et la nuit, de mêler «os continuelles actions de grâce, avec humilité et instance, vos cris et vos supplications vers le Seigneur notre Dieu, d'im plorer sa divine miséricorde, afin que sa main pro pice détourne les fléaux que nous ont allités nos péchés, et qu'elle répande, en toute clémence, sur tous, les richesses de sa bonté. Nous ne doutons pas que vous ne vous empressiez de répondre de la manière la plus parfaiteaux désirs et aux demandes que ttuus venons de vous exprimer; lions sommes pleinement petsnadé aussi que surtout les ecclé siastiques, les religieux et les femmes consacrées h Dieu, ainsi que tous les laïcs fidèles qui, en menant une vie pieuse, marchent dignement dans la voie de leur vocation, adresseront h Dieu, sans inter ruption, et avec le zèle le plus ardent, leurs sup pliantes prières. Et pour que nos prières trouvent uo accès plus facile auprès de Dieu, n'oublions pas, vénétahles Fi ères, d'invoquer les suffrages de ceux qui déjà ont conquis la cournnne et la palme de la victoire et surtout que nos vcenx s'adressent avec persévérance Marie, mère de Dieu et Vierge immaculée, elle, dont l'intercession est la plus favorable et la plus puissante auprès de Dieu, elle qui est la mère de grâce et de miséricorde; deman dons aussi la proiection des saints apôtres Pierre et Paul et de tous les saiuls qui règueut avec Jésus- Christ dans les cirux. D'un antre côté, n'ayez tien pins rcenr et ne considérez rien de plus important que d'employer tous les efforts de votre zèle exhorter continuel lement les fidèles commis vos soins, de leur don lier vos avertissements et vos encouragements pour qu'ils s'établissent chaque jour avec plus de fer meté et de solidité dans la profession de la religion caihuliqoe; qu'ils fuient avec le Suiu le plus em pressé les embûches, les ruses et les fraudes des hommes qui cherchent leur nuire, et qu'ils s'ef forcent de marcher avec une joie croissante dans le sentier des commandements de Dieu, s'absieiiaot avec tout le zèle possible des péchés, qui sont la source de Ions les maux qui affligent l'humanité. C'est pourquoi ne négligez rien pour stimuler autant qu'il faut le zèle des curés en particulier, afiu que, s'ar quittant soigneusement et religieuse ment du rie voir de leur charge, ils ne cessent pnint d'inculquer aux chrétiens qui leur sont cru.fiés, aussi parfaitement qu'ils eu sont capables, les le çons saintes et prescriptions de notre foi divine, de les y perfectionner, de les nourrir avec suin par l'administration des sacrements, et d'exhorter tout le monde dans la sainte docliiue. Enfin, pour gage de tous les dons célestes, et comme témoignage de la très-ardente charité que nous avons pour vous, recevez la bénédiction apostolique que nous vous dunnous du fond de notre cœur et avec amour, vous, vénérables Frètes, tous les clercs et fidèles laïcs confiés votre garde. Donné Rome, Saint-Pierre, le i" août, l'an 1854, de outre pontifical le uenvième. PIE IX, PAPE. Depuis quelques jours, ce qui préoccupe surtout lu presse de notre pays, c'est la dé mission que vient de donner le ministère Debrouckère. Personne ne s'attendait, pour le montent du moins, cette espèce d'évé nement, qui a causé dans le public la plus grande surprise. Une chose qui ressort clairement de tout ce qui a précédé cette brusque retraite, comme aussi des explications entortillées, et même des aveux des organes du libéra lisme exclusif, c'est que le cabinet du 51 Octobre s'est retiré devant des manifesta tions extra-parlementaires: une voix si nistre et menaçante sortie des clubs et des loges, il a été saisi d'une subite frayeur et il a déserté le poste d'honneur auquel il avait été appelé par la confiance du Koi. Que peuvent penser de cela les pourfen-, deurs de la domination occulte? Où en sont maintenant les hâbleurs «lu libéralisme avec leur indépendance, leur diipiité du pou voir civil, dont ils font tant de bruit? Vrai ment. des ministres du Koi qui, sur une injonction mystérieuse partie des antres de la Franc maçonnerie de l.iége et de Bruxelles,déposent leurs portefeuillessans la moindre vergogne, voilà bien celte fuis du moins des symptômes certains qui dé cèlent l'existence d'un pouvoir occulte dans toute son effrayante réalité: comment se fait-il donc que les gazeliers lihéralistes ne trouvent absolument rien redire là- dessus? Nous n'hésitons pas le dire: la démis sion du cabinet, dans les circonstances où elle vient d'avoir lieu, est un acte fâcheux et doublement déplorable: d'abord, en ce que dans l'opinion il compromet la force et la dignité du gouvernement représen tatif; et ensuite, parce que cet acte de faiblesse ranimera l'audace de tous les en nemis de nos institutions, qui, encouragés par un premier succès, vont désormais re doubler d'efforts pour atteindre leurs fins coupables. El plaise Dieu qu'ils veuillent s'en tenir des démonstrations plus ou moins pacifiques lorsqu'un jour ils rencon treront sur leur chemin des ministres moins disposés fléchir le genou devant la puissance îles loges. Peut être y a-t-il craindrequ'alorsils n'en viennent desdé- tnonstrations beaucoup moins