette ville, ont failli
se uoyer dans le canal de Soesiogbe. Un nageur
expérimenté qui est survenu, les a pu sauver heu
reusement du péril daus lequel ils se trouvaient.
Mardi 25, les deux escadroos de lanciers qui te
naient garnison en notre ville, ont quitté nos murs,
pour se rendre au camp. Inutile d'ajouter combien
ce départ contrarie nos habitants et combien on
désire que le ministre de la guerre, après la pé
riode du camp nous accorde une garnison plus
nombreuse, et plus proportionnée aux besoius de
la bourgeoisie.
On annonce que la ville d'Ath vient d'adresser
une pétition au gouvernement pour obtenir uue
augmentation de garnison. Il serait bon, croyons-
nous, que la ville d'Ypres fît sans retard une
pareille demande. Car une fois le casernement des
troupes fixé après les manœuvres du camp, il ne
serait plus temps alors de faire des réclamations.
Nous laissons ceci a l'appréciation de l'autorité
communale.
Vendredi dernier, le nommé Deprez, ou
vrier, âgé de 68 ans, s'est noyé en se baignant
dans la Lys Menin.
La ville de Coortrai est toute préoccnpée de
la réception brillante qu'elle prépare a la famille
royale. Certain parti, mécontent des élections du
i3 juin, aurait voulu jeter du froid sur celle so
lennité el manifester sa mauvaise humeur S. M.
même. Le langage de ses journaux a dévoilé cette
tactique, contre laquelle la population a presque
unanimement protesté. Le conseil communal a dé
cidé qu'un bal serait donné a l'bôtel-de - v il le, et
que rien ne serait épargoé pour faire au Roi et
ses augustes enfauts, une réception digne d'eux et
de la ville.
Une correspondance adressée de Bruxelles
aux journaux de Paris, confirme la nouvelle, que
le moyen de cassation sur lequel les avocats du
notaire Schoeters et de la douairière Robyus se
fondent, est basé sur ce qu'un des jurés, ancien
négociant failli, n'a pas obtenu la réhabilitation
exigée par la loi pour l'exercice de ses droits de
juré. La correspondance ajoute que le fait parais
sant établi, cette longue et grave affaire devra être
reprise toute entière.
Oo lit dans la Gazelle de Foss du t4 juil—
jet que M11* Henriette De Bandener, qui vient de
mourir a Berlin, a par son testament, destiné toute
sa fortune, dont la valeur dépasse 200,000 thalers
(760,000 fr.), h la création et l'entretien d'un
établissement ayant pour objet de donner des se
cours aux filles âgées et pauvres d'officiers de
l'armée prussienne. M"' De Bandener a confié
l'exécutiou de son testament-M. le conseiller de
justice Gall, procureur de l'État près le tribunal
civil de première instance de Berlin.
On dit qu'à Ohet, près de Huy, le fluide
électrique a tué une femme pendant l'orage de
samedi. Ses enfants, qui l'entouraient, n'ont
éprouvé qu'une légère secousse.
Dans la commune de Libois et les environs, il
est tombé de la grêle en quantité considérable;
des pièces de grains sont littéralement hachées.
La 7° liste d'Ostende porte i,446 le nom
bre des étrangers arrivés dans celte ville.
La 11° liste de Spa porte 1,973 le nombre
des étrangers qui ont visité cette ville.
Mardi dernier, uue touchante solennité a eu
lieu Meulebeke. Deux RR. Pères Récollels de
Thielt sont allés bénir et installer le Chemin de la
Croix érigé dans l'église de ce bourg. Les tableaux
qui le composent sont très remarquables. Les sta
tions sont d'une dimension extraordinaire, ayant 2
mètres 33 centimètres de hauteur sur 1 mètre 76
centimètres de largeur. Ce sont autant de pein
tures représentant des personnages d'une grandeur
naturelle, et dont quelques-unes fort remarqua
bles, font honneur De Wiile, de Courlrai, qui
en est l'auteur.
Le même jour, M. P. Goethals, de Courtrai,
président de la Société de St-Vincent de Paul,
accompagné de huit autres membres de la Société,
a installé une conférence dans la commune de
Meulebeke. On est persuadé que cette Société y
produira d'aussi bons résultats, que ceux dont ou
a eu se féliciter partout ailleurs.
