JOURNAL D7PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. LE No 3,870. Mercredi, 1er Novembre, 1854. 38me année. du 51 Octobre. Electeurs inscrits. Votants Billets blancs 588 591 18 575 556 551 525 312 320 521 233 95 33 87 Majorité absolue 187 Le baron Vanderstichele a obtenu 544 voix Pierre Beke Vandebrouke, Charles Boedl-Lucien Iweins-Fonteyne De Ghelcke, Auguste Boedt, avocat Maieur, Auguste Annoot, Henri llammelralh, père Voix perdues Par conséquent les huit premiers ont été proclamés. PROPAGATEUR, VÉRITÉ ET JTSTIfE. On s'abonne Yprès, rue de Lille, io, près la Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'AMMVEMKirr, par trlmeatre, Ypre# fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° a5 c. Le Propagateur parait le MERCREDI et le A4 M EDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) 7r?,S!S, 1er Novembre. RÉSULTAT 1)ES ÉLECTIONS y> Sa Grandeur Mgr. l'évèque de Bruges, accom pagnée de son vicaire-général M. Schepereel, par tira lundi prochain pour Rome, afio d'y assister la publication solennelle de l'innnaculée Concep tion de la Ste-Vierge. L'absence de Mgr. Malou durera jusque vers la mi-janvier. Entreteinps la direction de l'évêcbé sera confiée, aux très révérends MM. Broutyn, vi caire général titulaire, Bruneel et Ryckewaert. Avant de se mettre en voyage, Sa Grandeur a adressé aux fidèles la lettre pastorale suivante, qui a été lue dimanche dernier dans toutes les églises du diocèse JEAN-BAPTISTE MALOU, Par la miséricorde de Dieu et la grâce du saint siège apostolique, ÉVÉQUE DE BRUGES, Au clergé et aux fidèles de notre Diocèse, salut et bénédiction. Nos TRÈS CHERS FRERES, L'Église catholique a toujours cru, et depuis un temps immémorial elle professe cette vérité, que la bienheureuse Vierge Marie, a non seulement évité durant sa vie entière, tout péché mortel et véniel, mais que, par un effet spécial de l'amour de Dieu en vers elle, elle a été préservée dès le premier instant de sa création de la souillure originelle, et ornée de tous les dons de la grâce. Cette vérité aussi glorieuse pour la sainte Vierge que consolante pour nous, quoique universellement reconoue et professée dans l'Eglise, n'a point été rangée jusqu'ici parmi les vérités de la foi, au sujet desquelles l'Église n'admet plus de contes tation. Delà est venu qu'à diverses époques, des esprits inquiets ont élevé des doutes sur cette magnifique prérogative de la bienheureuse Vierge Marie, ou la lui ont ouvertement refusée. Le souverain Pontife qui gouverne avec une sa gesse et une prudence admirables l'Église de Dieu, a cru que le moment de mettre un terme ces doutes et 'a ces hésitations était arrivé et après les plus mûres délibérations, il s'est décidé placer la croyance de l'Immaculée Conception de Marie, au rang des vérités catholiques, que tout chrétien doit croire et professe, sous peine de tomber dans l'hérésie et de se séparer du peuple de Dieu. Afiu de donner plus de solennité cet acte de son autorité souveraine, le Père commun des fidèles a appelé autour de lui un certain nombre d'Evê- ques de tous les pays du monde; il a voulu que les premiers pasteurs du troupeau de Jésus-Christ, vinssent par leur présence attester, l'univers tout entier, la croyance de leurs ouailles, et qu'après avoir applaudi, dans un pieux élan d'amour envers Marie, au décret du souverain Pontife, qui pro clame sa sainteté parfaite et perpétuelle, ils por tassent dans toutes les régions de la terre l'heureuse nouvelle de cet hommage public et solennel rendu par l'Église la Mère de Dieu, la Vierge incom parable, en qui les pasteurs et les brebis, ont tou jours placé leurs plus douces espérances. La divine Providence a permis, N. T. C. F., que cet heureux événement se présentât l'année même, où, d'après les lois de l'Église, nous étions obligés de nous rendre dans la ville sainte pour déposer aux pieds du Souverain Pontife la relation des affaires ecclésiastiques de notre diocèse, et visiter le tombeau des Apôtres St-Pierre et St-Paul, Oui, nous devions avant la fin de cette année ou entre prendre ce voyage, ou obtenir une dispense du St-Père. Pourquoi vous le cacher Mille liens nous rete naient au milieu de vous, N. T. C. F., qui êtes l'objet de notre sollicitude perpétuelle, et de nos affections les plus