a-dire, en d'antres termes, que les forces militaires de la Prusse forment le 5 p. c. de la population, ce qui fait plus de 5oo,ooo hommes. La Prusse a eu, en i85i, 4oo,ooo hommes sous les armes. Les troupes de la Confédération germanique (non celles de la Prusse et de l'Autriche) forment un effectif de 12 5,ooo hommes d'infanterie, 30,000 hommes de cavalerie et 280 pièces d'artillerie, depuis la résolution prise par la Diète germanique le 10 mars 1853. Mais le nombre des habitants des pays respectifs s'élève h 17,000,000, et l'on peut dire, sans se tromper, que les forces militaires dis ponibles de ces pays forment le 2 p. c. de la po pulation, c'est-à-dire 54o,ooo hommes. Aussi ce n'est point exagérer que de porter les forces de toute la Confédération germanique h i,5oo,ooo hommes. D'après l'organisation de i853, la Russie n'a qu'une armée de 700,000 hommes avec i,5oo pie- ces d'artillerie (y compris les réserves), abstrac tion faite des troupes qui sont employées pour des buts locaux. La France a environ 34o bataillons, 3io esca drons et 24o batteries, y compris les troupes de l'Algérie. L'effectif de l'armée n'a jamais dépassé, pendant les dernières années, le chiffre de 45o,ooo hommes. Voici le bulletin du marché aux grains de Liverpool du 18 juillet: Jusqu'à vendredi et samedi, le temps étant rede venu plnvieux les cours se sont soutenus, et sur certaiues qualités ils avaient regagné de 1 schelling et demi 2 schellings par quarter. Mais, dès lundi, sous l'influence de deux jours d'un temps très- propice la récolte, ils étaient de nouveau en baisse; et hier, tous les détenteurs offraient leurs marchandises. A en juger par les mercuriales les plus en cré dit, la baisse aurait été de plus de 4 schellings par quarter sur le blé, de 3 schellings par baril sur la farine des États-Unis, et de 4 sur celle d'Espagne. Toutes les informations recueillies sur l'état de la récolte dans le pays la représentent comme étant de la plus belle apparence, et, pour peu que d'ici la moisson le temps soit seulement passable, l'année sera une année d'abondaDce. La récolle des grains en Egypte cette année, est très-satisfaisante; son abondance, dont les arrivages cousidérables qui ont lieu de l'intérieur du pays permettent de se faire une idée, se joint une qualité très-belle: les vieux grains ont main tenant peu près tous été écoulés, de sorte que ceux qui s'expédient aujourd'hui appartiennent la nouvelle récolte; naturellement les prix com mencent baisser, et dans ce moment les blés va- leot, suivant leur qualité, 80 85 piastres, les fèves 72 75, les orges 60 et le maïs 70 75 piastres. Les expéditions ont déjà atteint de l'impor tance: en fèves nouvelles elles atteignent 30,000 ardebs, blé 10,000, orge 10,000, quantités consi dérables pour l'époque où nous nous trouvons, et qui peuvent fixer l'avance sur l'importance des expéditions qui auront lieu daus le cours de la campagne. Le coton vaut 170 n3o piastres, suivant sa qualité, et il en a été vendu, pendant la première quinzaine de juillet, 6,5oo balles, dont 596 balles pour la France, qui a acheté encore, outre de notables quantités de gomme, mélasses et sucres, 3,020 ardebs de sésame. Le mouvement maritime d'Alexandrie est très- actif. On a compté pendant la première moitié de juillet 66 arrivages et 42 départs; enfin 65 na vires, la plupart destinés au transport des grains, sont en charge. Le 4 juillet i854, vient d'ajouter une date funèbre aux annales déjà si fécondes en catas trophes des chemins de fer des États-Unis. Vers déni heures et demie de l'a près midi, un convoi, composé de i4 chars voyageurs, rame nait toute vapeur Baltimore, le long du chemin de fer de Sushanna, près de 2,000 personnes qui étaient allées célébrer la grande fête nationale Rider's Grove. Arrivé près de la station connue sous le nom de Relay House, ce train rencontra au tournant d'une courbe le convoi régulier des tination d'York (Pensylvanie). Une collision ter rible s'en suivit, et cette fois, malheureusement, aucune de ces circonstances presque miraculeuses, que nous avons eu si souvent signaler, ne vint atténuer les épouvantables conséquences de ce choc. Vingt-quatre morts et près de cent blessés ont été retirés du milieu des débris. La plupart des blessés ont été mutilés de la ma nière la plus affreuse ils ont, en outre, eu souf frir une lente agonie, sous un soleil de feu et sous l'haleine brûlante des locomotives renversées, tandis qu'on travaillait les dégager. Il en est qui n'ont pu être arrachés cette horrible position, qu'après plus d'une heure d'efforts. Aussi, plu sieurs ont-ils succombé depuis lors. Le Moniteur vient de donner des explications sur l'appel sous les armes de la réserve de 1847 et 1849. D'abord les hommes mariés ne sont pas ap pelés sous les armes, et par conséquent ne devront pas partir. Ensuite le temps que durera la réunion de la réserve est fixé six semaines; mais le départe ment de la guerre réduira ce terme pour les militaires rappelés qui se trouveront daus une position particulière