Uo fabricant de Tournay vient de faire une
découverte au sujet de laquelle il s'exprime ainsi,
en répondant dans la Feuille de Tournayun
incrédule qui met en doute l'efficacité des chaus
se lies électriques
Je dis avec l'assurance que peut seule donner
une conviction profonde, qu'au moyen de mes
chaussettes électriques, la vie de l'homme peut
être prolongée de plus d'un siècle. C'est ainsi qu'il
résulte de mes calculs que si un jeune homme, au
sortir de la pension, c'est-à-dire vers l'âge de 18
ans, fait usage de mon procédé, il y a lieu de
s alteudre a ce qu'il atteigne l'âge de i5o<ans au
raoias. Cela se conçoit aisément, du reste, ma
découverte ayant, entr'autres propriétés, celle de
conserver le sang pur, les membres forts et la
chair fraîche.
A ceux qui peuvent prolonger la vie d'un
siècle, il est iuutile de prédire le succès!
On lit dans la Flandre maritime Un
fait assez extraordinaire s'est passé, mardi soir, en
rade d'Ostende. Le navire anglais Folconer, com
mandé par le capitaine llasalman, était récemment
arrivé de Dunkerque Bruges pour y prendre un
chargement d'écorces en destination de Glascow.
Ce navire se trouvait mardi dernier dans le port
d'Ostende prêt mettre la voile. M. le courtier
H. Jde Bruges, réclamait du capitaine le
payement d'une note de 5o fr. environ, mais
celui-ci refusa de la payer prétextant qu'il ne
devait pas cette somme. En présence de ce refus,
requête fut présentée M. le président du tribunal
de commerce aux fins de pouvoir saisir le navire et
le mettre la chaîne pour sûreté de payemeut de
la somme en contestation.
L'autorisation sollicitée fut accordée et le
Falconer et tout son chargement allaient se trou
ver arrêtés par suite de ce différend, si le capitaine
llasalman n'était parvenu déjouer ce projet. En
effet, au moment où l'huissier instrumentant, ac
compagné de ses gardiens, se présenta au port pour
exécuter son maudal, le Flaconer venait de pren
dre la mer et voguait pleines voiles sur l'Océan.
Mais la brise était faible, et il fut décidé qu'on
profiterait de cette circonstance pour tâcher de
gagner le navire force de rames.
Le Falconer fut atteint au large, une
grande distance du port. Mais comme on le com
prend bien le capitaine se refusa toutes les
propositions qui lui furent faites, rit de tout ce
qui venait d'arriver, el souhaita ses visiteurs un
heureux retour Osteude, promettant de venir les
y revoir.
On écrit de Halle (Prusse), le 16 juillet
La bibliothèque de feu M. le conseiller consis-
torial Thilo, professeur de théologie l'Université
de Halle, et qui se composait d'environ quatre
mille ouvrages concernant l'histoire de l'Église, et
dont la plupart sont très-rares, vient d'être
achetée en bloc par le collège d'Yale, Newhaven,
dans l'État du Connecticut (Amérique du Nord).
Celte bibliothèque a été expédiée par le chemin
de fer de Hambourg, où elle sera embarquée pour
New-York.
C'est la seconde bibliothèque remarquable
qui a été achetée en Allemagne pour les États-
Unis. La première était celle de feu le célèbre
théologien Neander, qui, il y a trois ans, fut
achetée par le collège de Rochy, dans l'État de
New-York; elle se composait d'environ vingt-
deux mille volumes.
D'après la Gazelle universelle d'Augsbourg,
l'armée autrichienne compte près de 4oo batail
lons, 5oo escadrons et 125 batteries de troupes de
ligne, répartis en i4 corps d'armée. La dernière
organisation de ces troupes date de i852. L'abo
lition des anciens batailloos de landwehr, qui ont
été remplacés par le système de réserve introduit
dernièrement, est d'une grande importance. Eu
égard cela et l'organisation des confins mili
taires, on peut dire sans exagération que les forces
de l'Autriche forment le 2 p. c. de la population,
ce qui ferait un chiffre de 760,000 hommes. H J
a eu en i85t en réalité 600,000 hommes sous les
armes.
La Prusse a 260 bataillons, 296 escadrons et 99
batteries de troupes de ligne, puis la première
levée de la landwerh; la seconde levée peut être
mise en activité comme la première el doit compter
également 116 bataillons et i44 escadrons, c'est-