ELECTION A ROULERS. seraient plus que jamais une réalité. On va jusqu'à dire que le cabinet subira une modification avant la réunion des Cortès. S'il faut en croire les correspondances madri lènes, une amnistie comprenant tous les condamnés politiques serait proclamée l'occasion de la réu nion du nouveau Parlement. Des nouvelles plus précises commencent ar river de la Crimée. Une dépêche du i4 rapporte que depuis plusieurs jours, bien que les alliés n'eussent pas encore ouvert leur feu, les Russes canonnaient vigoureusement les travaux des assié geants. La même dépêche annonce que dès le i5 les batteries anglaises étaient montées; celles des Français, dont les canons ne sont arrivés que plus tard, n'étaient pas encore en état. On s'attendait cependant voir commencer le bombardement le lendemain Nous ne chercherons pas savoir en quoi les détails contenus dans la deuxième dé pêche peuvent s'éloigner des renseignements dont nous avons fait mention hier, ce serait évidemment perdre son temps et ses peines en vaines suppo sitions. Vendredi a eu lieu l'élection d'un sénateur pour l'arrondissement de Roulers, en remplacement de M. De Neckere, décédé. Le nombre des votants était de 679: M. le baron Gilès de Pelecby a obtenu 669 voix et a été proclamé sénateur. NOUVELLES DIVERSES. Un vol avec effraction a été commis le 17 de ce mois, au préjudice du nommé Charles fiespel, ouvrier eo la commune de Wevelghem. Les vo leurs se sont introduits dans la cave, où ils ont enlevé des provisions de bouche estimées la va leur de 5o fr. Les malfaiteurs sont inconnus. Dans la nuit du 18 au 19 des voleurs sont entrés par une fenêtre dans la maison du nommé Bonté, cultivateur Lauwe. Les malfaiteurs ont parcouru toute la maison dans l'espoir de trouver de l'argent. N'ayant point atteint leur but, ils ont enlevé tout ce qu'ils pouvaient commodément em porter. Les dommages sont évalués io4 fr. On est sur les traces des coupables. On écrit de Gand, 20 octobre Un arrêté du collège des bourgmestre et écbevins, en date du 17 de ce mois, publie la résolution relative aux modifications apportées au règlement sur le mar ché aux grains. L'ouverture de ce marché aura lieu désormais 8 heures pour les grains; 9 heures, pour l'orge, l'avoine et le sarrasin; 10 heures pour le froment et le seigle. La clôture aura lieu midi. Jansseos, condamné aux travaux forcés perpétuité pour les vols commis chez MM. Annez et Fontainas, vient de mettre le comble ses for faits par un crime plus odieux encore qne les pré cédents. Janssens qui était la veille d'être transféré la maison de force de Gand, avait manifesté depuis quelques jours l'intention de voir sa sœur Caro line, femme du barbier Van Aecken, pour lui faire ses adieux, et afin de recevoir plus sûrement sa visite, il avait écrit cette dernière une lettre dans laquelle il la suppliait d'oublier tons leurs différends, que de son côté il ne lui gardait pas rancune de sa déposition, devant la Cour d'assises ajoutant que, pour lui prouver ses bons sentiments, il lui remettrait les vêtements dont il n'avait qne faire dans sa prison. Caroline Janssens, vaincue par les protestations de son frère, se rendit h la prison le 20 de ce mois et n'y fut admise que sur l'exhibition de la lettre qu'elle avait reçue. C'était jour de visite, le parloir était envahi, et on désigna pour cette entrevue une chambre dans laquelle Jansseos fut introduit par un gardien qui se tint derrière. Après avoir échangé quelques mots avec sa sœur, Janssens l'élreigoit comme pour l'embrasser et au même instant il lui porta un coup de couteau dans le ventre. Aussitôt le gar- t dien s'empara du misérable assassin pendant qu'un autre gardien cherchait, en prenant Caroline Jans sens dans ses bras, la soustraire l'horrible ten tative de son frère. Mais Janssens, doué d'une grande force physique, était parvenu se débar rasser des maius qui le retenaient et, s'élançant sur sa sœur, lui fit de nouveau deux blessures au côté. Les cris: Au secours avaient été entendus, Jaosseos fut garrotté, tandis que la victime était transportée d'abord l'infirmerie de la prison et puis l'hôpital Saiut Jean. La blessure au ventre que cette malheureuse a reçue est très grave, les autres ne présentent aucun danger. Janssens n'a manifesté aucun repentir, après l'accomplissement de ce forfait, seulement il a cherché le justifier de la manière suivante: Sur le point d'être transféré Gand afin d'y subir sa détention perpétuelle, pour le crime dont il se prétend innocent, il a voulu, dit il, en attentant aux jours de sa sœur, que la justice des hommes ne puisse pas être suspectée, et atteigne un cou pable eu le condamnaut pour ce dernier crime. Pour dooner un cachet de vérité ces explica tions, il a ajouté, dit-on, que si sa sœur ne s'était pas laissée prendre au pie'ge qu'il lui tendait, il eût cherché frapper le directeur de la prison, et qu'à cette double intention il était parvenu soustraire depuis longtemps toutes les perquisitions le cou teau dont il s'est servi. En effet, lorsqu'il prévoyait quelque inspection, il cachait sou couteau sous un banc dans la cour où se promèneut les détenus de sa catégorie. La véritable cause de l'attentat