LE JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Samedi, 2 Septembre, 1854. 38me année. 7??,22S, 2 Septembre. IV0 3,853. PROPAGATEUR, TRRITÉ ET JCNTirr. On sMintuie Y près, rue de Lille, o, piés la Graud Place, et chez le* Percepteurs de* Postes du Royaume. PRIX UK LUBOSMEMKHIT, par trlnieatre, Ypre* fr. 3. Le* aulies localités fr. 3-50. Un n° *5 c. I.e Propagateur paraît le fr'.IH et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertion# 13 centime» lu ligne.) ENCYCLIQUE DE N. S. I». LE PAPE ACCORDAIT UN JUBILÉ UNIVERSEL. A NOS VÉNÉRABLES FRÈRES Les Patriarches. Primats, ArchevêquesEvêques et autres Ordinaires qui sont en grâce et en communion avec le Saint-Siège d^stoliqne PIE IX PP. Vénérables Frères, saint et bénédiction aposto lique. En Arrêtant nos regards avec In sollicitude et les sentiments de notre charité apostolique sur le monde catholique tout entier, nous pouvons peine expiinter, vénérables frères, de quel profond chagrin nous sommes péuéirés, lorsque nous voyous la société chrétienne et civile troublée de tous côtés d'une manière lamentable, tourmentée et comme opprimée par les calamités les plus tristes. Vous ne l'ignorez pas, les nations chrétien nes sont en ce moment affligées et bouleversées par des gueries très-cruelles, par des dissensions intes tines, par des maladies pestilentielles, par d'effroya bles tremblements et d'aultes malheurs accablants. Ce qui est le plus a déplorer, c'est que parmi tant de maux et de catastrophes trop dignes de larmes, les enfants des ténèbres qui, dans leur génération, sont plus prudents que les enfants de la lumière, s'efforcent de plus en plus, par toute espèce d'ar tifices diaboliques, de machinations et de complots, de poursuivre une guerre acharnée contre l'Église catholique et sa doctrine salutaire, de renverser et de ruiner l'autorité de toute puissance légitime, de pervertir et de corrompre partout les esprits et les cœurs, de propager eu tous lieux le poison mortel de V in différends me et de Vincrédulité, de con fond! e tous les droits divins et humains, de susciter et d'alimenter les querelles, les discordes, les révoltes et les soulèvements impies, ne répugnant a aucun crime, a aucun forfait, et ne reculant devant aucune tentative pour anéantir, s'il était possible, notre sainte religion, et même pour dé truire de fond en comble toute société humaine. C'est pourquoi, au milieu de conjectures si critiques, nous souvenant que par la miséricorde particulière de Dieu nous possédons la ressource de la prière pour obtenir tous les biens dont nous avons besoin et pour conjurer les malheurs que nous redoutons, nous n'avons point cessé d'élever nos yeux vers la haute et sainte montagne d'où nous espérons que tout secours nous arrivera. Et nous ne nous sommes point lassé, dans l'humilité de notre cœur, d'invoquer et de supplier le Dieu riche en miséricorde par des prières instantes et pleines de ferveur, afin qu'il daigne faire dispa raître la guerre d'un bout de la terre l'autre; qu'après avoir apaisé les dissentimeuts entre les princes chrétiens il rende leurs peuples la paix, la concorde et la tianquiliitéqu'il inspire ces princes eux-mêuies un zèle croissant et de plus en plus dévoué pour la défer s- et la prnpagatiou de la foi et de la doctrine catholique, sources princi pales du bonheur des États; qu'il délivre enfin et les souverains et les nations de tous les fléaux qui les affligent et qu'il les réjouisse en les comblant de toutes les viaies prospéiités; qu'il donne a ceux qui sont égaies le don de sa giâce céleste pour les ramener de la voie de perdition au sentier de la véiité et de la justice et les convertir sincèrement a leur Dieu. Déj'a dans nuire ville bien - aimée nous avons prescrit des prièies pour implorer la divine tuiséiicordecependant, l'exemple de nos illus- ties prédécesseurs, nous avons aussi tésolu de re courir a vos prières et a celles de l'Eglise. C'est li cette fin, Vénérables Fièies, que nous vous adressons ces lettres, par lesquelles nous demandons avec les plus vives instances a votre piété éiKiiueule et éprouvée que vous mettiez tout le zèle et tout le soin possible exhorter les fidèles confiés votre sollicitude par les motifs expiiniés plus haut a déposer, par une sincère pénitence, le far deau de leurs péchés et a s'tfforcer par des supplications, des jeunes, des aumônes et d'autres œuvres de piété, d'apaiser la colère de Dieu qu'oui provoquée les aimes des hommes. Exposez aux fidèles, connue vous l'inspireront votre fervente piété et voue sagesse, combien sont abondantes les miser icorde#* de Dieu pour tous ceux qui l'invoquent; quelle force a la prière, si nous Ieimous tout accès a l'ennemi de notre salut, pour nous approcher du Seigneur. La