trament dans les antres ténébreux de la Franc-ma çonnerie. Nous souhaitons, sans trop l'espérer, qu'elles fassent ouvrir les yeux tons les conser vateurs Pour compléter la preuve, voici maintenant la partie la plus marquante du discours prononcé par M. Verhaegen la réuuion générale des loges dont nous avons parlé dans notre dernier numéro J'ai parlé tantôt de la situation politique, j'y reviens pour un instant. Dans le monde pro fane, desfaits récents se sont produits qui appellent toute notre attention, et le nouveau grand com mandeur pense que la Maçonnerie a quelque chose a y voir. Ce ne peut être sans but et sans fruit que des hommes dévoués, intelligents, bons patriotes, amis du progrès et de la liberté, se réunissent sur tant de points du pays. Lesassociations maçonniques seraient grandement coupables si elles se bornaient a de stériles labeurs, alors que de toutes parts l'ennemi s'organise, alors que la ligue ténébreuse de l'ignorance et de l'oppression étend ses pièges dans l'ombre et augmente, par la peur et l'égoïsme, sa fatale puissance, qui croît sans cesse. ....Quand j'interroge le passé de notre institu tion, u'y vois-je pas que la Maçonnerie a toujours été la vigie attentive qui veille a la marche du vaisseau politique? N'est-ce poiol elle qui allume dans les ténèbres des tempêtes, le phare libérateur qui siguale les écueils?.... Chaque fois qu'il le fallait, la Maçonnerie n'a-t-elle pas formé le cen tre, le point d'appui de la résistance aux empiéte ments de l'erreur et du mensonge, de quelque côté qu'ils vinssent? Et ce qu'elle a fait déjà, ne sait- elle et ne doit-elle plus le faire dans des circon stances pareilles? Je pense qu'oui; le Grand Commandeur, le Grand Orient le pensent avec moi. Or, mes Frères, Vheure du péril a sonné, le danger devient im minent, il faut agir Le cri d'alarme a re tentiNe sentez-vous pas qu'il y a quelque chose de funeste dans l'air?.... Des ennemis perfides, dévorés d'une basse et insatiable ambition, osent rêver la toute puissance politique, l'asservissement des consciences, l'anéantissement de nos précieuses libertés.... Sous le manteau de la bienfaisance, nos adversaires organisent, enrégimentent leurs forces.... La Société de Saint- Pincent de Paul écrit sur son drapeau ce mot sublime qui, dans sa bouche, n'est qu'une duperie humanité Et devant ces progrès constants, la veille de luttes décisives, la Maçonnerie se cacherait honteu sement dans ses temples, en disant: faisons si lence, la politique nous est interdite NOUVELLES LOCALES. Le marché aux céréales d'aujourd'hui a été approvisionné de 759 hect. de froment, cotés, en moyenne, a fr. 26-80 l'hect.ji5i hect.de seigle, <1 fr. t5-2o; 92 hect. de fèves, fr. 17-20; 6 hect. d'avoine, fr. 9-00. Au marché aux pommes de terre, il y avait 62 hect.. Ces tubercules ont été vendus au prix de fr. 5-84 l'hect. C'est demain, 1" octobre, que s'ouvrira en l'église de S'-Jacques, la solennité de l'octave de Noire Dame du Rosaire. Les instructions fixées a 6 heures du matin et 6 heures du soir, seront données par les RR. PP. Jésuites De Jonghe et Plateau. REVUE POLITIQUE. Des nouvelles de Constantinople do 20 sep tembre, apportées par le Thabor, annoncent que le 19, on avait appris dans cette capitale que les troupes alliées, débarquées heureusement, mar chaient contre l'armée russe, placée en avant de Sébastopol. On croyait 'a Constantinople qu'une reucontre avait eu lieu le 18, avant l'arrivée d'un renfort de i5,ooo hommes attendus par les Russes. Le Moniteur universel publie aujourd'hui une dépêche, datée de Vieux-Fort, 18, annonçant que les armées devaient se mettre en marche pour Sé bastopol, le lendemain 19 septembre. Le Moniteur annonce également que les tronpes alliées devaient entrer Athènes, le 22 septembre. Les nouvelles d'Espagne ne sont pas satisfai santes. Il résulte de l'ensemble des renseignements que nous apportent les journaux qu'il y a toujours a craindre de nouveaux embarras, que les électrons prochaines pourraient compliquer encore. Le Dallic est arrivé hier Liverpool, avec des avisée New-York du 16. On allait ouvrir les pê cheries du Saiul- Laurent aux Américains et retirer les navires de guerre anglais qui étaient dans ces parages. Quelques rixes avaient eu lieu a la Nou velle-Orléans entre des Irlandais et des Améri cains. Six persounes y ont péii. On disait que Cuba avait éié achetée l'Espagne par le gouvernement ainéiicain. Les affaires al laient bien New-Yutk. Les grains baissaient; les cotons étaient en hausse. Nous n'avons sans doute pas besoin de faire remarquer que le bruit de l'a chat de Cuba ne peut avoir aucuo fondement. Le Globe annonce qu'il est encore question d'at taquer Revel cette année, si le temps le permet. Ce journal a reçu des nouvelles qui l'autorisent k af firmer que la flotte anglaise a jeté l'ancre a quatre milles du fort, et qu'elle attendait des ordres de sir Napier pour s'approcher de celte place jusqu'à portée de canon. Les habitants de Nargen auraient assuré que Revel est défendu par 70,000 hommes d'infanterie et 8,ouo hommes de cavalerie. Le correspondant