MAEIGRAS, ANNONCES. !or un meuble, s'en est affublé le mieux possible, est monté sur le siège du briska, et, fouette cocher est arrivé au camp a fond de train, h la grande ju bilation de ses camarades. Cette plaisanterie pouvant se renouveler sur une plus grande échelle, les ordres les plus sévères ont été donnés pour que les avant-postes nesoient pas dépassés. C'est égal, si la dame russe, victime de celte plaisante équipée, a vu notre drôle, qui est un fort joli garçon, ma foi elle a dû lui pardonner en voyant le bouquet galamment placé a côté de sa romance et les douces paroles qui l'accompa gnaient. ITALIE. On lit dans le Journal de Rome du q5 sep tembre Hier après-midi, Sa Sainteté est sortie du Vatican pour se rendre h l'hôpital militaire des cholériques français, situé près de l'église de Sainte Thérèse, sur le mont Quirinal. Reçu a la porte d'entrée par le chapelain, les médecins et chirur giens attachés h l'établissement, le Saint-Père est allé aussitôt visiter les malades s'appruchant du lit de chacun, il les a questionnés sur leur étal, les a bénis et leur a distribué quelques médailles. La présence inattendue du Vicaire de Jésus-Christ et les paroles pleiues d'onction que l'on a entendues de sa bouche ont été pour tous les malades un tel sujet de consolation et de joie, qu'ils semblaient avoir oublié leurs souffrances. Sa Sainteté a exprimé ensuite son admiration pour l'active charité avec laquelle les infirmiers, le chapelain et les médecins prodiguent chacun leurs soins aux malades, et il les a admis au baiseinent des pieds. En quittant l'hôpital, Sa Sainteté s'est rendue k l'église de Sainte-Croix en Jérusalem, pour y adorer les insignes reliques du bois sacré et du titre de la croix; ensuite elle a repris le chemiu du Vatican. ESPAGNE. Une dépêche télégraphique, en date du 28, annonce l'arrivée k Madrid de M. Salamanca et ajoute que le maréchal Narvaez était attendu dans cette ville, ce qui 11e concorde pas avec ce qui avait été annoncé, il y a quelque temps, que le maréchal avait demandé au gouvernement un passe-port pour sortir d'Espagne, d'où il voulait se tenir éloigné dans les circonstances actuelles. Nous lisons dans la Espana On dit que le projet de Constitution que prépare le gouvernement a pour base la Consti tution de 1837. Les modifications qui seroot introduites dans la nouvelle Constitution se rap portent k la déclaration de la souveraineté natio nale, au droit qu'auront les Cortès de se réunir dans le cas où elles ne seraient pas convoquées k une époque fixe, k la nécessité de discuter chaque année les budjets, et k la restriction de ces préro gatives royales qui s'opposent au libre exercice de celles nouvellement concédées au parlement. Les bruits de prochaines modifications dans le ministère continuent de circuler. El Heraldo les déclare sans fondement d'une façon absolue; las Hojas prétend que le cabinet ne sera légère ment modifié que peu de jours avant l'ouverture des Cortès; las Novedades annonce qu'il parait certain que M. Pacheco abandonnera le porte feuille d'État, et la Nation, journal auquel on attribue des relations avec le gouvernement, se borne k démentir qu'il soit question de M. Gurrera comme futur membre du cabinet. Le général Dulce, contrairement k ce qui avait été annoncé, conserve le commandement militaire dans la Catalogne. Plusieurs journaux se plaignent de la lenteur avec laquelle le gouvernement procède k l'organi sation de la milice nationale du royaume k la tête de laquelle vient d'être placé le général San Miguel, dont on espère maintenant une impulsion vigoureuse. FRANCE. Paris, 1" octobre. Le Courrier du Pas-de-Calais publie le bulletin extraordinaire suivant Arras, dimanche Ier octobre. SÉBASTOPOL EST PRIS et les perles éprouvées par nos troupes sont peu considérables! Telle est la nouvelle importante que nous rece vons k l'instant et qui a été communiquée hier k l'Empereur au milieu des troupes du camp de Boulogne. C'est donc de Boulogne que nous arrive la lettre constatant cet heureux événement. Voici le récit de la revue et des circonstances qui en rendront le souvenir k jamais mémorable A une heure, Leurs Majestés se sont rendues k cheval sur les falaises pour passer uue revue d'adieu des quatre divisious campées a Boulogue. La revue avait lieu sur le terrain où, eo ]8o4, se fit la première et solennelle dislribuliou des croix de la l.