commis par Janssens, est sans doute la vengeance qu'il voulait exercer contre sa sœur, qui devant la Cour d'as sises du Brabant a fait une déposition accablante contre lui. MM. le procureur général de Bavay, Van Bel- liughen, substitut du procureur du Roi, et Am- hroes, juge d'instruction, se sont immédiatement rendus la prison des Petits Carmes pour pro céder aux premiers actes de l'instruction. La sœur de l'assassin Janssens, qui est au plus mal a reçu les derniers secours de la religion. Une de ses blessures, reçue dans le bas ventre pa raît essentiellement mortelle. L'arme meurtrière a percé la vessie. Une tentative de meurtre a été commise dans l'après-midi de samedi dernier St-Pierre- lez Bruges, sur la personne de Rosalie De Weerdt, jeune fille âgée de 17 ans, par son amant Charles Verraeire, fils du cultivateur de la même com mune. Celui ci, après avoir lâché un coup de pis tolet sur sa maîtresse a tenté de se suicider eu se tirant deux coups de pistolet dans la tête. Ni l'un ni l'autre n'a succombé jusqu'ici. Les blessures de Vermeire sont horribles, les deux charges de gros plomb qu'il a reçues lui ont pour ainsi dire enlevé tout un côté de la tête on a peu d'espoir de le conserver. On considère la jeune fille comme hors de danger elle a reçu sons la joue une forte blessure qui n'est toutefois pas mortelle. Il parait que c'est la jalousie qui a poussé Vermeire commettre ce crime. Informés de ce tragique événement, MM. Ver- plancke, substitut du procureur du Roi, Ver- cauteren, juge d'instruction, et Boury, contrais- greffier, se sont rendus sur les lieux pour ouvrir une instruction. On se rappelle encore que le 23 juillet, le facteur Van der Ougstraeteà 1 hielt, s'est enfui avec quatre banknotes et deux effets de commerce mon tant fr. v,949 87. Van der Ougstraeten s'était rendu en Angleterre, niais au commencement de ce mois, il se présenta sous un faux nom l'hô pital de Gand. On le reçut parce qu'il était gra_ ventent malade. Mais reconnu et presque guéri, on ordre de l'autorité judiciaire de Bruges l'a fait écrouer dans la maison d'arrêt. [Pal. de Bruges On assure que M" Schollaert, du barreau de Louvaio, est chargé de la défense du notaire Schoelers aux assises d'Anvers. La partie civile n'a point renoncé intervenir dans ce procès criminel comme 00 en fait courir le bruit. M° Delhoungne présentera la défense de la veuve Robyns. M. Guizot, après avoir passé plusieurs jours Bruxelles, est reparti pour Paris. La variole ou petite vérole a fait sa réap parition Bruxelles, quoique l'état sanitaire de la capitale se soit beaucoup amélioré depuis peu de jours. La ville de Grammont, dont la population s'élève 8,262 âmes, n'a pas eu un seul décès depuis le 7 jusqu'au 19 octobre. La députation permanente du conseil pro vincial du Luxembourg, consultée sur le régime appliquer aux denrées alimentaires, a conclu la libre entrée et la libre sortie des céréales. On lit dans l'Indépendance On nous transmet d'Ostende de nouveaux renseignements sur les deux individus noyés qui ont été trouvés dans le canal au Contredam, près de Slykens. Leur signalement se rapporte exactement celui d'un homme et d'une femme qui ont dîné, le 10 de ce mois, dans l'auberge du bassin de la Vieille Cantine. Après un repas copieux, l'homme sortit. La femme demanda l'hôtelière quelque argent emprunter. A force de questions cette dernière parvint savoir que l'homme était un négociant en lin, célibataire, de Deynze, vivant avec sa vieille mère, et que la femme était sa maîtresse. Les deux familles de ce couple ignoraient leur fuite. L'hôtelière ayant refusé le prêt qu'on lui demandait, l'étrangère dit que son compagnon le demanderait sa mère, puis elle se fit indiquer le chemin des glacis par la porte Royale. C'est sans doute dans la nuit suivante que le couple étranger se sera jeté, sous l'inspiration du désespoir, dans le canal de Bruges qui longe les glacis en cet endroit. Uu avis du ministre des fioances de Hanovre annonce l'ouverture Harbourg d'un entrepôt libre provisoire. Le droit d'entreposage est fixé 4 pfennings par mois par centner de matières sèches et 6 pfennings pour les liquides. Le gou vernement se réserve le droit d'ordouner l'enlè vement des marchandises entreposées. On écrit de Friedrichshafen, le 20 octobre, au Mercure de Souabe S. M. le Roi des Belges est arrivé ici aujour d'hui sous le nom de comte d'Ardennes. S. M. partira demain matin, par un convoi spécial, par le Rhin pour Bruxelles. Un essai de plantation de pommes de terre tardives a été fait par M. Van Ackere, de Gand; cet essai a parfaitement réussi. D'un seul tubercule, mis eo terre le 29 juillet, M. Van Ackere vieut de récolter un kilogramme et demi de pommes de terre, parfaitement saines. Les fanes étaient encore vertes et elles ne portaient pas de traces de ma ladie. !\omiiiution ecclésiastique. M. l'abbé Terrier, ancien directeur du collège de St-Louis Bruges, est nommé directeur des couvents des Sœurs de Charité de l'association religieuse, fondée par feu M. le chanoine Nach- tegael. En même temps il est nommé directeur des au tres maisons religieuses de Roulers.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2