prière, pour emprunter le langage de saint Jean Chiysostorne, c'est la source, c'est la racine, c'est la mère de biens innoiubi ables la puissance de la prière éteint les flammes, met un frein a la fureur des lions, suspeud les guerres, apaise les combats, calme les tempêies, tuet les déurous eu fuite, ouvre les portes du ciel, hiise les liens de la mort, chasse les maladies, éloigne les malheurs, affermit les villes ébianlées; fléaux du ciel, tentatives des hommes, il u'est point de maux que ne dissipe la pi ièie a Wous souhaitons aideiuiueiit, Vénérables Ftères, que pendant qu'on adressera des prières ferventes au Peie des miséricordes pour les causes éuoucées plus haut, vous ne cessiez, pas, selon le vœu de nosletties encycliques du 1 février 1819, eu date de Gaë'e, d'implorer, de concert avec tous les fi lèles, par des supplications et des vœux plus ardents que jamaisla bonté de ce même Père, afiit qu'il daigne éclairer noire âme de la lumière de sou Esprit-Saint, et que nous puissions ainsi porter au plus tôt sur la Conception de In Très- Sainte Mère de Dieu, l'Immaculée Vierge Marie, uue décision qui soit la plus grande gloire de Dieu et de celte même Vierge, notre Mère bien- aimée. Pour que les fidèles qui vous sont confiés appor tent ces prières une ferveur plus ardente, et en retirent des fruits plus abondants, nous avons voulu ouvrir les trésors célestes dool le Tiès-Haut nous a confié la dispeosatinn, et leur eu faire largesse. (1) Saint Jean-Chryso>toiuehomélie XV, sur la aa ure iucoDipréheusible de Di.u contre bs Auoiuéeus. IC'esl pourquoi, appuyé sur la miséricorde du Dieu Tout-Puissant, et l'autorité de ses saints Apôtres Pierre et Paul en vertu de celte puissance de lier et de délier que le Seigneur nous a donnée, malgré notre indiguilénoos accordonspar ces présentes, tous >t a chacun des fidèles de vos diocèses de l'un et de l'autre sexe, qui, dans nn espace de trois mois que chacun de vous devra fixer d'avance, et a partir du jour que chacun de vous aura déterminé, auront examiné lents péchés avec humilité, les auront confessés avec une détestation sincère, et purifiés par l'absolution sacramentelle, auront reçu avec respect le sacre ment de l'Eucharistie, et visité dévotement trois églises par vous désignées, ou l'une d'elles a trois reprises différentes, eu y priant dévotement pen dant quelque temps, selon notre intention, pour l'exaltation et la prospérité de notre sainte mère l'Eglise et du siège apostolique, pour l'extirpation des hérésies, pour la paix el la concorde des prin ces chrétiens, pour la paix el l'imité de tout le I peuple chrétien, et qui de plus, dans le même intervalle, auront jeûné une fois, el fait quelque aumône aux pauvresselon leur piété nous leur accordons une indulgence en forme de Jubilé, qu'ils pourront appliquer par manière de suffrage aux âmes du purgaluiie. Voulant faciliter le gain de cette indulgence aux religieuses et aux autres personnes qui vivent dans une clôture perpétuelle, ainsi qu'à tous ceux qui sont détenus eu prison, ou qui une infirmité corporelle, ou quelqu'aulre empêchement ne permet pas de remplir tontes les œuvres ci-dessus rapportées, noos accordons aux confesseurs la fa culté de commuer ces œuvres en d'autres œuvres de piété, ou de proroger en leur faveur le jubilé pour un temps qui ne sera pas éloigné; nous leur accordons de même la faculté de dispenser de la communion les enfants qui n'ont pas encore été admis la première comtuunioo. En conséquence, nous vous donnons le pouvoir, cette occasion seulement, et durant l'espace de trois mois ci-dessus désignés, d'accorder aux con fesseurs de vos dioreses tous les pouvoirs par nous concédés dans le Jubilé publié par nos lettres encycliques du 21 novembre 1851lettres vous adressées, imprimées, et commençant par ces mots En venu de nos aulies; nous entendons cepen dant toujours faire les mêmes exceptions que nous avons faites dans ces Lettres. En outre, nous vous donnons la permission d'accorder aux fidèles de vos diocèses, tant laïques qu'ecclésiastiques séculiers et réguliers, et de quelque iustilut que ce soit, même de ceux qui auraient besoin d'une désigna tion spéciale, la faculté de se choisir cette occa sion pour confesseur le prêtre qu'ils voudront, soit séculier, soit régulier, parmi le* prêtres approuvés, et d accorder la meute faculté aux teligteoses, même celles qui sont exemples de la juridiction de 1 Ordinaire, et aux autres femmes qui demeurent daus les cloîtres. A l'œuvre donc, vénérables Et ères, vous qui êtes appelés partager notre sollicitude et qui avec été constitués les gardiens des murs de Jéru- I salent. Ne cesseï poiut de prier avec nous et le jour

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1