JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3,848. 38me année. PROPAGATEUR, VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'ahoiiue Ypres, rue de Lille, to, piès la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I,-%ltO Wlllivr par trlmentre, Ypres fr. 3, Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° a5 c. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertion* eenCImca la ligne.) 7??.3S, 16 AOÛT. REVUE POLITIQUE. Le Moniteur de tarmée annonce un mouve- cnenten avant de Irois divisions de l'armée d'Orient dans la direction de la Dobrudscha et du Danube. Une dépêche de Dantzick annonce que 5,ooo hommes de troupes françaises ont débarqué le 8 Barosund, Les Busses ont abandonné quelques canoos. L'entrée des autrichiens en Valachie se con firme; le Moniteur français annonce aujourd'hui qu'on n'attendait plus pour faire avancer les trou pes que la réponse aux communications du colonel Kaliscb, qui est parti pour aller conférer avec les commandants des armées alliées. A ce sujet, nous trouvons aussi quelques consi dérations intéressantes dans la correspondance au trichienne du Journal de Francfort du 10 août. Le correspondant viennois commence par confirmer les faits déjà connus de la déclaration du cabinet de Saint-Pétersbourg h celui de Vienne au sujet de l'évacualion des principautés, et la réponse de l'Autriche a cette communication puis il ajoute que si cette résolution de la Russie, au lieu d'être forcée, avait eu un caractère spontané et qu'elle se fût produite plus tôt, elle aurait pu préparer les voies a un accommodement. Aujourd'hui l'Autriche est décidée a occuper les principautés, que la Russie y consente ou non. Si la Russie n'y consent pas, la guerre est inévi table, et l'Autriche dit le correspondant viennois, est décidée la faire éuergiquemeot. Si, au con traire, le Czar se soumet, il faudra qu'il donne h l'Autriche les garanties qu'elle réclame pour l'a venir, et parmi celles-ci figure en première ligue la renonciation de la Rrtssie toute espèce de pro tectorat sur les provinces danubiennes. L'autricbe, s'il faut s'en rapporter au correspondant qite nous citons, est bien résolue a ne pas céder sur ce point. La convocation des Cortès constituantes aurait été décidée le 7 par les ministres, réunis eD conseil de cabinet. La nouvelle assemblée s'occuperait de la révision de la Constitution de 1857, qui servi rait de base la nouvelle organisation politique de l'Espagne. Toutefois en présence des prétentions si contra dictoires qui se produisent de toutes parts, il nous est impossible d'accorder une grande importance a ces nouvelles; au train dont vont les choses, il est peu probable qu'on réusisse de sitôt réunir une assemblée assez forte pour faire accepter ses décisioos par tout le monde. L'irritation factice ou réelle contre la Reine- mère ne diminue pas, et l'on parle maintenant de la mettre en jugement, ainsi que tout le ministère Sartorius seulement il serait question de confier l'instruction de celte cause h une commission spé ciale. Mais ou trouverait-on en ce moment des hommes ofLaot assez de garanties de probité et d'impartialité pour rendre un jugement acceptable, dans un procès d'une si haute gravité? La Reine Victoria a présidé en personne b la cérémonie de la prorogation du Parlement. Dans le discours qu'elle a prononcé cette occasion, S. M. déclare qne les efforts d* l'Angleterre conti nueront tendre, de concert avec ceux de la France, a réptimer l'ambition de la Russie. La mort du Roi de Saxe est officiellement con firmée. Une proclamation faite au nom dn nouveau Roi par les ministres, a annoncé b ses sujets son avèue- ment au tiône. Le Roi de Danemarck s'est embarqué le 4 août avec un de ses ministres pour faire uue excursion dans la Baltique; l'opiriiou était généralement répandue b Copenhague que le Roi se rendrait b Carlscrona, qui est le grand arsenal militaire de la Suèdeet qu'il y aurait une eulrevue avec le Roi Oscar. LE CROIX DES LIVRES. Les efforts delà presse libérale ont main tenant pour objet de faire employer dans les classes des établissements soudoyés des livres contrairesà la religion. Cette odieuse prétention n'est sans doeie pas de nature satisfaire les parents qu'anime un sens moral quelconque, et doit avoir pour ré