rassurantes et des arguments plus redoutables que ne le sont de simples-sihlogismes. L'his toire de l'Europe pendant ces dernières années n'atteste que trop qne le libéra lisme cluhislè et révolutionnaire ne recule jamais devant l'etiîploide inoyensextrôines, lorsqu'ils peuvent servir au triomphe de sa cause. Nous sommes persuadés que le pays saura apprécier avec une juste sévérité la conduite d'un ministère qui, sans égard ce qu'exigent d'eux l'honneur, la dignité des pouvoirs dont il se trouvait constitué le dépositaire, prend honteusement la fuite devant une démonstration et les menaces des clubs. Les ministres préseuls Bruxelles se sont réunis aujnnid'hiii (mercredi) chez M. De Brouckere, M. Piercot, de retour de Liège, a assisté ce conseil, dont les délibérations ont été tenues très secrètes. Rien ne transpire encore au sujet de la pensée royale. Mais on croit assez généralement que fin dé pendance i\w\ bien informée lorsqu'elle annonçait que l'intérim ministériel se prolongerait encore quelques semaines. On ajoute, conformément aux déclarations de Observateur et du Journal de Liège, qne les chefs rie la gauche ont fait connaître leur résolution de combattre tonte espèce de com binaison mitiistéi ielle doirt les éléments ne seraient pas parlementai!es. Comme un ministère conser vateur, même parlementaire, ne serait pas moins attaqué qu'un cabinet mixte ou traditionnel,il ré sulte du langage tenu par les grandes influences de la gauche, hommes et journaux, qu'une seule so lution leur parait bonne, savoir un ministère purement libéral professant les principes amplifiés de l'Association bruxelloise. Certains journaux profitent de la crise pour re doubler d'invectives contre l'opinion conservatrice et ses membres les pins éminents, dont ils parais sent redouter les ambitieuses menées. Si ces atta ques, en tons cas fort prématurées, sont inspirées par une frayeur sincère et non par l'odieux désir d'égarer davantage l'opinion publique, uous pou vons rassurer pleinement nos atlvetsaires. (Èman.) A propos des attaques outrageantes dont le mi nistère est l'objet dans les feuilles ultra-libérales, la Gazette de Liège fait les justes réflexions que voici N"tis en avons déjà fait la remarque tnns les hommes qui nul servi le libéralisme, doivent être châtiés par lui ce qui artive M. De Brouckere et M. Piercot est une nouvelle preuve de la justesse de cet axiome l'usage des serviteurs de la cause libérale. Il est bon d'observer que M. De Brouckere et M. Piercot ont occupé l'un et l'autre, Liège même, une position élevée dans le libéralisme. Nuire ville n'a pas encore perdit le souvenir de ce banquet d'adieu dont l'honorable M. De Brouc kere fut le héros. Si notre mémoire est exacte, dans un discours qui fut adressé au futur ministre se trouvaient ces prophétiques paroles Aurevnir!» Aujourd'hui ou y met moins de façon. A M. De Btouckeie et M. Piercot qui se sont usés au ser vice du libéralisme et qui s'éloignent, nu ne dit même pas Bon voyage Comme dernier mot, on leur adresse le reptoche d'une audacieuse fuur- berie, ni plus ni moins. Depuis quelques jours des délégués offi cieux de l'Association libérale de Bruxelles sont allés réorganiser dans la province les principales sociétés politiques. Le mol d'or dre tlnn né était une opposition ferme et con stat) te au in in islère Del iront kèreet la fusion de toutes les nuances libérales. On a re marqué le concours très prononcé que les feuilles républicaines ont prêté res jours- ci l'Observateur et au Journal de Liège. (Latrie de Bruges.) Comme on le voit, le libéralisme tra vaille des pieds et des mains pour atteindre son but. Les républicains, les socialistes, tous les ennemis de la royauté et de nos institutions applaudissent ses efforts: ils tâchent «le le pousser dans leurs voies, pour arriver par lui la réalisation de leurs coupables projets. En Belgique com me eu France, comme en Suisse, comme dans le reste de l'Europe, le libéralisme, c'est le levier dont se servent les ennemis de l'ordre social (tour bouleverser les Etats. A mesure que le libéralisme est devenu puissant chez un peuple, celui ci a vu s'é largir le gouffre de l'anarchie: Partout où il a pris en main la direction des affaires publiques, les nations se sont vues enga gées bientôt dans la carrière des révolu- lions. Tout cela prouve une fois de plus com bien il est nécessaire que les conservateurs se lien lien t sur leurs gardes L'union étroite entre tons les amis de nos institu tions et de nos libertés, voilà ce qui peut nous sauver; seule, l'union triomphera des efforts anarchistes conjurés, et fera échap per la Belgique aux périls sans nombre qui la menaceut. Comme nous l avons annoncé dans un de nos derniers numéros, l'installation de M. Sa- myncomme curé de la succursale de S*-Nico las, a eu lieu. jeudi dernier3i août. j4 cette occasion l église de la paroisse et les rues envi ronnantes avaient été décorées avec beaucoup de magnificence. La cetémonie commencée i h. du matinse termina midi. Une foule compacte et un grand nombre d'ecclésiastiques,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2