dn Daily-News, a bord de la flotte dans la Baltique, écrivant de Lersund, 18 septembre, parle également de l'attaque de Revel comme d'une éventualité possible si le temps n'est pas défavorable. AcU'k de oouiua© et de dévouement, l&éeointense. Voici les noms des persounes apparleuant a notre arrondissement, qui se sont distinguées par des actes de courage, de dévouemeul et d'huma nité, et qui oui reçu de ce chef des récompenses C. Cowet, manoeuvre, Poperinghe. Un ébou- lement a lieu dans un puits où travaillent quatre maçons, le 11 janvier i854. Ceux qui sont a l'oiifice prennent la fuite; Cowet seul, au risque de perdre la vie, vient s'y placer et parvient faire fonctionner, par des efforts extraordinaires, la machine descendre les matériaux et sauve ainsi trois de ces ouviiers. Uue médaille eu vermeil. P. Blanckaertjournalier Langemarcq. Uue femme tombée a l'eau, le 28 juin r855, était en traînée par le courant, et allait y trouver la mort; Blauckaert arrive,et,au péril de ses jours, parvient la sauver. Uue médaille en argent. J. d'Hennin, marchand h Ploegsleert. Le 25 juin i854, d Hennin s'est jeté tout habillé dans la Lys, et après beaucoup d'efforts, il eu a retiré un enfant qui y était tombé, d Hennin a couru des dangers réels. Une médaille en argent. L. Lemahieu, tisserand Westvleteren. Un enfant tombe, le 29 mars i854, dans un pnits très- profond. Lemahieu accourt d'une distance de plus de 2000 mètres, et, sans tenir compte des dangers, parvient, après de grands efforts, a l'en retirer. A. Dausetle, capitaine des pompiers k Houplines (France). Un incendie éclate k Ploegsleertdans la nuit du 26 juin i854 a la première nouvelle du sinistre, le sieur Danselte, capitaine commandant le corps des pompiers d'Houplines, accourt avec les hommes sous ses ordres; c'est k sou énergie et a la bonne direction par lui donnée aux travailleurs qœ Foo doit la conservation de deux personnes qoi allaient périr au milieu des flammes. Une mé daille en vermeil. A. Parent, sapeuf pompier a Houplines (France), Il a couru les plus grands dangers en aidant les deux personnes eî-dessus. Une médaille en argent. J. Descampssapeur-pompier a Houplines (France). Même fait. Une médaille en argent. J. Lejeune, tambour h Houplines (France). Même fait. Une médaille en vermeil et 25 fr. Lejeune s'est en outre gravement exposé en recherchant jusque dans les caves de la maison incendiée, un homme dont le cadavre fut retrouvé plus tard tout earbouisé. NOUVELLES DIVERSES. Hier au marché de Poperingheune nouvelle angmentaiion s'est déclarée dans le houblon de la récolle de r854,dont le prix s'est élevé a 3îo francs les 5o kilogrammes^ Il est k croire que les hooblous augmenteront encore en prix, par suire des fortes demandes dont ils continuent d'être l'objet. Dans la nuit du 24 au 25 de ce mois des *0- leurs se sont introduits avec escalade dans la maison des enfants De Veugele, boulangers k Aelbeke, et y ont enlevé une montre en argent a répétition. Les voleurs sont inconnus. Depuis le 19 juillet, jour du premier cas de choléra a Naples, jusqu'au 8 septembre, il y a en 15,ooo attaques et 7,000 décès. Depuis quelques jours une foule immense de fidèles se rend aux différentes chapelles de notie ville pour implorer du Ciel la cessation du terrible fléau qui a déjà fait tant de victimes. Au jourd'hui nous avons la satisfaction de pouvoir annoncer que la maladie a beaucoup diminué en notre ville. Patrie de Bruges Le gouverneur de Ta Flandre occidentale, arrête Conformément aux propositions de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées k Bruges, le passage sera interrompu sur les ponts ci-après mentionne'*, pour la reconstruction de ces ouvrages, k savoir i° Sur le pont dit de la Panne, a la sortie de Furnes (route de Furnesk la Panne), du 2 au 21 octobre inclusivement; 2° sur le pont dit Kromme Brug (route de Furnes k Elseudanime), dn 9 au 21 octobre inclusivement. Le 20 de ce mois on a trouvé une espèce de mèche brûlante attachée k une meule de froment appartenant k la veuve De Poorter, fermière h Caster. Les auteurs sont inconnus. Dans la nuit du 25 an 26 de ce mois, k la suite d'une rixe, le nommé J. Martens, de Lichter- velde, a reçu de J. Kesteloot des coups de couteau qui mettent ses jours en danger. MM. les maîtres des pauvres de Courtrai viennent d'adresser une pétition k Sa Majesté, pour demander la prohibition de la sortie des grains et de la fécule de pommes de terre. Les journaux de New-York nous apportent la triste nouvelle qu'un grand nombre d'habitauts du comté de Maine, surtout des femmes, croyant voir arriver la fiu du monde prédite par les mile- rites, ont été frappés d'aliénation mentale. Plu sieurs de ees infortunés ont été transférés k l'asile de l'État. La lettre suivante est adressée k l'Émanci pation Dans un moment où toutes les denrées alimen taires sont k on prix exhorbitant, il est tout naturel qu'on s'applique k rechercher les moyens d'amé liorer la situation qui devient affligeante. Peu de personnes savent que pour fabriquer les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2