égiou-d'Houneur. S. M. adressa aux troupes la proclamation suivante Soldats! n Je vous quitte; mais pour revenir bientôt juger par mot-même de vos progrès et de votre a persévérance. La création du camp du Nord, vous le savez, a eu pour but de rapprocher nos troupes du littoral, afin qu'uuies plus prouiplemeiit a celles de l'Angleterre, elles se portassent partout où l'bouueur des deux natious eu ferait un devoir. Il a été créé pour moutrer k l'Europe que, sans dégarnir aucun point de l'iutérieurnous pouvions facilement rassembler près de cent mille hommes de Cherbourg k Saint-Oruer. Il a été créé pour vous habituer aux exercices militaires, aux marches, aux fatigues, et, croyez- moi, rieu u'égale pour le soldat cette vie eu couimuu et eu pleiu air qui appreud k se con- naître et a résister k l'intempérie des saisons. Sans doute, le séjour du camp sera rigoureux pendant l'hiver; mais je compte sur les efforts de chacuu pour le rendre profitable k tous. La patrie, d'ailleurs, réclame de chacun de nous un concours actif les uns protègent la Grèce contre l'influence funeste de la Russie; les autres main- tiennent k Rome l'iudépendauce du Saint-Père; les autres affermissent et étendent notre domi- nation eu Afrique d'autres eufin plantent peut- être, aujourd'hui même, 00s aigles sur les murs de Sébastopol. Eh bien! vous, qu'excitent de si nobles exemples, et doot une division vient de s'illustrer par la prise de Bomarsund, vous serez d'autant plus capables de contribuer pour votre part k l'œuvre commune, que vous serez plus aguerris aux travaux de la guerre. Ce sol classique que vous foulez aux pieds a déj'a formé des héros cette colonne élevée par vos pères rappelle de bien grauds souvenirs, et a la statue qui la surmonte semble, par un hasard providentiel, indiquer la route k suivre. Voyez celle statue de l'Empereur, elle s'appuie sur l'Occident et menace l'Orient. De Ik, en effet, le daoger pour la civilisation moderne; de notre côté, le rempart pour la défendre. Soldats! vous serez dignes de votre noble 1 mission. NAPOLÉON. Boulogne, le 3o septembre i854. Cette proclamationprononcée d'une voix ferme et accentuée, produisit sur l'armée et sur la foule l'effet qu'elle produira dans toute la France. Les cris enthousiastes de Vive CEmpereur re tentirent longuement et a plusieurs reprises sur cette plage que tant de grands souvenirs ont déjk immortalisée. Par une coïncidence toute providentielle, en ce moment, un courrier couvert de poussière, ar rivait de toute la vitesse de son cheval, levant une dépêche qu'il montrait de loin k Sa Majesté! C'était la dépêche télégraphique du consul de Bucharest qui annonçait la prise de Sébastopol. L'Empereur, après avoir pris connaissance de cette dépêche, en donna de suite lecture k haute voix. On comprend, mais on ne peut rendre l'en thousiasme qui éclata k cette nouvelle qui arrivait ainsi au momeut de la revue, sur le terrain même où il y a un demi-siècle se fit la première distri bution des croix de la Légion-d'Honneur et eu face de la colonne consacrée k la gloire de la grande armée. La dépêche avait été expédiée k une heure de Paris, elle était arrivée k Boulogne après le départ de Leurs Majestés pour la revue, et on dut expé dier un courrier pour la leur porter. A leur retour, comme k leur arrivée, Leurs Majestés furent saluées par les mêmes acclamations enthousiastes. Ce soir, les habitants illuminent spontanément toutes leurs maisons. Anglais et Français se serrent cordialement la main et tous parlent avec une pro fonde admiration du génie de l'Empereur. >1 M. le Ministre d'État et M. le comte du Hamel, préfet du Pas-de-Calais, sont arrivés hier k Boulogne et ont eu l'honneur de déjeùner et de dîner avec Leurs Majestés. L'empereur et l'Impératrice sont rentrés hier soir k Paris, de retour du camp de Boulogne. LL. MM. se sont, paraît-il, rendues immédiatement k S' Cloud. La nouvelle de la prise de Sébastopol n'est pour rien dans ce retour qui devait toujours avoir lieu, la période du camp ayant été close par la revue que passait l'Empereur quand la grande nouvelle lui est parvenue. Ge soir k sept heures, le canon des Invalides a retenti pour annoncer la ptise de Sébastopol. On annonce que trois jours de fête vont so- lemniser la prise de Sébastopol. Cinquante sœurs de charité ont pris passage sur le paquebot le Gange, qui est parti le 26 septembre pour Constantinople. Trois mission naires lazaristes se trouvaient également k bord de ce navire. gelegen TE LAMPERNISSE, AI.DAER OPENB.VEU TE YERKOOPEN. —>-£>?< 1 Den Notaris ADOLPHE CUVE LIER, te Veurne verblyvende, zal op Donderdag 12"" October i854, om 2 ueren des na-middags, in de herberg S'-Huberlusbewôond ddor sieur Dewitle, ter dorpplaels van Lampernisse, over-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 3