sultat de déconsidérer de plus en plus les institutions où il n'y a pas même de prêtre pour enseigner la doctrine chrétienne. La manie slupided'un nombre malheu reusement considérable de gens, de com battre tout ce qui favorise le culte dû Dieu, de contrecarrer toute mesure ca pable de garantir les bons sentiments dans la jeunesse, a de quoi attrister les esprits. S'agit-il de répandre quelque dégoûtante brochure, de tout côté les organes du libé ralisme entonneront la trompette pour la préconiser, la louer; on excusera ou on dissimulera ce qu'il y aurait de trop scan daleux exaller. Mais pour tout ce qui est honnête, bon ou utile au point de vue de la morale, jamais on ne remarquera dans le camp libéral aucun zèle, il n'y aura pas même l'indifférence qui laisse faire: une bouderie hargneuse succédera le plus sou vent une fureur d'impiété brutale. De deux choses l'une: ou l'on veut to lérer le catholicismedans les établissements d'instruction moyenne du gouvernement, ou l'on veut la proscrire. Jamais évidem ment on n'oserait en face du peuple belge et de sa Constitution, l'en proscrire ouver tement. Un jour il fut dressé uu programme d'enseignement d'où l'on avait eu l'infâme impudeur d'effacer la religion: ce projet destiné être converti en loi dut être ren gainé bien vile même aux mauvais jours où la cohue du congrès libéral avait la prétention de peser sur les branches des pouvoirs constitutionnels. C'est donc indi rectement qu'il faut s'efforcer de distiller I l'impiété dans les jeunes âmes, condamnées par l'insouciance, la dépendance ou les pré jugés insensés de leurs parents, végéter dans une atmosphère systématiquement viciée. Par des combinaisons d'une per fidie machiavélique, le prêtre est empêché de faire parvenir ces jeunes gens la pa role évangélique, ou les laisse privés de la connaissance approfondie du dogme, on écarte d'eux les stimulants de ferveur, ils croupissent aplatis dans la froideur, dans l'apathie, sans que de puissants exemples viennent exciter en eux de mâles élans. Si les livres mis entre les mains de cette jeu nesse respiraient la foi, il resterait une chance de conserver chez quelques uns les idées chrétiennes, impressions de la pre mière éducation: ce serait trop que de ne pas leur couper cette ressource. L'index romain, la voix de l'épiscopat, la raison publique stigmatise une foule d'ouvrages dangereux: d'autres sont déconseillés, non pas comme mauvais en soi, mais comme préjudiciables par leur forme ou par les matières qu'ils traitent, l'imagination de l'adolescence. Faut-il démontrer qu'un pis tolet chargé ne doit pas être indistincte ment mis entre toutes les mains? Peu importe au libéralisme qui 11e veut pas que l'index soit une barrière: en poussant au jourd'hui dans les classes les livres cal vinistes de M. Guizot, et la philosophie vollairienne de M. Muguet, il ne renonce pas même choisir plus tard ses prix parmi le Juif errant, les romans de Faut de Kock, ou d'autres cochonneries. Voici les noms des villes et des communes dont les musiques oDt pris part au festival du i3 août Gand, fanfares, Furnes, harmonie, Meniri, harmonie, Comines harmonie, Poperinghe fanfares, Poperinghe, harmonie, Quesnoy, har monie fVervicqharmonie, Alveringliem, fanfares, Caeskerkeharmonie, Neuve-Eglise, harmonie, Messines, harmonie, Wijlschaete harmonie, Merckemharmonie, Oostvleteren, harmonie, Ypres, garde civique, fanfares, Ypres, sapeurs-pompiers, harmonie, Ypres, école com munale, harmonie, Ypres, l'école des orphelins, harmonie, Dunquerke, fanfares. Lors du festival, M. Moerman, l'habile chef de musique de la garde-civique, a été complimenté par plusieurs chefs de musique pour le magnifique solo qu'il venait de jouer. Des applaudissements unanimes lui ODt été décernés. Hier, 10 heures du matin, est sortie de l'église de S'-Jacques la belle procession de Notre-Dame du Rosaire. Tous les cos tumes, appartenant l'église et aux habi tants de celte paroisse, et qui avaient déjà servi dans la journée du 9, y étaient de nouveau représentés. L'ensemble de la procession était magnifique, et se faisait remarquer par la fraîcheur, la variété et la richesse des costumes. On y admirait les représentations des saints et saintes de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1