dûment constatée, pourvu qu'ils sachent suffisamment l'exercice, que leur équipement soit eu bon état et qu'ils n'aient pas de dettes la masse. Voilà ce que dit le Moniteur mais le temps pour cet appel de la réserve n'en est pas moios fort mal choisi. chronique judiciaire. Nos lecteurs se rappellent que, lors des dernières élections pour la Chambre des Représentants, Mr Jules Bartels, avocat, s'était mis sur les rangs dans l'arrondissement de Bruxelles pour solliciter un mandat de député. Le journal l'Indépendance attaqua celte candidature avec beaucoup d'aigreur, et se permit même de publier des articles vérita blement injurieux contre la personne de M' Bartels. En même temps, Mr Bols, imprimeur, publia la veille des élections un écrit diffamatoire ou qualifié tel, dans le but de nuire la candida ture de Mr Bartels. Immédiatement l'honorable avocat donna uoe assignation en calomnie contre M' Bols, et une autre contre M' Liquier, éditeur de l'Indépendance. Le tribunal civil de Bruxelles, prononçant sa medi passé en la dernière de ces deux causes, a déclaré calomnieuses les imputations de l'Indé pendance belge, et a condamné son éditeur 5,ooo fr. de dommages-intérêts envers M* Bartels, l'insertion du jugement trois reprises différentes dans l'Indépendance, et une fois dans onze jour naux du pays, au choix du demandeur. Quant l'affaire de Mr Bartels contre Mr Bols, elle a été remise an 4 août. La mauvaise foi habituelle et systématique de Y Indépendance a parfaitement bien mérité cette leçon. FRANCE. Paris, 23 juillet. La route de Mont-de-Marsan Bayonne, que devaient suivre l'Empereur et l'Impératrice, avait été toute ornée de verdure et couverte de fleurs par les habitants des villes et villages voisins. Tous étaient accourus, en habits de fête, pour saluer Leurs Majestés de leurs cris enthousiastes. Partout l'Empereur et l'Impératrice ont reçu les mêmes témoignages d'affection et de dévoue ment. Les réceptions officielles avaient été formel lement interdites, mais les populations ont trouvé dans leur cœur le moyen de faire Leurs Majestés l'accueil qui devait le plus toucher l'Empereur et l'Impératrice. Toutes les nouvelles qui viennent des dé partements annoncent que le beau temps est gé néral, que les récolles ont partout les pins belles apparences, et que dans les localités où la moisson est faite, les résultats sont très supérieurs une année moyenne. [Moniteur.) La police a opéré tout récemment Gran- ville une importante saisie d'écrits prohibés, qui avaient été apportés par un sloop veoant de Jersey. D'après le compte-rendu des observations météorologiques du mois de juin que vient de pu- blier M. Barrai, de mémoire d'homme on n'avait vu dans certaines contrées, en France, un mois de juin aussi pluvieux. Il est tombé de l'eau, les deux tiers du temps, dans le plus graod nombre d'en droits. Dans quelques localités, c'étaient de vé ritables torrents de pluie. L'humidité relative moyenne observée Marboué est de 74.100 repré sentant une atmosphère saturée; le minimum a été de 59 et le maximum de 86. On lit dans le Courrier du Gers <t Pres que toute la population d'Auch a été réveillée, cette nuit, vers trois heures, par une violente secousse de tremblemeot de terre, qui a duré plusieurs se condes. D'après les renseignements qui nous par viennent au moment de mettre le journal sous presse, il paraît qu'un assez grand ébranlement s'est fait ressentir dans les maisons, que des meu bles pesants ont été soulevés et déplacés, qu'on a partout entendu un grand fracas de portes et de fenêtres, et que plusieurs personnes qui se trou vaient debout cette heure de la nuit ont perdu l'équilibre et ont été renversées. Pendant que ce phénomène éclatait, une sé rénité parfaite régnait dans l'atmosphère et aucun coup de vent ne l'a précédé ni suivi. On raconte toutefois qu'un météore éblouissant a été aperçu, au moment critique, par les voyageurs de la dili gence de Toulouse Aucb, et que la marche de la voiture en a été quelque temps suspendue. On lit dans Y Ere impériale Cette nuit, deux heures quarante minutes, par un ciel serein et quand la fraîcheur de l'atmosphère était loin de faire pressentir aucune crise de la nature, la ville de Tarbes et le département ont éprouvé un trem blement de terre. D'abord, on bruit semblable au roulement du tonnerre a éclaté. Il a été aussitôt suivi d'une violente secousse qui a fait craquer tous les murs et mis en branle tous les meubles. Cette première commotion a eu assez de durée pour que grand nombre d'habitants aient en le temps de quitter leurs lits et de sortir de leurs maisons. L'oscillation est allée en s'affaiblissant pendant environ quatre minutes; alors elle a re pris, durant trois secondes, une intensité nouvelle; puis, tout est rentré dans le repos. Les journaux de Pau, de Bayonne, de Dax et de Mont-de-Marsan, nous faisant aujourd'hui com plètement défaut, il nous est impossible de rendre compte des résultats du tremblement de terre dans ces localités.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3