tendres; il nous en coûtait beau coup de nous éloigner de cette ville et de ce dio cèse, même pour quelques mois. Nous désirions ardemment différer encore cettp absence. Mais du moment que nous avoDS entendu re tentir la voix du souverain Pontife, convoquant autour de lui les évêques du monde chrétien, pour proclamer enfin la prérogative de l'Immaculée Conceptiou de Marie, nous avons senti nos chaînes se briser, nos craintes s'évanouir, et nous avons pris courageusement le parti de nous associer, dans cette grande circonstance, ceux de nos frères dans l'épiscopat, qui se réunissent dans la ville sainte. Bien des attraits nous y portent, N. T. C. F., ou plutôt nous y entraînent. D'abord, il nous est doux, N. T. C. F., de pou voir porter aux pieds du vicaire de Jésus-Christ, le tribut de vos hommages et de vos vœux, et d'attester de vive voix au St-Père l'amour et l'at tachement filial que vous lui avez voués. Quoique nos sentiments et les vôtres lui soient déjà connus, par les témoignages de respect et d'affection que nous lui avoDS donnés pendant ces dernières an nées, les liens qui unissent nos cœurs au sien se fortifieront et se resserreront encore, lorsque nous auroDS eu le bonheur de contempler ses traits et de Jui parler de vous en votre nom. Ce sera pour nous un vrai sujet de joie, N. T. C. F., que de vous rapporter dans quelques semaines, les assu rances et les gages de son amour paternel pour vous. Il nous est bien doux aussi de prendre part la proclamation solennelle de la grande prérogative de la S" Vierge, désirée, sollicitée, réclamée avec instance, depuis des siècles, par tous les pieux ser viteurs de Marie. Nous avons expliqué et défendu celte croyance, lorsque nous enseignions la théo logie l'Université catholique de Louvain, suivant en cela l'exemple des anciens docteurs de cette illustre Académie, dont nous partagions en ce point la pieuse et profonde conviction. Comment pour- rioDS-nous donc ne pas désirer vivement entendre proclamer par le chef de l'Eglise et ranger parmi les vérités catholiques, une prérogative qui met le comble au triomphe de la bienheureuse Vierge Marie, et qui nous fournit les plus puissants motifs d'espérance en son secours Il nous est doux enfin, N. T. C. F., d'aller prier pour vous, sur le tombeau de St-Pierre et de St-Paul, où nous avons offert pour la première fois de notre vie le saint sacrifice de la Messe, il y a tantôt vingt ans. Avec quel sentiment de bon heur n'irons-nous point conjurer les saints Apô tres de conserver toujours intacte dans le cœur de nos chers diocésains cette foi catholique et cette sincère piété, qui, grâces Dieu, y sont profondé ment enracinées, et qui y produisent des fruits abondants de salut. En nous rendant dans l'église métropolitaine du monde, où les reliques de tant de martyrs et de saints pontifes reposent, nous leur demanderons une bénédiction spéciale pour chacun de vous, N. T. C. F., pour vos parents, pour vos enfants, pour toutes les personnes qui vous sont chères, nous leur recommanderons du fond de notre cœur les confréries, les congrégations, les écoles dominicales de notre diocèse, où la jeunesse chrétienne trouve un refuge assuré contre les sé ductions du monde; nous appellerons leur puis sante protection, sur nos collégeset nos pensionnats, objet constant de notre sollicitude pastorale et dernier espoir de la religion et de la société en Belgique; enfin nous les supplierons d'intercéder auprès de Dieu, en faveur de nos monastères et de nos couvents, où les plus pures et les plus nobles vertus charment les yeux des anges, et où les œu vres les plus méritoires de la charité chrétienne s'exercent chaque jour en faveur de nos frères ignorants ou souffrants. Mais au moment de commencer ce pieux pélé- rinage, nous sentons le besoin, N, T. C. F., de réclamer tout particulièrement le secours de vos prières, afio que l'Ange de ce diocèse guide nos pas dans cette course loiotaine, et nous ramène bientôt sain et sauf au milieu de vous. Nous venons donc nous recommander vos pieux souvenirs, en nous assurant, que comme nos dernières paroles ont été pour vous avant notre départ, nos pre mières seront pour vous notre retour. Entretemps vous tacherez de profiter de la grâce

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1